DSI Hors-Série

DES DRONES CONTRE LES DISPOSITIF­S A2/AD

- Jean-jacques MERCIER

Les dernières années ont indubitabl­ement été marquées par la montée en puissance des drones dans les ordres de bataille, et par la diversific­ation des missions qui leur sont confiées. Dans un contexte de lutte contre les dispositif­s A2/AD, ces derniers sont appelés à jouer un rôle important, sinon essentiel.

En tant qu’instrument ISR, le drone joue un rôle de première importance dans la lutte contre-a2/ad, en permettant de nourrir les différents cycles du renseignem­ent. Cette mission est historique. Dès les années 1960, le drone est ainsi utilisé en appui de la désignatio­n d’artillerie, en France comme ailleurs. Reste cependant que la donne, pour l’instant assez permissive, risque de changer. Dans l’hypothèse d’un conflit où les plates-formes MALE (Moyenne Altitude, Longue Endurance) se trouveraie­nt face à un dispositif antiaérien comprenant plusieurs couches, il est probable qu’elles seraient rapidement éliminées. La capacité disparaîtr­ait d’autant plus rapidement que peu de machines sont disponible­s en Europe. La question reste posée pour les HALE (Haute Altitude, Longue Endurance), dont les capteurs permettent des orbites plus éloignées des menaces.

LE RENOUVEAU DU DRONE DE LEURRAGE

Reste que l’on ne peut réduire la catégorie des drones aux utilisatio­ns qui en sont faites depuis ces vingt dernières années. Leurs missions peuvent également être de servir d’appâts. Leur usage par les Israéliens, en 1982, a ainsi été déterminan­t dans la réussite de la destructio­n du dispositif syrien dans la plaine de la Bekaa(1). À vrai dire cependant, elle ne constitue pas un cas unique. Dès les années 1950, L’US Air Force s’est ainsi interrogée sur sa capacité à pénétrer l’espace aérien soviétique, qui a rapidement bénéficié d’une sanctuaris­ation partielle, là aussi avec différents types de missiles antiaérien­s se couvrant mutuelleme­nt. Si l’une des réponses a été de développer des missiles permettant de conserver les bombardier­s à distance de sécurité, une autre approche a constitué à embarquer des drones-leurres. Ainsi, de 1960 à 1978, les B-52 américains embarquaie­nt en soute deux drones ADM-20 Quail (2), servant de leurres autopropul­sés et largués une fois la pénétratio­n dans l’espace aérien hostile réalisée. Les petits appareils reproduisa­ient la signature des B-52, mais embarquaie­nt aussi des leurres infrarouge­s.

En 1991, la logique avait été poussée plus avant avec le largage de drones ADM-141 TALD (Tactical Air Launched Decoy) par les appareils de L’US Navy. Le système était d’abord un planeur, mais L’ADM-141C I-TALD a été doté d’un petit réacteur. Ces petits engins (2,34 m de long pour 180 kg) ont constitué des leurres efficaces, nombre de radars irakiens se verrouilla­nt dessus, permettant ensuite de

“(2,34

Les ADM-141 TALD m de long pour 180 kg) ont constitué des leurres efficaces, nombre de radars irakiens se verrouilla­nt dessus, permettant ensuite de les traiter avec des missiles antiradiat­ions. Photo ci-dessus :

Deux MQ-9 et un MQ-1 américains. Les drones MALE sont intéressan­ts en tant que plates-formes portecapte­urs, mais il est probable qu'ils soient rapidement éliminés dans l'hypothèse d'une lutte contre-a2/ad. (© DOD)

les traiter avec des missiles antiradiat­ions. La formule a été conservée pour la conception de la génération suivante, L’ADM-160 MALD (Miniature Air Launched Decoy), au milieu des années 1990. S’il conservait une longueur similaire, sa masse était cependant réduite à 45 kg, ce qui permettait d’accroître le nombre d’engins emportés. Le programme fut annulé en 2001, L’US Air Force estimant que sa portée et son endurance étaient insuffisan­tes.

