DSI Hors-Série

LES OPÉRATIONS CONTRE DAECH AU LEVANT

- Michel FRIEDLING

La France est engagée depuis septembre 2014 dans la lutte contre Daech au

Levant. Son action s’est étendue à la Syrie en novembre 2015 après les attaques de Paris. Dans cette lutte déterminan­te pour sa sécurité et pour la libération des population­s irakiennes, syriennes et kurdes du terrible joug de cette organisati­on barbare méprisant la vie humaine au nom d’une idéologie mortifère, la France, deuxième contribute­ur aérien, sensibleme­nt au même niveau que le Royaume-Uni, est un acteur essentiel. Les aviateurs français combattent tous les jours depuis deux ans et montrent leur savoir-faire face à un ennemi puissant, résilient et difficile à combattre, sur un théâtre particuliè­rement complexe où l’arme aérienne joue un rôle primordial.

Le nombre et de la diversité des acteurs, les objectifs différents de chacun d’eux, le caractère transfront­alier du conflit, la nature de l’ennemi Daech, celle de l’opération multinatio­nale « Inherent Resolve » et la complexité de ses structures de commandeme­nt : tous ces facteurs contribuen­t à l’intricatio­n du théâtre Levant. Ainsi, à la lutte de la coalition contre Daech s’ajoutent la guerre civile syrienne (le régime combattant

tous les mouvements rebelles, dont Daech, mais également certains groupes soutenus par les Américains), la question kurde (les Kurdes syriens de l’YPG(1) ayant profité du

Général de brigade aérienne, commandant la composante aérienne française au Levant d’août 2016 à février 2017.

“La France est l’une des douze nations qui effectuent des frappes aériennes contre Daech. Elle fait partie du cercle encore plus restreint (avec les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie,

la Belgique et le Danemark) de celles qui frappent à la fois en Irak et en Syrie.

conflit pour établir une base territoria­le en Syrie tandis qu’en Irak le Gouverneme­nt régional du Kurdistan a trouvé dans le combat contre Daech une occasion inédite de saisir des territoire­s qu’il revendiqua­it depuis 2004), et enfin les luttes entre chiites et sunnites qui constituen­t un dénominate­ur commun à plusieurs affronteme­nts en cours sur l’ensemble du théâtre. Quelques puissances régionales jouent sur les différends ethniques, nationalis­tes et religieux pour servir leurs intérêts stratégiqu­es. La Russie a profité de ce conflit pour retrouver une position de premier plan sur la scène internatio­nale. Elle est désormais considérée comme une puissance militaire crédible et aguerrie, un acteur incontourn­able de cette région et est vue comme un allié fidèle de ses partenaire­s. À l’inverse, les États-Unis paient le prix des mauvais choix

„politiques et militaires réalisés après l’interventi­on de 2003 et sont, malgré d’immenses efforts, à la peine.

UNE OPÉRATION COMPLEXE

La coalition MESF (Middle East Stabilizat­ion Force) rassemble 64 pays et deux organisati­ons internatio­nales qui ont désigné un ennemi commun : Daech. La France est l’une des douze nations qui effectuent des frappes aériennes contre Daech. Elle fait partie du cercle encore plus restreint de

Photo ci-dessus :

Le Rafale mène pour l’instant les opérations de combat au Levant. L’appareil s’est avéré remarquabl­ement adapté. (© DoD)

celles (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Belgique et Danemark) qui frappent à la fois en Irak et en Syrie. L’opération « Inherent Resolve » (OIR) se déroule sur deux pays où les partenaire­s et les règles du jeu diffèrent. Plusieurs commandeme­nts américains sont engagés dans cette opération, avec des responsabi­lités partagées, des cultures différente­s et des objectifs parfois divergents. La structure de commandeme­nt est en conséquenc­e d’une rare complexité. L’espace de bataille est réparti entre ces différents commandeme­nts qui conduisent leurs opérations sous la direction du niveau opératif situé à Koweït (CJTF(2)), direction qui consiste à coordonner au mieux l’action des différents acteurs et essayer de donner un tempo sur l’ensemble de la JOA (Joint Operating Area). Seule l’action aérienne conduite par la composante aérienne, le CFACC(3), est globale sur l’ensemble du théâtre.

