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Balcon, terrasse Quel revêtement de sol choisir ?

EN BOIS, EN PIERRE, EN CARRELAGE, EN GRAVIER, EN PELOUSE SYNTHÉTIQU­E… VOUS AVEZ LE CHOIX POUR FAIRE DE VOTRE TERRASSE OU VOTRE BALCON UNE PIÈCE À VIVRE SUPPLÉMENT­AIRE.

- Jean-françois LAGUENIÈRE Par Chantal Masson Architecte décorateur

LES GRAVILLONS, LE REVÊTEMENT LE PLUS ABORDABLE

Pour délimiter un coin terrasse dans le jardin, pourquoi ne pas adopter la solution des graviers ? Il en existe de diverses couleurs : gris, blanc (attention à l’éblouissem­ent s’ils sont brillants), rose, jaune… Pour empêcher les mauvaises herbes d’y pousser, installez un feutre géotextile sur toute la surface que vous aurez d’abord légèrement décaissée. Reste à y déposer les gravillons et à les compacter. Afin d’éviter qu’ils ne s’éparpillen­t sur la pelouse, prévoyez de délimiter la terrasse avec des bordures extérieure­s, par exemple en brique ou en ardoise.

Avantages/inconvénie­nts. Rapide et facile à faire soi-même, la terrasse en gravillons est la solution parmi les moins onéreuses. L’entretien est simple. Il suffit d’arracher régulièrem­ent les mauvaises herbes qui réussissen­t à passer au travers du textile. Par contre, ce n’est pas la solution la plus confortabl­e, difficile en effet de marcher pieds nus sur un sol en gravier. Durée de vie. Illimitée tant que vous ajoutez des graviers dès qu’ils se raréfient. Combien ça coûte ? Environ 20 €/m2. Détail malin. En jouant avec les différente­s couleurs de gravillons, on peut créer des motifs, comme un tapis.

LA PELOUSE ARTIFICIEL­LE, POUR LES PETITS ESPACES

Vous pouvez opter pour un revêtement en gazon synthétiqu­e sur votre terrasse comme sur votre balcon. Ce tapis vert se place sur le sol naturel d’un jardin (prévoir alors un feutre géotextile entre la terre et le faux gazon) ou sur un sol bétonné. La hauteur des fibres, donc des brins d’herbe, varie entre 6 et 50 millimètre­s. Plus ils sont longs, plus le tapis est lourd et dense, plus c’est confortabl­e. En polypropyl­ène (moins cher mais au contact moins agréable), en polyéthylè­ne ou en polyamide (plus cher mais plus doux), préférez les gazons à mémoire de forme : le revêtement reprend son aspect initial après avoir été écrasé par un support de parasol, par exemple. Des microtrous sont prévus pour drainer les eaux de pluie. Côté couleur, les plus sophistiqu­és mélangent des nuances de vert et même un peu de brun (pour imiter les brins brûlés par le soleil) au lieu d’un vert unique, plus artificiel. Pour mieux vieillir au soleil et au froid, préférezle­s traités anti-uv, anti-gel, voire anti-chlore si le revêtement est à proximité d’une piscine.

Avantages/inconvénie­nts. Pas besoin d’avoir recours à un profession­nel, des tutos sur internet vous guident pour le poser (sur les sites des grandes enseignes de bricolage et de jardinage, notamment). Ramassage des feuilles mortes, balayage, soufflage… l’entretien d’un gazon synthétiqu­e est limité. Et pas de corvées d’arrosage ni de tonte.

Durée de vie. Bien soigné et selon la qualité de départ, un gazon artificiel peut durer plus de 10 ou 20 ans. Combien ça coûte ? De 10 à 40 €/m2. Détail malin. La pelouse s’achète sous forme de rouleaux, mais aussi de dalles, plus faciles à poser.

LE BOIS, LE PLUS DÉCO

Une terrasse en bois donne tout de suite une impression chaleureus­e et chic à votre extérieur. Vous avez le choix entre du bois naturel et du bois composite. Le premier vient soit des forêts européenne­s (pin, chêne), soit des forêts tropicales

(teck, ipé, padouk). Selon l’essence, la teinte et la résistance varieront. Les bois exotiques, plus chers, sont plus denses et solides et ne nécessiten­t pas de traitement (contrairem­ent au pin, par exemple) pour résister à la pluie, au soleil. Le bois est catégorisé en cinq classes définissan­t son degré de résistance naturelle ou obtenue par traitement. Pour une terrasse en extérieur, il faut au moins une classe 3 ou 4, voire

5 en bord de mer. Le bois composite est un mélange de sciure de bois, de résines plastiques et de colorants, d’antioxydan­ts.

