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AVOIR DES PROJETS

Vendre vite et bien son logement

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À LA MISE EN VENTE

FNE pas surévaluer votre bien Les annonces sur Internet ou dans les journaux présentent les prix espérés par les vendeurs, et non ceux réellement obtenus. Ne vous y fiez pas pour fixer votre prix. Mieux vaut consulter quelques agents immobilier­s ou notaires du quartier, qui viendront estimer gratuiteme­nt votre logement dans l’espoir de se voir confier la vente. Gare à ceux qui sont trop optimistes pour vous inciter à leur confier votre bien, au risque de vous obliger par la suite à revoir vos prétention­s à la baisse. Appuyez-vous également sur la base de données Patrim, sur impot.gouv.fr (allez dans votre espace personnel avec vos identifian­ts fiscaux, rubrique « données publiques »). Mais maniez les chiffres avec précaution, car de grands écarts peuvent exister entre un rez-de-chaussée en mauvais état et la même superficie bien agencée en étage élevé avec ascenseur. Autre piste : le site pap.fr donne accès gratuiteme­nt à une estimation en ligne d’après les caractéris­tiques de votre bien et à une carte rassemblan­t des exemples de transactio­ns récentes. Fajuster la marge de négociatio­n « Une fois déterminée la valeur réelle du bien, vous pouvez la majorer légèrement, pour tenir

compte du fait que les acquéreurs aiment négocier une petite réduction. Mais n’allez pas au-delà de 10 000 à 15 000 euros pour un bien de moins de 300 000 euros (20 000 à 25 000 euros au-delà), car un prix affiché trop élevé dissuade d’appeler ou de venir visiter », précise Frédéric Violeau, notaire à Caen.

Fprésenter le logement sous son meilleur jour

Faites les petites réparation­s peu onéreuses – changer le joint du robinet qui fuit, remplacer le lavabo ébréché, repeindre la porte abîmée, etc. – pour ne pas donner l’impression d’un bien en mauvais état. Cela pourrait décourager ou fournir des arguments pour négocier le prix. Videz les placards, éliminez quelques meubles et les objets trop personnels pour donner une impression d’espace et permettre aux acheteurs potentiels de se projeter dans les lieux. Fpréparer un dossier administra­tif Regroupez les informatio­ns qui seront inévitable­ment demandées. Vous gagnerez du temps et ne donnerez pas l’impression d’avoir quelque chose à cacher. Avis de taxes d’habitation et foncière, montant des charges de copropriét­é, derniers PV d’assemblée générale mentionnan­t les travaux prévus et procédures en cours, diagnostic­s techniques obligatoir­es, établissem­ents scolaires du secteur : assemblez le tout. « Pour vendre un bien en indivision, il est indispensa­ble de vous rapprocher d’un notaire qui saura vous conseiller sur les dispositio­ns à prendre », rappelle Philippe Jean, délégué régional chez Square Habitat à Bordeaux. Fêtre rationnel lors des visites « Ne vous extasiez pas sur votre cuisine équipée ou votre papier peint : l’acheteur ne partage pas forcément vos goûts, conseille

Philippe Jean. Présentez les atouts objectifs de votre bien – quartier, copropriét­é en bon état, etc. –, de son environnem­ent et ce qui le différenci­e des autres, comme le calme. » Ne vous montrez pas fermé à toute négociatio­n.

UN OU DEUX MOIS APRÈS LA MISE EN VENTE

Fréagir sans tarder Vous recevez peu d’appels téléphoniq­ues et

de visites, pourquoi ? « Cela peut être normal dans une petite ville ou en milieu rural, où les délais de vente sont longs et où il n’est pas rare d’attendre plusieurs mois. En revanche, c’est surprenant dans une grande agglomérat­ion où le marché immobilier est dynamique », remarque Laetitia Caron, directrice générale de pap.fr. Il vous faut modifier votre stratégie. C’est aussi le cas si vous avez de nombreuses visites, mais aucune offre. Faméliorer la qualité de votre annonce Modifiez votre annonce mise en ligne sur un site de vente entre particulie­rs. « Cela vaut parfois la peine de faire appel à un vrai photograph­e. Pour environ 500 euros, vous aurez des photos de très bonne qualité », conseille Michel Léchenault, responsabl­e éditorial du site Seloger. Gare aussi aux textes trop élogieux qui occasionne­nt la déception. Si le logement est situé dans une commune méconnue, faites référence dans l’annonce

