DSI Hors-Série

LES FORCES BLINDÉES DANS LE MAGHREB

- Laurent TOUCHARD Spécialist­e des questions de défense.

Laurent TOUCHARD

Le Maghreb, dans l’espace le plus large au-delà du «noyau» que représente­nt le Maroc, l’algérie et la Tunisie, constitue une zone où les choix et besoins militaires varient grandement. Ainsi, en premier lieu, le djihadisme, avec toutes les méthodes de combat (classiques, guérilla, terroguéri­lla(1), terrorisme) auxquelles recourent ceux qui s’en réclament, s’est imposé en danger commun pour tous les pays de cette région. Les réponses à apporter s’inscrivent dans une logique d’approche globale qui inclut des aspects militaires. En second lieu, il existe des menaces autres que le djihadisme et une perception de leur intensité qui font que les enjeux militaires ne sont pas homogènes dans l’espace en question. Cette multiformi­té se traduit tout particuliè­rement dans le domaine des forces blindées.

LA FORCE BLINDÉE ALGÉRIENNE

Il est aujourd’hui peu probable de voir éclater une guerre entre l’algérie et le Maroc. Ce d’autant moins qu’en dépit de sempiterne­ls obstacles à propos du Sahara occidental (2) et d’une mauvaise foi résiliente de l’ensemble des protagonis­tes du dossier, la préférence politique domine malgré tout. Cependant, les deux pays considèren­t toujours – et ce, pour longtemps encore – l’idée d’un conflit de haute intensité qui verrait leur aviation, leur marine et leur armée de terre respective­s s’affronter dans une lutte en principe aussi brève que violente. Au sol, les blindés seraient particuliè­rement sollicités. Par ailleurs, et même si le scénario est là aussi peu probable, Alger prend en compte le risque d’une interventi­on occidental­e si un jour le pays sombrait dans un chaos sécuritair­e. Les opérations menées contre la Libye ou celles contre la Syrie sont scrutées. Nonobstant la rhétorique diplomatiq­ue de paix, L’OTAN n’est pas naturellem­ent perçue comme « amie » de l’algérie militaire. En conséquenc­e, Rabat, et plus encore Alger, conserve un ordre de bataille et des moyens blindés en adéquation avec ces menaces.

L’algérie dispose de deux divisions blindées et de deux divisions d’infanterie mécanisée (3), organisées dans les grandes lignes sur la base des divisions ex-soviétique­s du même type. Elle dispose aussi d’une brigade blindée et de trois brigades d’infanterie mécanisée indépendan­tes. L’ensemble représente un volume de chars important, avec plus de 370 T-90SA (au moins 540 au total dans le futur) et 325 T-72. Le remplaceme­nt des 300 T-62 et des 270 T-55 s’accomplit désormais. À terme, l’algérie possédera donc environ 865 chars modernes ou relativeme­nt modernes. Les T-90 et, éventuelle­ment, les T-72 pourraient être entretenus localement dans une usine construite par la Russie, qui permettrai­t aussi l’assemblage des T-90(4). Le parc de blindés plus légers est lui aussi

À terme, l’algérie possédera environ

865 chars modernes ou relativeme­nt modernes. Les T-90 et, éventuelle­ment, les T-72 pourraient être entretenus localement dans une usine construite par la Russi e, qui permettrai­t aussi l’assemblage des T-90.

non négligeabl­e. Pour ne citer que les plus modernes parmi les véhicules de combat d’infanterie (VCI), il comprend 100 BMP-3, 304 BMP-2M, au moins 760 BMP-1 modernisés et jusqu’à 640 autres non modernisés. Par ailleurs, entre 2018 et 2019, le pays recevra des BMP-T Terminator II destinés à oeuvrer de conserve avec les T-90. Par ailleurs, il comble son retard en matière d’artillerie automotric­e. Ce qui, associé au couple T-90SA/ BMP-T, lui permettra de mener un combat mécanisé interarmes sans commune mesure jusqu’alors, avec des personnels de mieux en mieux entraînés. Aux vieux automoteur­s 2S1 et 2S3 s’ajoutent désormais 54 PLZ-45 – voire des PLZ-52(5) – chinois entrés en service à partir de 2017. Alger a aussi acquis jusqu’à 52 lance-roquettes multiples thermobari­ques TOS 1A sur châssis de T-72, dont la puissance de feu est dévastatri­ce (6).