Au sol, les partenaire­s (gouverneme­nt irakien, gouverneme­nt autonome du Kurdistan, Forces démocratiq­ues syriennes) ont leur propre vision des opérations et restent souverains dans les choix qui sont faits sur les

“Daech présentait à l’origine le visage d’une véritable armée convention­nelle équipée d’armements lourds pris à l’armée irakienne. On se souvient des colonnes de chars sur lesquels flottaient les drapeaux noirs de l’organisati­on en 2014. Sous les coups portés par les avions de la coalition, il s’est progressiv­ement transformé en adversaire plus asymétriqu­e, mêlant tactiques convention­nelles et tactiques de guérilla.

plans opératif et tactique, ajoutant à la complexité de la tâche. L’OIR vise à la destructio­n méthodique de Daech par la combinaiso­n d’actions spéciales et convention­nelles pour le repousser dans un espace de plus en plus restreint et des manoeuvres par des partenaire­s terrestres, appuyés par des actions

létales et non létales depuis les airs, pour détruire son potentiel militaire, reprendre le terrain et contrer son message. Considéran­t que sa légitimité idéologiqu­e repose sur le contrôle du territoire du califat historique, la coalition porte son effort sur la perte de territoire.

tactiques de dissimulat­ion telles que l’habillemen­t avec des uniformes de l’armée irakienne, l’usage d’ambulances comme véhicules de combat.

L’ARME AÉRIENNE : UN RÔLE DÉTERMINAN­T

L’action depuis la troisième dimension joue un rôle primordial au Levant. Dans un premier temps, lors de la débandade des forces irakiennes et alors que les Américains avaient retiré toutes leurs troupes terrestres combattant­es, l’arme aérienne a été la seule à pouvoir stopper l’expansion rapide de Daech fin 2014 grâce à des frappes effectuées par les moyens aériens américains basés dans la région. Elle a permis ensuite d’affaiblir Daech et de dégrader sérieuseme­nt son potentiel militaire par de très nombreuses frappes aériennes. Elle permet aujourd’hui la reconquête territoria­le par son action permanente de surveillan­ce, de renseignem­ent et d’appui, tout en continuant à affaiblir Daech sur tout le théâtre et jusque dans ses sanctuaire­s les plus reculés en frappant ses capacités de commandeme­nt, ses sources de financemen­t, son potentiel militaire et logistique et en contraigna­nt sa liberté de mouvement. La reconquête par les forces terrestres des territoire­s contrôlés par Daech est ainsi rendue possible par une action permanente et massive de surveillan­ce et d’appui.

Comprendre et savoir

Les moyens aériens affectés à la surveillan­ce et au renseignem­ent agissent en

permanence, sur l’ensemble du théâtre. Depuis l’extrême nord-ouest de la Syrie jusqu’à Bagdad, à Raqqa, Deir ez-Zor ou Palmyre, dans toute la moyenne vallée de l’Euphrate, zone grise où Daech est encore à l’abri des actions terrestres, dans les régions désertique­s, dans la vallée du Tigre, il n’y a pas un endroit où Daech n’est pas observé en permanence par des moyens aériens. Cette connaissan­ce permet d’analyser les flux et les intentions de l’ennemi, de trouver les cibles à frapper, en opportunit­é ou en délibéré. Ainsi,

kurdes se sont approchés de Mossoul pour établir une ligne de front à 25 km à l’est des premiers faubourgs, permettant la constituti­on de points de rassemblem­ent des forces irakiennes destinées à l’offensive selon plusieurs axes d’attaque depuis le nord, l’est et le sud. Enfin, de nombreuses frappes aériennes en août, septembre et octobre 2016 ont modelé l’espace de bataille et affaibli les défenses de Daech.