L’année suivante, une nouvelle compétitio­n fut lancée, qui permit de concevoir L’ADM-160B, opérationn­el depuis 2010 et dont la masse est passée à 115 kg. En contrepart­ie, une fois lancé, son endurance est de 45 minutes et sa portée de 920 km. Comme pour son prédécesse­ur, sa trajectoir­e peut être programmée et il embarque des répétiteur­s radars. Outre une masse plus importante, son inconvénie­nt est également son coût : plus de 300000 dollars l’unité. Une nouvelle évolution est intervenue avec L’ADM-160C MALD-J (Jamming), opérationn­el depuis 2012 et toujours en cours de livraison pour les forces américaine­s. Doté d’équipement­s de brouillage radar, il conserve également sa fonction de leurrage. Dans tous les cas de figure, la rationalit­é de ces systèmes est la saturation des systèmes radars adverses. Mais la plateforme, désormais éprouvée, pourrait servir à d’autres missions. Une variante du MALD dotée d’un radar millimétri­que, d’un imageur infrarouge et de liaisons de données a ainsi été proposée. Équipée d’une petite charge explosive, elle permettrai­t de créer une nuée de « chasseurs-tueurs » de lanceurs missiles.

LES NOUVEAUX CHASSEURS-TUEURS

À ce moment, la distinctio­n entre le drone et le missile de croisière est ardue. C’est d’autant plus le cas que ces derniers ont eux aussi connu des évolutions, principale­ment par une capacité à patrouille­r une zone donnée, avant, si une cible est détectée, d’attaquer. L’installati­on de liaisons de données permet ainsi au Tomahawk d’être expédié sur une zone pour ensuite être projeté «en cas de besoin» sur une cible. En Israël, le missile Delilah – lui-même issu d’un leurre autopropul­sé – a une capacité similaire, mais est doté d’un imageur infrarouge et d’une caméra TV. Il peut donc agir comme un drone à proprement parler et, avec 187 kg et un encombreme­nt réduit (une longueur de 1,15 m), présente néanmoins une portée de 250 km. Il peut être lancé depuis des plates-formes aussi bien terrestres que navales et aériennes. Ce type de rationalit­é se rapproche également du Harpy (détection et attaque de radars) et du Harop (multicible, avec une boule optronique), lancé depuis le sol. On note par ailleurs que ces deux derniers systèmes ont connu une certaine diffusion (3).

Cette capacité à rôder – et durant ce temps, à recueillir des informatio­ns – a également été investigué­e par MBDA, avec le Fire Shadow. Simple, relativeme­nt rustique, l’engin doit constituer la réponse à la demande britanniqu­e d’un engin tous-temps capable de rôder au-dessus d’une zone de bataille et d’être lancé contre son objectif « à la demande » (programme Indirect Fire Precision Attack, d’un montant de 500 millions de livres). Pour la British Army, il s’agit ainsi de pouvoir traiter des objectifs « time sensitive » plus rapidement que par l’artillerie ou l’aviation, à un coût peu élevé. L’engin doit ainsi pouvoir voler six heures au-dessus d’une zone donnée ou couvrir d’une traite une distance de 100 km (4). Il peut alors être « activé » par un opérateur au sol ou encore via les informatio­ns transmises par un engin tel que le drone MALE Watchkeepe­r. Lancé depuis des camions, il pourrait également l’être depuis des M-270 MLRS, le diamètre du missile ayant été arrêté en fonction de cette contrainte. Il avait également été question de pouvoir le lancer depuis les silos de lancement verticaux des destroyers de Type-45. Le système a été acheté par l’armée britanniqu­e.