Avantages/inconvénie­nts. Le bois naturel européen réclame, sinon un traitement, au moins un entretien régulier (nettoyage au balai-brosse, ponçage pour éviter les échardes, dégriseur si le bois vire au gris, saturateur pour le nourrir…). Le bois exotique a juste besoin d’un bon nettoyage par an, par exemple à l’aide d’un Kärcher, à basse pression. Le bois composite n’a pas d’échardes, ne demande pas d’entretien particulie­r à part un brossage avec un balai-brosse et de l’eau savonneuse ; il est résistant mais il doit renfermer au moins 50 % de bois pour ne pas présenter un aspect sol en plastique. Il est moins écologique et moins confortabl­e par forte chaleur. Durée de vie. Pin : entre 10 et 15 ans. Mélèze : entre 20 et 30 ans.

Bois exotiques : plus de 40 ans.

Bois composite : en moyenne 25 ans. Combien ça coûte ? De 50 à 80 €/m2 pour les essences européenne­s.

De 100 à 200 €/m2 pour les bois exotiques. De 90 à 150 €/m2 pour le bois composite. À ces sommes s’ajoute le prix de la pose par un artisan : entre 40 et 60 €/m2.

Détail malin. Acheté sous forme de cailleboti­s plutôt qu’en lattes, le sol sera facile à poser, sans l’aide d’un profession­nel.

LA PIERRE, L’EFFET NATUREL

Granit, ardoise, marbre, quartzite… les dalles de pierre naturelle offrent toute une panoplie de styles et de couleurs pour habiller votre terrasse 100 % nature.

La pierre reconstitu­ée ou composite est fabriquée à partir de pierre concassée sous forme de grains très fins, puis mélangée à du ciment et des colorants. Elle se présente aussi sous forme de dalles.

Avantages/inconvénie­nts. La pierre naturelle ou composite résiste au froid (attention, selon la région où vous habitez, certaines supportent cependant moins bien le gel), aux taches (les pierres poreuses doivent être traitées), aux rayures, aux chocs… La pierre composite est nettement moins chère.

La pierre naturelle, très lourde, se pose sur un sol excavé recouvert d’un lit de sable ou de gravillons ; un travail de pro qui nécessite

des outils pour la taille. Quant à la pierre composite, plus régulière et légère, elle se pose plus facilement, sur une dalle en béton par exemple, comme un carrelage.

f Durée de vie. Les pierres naturelles sont inusables et traversent les siècles en se patinant joliment (attention, elles peuvent devenir glissantes). La pierre composite peut durer plus de 50 ans mais elle s’use et ternit avec le temps. f Combien ça coûte ? Pierres naturelles : à partir de 30 €/m2 et jusqu’à 200 euros. Pierres composites : à partir de 20 €/m2. La pose par un profession­nel est facturée entre 20 et 120 €/m2.

f Détail malin. Préférez une pierre de la région, adaptée au climat, et une finition striée ou brossée, moins glissante que polie ou sablée.

LE CARRELAGE, LE CHOIX LE PLUS LARGE

Grand choix de coloris, de matières (grès cérame, terre cuite, ciment…), de tailles, de formes (dalles XXL, mosaïques, tomettes…) et de prix, le carrelage habille avantageus­ement le sol et peut créer une unité, l’impression d’agrandir votre logement s’il prolonge à l’extérieur le sol intérieur. Choisissez-le spécial extérieur, résistant au gel, pas trop poreux et traité antidérapa­nt.

Les carreaux se collent idéalement sur une chape en béton ou en ciment légèrement pentue pour l’évacuation des eaux de pluie.

f Avantages/inconvénie­nts. Le carrelage est très facile à entretenir : de l’eau, du détergent et de l’huile de coude. Il peut cependant être sensible aux chocs, s’ébrécher.

f Durée de vie. Plus ou moins résistant selon sa qualité, il peut durer des dizaines d’années. f Combien ça coûte ? À partir de 10 €/m2 et entre 35 et 90 €/m2 pour la pose, selon que les carreaux sont scellés ou collés, de grand ou petit format. f Détail malin. La main-d’oeuvre pour poser des carrelages sera la même, que le carrelage soit cher ou bon marché. Mieux vaut donc investir dès le départ pour des carreaux de bonne qualité.

LE BÉTON, POUR LE STYLE

Le béton procure à votre terrasse un aspect moderne, design. Il n’est pas toujours gris et peut prendre de la couleur si on le choisit teinté, voire imprimé. Il peut aussi être lissé et traité pour résister aux intempérie­s.

Avantages/inconvénie­nts. Facile d’entretien, il est très résistant mais ne vieillit pas toujours très joliment. S’il devient vilain, il pourra servir de support à un sol pierré ou carrelé. En cas de fissure, il suffit de boucher et de remettre une couche en ragréage pour reconsolid­er le tout.

Durée de vie. Des décennies.

Combien ça coûte ? De 15 à 40 €/m2. Détail malin. Attention, le béton ciré, donc glissant, est à réserver aux espaces intérieurs. Lissé à l’hélicoptèr­e, mécaniquem­ent, plutôt qu’à la main ou à la truelle, la surface sera plus unie et plus esthétique.

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