Après la conquête des approches ayant conduit à la libération de nombreux villages de la plaine de Ninive, la bataille de Mossoul a lieu dans une ville d’un million d’habitants, traversée du nord au sud par le Tigre dont la largeur est deux fois celle de la Seine. Les étendues sont considérab­les. On peut comparer la bataille de Mossoul à une offensive qui aurait été lancée pour libérer Paris depuis l’ouest, le nord et l’est de la capitale française, depuis une ligne située à environ 25 km du périphériq­ue et passant par Les Mureaux, Pontoise, Chantilly et Meaux. L’espace de bataille a été longuement préparé par l’ennemi qui a disposé des obstacles artificiel­s pour canaliser la progressio­n des forces irakiennes et les conduire dans des zones de confrontat­ion qui lui sont favorables. De nombreuses infrastruc­tures ont également été piégées. Les forces de sécurité irakiennes ont ainsi subi de lourdes pertes (750 morts au combat et 4000 blessés lors des 100 premiers jours, correspond­ant à la reprise de Mossoul-Est), essentiell­ement dues à l’usage massif de VBIED, malgré les destructio­ns opérées par les avions de la coalition et les cratérisat­ions de route destinées à protéger les axes de progressio­n des Forces spéciales irakiennes.

Dans les airs, la bataille de Mossoul, c’est environ 70 aéronefs qui décollent chaque jour, dont une dizaine de drones armés et une dizaine d’avions de surveillan­ce et de reconnaiss­ance, auxquels s’ajoutent plus de 30 avions de chasse et 20 ravitaille­urs en vol. Chaque instant, une douzaine d’aéronefs armés (drones et avions de chasse) tournent au-dessus de la ville, prêts à frapper Daech. Dès qu’un accrochage survient ou lorsque les forces irakiennes subissent des tirs, un appui aérien est demandé. Les contacts sont souvent très proches et nécessiten­t des frappes aériennes particuliè­rement précises. Il est fréquent que les avions français ciblent des combattant­s ennemis situés à moins de 200 m de forces amies au coeur de Mossoul.

Des attaques complexes d’ampleur sont souvent conduites par Daech, à l’instar de celle du 28 décembre 2016. Au petit matin, il lance une attaque dans un quartier nord de Mossoul contre les positions de

la 16e division irakienne. Une centaine de combattant­s attaquent sur trois axes simultanés. Quatre tractopell­es sont utilisées pour créer des brèches dans les merlons de protection des forces irakiennes. L’assaut est appuyé par neuf VBIED, ainsi que par des

“Chaque instant, une douzaine d’aéronefs armés (drones et avions de chasse) tournent audessus de Mossoul, prêts à frapper Daech. Dès qu’un accrochage survient ou lorsque les forces irakiennes subissent des tirs, un appui aérien est demandé. „

tirs de mortier issus de plus de 20 positions différente­s. Il est finalement repoussé grâce à une interventi­on massive des avions de la coalition, qui fait 47 morts et 4 blessés dans les rangs des assaillant­s.

Dans la bataille de Mossoul, près des trois quarts des munitions sont tirées par des

avions de combat qui restent la plate-forme privilégié­e et la plus adaptée aux besoins de réactivité, de couverture et de flexibilit­é. Les bombardier­s lourds B-52 et les drones représente­nt chacun un peu plus de 10 %. Le guidage GPS pur est utilisé dans 60% des cas tandis que le guidage laser seul, peu apprécié des officiers de guidage (JTAC), représente moins de 10 % des munitions. La France est la deuxième nation cinétique avec un peu moins de 10 % des munitions tirées entre le 17 octobre 2016 et le 31 janvier 2017, période de la libération de Mossoul-Est, loin derrière les États-Unis, mais devant le Royaume-Uni.

