L’AVIS D’EXPERT
Fondatrice du réseau A 180 degrés qui prend en charge la souffrance scolaire Emmanuelle PIQUET*
S’interposer rend l’enfant encore plus vulnérable
En s’interposant entre leur enfant et le harceleur, les parents aggravent généralement la situation. Faire appel à la compassion d’un harceleur est vain. Le menacer produit l’effet inverse : il se venge, associant au passage d’autres enfants de la classe. Le harcèlement se poursuit, de manière plus cachée et souvent plus violente. De plus, on fragilise l’enfant en lui laissant entendre qu’il est incapable de se défendre seul. Il perd le peu de confiance en lui qui lui restait.
Même en admettant que l’on parvienne à calmer le jeu, l’enfant ne saura pas comment réagir la fois suivante. Mieux vaut l’armer psychologiquement et lui apprendre comment faire tomber un harceleur de son piédestal.