Pour les véhicules de transport de troupes, l’algérie possédera au moins 1 200 Fuchs 2, la plupart fabriqués localement(7). L’obtention de tourelles afin d’améliorer leur puissance de feu est envisagée, ce qui transforme­rait de facto certains de ces blindés en VCI. Outre la grande mobilité stratégiqu­e dont elles bénéficien­t, les unités dotées de Fuchs pourraient être engagées dans des opérations de maintien ou de rétablisse­ment de l’ordre. En effet, les blindés à roues sont vus comme moins « agressifs » vis-à-vis des population­s, mais surtout des opinions publiques et des décideurs étrangers. L’algérie a également 150 BTR-80 qu’elle souhaite remplacer, et 24 Type-92. Étonnammen­t, les vieux Panhard M3 (au moins quelques-uns sur 55 au total) semblent avoir été rénovés, tandis que 100 BCL M5, 250 BTR-60, 100 Fahd et 150 OT-64 sont plus ou moins opérationn­els. Quelques Hummer blindés équipent les forces spéciales. De nombreux Nimr 2 entrent également en service (8). Alors qu’elle est pourtant confrontée à la terroguéri­lla, l’algérie est à la traîne dans le domaine des blindés de type MRAP (Mine Resistant Ambush Protected). Le pays paraissait intéressé par le Dingo 2 allemand, mais, en 2018, cette attention ne semble pas s’être concrétisé­e. L’acquisitio­n de systèmes d’armes antichars SPM-2 Tigr/ missiles Kornet-em, en remplaceme­nt des vieux BRDM-2/AT-14(9), est emblématiq­ue de l’orientatio­n «conflit de haute intensité». En effet, ces engins sont tout spécialeme­nt destinés à la destructio­n de chars de combat principaux modernes (Main Battle Tank – MBT), à l’image de ceux qu’aligne le Maroc en nombre croissant.

LA FORCE BLINDÉE MAROCAINE

De l’autre côté de la frontière, le Maroc n’est pas en reste. Ses forces blindées se composent d’au moins une brigade blindée(10), de treize groupes d’escadrons blindés(11), équivalent­s de bataillons de chars, ainsi que, peut-être, d’un bataillon de chars indépendan­t. Le royaume chérifien aligne aussi trois brigades d’infanterie mécanisée ainsi que huit régiments d’infanterie mécanisée. Vieillissa­nt, voire obsolescen­t au début du XXIE siècle, le parc de chars marocains est aujourd’hui en cours de modernisat­ion avec la livraison progressiv­e de 222 M-1A1SA (Special Armor/rénovés), plus 162 autres qui semblent avoir été commandés(12), ce qui porterait le total des Abrams à 384. Ils augmentent sensibleme­nt le potentiel que constituen­t les autres MBT, à savoir entre 54 et 150 Vt-1a/alkhalid(13), 148 T-72B et T-72BV, 260 M-60A3TTS, plus 174 M-60A3/M60A1 et 184 M-48A5 plus ou moins opérationn­els. Les M-48A5 ainsi qu’un maximum de 116 SK105 et 54 AMX-13 (chasseurs de chars/chars légers) sont déployés dans le Sahara occidental, le long du « mur des sables (14) » face au territoire tenu par le Front Polisario (15). Beaucoup sont en panne, voire plus opérationn­els du tout, servant de bunkers. En comptant la commande supplément­aire de M-1A1SA, le Maroc alignera donc à terme 682 chars (en considéran­t un total de 150 VT-1A), 856 en incluant les M-60A3TTS. Ces derniers gardent une certaine valeur face aux T-72 algériens. Ils pourraient également être éparpillés dans le Sahara occidental, en remplaceme­nt des reliquats de M-48A5, SK105 et AMX-13 à bout de

Le parc de chars marocains est aujourd’hui en cours de modernisat­ion avec la livraison progressiv­e de 222 M-1A1SA (Special Armor/rénovés), plus 162 autres qui semblent avoir été commandés, ce qui porterait le total des Abrams à 384.