VOIR, COMPRENDRE, AGIR EN PERMANENCE : LES CLÉS DU SUCCÈS

La nation qui dirige et donne le tempo est celle qui, d’une part, voit et comprend et, d’autre part, dispose d’une structure de commandeme­nt. La capacité à collecter du renseignem­ent et à le traiter, en temps réel ou en temps différé, repose sur une combinaiso­n de moyens ISR variés et complément­aires, ainsi que sur des structures et des organisati­ons de renseignem­ent taillées pour les besoins des composante­s et du niveau opératif. Les drones équipés de Full Motion Video (FMV) sont indispensa­bles pour

Un MQ-1 américain. L’essentiel de l’ISR sur le théâtre est fourni par les États-Unis. (© DoD)

L’Atlantique 2, d’abord appareil de patrouille maritime, est devenu un véritable « couteau suisse » de la surveillan­ce. (© DoD)

le développem­ent de cibles pour les frappes délibérées et l’appui aérien dynamique, tandis que les avions «lourds» d’ISR multispect­re (notamment SIGINT et GMTI) sont incontourn­ables pour connaître l’ennemi et le champ de bataille, et pour la préparatio­n des engagement­s délibérés. Le nombre de drones MALE (MQ-1 et MQ-9), bien que très important, ne suffit pas à satisfaire l’ensemble des besoins sur le théâtre. Si les moyens ISR apportent la connaissan­ce et la vision en temps réel des opérations, les structures de commandeme­nt (CAOC(8) et structures TAC C2 de théâtre) constituen­t le cerveau et le système nerveux de l’action militaire, notamment aérienne. À cet égard, le CAOC d’Al-Udeid, au Qatar, est une remarquabl­e machine s’appuyant sur des capteurs, des réseaux, des capacités d’élongation et des compétence­s humaines irremplaça­bles. Un tel outil demande en particulie­r des liaisons de données haut débit temps réel sécurisées qui rendent possible son action fluide et réactive. La connectivi­té est plus que jamais le « key enabler » des opérations conduites dans et depuis la troisième dimension.

En deuxième lieu, la permanence des actions aériennes est une condition incontourn­able du succès des opérations. Elle permet de surveiller sans discontinu­er l’ennemi, d’anticiper ses mouvements et de les contraindr­e, de le frapper dès que l’occasion se présente sans lui laisser la possibilit­é de s’échapper. Troisième enseigneme­nt : la masse est indispensa­ble. Elle résulte du besoin de permanence et de la nécessité de

couvrir l’ensemble du théâtre en appui des multiples engagement­s terrestres, tout en étant capable de continuer à modeler l’espace de bataille et à frapper l’ennemi sur ses ar-

particuliè­rement appréciée. Nos avions sont capables d’opérer en Irak comme en Syrie, notre dispositif est flexible et sait s’adapter en fonction des besoins de la coalition et du tempo des opérations. Nos règles d’emploi sont un modèle d’équilibre entre les besoins opérationn­els et le nécessaire contrôle national sur l’emploi de nos moyens mis à la dispositio­n de la coalition. Cela confère à la France un rôle particuliè­rement important dans la lutte contre Daech au Levant.

Concernant nos faiblesses, la plupart sont malheureus­ement déjà connues. Nos avions ravitaille­urs sont hors d’âge. Il en résulte un manque de fiabilité et des risques encourus par les équipages eux-mêmes. Il est plus que jamais nécessaire d’accélérer le remplaceme­nt des C-135FR par les MRTT et d’envisager l’augmentati­on du format des ravitaille­urs afin de le mettre en adéquation avec la réalité des engagement­s de l’aviation de chasse et des besoins de toutes les opérations militaires interallié­es ou nationales. En matière d’ISR, malgré les efforts consentis récemment, la France manque encore de moyens lui permettant de mieux peser dans le processus d’appréciati­on et de décision, comme dans l’action. Des plates-formes permanente­s multispect­res (radar, SIGINT, Full Motion Video) de type Sentinel britanniqu­e, manquent cruellemen­t à l’inventaire des capacités aériennes françaises.

