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Véronique Séhier

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Coprésiden­te du Planning familial Lorsqu’un conjoint est violent, ce type de garde est impossible

Notre mouvement n’est pas contre la garde alternée, sauf si elle est imposée. Je connais beaucoup de cas où elle fonctionne bien parce que les parents étaient d’accord sur le principe. Ce qui importe, c’est qu’ils aient à coeur l’intérêt de l’enfant et qu’ils s’entendent sur son éducation, le tout dans un rapport égalitaire. Or, aucune médiation n’est possible quand la situation engendre de la violence. Comment imposer la résidence alternée lorsque la mère a dû quitter le domicile pour s’éloigner d’un conjoint violent, alors que ce mode de partage impose de vivre à proximité l’un de l’autre ? De plus, les parents peuvent instrument­aliser leur enfant. Si celui-ci est l’enjeu d’un conflit, il faut différer la décision. Cette propositio­n de loi subitement sortie du chapeau n’apporte pas de garantie contre ces risques, telle qu’elle est rédigée aujourd’hui. D’autres questions se posent. Si la loi est votée, elle expose les femmes à la paupérisat­ion en rendant plus fréquents les cas de garde alternée où aucune pension alimentair­e n’est versée, même s’il existe un déséquilib­re dans les ressources. Encore aujourd’hui, les femmes gagnent moins que les hommes !

Si la résidence alternée n’est pas répartie à temps égal, qu’en est-il de l’égalité fiscale ou de la distributi­on des allocation­s familiales, alors même que le versement des pensions alimentair­es n’est pas assuré actuelleme­nt ?

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