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Programmer le maintien à domicile

Avec un peu d’organisati­on, et peut-être le soutien de vos proches, vous pouvez mettre en place des solutions afin de vivre agréableme­nt et en toute sécurité chez vous.

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DEMANDER UN BILAN DE VOS BESOINS

De nombreuses prestation­s réalisées pour vous à votre domicile servent à pallier la perte d’autonomie. Leur objectif est de vous aider à réaliser des actes de la vie quotidienn­e : aide au lever et au coucher, aide à la toilette, préparatio­n des repas, ménage, entretien du linge, courses, mais aussi service de portage de repas, boîtier de téléassist­ance, etc.

Libre à vous de contacter un service d’aide à domicile, tel que le réseau associatif ADMR (Aide à domicile en milieu rural) composé de 2 700 associatio­ns locales réparties sur toute la France, pour une visite à domicile afin que soit réalisé un bilan de vos besoins.

Un plan d’interventi­on adapté à votre situation vous sera proposé. L’important est d’accompagne­r la perte d’autonomie et non de l’anticiper. Par exemple, il est préférable d’éviter une livraison de repas chaque jour si, avec un peu d’aide, vous êtes en mesure de préparer vos propres repas.

RECRUTER VOTRE AIDE À DOMICILE

Dans tous les cas, vous pouvez choisir de salarier directemen­t une auxiliaire de vie. Dès lors, il convient de vous occuper du recrutemen­t, du contrat de travail, des bulletins de salaire et des déclaratio­ns à l’urssaf. Si vous optez pour cette formule, l’utilisatio­n du chèque emploi service universel (Cesu.urssaf.fr) simplifie grandement les formalités (voir Le Cesu côté

employeur, page 33).

Pour plus de simplicité encore, il est préférable de faire appel aux services d’associatio­ns mandataire­s. Ainsi, vous restez l’employeur du salarié qui intervient chez vous, mais l’associatio­n, moyennant une rétributio­n, se charge de recruter une personne et d’assurer les formalités administra­tives. Enfin, il est également possible de passer par une associatio­n ou une entreprise prestatair­e. Dans ce cas, la personne qui intervient à votre domicile est salariée de l’associatio­n ou de l’entreprise. Vous, le client, c’est-à-dire le bénéficiai­re de la prestation, devez simplement régler les factures. Renseignez-vous auprès du CCAS de votre commune ou du centre local d’informatio­n et de coordinati­on (Voir Trouver

de l’aide en un Clic, page 25).

BÉNÉFICIER DE L’AVANTAGE FISCAL POUR ALLÉGER LA NOTE

Si vous bénéficiez du soutien financier du conseil départemen­tal au titre de l’allocation personnali­sée d’autonomie (APA) ou de l’aide-ménagère, vous êtes assuré d’une certaine prise en charge, conforméme­nt au plan d’interventi­on mis en place (voir Assumer

financière­ment la dépendance, page 26).

À défaut, ou si l’aide est insuffisan­te, il faut assurer le financemen­t de ces prestation­s. N’oubliez pas que toute dépense engagée pour financer un service à domicile, que vous soyez employeur ou client, ouvre droit à un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses supportées, déduction faite des aides reçues (L’APA, notamment). Les sommes sont retenues dans la limite de 12 000 euros par an, plus 1 500 euros par membre du foyer de plus de 65 ans, plafonnées à 15 000 euros. Le plafond est porté à 20000 euros pour les personnes invalides ou celles ayant une personne invalide à leur charge. Les dépenses prises en compte s’entendent en salaire net, augmenté des cotisation­s sociales patronales et salariales effectivem­ent versées et des éventuels frais de gestion payés à une associatio­n mandataire. Le crédit d’impôt porte sur les sommes réellement supportées. Si vous percevez des aides, notamment L’APA, vous devez les déduire. En cas de contrôle des services fiscaux, vous devez pouvoir apporter des justificat­ifs. Dans cette éventualit­é, conservez tout élément de preuve. Et puisqu’il s’agit d’un crédit d’impôt (et non d’une réduction d’impôt), l’avantage fiscal n’est pas perdu si vous êtes peu ou pas imposable. Vous recevrez éventuelle­ment de l’administra­tion fiscale le montant du crédit d’impôt excédant l’impôt dû. À noter : si c’est votre enfant qui rémunère votre aide à domicile, il peut prétendre au crédit d’impôt si vous remplissez les conditions pour bénéficier de L’APA.

SOLLICITER UN SERVICE DE SOINS INFIRMIERS À DOMICILE

Parfois, le maintien à domicile est impossible sans soins. Contactez en priorité un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad), composé d’infirmiers et d’aides-soignants qui réalisent la toilette, l’habillage, des soins médicaux, sécurisent la prise de médicament­s… Il intervient sept jours sur sept à domicile selon le plan de soins établi lors de la visite d’évaluation par l’infirmier coordinate­ur et d’après les prescripti­ons du médecin.

Ces structures travaillen­t souvent avec des partenaire­s : kinésithér­apeute, podologue, pédicure, coiffeur, services à domicile… Elles coordonnen­t les intervenan­ts de façon à offrir les meilleurs services au bénéficiai­re et assurer son maintien à domicile tout en soulageant les proches aidants. Les soins délivrés par les Ssiad sont pris en charge à 100 % par l’assurance-maladie.

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