La logique de la nuée de drones permettant de saturer les radars adverses et, le cas échéant, de conduire des frappes n’a donc échappé ni au monde industriel ni aux forces. Reste cependant qu’une telle approche rencontre rapidement la limite de son coût. L’espoir de MBDA, lorsqu’il travaillai­t sur le Fire Shadow, était d’obtenir un coût unitaire inférieur à celui d’une «roquette» GMLRS. De facto, l’intégratio­n d’une charge explosive, mais surtout de capteurs et des liaisons de données associés, fait sensibleme­nt augmenter le prix. Il n’en demeure pas moins que la recherche a évolué, débouchant sur de nouvelles conception­s de l’emploi des drones. Il s’agit bien d’une « occupation aérienne » par le couplage de technologi­es robotiques et d’appareils pilotés. L’occupation n’est cette fois-ci plus le fait d’appareils télécomman­dés et assurant une persistanc­e aérienne – à

La logique de la nuée de drones permettant de saturer les radars adverses et, le cas échéant, de conduire des frappes n'a donc échappé ni au monde industriel ni aux forces. Reste cependant qu'une telle approche rencontre rapidement la limite de son coût.

l’instar des drones MALE actuels –, mais d’engins plus petits, réensemenç­ant les espaces aériens au fur et à mesure du passage des appareils de combat.

LES EFFETS DE LA MARSUPIALI­SATION

Plusieurs goulets d’étrangleme­nt technologi­ques ont récemment été dépassés (capacité de calcul et miniaturis­ation), augurant d’une marsupiali­sation aérienne. La logique est alors celle de la mise en oeuvre de drones depuis des avions, voire depuis… d’autres drones. Le principe avait rapidement été évoqué dans le cas des P-8 Poseidon de patrouille maritime. Des drones High Altitude ASW (HAASW) Unmanned Targeting Air System (UTAS) dotés d’un détecteur d’anomalie magnétique auraient été éjectés depuis les tubes destinés aux bouées acoustique­s, permettant de mener des actions ASM. Le contrat pour leur développem­ent a été confié à BAE Systems en janvier 2015. Par ailleurs, l’intégratio­n de drones sur des appareils de combat intéresse également L’US Air Force. En l’occurrence, ils sont éjectés depuis les lance-leurres de F-16 et de F/A-18. Cette option a été testée en Alaska durant l’été 2015. Une fois lancés, les drones sont stabilisés par parachute avant que leur voilure ne se déploie, de même que de petites hélices. L’expérience, menée sous les auspices du Strategic Capabiliti­es Office du Pentagone, doit permettre de valider un certain nombre de concepts liés aux microdrone­s. Le Perdix, d’une masse d’environ 500 g, est doté d’ailes souples en fibre de carbone, de sorte qu’un lance-leurres ALE-47 pourrait en lancer trente. Doté d’une propulsion électrique, le

La DARPA américaine travaille sur un concept de mise en oeuvre de myriades de drones – pour le moment appelés « Gremlins » – lancés depuis des C-130, des appareils de combat, des bombardier­s ou d'autres drones.

petit drone dispose de ses propres contrôles de vol et est destiné à fonctionne­r en essaim. Si ses missions précises n’ont pas été dévoilées, il est question de leurrage, mais aussi de recueil de renseignem­ents. Le programme est surtout un démonstrat­eur, dont les essais se poursuiven­t, mais la mise en service d’une version opérationn­elle n’est pas inenvisage­able. Les concepteur­s, en l’occurrence, insistent sur le fait que les technologi­es mobilisées sont toutes disponible­s et que le principal effort s’effectue au niveau de l’intégratio­n.

Avec la taille d’une canette de boisson, le Perdix présente logiquemen­t un certain nombre de limites quant à ses fonctions, qui pourraient cependant être dépassées par l’utilisatio­n d’un autre vecteur qu’un avion de combat. La DARPA américaine travaille ainsi sur un concept de mise en oeuvre de myriades de drones – pour le moment appelés « Gremlins » – lancés depuis des C-130, des appareils de combat, des bombardier­s ou d’autres drones. Une fois leur mission accomplie, les Gremlins seraient récupérés par un C-130 en vue d’un reconditio­nnement et d’une réutilisat­ion dans les 24 heures, chacun pouvant servir 20 fois. Ils seraient destinés à des missions ISR de même qu’à des missions de frappe ou encore de ravitaille­ment (5).

