Doolittle

On a testé pour vous…

La formation belle- mère

- Texte Karine Hendriks

Des vidéos pour devenir une bellemère de qualité ? L'idée vient d'une certaine Ombeline Becker. Enfant du divorce, marquée par une adolescenc­e compliquée en famille recomposée, celle-ci croise en 2012 le chemin de Clément, séparé et papa de deux petites filles. Ainsi, Ombeline se retrouve dans la peau de cette belle-mère si souvent honnie. Elle improvise. Puis se lance : déjà coach en famille, elle décide de se spécialise­r dans l'accompagne­ment des familles recomposée­s. “Mes clientes sont en majorité des femmes, dit-elle. Je pense qu'elles ont moins envie que les hommes de rester dans une situation qui ne les satisfait pas et sont davantage en recherche de solutions.” La formation est accessible via le site internet de la jeune fille. Au total, près de 2h20 de vidéos à ingérer. Le 1er module est consacré aux préjugés et incohérenc­es de la famille recomposée. De sa voix douce, la coach explique que la première erreur est de croire que “l'amour est naturel entre un beau-parent et un enfant”. C'est tout le contraire, dit-elle. D'ailleurs, attend-on des enfants qu'ils aiment leur belle-mère ou leur

“Le 3e module apporte un peu de baume au coeur : la famille recomposée pourrait en effet se révéler une belle opportunit­é...”

beau-père comme leurs propres parents ? Ombeline met les pieds dans le plat. Une famille recomposée n'est pas une famille “normale”. C'est une communauté ou une équipe, et une belle-mère ne sera jamais une mère : le temps n'y changera rien. Le 2e module est articulé autour du poids du passé. “La grande différence entre une famille recomposée et une famille classique, c'est qu'il y a un passé, qui se matérialis­e sous une forme très concrète : des enfants ! Au fond, la famille recomposée est comme un iceberg, avec une partie immergée souvent plus grosse que la partie visible”, résume Ombeline Becker. En surface, le climat de conflit, les attitudes, le manque de règles, les reproches. En dessous, les frustratio­ns, les non-dits, les émotions. Pour réussir sa famille recomposée, conclut Ombeline Becker, il faut faire le deuil du passé. Ce qui implique de renoncer à la famille idéale. Passé cette déception - certes cruelle -, le 3e module apporte un peu de baume au coeur. En effet, la famille recomposée pourra se révéler une belle opportunit­é, affirme la coach qui expose maintenant tous “les cadeaux” inattendus qu'offre la situation. Être beau-parent, c'est “apprendre à lâcher prise”, c'est “réfléchir à sa propre histoire”, “apaiser son enfant intérieur”, “guérir ses propres blessures”. C'est aussi, pour les enfants, l'occasion de s'enrichir auprès d'autres adultes. La vidéo se termine. L'esprit tranquille, on peut maintenant filer voir des vidéos de chats qui tombent de toit. — www.ombelinebe­cker.com, prix de lancement de la formation autour de 200€

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