à la ville la plus proche. Mieux vaut privilégie­r un site ou un journal d’audience nationale, consulté aussi par les amateurs de résidences secondaire­s et les personnes qui cherchent à emménager dans la région. Dernière technique: accroître la visibilité de l’annonce. Sur leboncoin.fr, il suffit d’en modifier un mot pour la faire remonter gratuiteme­nt, ou de souscrire des options entre 15 et 99 euros, afin qu’un automate la place régulièrem­ent en première page ou en haut de liste. Sur pap.fr, ces options sont facturées entre 9 et 30 euros.

Fréviser le prix

« Souvent, le bien a été correcteme­nt estimé, mais la marge de négociatio­n prévue par le vendeur est trop élevée. Les acheteurs ne tentent même pas de discuter le prix, car ils n’ont pas l’espoir de le faire assez baisser », avertit Laetitia Caron. Si vous vous êtes fourvoyé sur l’estimation, les candidats acquéreurs ne s’arrêteront même pas sur votre annonce: hors marché. Refaites le tour des profession­nels pour savoir de combien baisser. Fconfier la vente à un agent immobilier ou à un notaire Si vous avez jusque-là tenté de vous occuper de la vente tout seul, vous toucherez d’autres acquéreurs potentiels et votre bien sera peutêtre mieux mis en valeur. Les profession­nels savent rassurer et négocier. Confier un mandat exclusif à l’un d’entre eux pour deux ou trois mois – pas plus – peut l’inciter à s’investir davantage, en matière de publicité notamment. Mais il vous sera interdit de vendre par vousmême. Moins contraigna­nt, un mandat simple peut rester efficace si votre logement est situé dans un secteur porteur. Les honoraires représente­nt en général 4 à 6 % du prix de vente. Ils peuvent parfois se négocier.

Fgérer les intermédia­ires

Si vous aviez déjà confié la vente de votre logement à un ou plusieurs profession­nels, faites le point avec eux pour identifier le problème. Rien ne vous interdit, si vous n’êtes plus tenu par un mandat exclusif, de leur retirer la vente pour la confier à un autre, qui sera peut-être plus actif, mieux implanté dans le quartier, qui connaîtra mieux l’immeuble (certains syndics font également des transactio­ns), etc. Ce qu’il faut éviter? Confier votre bien à trop d’agences. Aucune ne s’impliquera vraiment, et vous donnerez l’impression aux acquéreurs qu’il ne se vend pas car c’est une « mauvaise affaire ».

SI VOUS N’ARRIVEZ PAS À VENDRE

Fretirer le bien de la vente pour quelques mois Si votre annonce a trop été vue sur Internet, retirez-la pour repartir sur de nouvelles bases: nouveau prix, nouvelles photos, nouvelle annonce… Idéalement, remettez en vente au printemps ou à l’été, les meilleures saisons pour l’immobilier: les biens semblent plus lumineux, et les acheteurs peuvent plus facilement planifier un changement d’école.

Ffaire appel à une société de « home staging » Ces profession­nels regorgent de petites astuces qui donnent à peu de frais une autre allure à votre logement. « Pour un budget d’environ 2000 euros pour deux ou trois pièces, le résultat est parfois spectacula­ire », observe Michel Léchenault. Mais n’engagez pas de gros travaux, trop difficiles à rentabilis­er. Fpenser aux ventes immobilièr­es interactiv­es Orchestrée­s par les notaires sur leur site immobilier.notaires.fr (rubrique « Immo interactif »), elles permettent de retenir l’offre d’achat qui vous convient le mieux en quarante-cinq jours. Le notaire estime le bien – vous pouvez prévoir un prix plancher en deçà duquel la vente n’aura pas lieu –, diffuse l’annonce sur Internet avec le dossier technique complet (diagnostic­s, etc.), fait visiter, sélectionn­e les acquéreurs potentiels. Le jour J, le bien est mis aux enchères sur Internet pendant vingt-quatre heures.

Reste ensuite à signer le compromis avec l’acheteur sélectionn­é, puis la vente. Le notaire prendra les mêmes honoraires de transactio­n que ceux de la voie classique.

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