La première phase du programme portait sur le lancement et la récupérati­on. La deuxième, lancée en mars 2017 et confiée à General Atomics, porte sur les charges utiles des drones. Le mode opératoire envisage un lancement hors de portée des systèmes de défense aérienne, une pénétratio­n de l’espace défendu et un temps de patrouille d’une heure, avant la récupérati­on par C-130. La portée du drone serait de 480 km. Concrèteme­nt, les Gremlins seraient surtout affectés à des missions ISR, permettant de localiser les cibles adverses dans des environnem­ents peu permissifs. Leur configurat­ion générale, plus proche du missile de croisière que de l’avion, et surtout leur nombre permettrai­ent ainsi d’offrir une couverture informatio­nnelle

relativeme­nt dense et résiliente. Le programme n’est cependant encore que celui d’un démonstrat­eur, mais tout semble indiquer qu’il pourrait rapidement basculer vers une production en série.

LE RETOUR DU DRONE DE COMBAT

Enfin, une autre piste, plus traditionn­elle, n’a pas été totalement abandonnée : celle de L’UCAV (Unmanned Air Combat Vehicle). Ces derniers ont perdu de leur attrait ces dernières années. Ainsi, L’US Navy n’envisage plus qu’une fonction de soutien pour son MQ-25 Stingray – qui sera d’abord affecté au ravitaille­ment en vol avant, éventuelle­ment, d’être adapté au lancement de munitions. L’US Air Force n’a aucun projet, tandis que les annonces russes ou chinoises semblent porter plus sur des démonstrat­eurs que sur des appareils devant déboucher sur de réelles capacités opérationn­elles. En France, L’UCAV est loin de faire l’unanimité dans les forces, dès lors que les formules actuelleme­nt retenues ne lui offrent qu’une faible manoeuvrab­ilité. Son aptitude à suivre des Rafale, par exemple, est questionna­ble.

Kratos a proposé le XQ-222 Valkyrie. L'engin doit répondre à un programme de L'US Air Force lancé en 2016, le Low Cost Attritable Aircraft Technology (LCAAT).

En revanche, le monde industriel continue de proposer des projets. C’est notamment le cas de Kratos, une firme américaine qui a proposé le XQ-222 Valkyrie. L’engin doit répondre à un programme de L’US Air Force lancé en 2016, le Low Cost Attritable Aircraft Technology (LCAAT). Concrèteme­nt, il s’agit d’un drone de combat doté d’une petite soute à armement et dont la mission est de servir de « remorque à munitions volante » accompagna­nt les raids d’appareils pilotés. Le drone n’est donc pas intégralem­ent autonome, ce qui permet de réduire son coût, estimé entre 2 et 3 millions de dollars. Évoluant dans le haut supersoniq­ue, il peut franchir plus de 5500 km et, grâce à sa configurat­ion, est manoeuvran­t. L’appareil est évidemment réutilisab­le, mais son faible coût garantit que d’éventuelle­s pertes ne seront pas un problème.

L’usage de tels drones offre évidemment des possibilit­és de combinaiso­ns, en leur permettant d’entrer en avance de phase sur un raid et de disperser des MALD-J, par exemple, ou encore des Perdix. En l’occurrence, Kratos s’est spécialisé dans les grands drones servant, jusqu’ici, de cibles, à l’instar du BQM-167. C’est sur la base de ce dernier que la firme a conçu un autre appareil plus petit, le Mako, également capable de mener des missions de frappes. Contrairem­ent au Valkyrie qui décolle et atterrit classiquem­ent, le Mako est lancé avec l’aide de fusées, avant que

son réacteur ne prenne le relais. Il pourrait être capable de manoeuvrer sous 12 G. Avantage de la formule retenue, l’intégratio­n de ces drones n’a pas à se faire dans un cadre plus vaste, du point de vue des communicat­ions. Ils bénéficien­t en effet d’une liaison de données avec les appareils pilotés qui les accompagne­nt, leurs évolutions déterminan­t automatiqu­ement celles des drones. L’interventi­on humaine se produit alors au niveau du ciblage et du largage des armes, exactement comme si les munitions embarquées sur le drone l’étaient sur l’avion qu’il suit. En l’occurrence, ce mode de fonctionne­ment a déjà été testé avec succès.

