Doolittle

Haut les masques !

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Le masque, au sens le plus joyeux du terme, a toujours eu le don de donner un surplus de panache, d’énergie et de créativité aux enfants, qu’il s’agisse de fendre l’air avec son épée les yeux couverts du loup noir de Zorro ou de se cacher dans une tête de citrouille pour soutirer des bonbons aux voisins gâteux de l’immeuble. Et il ne s’agit pas seulement de s’amuser ; revêtir le visage d’un autre a pour les petits bien des vertus : imiter l’adulte, favoriser la créativité, décharger ses émotions, s’interroger sur son identité, transgress­er les règles… Faut-il alors tomber cet accessoire lorsqu’on devient adulte ? De tout temps, l’histoire nous apprend qu’assurément non. Au bal de l’Opéra, aussi mythique que le Studio 54 ou le Palace en leur temps, on le pose sur son nez pour aller jaser, s’encanaille­r et se lancer dans des danses endiablées devant le tout-Paris. Enfilé par Catwoman, il symbolise la dualité de cette superhéroï­ne, à la fois voleuse et sauveuse, dans un univers où les femmes sont bien rares. Les yeux noirs exorbités et la bouche s’étirant en un hurlement sans fin, il nimbe de mystère l’identité du tueur de Scream et terrorise une bande de copains autant que les spectateur­s qui les observent. Quant aux masques, ou plutôt casques, des Daft Punk, ils ont été conçus à Los Angeles et ont rapidement prouvé qu’ils étaient un coup de génie pour mener le duo électro à la célébrité tout en lui garantissa­nt l’anonymat. Voici quatre histoires où le masque est roi.

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 ??  ?? texte Éléonore Théry illustrati­ons Camille Gressier et ses neveux Clémence, Jules & Éléonore
texte Éléonore Théry illustrati­ons Camille Gressier et ses neveux Clémence, Jules & Éléonore
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