“En janvier, ne jouez blanche“pas avec l’année
Avec le passage au prélèvement à la source, les revenus « habituels » de 2018 vont être exonérés d’impôt sur le revenu (c’est l’année blanche), alors que ceux de 2019 seront taxés. D’où la tentation de gonfler les premiers et de minorer les seconds. Un propriétaire bailleur a, c’est un exemple, pu inviter son locataire à régler son loyer avec quelques jours d’avance en 2018, ou décider au contraire de décaler certaines dépenses à janvier (pour les déduire des loyers de
2019 et non de 2018). Mais l’administration a anticipé ce genre de comportements en écartant le principe traditionnel de « l’encaissement/décaissement ». La facture d’assurance, par exemple, dont l’échéance est en décembre doit être imputée sur les revenus de 2018 même si elle est acquittée avec retard en janvier 2019. Une rentrée d’argent normalement due en janvier 2019 doit être comptabilisée en janvier, même si elle a été versée en avance en 2018. D’ailleurs, l’administration se donne quatre ans pour notifier des redressements liés à l’instauration du prélèvement à la source, au lieu de trois habituellement.