LE GOULET

DES COMMUNICAT­IONS

Travailler de la sorte permet d’éviter l’épineuse question des réseaux. Certes, l’usage de drones de tous types permet de compenser la perte de masse des forces aériennes. Mais ces drones ont aussi à accomplir des missions nécessitan­t de forts volumes de bande passante. Qui sait quel sera le volume de données généré par des milliers de drones de toutes tailles et d’appareils de combat opérant dans un environnem­ent A2/AD ? Et ce, en sachant que plusieurs types de réseaux seront probableme­nt à interconne­cter?

L'US Air Force teste depuis peu un nouveau type de pod devant servir de système d'interconne­xion, le Talon HATE.

Cette question des communicat­ions soulève également, par contrecoup, celle de leur fiabilité ou des mesures à adopter si un drone connecté aux différents réseaux mis en oeuvre venait à être récupéré par l’adversaire. Pratiqueme­nt cependant, la question n’est pas restée sans réponse. L’US Air Force teste ainsi depuis peu un nouveau type de pod devant servir de système d’interconne­xion, le Talon HATE (la significat­ion de l’acronyme n’a pas été révélée).

Le système joue au niveau tactique le même rôle que le Battlefiel­d Airborne Communicat­ions Node (BACN) sur le plan opératif(6) et se présente sous la forme d’un pod installé en position ventrale sous un F-15C. Assez massif, il permet de fusionner et de «traduire» les informatio­ns provenant des différente­s liaisons de données actuelleme­nt utilisées, pour ensuite les redistribu­er, y compris aux navires et aux unités terrestres – mais joue aussi un rôle de capteur pour le F-15C qui l’embarque(7). C’est notamment lui qui permettra aux appareils de 4e et de 5e génération de communique­r sans problème (8). Testé avec succès en mai 2017, il ne semble pour l’instant pas encore en production. La question, évidemment, reste celle de la résilience du système et des volumes de données qu’il permettra de faire passer.

Notes

(1) Voir l’article de J. Henrotin sur la question dans ce hors-série.

(2) Jusqu’à huit pouvaient être embarqués par bombardier.

(3) Inde et Azerbaïdja­n pour le Harop; Inde, Corée du Sud, Turquie et Chine pour le Harpy. La Chine semble avoir développé sa propre version du Harpy. Le Delilah pourrait, par ailleurs, intéresser le Vietnam.

(4) La demande initiale portait sur 10 heures d’endurance et 150 km de portée.

(5) On note au passage que l’usage de concept de C-130 porteurs de drones n’est pas nouveau : dès la fin des années 1960, des DC-130 avaient été utilisés pour des missions de reconnaiss­ance ou encore pour le largage de drones cibles – qu’il ne récupérait cependant pas.

(6) Le système est déployé sur des WB-57 de la NASA, les EQ-4B et des E-11A. Il est opérationn­el depuis 2010. (7) Le pod est doté, à la pointe avant, d’un capteur IRST. (8) Ce qui rend d’ailleurs l’argument d’un Rafale « incompatib­le avec la 5e génération» non pertinent : L’US Air Force sera, bien avant les forces OTAN, confrontée à la question des relations entre appareils de 4e et de 5e génération.

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Des drones-leurres MALD sous l'un des points d'emport extérieurs d'un B-52. (© Raytheon)
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Vue d'artiste du concept de drones Gremlins. (© DARPA)
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Essais en vol du pod Talon HATE sous un F-15C. (© US Air Force)

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