VERS L’ARMÉE DE L’AIR DES ANNÉES 2020
a su répondre immédiatement aux attaques barbares qui ont frappé la France, son défi est celui de la durée dans une situation sécuritaire sans perspective d’amélioration. En effet, les hypothèses stratégiques formulées dans le livre blanc de 2013, qui définissent son format, ne correspondent plus à la réalité de nos engagements opérationnels. Nous avons doublé nos déploiements en opérations extérieures, en même temps que nous avons dû répondre à l’augmentation du niveau de menace en France, notamment au travers de l’opération «Sentinelle», mais aussi du renforcement de la protection de nos bases aériennes. En clair, l’armée de l’Air tient évidemment le coup, car nous faisons tout pour être au rendez-vous de toutes ces exigences, et en particulier celles des opérations, où que ce soit dans le monde. Mais cela a un prix. Pour assurer le niveau d’engagement qui lui est demandé dans la durée et compte tenu des moyens dont elle dispose, elle doit puiser dans son capital humain et matériel, qui s’use inexorablement.
Des engagements multiples de longue durée focalisent l’attention, mais peuvent aussi avoir pour conséquence de réduire celle portée à l’entraînement, notamment multinational. L’armée de l’Air maintient-elle la cadence en la matière ?
Votre analyse est juste. L’augmentation d’activité opérationnelle, outre avoir comme
Photo ci-dessus :
Le général Lanata à Villacoublay. (© Anthony Jeuland/armée de l’Air)