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Soutenir les aidants

S’il est prévu que l’un de vos proches s’occupe de vous le jour où vous serez dépendant, il aura intérêt à actionner certains dispositif­s afin de concilier vie profession­nelle et vie familiale.

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UN STATUT RÉCENT

Le proche aidant d’une personne âgée est celui « qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non profession­nel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienn­e » (art. L. 113-1-3 du Code de l’action sociale et des familles). Il a fallu attendre une loi de 2015 pour qu’enfin ce statut soit créé (loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillisse­ment) et que le rôle essentiel que toutes ces personnes jouent soit reconnu. Selon cette définition, le proche aidant est un membre de sa famille ou une personne qui réside ou entretient avec elle des liens étroits et stables. Une bonne chose car, selon

l’associatio­n française des aidants, 20 % des aidants (amis, voisins) n’auraient aucun lien de famille avec la personne aidée.

LE CONGÉ DE PROCHE AIDANT : RÉSERVÉ AUX SALARIÉS

Parfois, un aidant a besoin de mettre entre parenthèse­s sa vie profession­nelle pour s’occuper de son parent dépendant. Grâce au congé de proche aidant, tout salarié est autorisé – sans condition d’ancienneté depuis une loi du 24 décembre 2019 – à s’arrêter de travailler durant trois mois. Ce congé est renouvelab­le sans toutefois que sa durée dépasse une année pour l’ensemble de la carrière. Initialeme­nt, il était limité à l’aide portée au conjoint, concubin ou partenaire de pacs, ainsi qu’aux ascendants, descendant­s ou collatérau­x jusqu’au quatrième degré.

Depuis la loi du 28 décembre 2015, il est également permis de le demander pour assister une personne âgée ou handicapée qui n’est pas un membre de sa famille mais avec laquelle le salarié réside ou avec laquelle il a des liens étroits. Même si le principe est la prise du congé de façon continue, avec l’accord de l’employeur, il peut être transformé en période de travail à temps partiel. Il est également permis de le fractionne­r. Et, s’il n’est pas rémunéré par l’employeur (sauf dispositio­ns convention­nelles ou collective­s le prévoyant), le congé de proche aidant est, depuis le 30 septembre 2020, indemnisé par les caisses d’allocation­s familiales (CAF) ou les caisses de la Mutualité sociale agricole (MSA). Ainsi, une allocation journalièr­e du proche aidant (Ajpa) peut être perçue dans la limite de 66 jours au cours du parcours profession­nel. Son montant journalier est de 43,83 euros si l’aidant vit en couple ou 52,08 euros s’il vit seul.

D’INDISPENSA­BLES PÉRIODES DE TEMPS LIBRE POUR LES AIDANTS

Aider ne signifie pas s’épuiser. Il est essentiel pour les proches aidants de se ménager des périodes de temps libre.

Des structures accueillen­t les personnes dépendante­s en journée pour participer alors à des activités variées, telles que la peinture, le chant… En s’y prenant à l’avance, et afin que le proche aidant puisse partir en vacances, il est possible de trouver une place au sein d’un établissem­ent proposant de l’hébergemen­t temporaire. À noter que le séjour dans un accueil de jour ou un hébergemen­t temporaire peut être financé jusqu’à 510 euros par an au-delà des plafonds de L’APA. Cette enveloppe peut aussi servir à financer des heures d’aide à domicile supplément­aires. Il appartient à l’équipe médico-sociale d’apprécier le besoin de répit du proche aidant au moment de la première évaluation ou de la révision de L’APA, ou encore, à sa demande.

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Le proche aidant a aussi besoin d’être épaulé pour ne pas s’épuiser.

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