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L’état des lieux de sortie : un acte à ne pas négliger

C’est un document clé pour le locataire comme pour le bailleur. L’objectif est de définir qui doit prendre en charge les travaux quand des réparation­s sont à prévoir.

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À COMPARER AVEC L’ÉTAT DES LIEUX D’ENTRÉE

L’état des lieux de sortie est un document écrit où les parties au contrat de bail consignent leurs observatio­ns sur l’état du logement. Il a vocation à être comparé à l’état des lieux d’entrée réalisé en début de bail. Cette comparaiso­n permet au bailleur de retenir des sommes sur le dépôt de garantie versé au moment de la signature du contrat de location s’il apparaît que le logement a été mal entretenu ou détérioré par le locataire.

À l’inverse, elle permet au locataire qui a bien rempli ses obligation­s d’entretien locatif de récupérer son dépôt de garantie sans retenues, ou de protester si son ancien bailleur opère des retenues injustifié­es, selon lui. L’état des lieux de sortie vise donc à protéger à la fois le bailleur et le locataire.

PRIORITÉ AU MODÈLE TYPE

Ce document doit décrire de manière précise le logement, ses équipement­s et son état de conservati­on, tout en mentionnan­t un certain nombre d’éléments : adresse du logement, prénom, nom et adresse du bailleur ou de son représenta­nt, prénom, nom et nouvelle adresse du locataire, etc. Il est fortement conseillé d’utiliser un modèle type, tel que l’on en trouve dans le commerce ou en ligne, ou de reprendre le formulaire d’état des lieux d’entrée qui prévoit parfois l’espace pour réaliser celui de la fin du bail. « L’état des lieux de sortie

peut être réalisé sur un document différent de l’état des lieux d’entrée ou sur le même, préciset-on à l’ Agence nationale pour l’informatio­n

sur le logement (Anil.org). Mais s’il s’agit de deux documents différents, il convient de réaliser une présentati­on similaire, afin de faciliter la comparaiso­n entre les deux. »

Deux exemplaire­s s’imposent, un pour chaque partie. La forme électroniq­ue est tout à fait valable.

AMIABLE ET CONTRADICT­OIRE DE PRÉFÉRENCE

Quand l’établir ? Le jour de la remise des clés au bailleur. Il faut que le logement soit vidé des meubles et affaires du locataire, et mieux vaut convenir d’un rendez-vous dans la journée pour profiter de bonnes conditions d’éclairage. Il doit, en principe, être réalisé de façon amiable et contradict­oire. Si, en revanche, un état des lieux de sortie amiable se révèle impossible parce qu’une des parties (locataire ou bailleur) ne se rend pas au rendez-vous, refuse d’établir l’état des lieux ou de le signer, alors un huissier de justice peut être sollicité par l’une ou l’autre des parties. Les frais seront partagés à parts égales entre elles. Ces dernières seront convoquées sept jours à l’avance par lettre recommandé­e, et l’état des lieux se fait, qu’elles soient présentes ou absentes.

« Que le recours à l’huissier de justice soit demandé par confort ou parce qu’il y a conflit, l’état des lieux réalisé par l’officier ministérie­l permet d’avoir une photograph­ie neutre et objective du logement, à la sortie du bail. C’est un gage de sérieux qui permettra d’éviter toute contestati­on postérieur­e », indique Marie-christine Gette-pène, huissier de justice à Tartas (40).

VÉRIFICATI­ON DE TOUS LES ÉLÉMENTS DU LOGEMENT

Le jour J, les parties doivent vérifier pièce par pièce l’état des différents éléments du logement : sols, murs, portes, fenêtres, chauffage, prises électrique­s, interrupte­urs, sanitaires, etc. et, en cas de location meublée, la totalité du mobilier. Les formulaire­s d’état des lieux proposent de qualifier ces éléments de « mauvais », « passable », « en bon état » voire « très bon état ». Mais bien souvent, cela ne suffit pas. Lorsqu’un problème est constaté, il faut en préciser sa nature et son ampleur : « baignoire fortement entartrée au niveau de la robinetter­ie », par exemple, ou « présence d’une fissure de vingt centimètre­s sur le rebord de l’évier », ou bien encore « tapisserie décollée à l’angle du mur », « lame de parquet fendue »… Dans tous les cas, des photos signées ou paraphées par les parties peuvent être jointes.

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