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Quelle assurance pour votre animal de compagnie ?

POUR 10 À 80 EUROS PAR MOIS, VOUS POUVEZ COUVRIR LES FRAIS DE SANTÉ DE VOS PETITS COMPAGNONS VICTIMES D’UNE MALADIE OU D’UN ACCIDENT. AVANT DE SOUSCRIRE, COMPAREZ LES OFFRES, LES GARANTIES ET LEURS LIMITES.

- Par Chantal Masson

POURQUOI UNE ASSURANCE SANTÉ ?

Pour les chiens, les chats ou, plus rarement, les nouveaux animaux de compagnie (NAC), comme les lapins, les furets, les perroquets, les chinchilla­s ou les hamsters, il est possible de financer une sorte de sécurité sociale privée. Si, pour un cochon d’inde, la nécessité d’une couverture santé se discute (leur durée de vie est courte), pour un chien ou un chat qui va vous accompagne­r pendant une dizaine, voire une vingtaine d’années, les hésitation­s peuvent être levées. « En effet, pour les familles et les personnes âgées, l’animal est au coeur du foyer et, compte tenu des soins nécessaire­s de plus en plus pointus et donc de plus en plus coûteux, la souscripti­on d’une assurance permet d’éviter à son propriétai­re de renoncer à aller chez le vétérinair­e », explique Christel

Nkuindji, responsabl­e produits chez Solly Azar. Et cela, même si seulement 6 % des propriétai­res de chats et chiens assurent aujourd’hui la santé de leurs animaux.

SOUSCRIRE NI TROP TÔT NI TROP TARD

Pour pouvoir prétendre à une assurance, l’animal doit être identifié (puce électroniq­ue ou tatouage), vacciné, en bonne santé et ne pas avoir déjà déclaré une maladie aiguë ou chronique. Pour une première souscripti­on, les animaux ne doivent être ni trop jeunes ni trop vieux. Selon les compagnies, ils ne sont pas assurables avant leurs 2 ou 3 mois et ils ne doivent pas avoir dépassé l’âge de 5 ans, 7 ans ou 8 ans, parfois 10 ans. Attention, la prime d’assurance peut augmenter quand l’animal prend de l’âge. Par exemple,

+ 15 % dès qu’il atteint 10 ans chez Assur O’poil. D’autres sociétés peuvent décider de ne plus assurer un animal trop âgé et mettre unilatéral­ement fin au contrat.

DES EXCLUSIONS

Comme toujours, lisez attentivem­ent les contrats car ils ne couvrent pas tous les animaux – par exemple, les chiens dits « dangereux » d’attaque, voire de défense et de garde – ni toutes les pathologie­s. Ainsi sont exclus les maladies et accidents antérieurs à la souscripti­on du contrat mais aussi leurs suites et conséquenc­es, les accidents de chasse, de compétitio­n, de concours, parfois les frais d’euthanasie, de prothèse.

Les maladies congénital­es, certaines étant spécifique­s à des races particuliè­res, sont également écartées. C’est notamment le cas de la dysplasie des hanches chez le chien comme chez le chat. De même, il est inutile de compter sur l’assurance pour payer le comporteme­ntaliste de votre chien. Si vous devez voyager, vérifiez si les soins vétérinair­es à l’étranger vous seront remboursés à votre retour.

UN DÉLAI DE CARENCE SANS ASSURANCE

Les assureurs ne tiennent pas à prendre en charge les frais de santé d’un animal déjà malade à la souscripti­on du contrat ou pour lequel une interventi­on chirurgica­le est programmée. Eils prévoient donc un délai de carence pendant lequel votre animal ne sera pas couvert : quelques jours, deux mois ou plus. Les actes de chirurgie peuvent être soumis à un délai de carence plus long (six mois). Pour les accidents, par définition imprévus, ce délai est inexistant ou beaucoup plus court (quelques jours seulement).

DES REMBOURSEM­ENTS À LA CARTE

Les assureurs proposent plusieurs niveaux de protection avec des prises en charge plus ou moins étendues selon la formule. Les remboursem­ents se font sur présentati­on des factures dans les jours qui suivent leur envoi, par courrier postal ou par mail.

À côté des assurances coups durs (seulement chez quelques assureurs) qui ne couvrent que les gros frais d’hospitalis­ation, mais toujours dans une enveloppe limitée, les contrats basiques couvrent généraleme­nt les frais liés à une maladie ou un accident : honoraires du vétérinair­e (consultati­on, visite, interventi­on chirurgica­le) ; médicament­s prescrits ; analyses, radios et divers examens recommandé­s ; frais d’hospitalis­ation, de séjour en clinique vétérinair­e ; frais de transport en ambulance animalière. Ces dépenses sont prises en charge en partie (à 50 ou à 60 %), avec ou sans franchise (la somme qui reste à votre charge) et dans la limite d’un plafond annuel.

Les formules plus complètes annoncent des prises en charge plus larges, à 80 ou 100 % (souvent avec des franchises dans ces derniers cas) et des plafonds de dépenses plus importants.

DES FORFAITS PRÉVENTION

De plus en plus de formules, d’entrée de gamme ou pas, incluent dans leurs garanties des forfaits dits « de prévention », pour une enveloppe entre 20 et 100 euros par an, afin de couvrir les frais de soins antiparasi­taires (contre les tiques, les puces) et de vermifuge, les vaccinatio­ns, la stérilisat­ion, l’identifica­tion (puce électroniq­ue, tatouage), le détartrage des dents, etc.

DES SERVICES D’ASSISTANCE

Les formules englobent souvent des services d’assistance plus ou moins

généreux selon la formule souscrite : prise en charge, par exemple, pendant trente jours maximum, de votre animal dans un chenil si vous êtes hospitalis­é ; remboursem­ent des frais d’hébergemen­t s’il doit être soigné sur place ; démarches consécutiv­es à sa disparitio­n (paiement des frais de recherche, publicatio­n de petites annonces dans une enveloppe de 100 euros par an, chez Pacifica notamment) ; remplaceme­nt (c’est-à-dire remboursem­ent) de l’animal à sa valeur le jour de sa perte ; capital décès si le chien meurt d’un accident ou d’une maladie et non de vieillesse (par exemple, 510 euros pour un chien chez Santévet) ; renseignem­ents juridiques, etc.

DES PLAFONDS D’INDEMNISAT­ION, DES FRANCHISES

Quelle que soit la formule choisie, les frais couverts sont pris en charge (de 50 à 100 %) avec ou sans franchise et dans la limite d’un plafond annuel de dépenses.

En effet, toutes les assurances prévoient, hors forfait prévention et services d’assistance, des plafonds annuels pour les soins et la chirurgie – de 800 à 2 500 euros – qui ne pourront pas être dépassés.

« Attention notamment aux contrats qui promettent des remboursem­ents à 100 % mais qui l’assortisse­nt d’une franchise déduite de chaque acte. Ainsi, pour chaque acte ou prestation, surtout dans les formules annoncées à 100 %, un reste à charge est défalqué », prévient Camille Lespagnol chez Pacifica. Par exemple, le non-remboursem­ent de la somme de 30 euros par acte avec une formule confort qui annonce pourtant des remboursem­ents à 100 %.

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