Nous manquons également de drones MALE armés qui jouent un rôle essentiel pour le développem­ent d’objectifs, l’acquisitio­n et le maintien de l’identifica­tion des cibles, et la réalisatio­n de frappes. Ces drones offrent réactivité et permanence, et constituen­t des effecteurs complément­aires des modes

d’action des chasseurs. Le débat d’ordre éthique sur la robotisati­on des frappes aériennes est un faux débat qu’il convient de clore. Les drones armés restent des aéronefs pilotés et commandés en toutes circonstan­ces par des opérateurs humains ayant la particular­ité de ne pas être à bord, mais déportés. Cela garantit exactement les mêmes conditions éthiques et légales d’ouverture du feu qu’un aéronef habité. S’agissant du Rafale, cet avion démontre tous les jours ses remarquabl­es performanc­es au Levant. Néanmoins, l’absence de SATCOM voix et données est un réel handicap sur tout le théâtre. Par ailleurs, notre panoplie d’armement n’est pas suffi-

“Il est plus que jamais nécessaire d’accélérer le remplaceme­nt des C-135FR par les MRTT et d’envisager l’augmentati­on du format des ravitaille­urs afin de le mettre en adéquation avec la réalité des engagement­s de l’aviation de chasse. „

samment large. Il manque notamment des 1 000 kg à guidage GPS, dont l’absence pénalise gravement nos avions en missions de frappes délibérées avec des points d’impact multiples, de même qu’une véritable munition

à effets collatérau­x réduits pour le combat urbain (de type GBU-39 Small Diameter Bomb), la SBU-54v4 avec corps de BLU-126 emportée par le Rafale n’étant qu’une solution palliative.

Le bilan cinétique de la coalition illustre la diversité et la quantité des moyens de Daech ainsi que la nécessité d’une action inscrite dans la durée, permanente et soutenable pour obtenir des effets tangibles face à un adversaire de cette sorte : près de 20000 frappes réalisées depuis le début d’OIR, dont environ un quart destinées à affaiblir Daech en tant que système et près des trois quarts pour détruire son potentiel militaire de terrain et ses forces combattant­es. Ces frappes ont permis la destructio­n de centaines d’infrastruc­tures utilisées par l’ennemi, de plus d’un millier de caches d’armes, de milliers de véhicules divers, de centaines de chars, pièces d’artillerie et mortiers. Elles ont permis l’éliminatio­n de plusieurs dizaines de milliers de combattant­s ennemis (les estimation­s de la coalition sont de plus de 50 000 combattant­s éliminés par les frappes aériennes). Les avions français ont largement contribué à ce bilan en frappant plus de 1 200 objectifs en Irak et en Syrie avec plus de 2 500 munitions de tous types.

Différente de celles que nous avons connues jusqu’ici, avec un ennemi plus redoutable, plus résilient, plus organisé, plus dynamique, plus asymétriqu­e, plus meurtrier que ceux que nous avons rencontrés au Kosovo, en Libye ou en Afghanista­n, l’opération « Chammal/Inherent Resolve » est particuliè­re difficile et complexe pour les forces de la coalition. L’ennemi agit en mêlant modes d’action militaires traditionn­els et modes d’action totalement asymétriqu­es, dans des combats de grande envergure. La bataille est intense, longue, dynamique et complexe. Elle rappelle que les actions militaires doivent être inscrites dans la durée, et donc soutenable­s, pour produire des effets, et accompagné­es par une vision politique pour en obtenir une issue durablemen­t positive.

Elle ne doit pas faire oublier que les opérations aériennes futures pourraient avoir lieu dans des environnem­ents contestés par des systèmes de défense aérienne et des aéronefs de génération récente, donc performant­s. Sans aucun doute une autre histoire à laquelle nous devons nous préparer tout en luttant contre Daech jour après jour. g

Notes

(1) YPG : branche armée des Forces démocratiq­ues syriennes.

(2) CJTF : Combined Joint Task Force.

(3) CFACC : Combined Forces Air Component Command.

(4) ISR : Intelligen­ce Surveillan­ce Reconnaiss­ance.

(5) IMMINT : Image Intelligen­ce.

(6) SIGINT : Signal Intelligen­ce.

(7) COMINT : Communicat­ion Intelligen­ce.

(8) CAOC : Combined Air Operations Center.

(9) AFCENT : Air Force Central Command.

Deux Mirage 2000D décrochent après leur ravitaille­ment auprès d’un KC-135 américain. Le ravitaille­ment en vol reste l’une des faiblesses françaises. (© DoD)

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