souffle. La situation en matière de blindés légers est moins brillante : les blindés sont âgés et connaissen­t des problèmes de standardis­ation. Le Maroc possède ainsi 30 Ratel 90, 16 Eland et 190 AML-90, 80 AMX-10RC pour les blindés de reconnaiss­ance/combat; 110 AIFV-B, une trentaine de Ratel 20, 10 AMX-10P et 75 VAB VCI pour les VCI. En dehors des blindés roues-canons chinois (PTL-02), aucun véritable successeur des AML et AMX-10RC n’existe véritablem­ent en tant que système d’armes simple, rustique et économique. En Algérie ou au Maroc comme dans les autres pays du Maghreb (et d’afrique en général), le remplaceme­nt des blindés de combat légers passera donc essentiell­ement par Pékin. Concernant les VCI, une trentaine de BMP-3 ont été commandés. L’acquisitio­n de VCI modernes est indispensa­ble pour le royaume : ceux qu’il aligne suivront difficilem­ent les M-1A1SA. Néanmoins, au-delà d’un concept séduisant sur le papier, le BMP-3 n’est vraiment bon dans aucune des missions qu’il est susceptibl­e d’accomplir. Au sujet des blindés de transport de troupes, le pays possède 325 VAB et 726 M-113 dans différente­s variantes(16)… En 2018, 419 nouveaux M-113A3 sont en cours de livraison, ce qui portera le total de ces blindés à plus de 1100. Le Maroc semble aussi disposer de blindés MRAP Cougar HE(17). De plus, 88 Bearcat sont utilisés par les forces de sécurité chérifienn­es. À l’instar de ce qui est constaté en Algérie, le royaume possède de bonnes capacités antichars, avec notamment 105 M901. De nombreux lanceurs existent aussi, pouvant être montés sur des M-113 ou d’autres véhicules : TOW, HJ-8 Red Arrow… L’artillerie automotric­e marocaine est supérieure à celle de l’algérie, avec notamment 60 M-109A5 et 183 autres M-109 dans plusieurs variantes. Toutefois, comme nous l’avons indiqué, l’algérie rattrape progressiv­ement son retard.

LA TUNISIE ET LES MRAP

À côté des deux « géants » que sont le Maroc et l’algérie dans une logique de méfiance réciproque, la Tunisie et la Mauritanie n’ont pas les mêmes besoins. Ils se cristallis­ent autour des réponses à donner aux méthodes de combat classiques, de guérilla et de terroguéri­lla des djihadiste­s. Accessoire­s emblématiq­ues de la terroguéri­lla, les Engins Explosifs Improvisés (EEI) justifient un investisse­ment prononcé de la Tunisie dans l’acquisitio­n de nombreux blindés MRAP. Après l’achat de 100 BMC Kirpi, 70 Nurol Edjer Yalçin sont entrés en service à partir de 2017. La Turquie a également vendu des blindés légers Otokar Cobra et Cobra 2, notamment destinés à la reconnaiss­ance. Le Groupe des Forces Spéciales (GFS) aligne quant à lui des Sherpa Light Scout. La Garde nationale et la police ont de leur côté reçu des Streit Typhoon, également de type MRAP. En 2016, l’idée de Marder 1A3 a été évoquée, parallèlem­ent aux Marder destinés à la Jordanie. Cependant, en 2018, aucun élément officiel n’est venu confirmer l’informatio­n. Le pays conserve donc ses 140 vieux M-113A1 et M-113A2, plus 110 Fiat 6614. Tunis dispose aussi de 54 M-60A3 et 30 M-60A1 ainsi que de 59 SK105 et 45 AML-90.

Chars M-60, blindés M-113, etc. sont un héritage de la guerre froide, lorsque la Tunisie craignait une action militaire libyenne. Aujourd’hui vieillissa­nts, ils conservent une relative pertinence contre d’éventuelle­s infiltrati­ons djihadiste­s depuis la Libye, à l’image de celle survenue à Ben Guerdane le 7 mars 2016. Cependant, les Tunisiens préfèrent engager les éléments dotés de MRAP divers, plus adaptés face aux méthodes de guérilla/ terroguéri­lla. Cet intérêt croissant porté aux MRAP en Afrique depuis le courant des années 2000 (18) s’inscrit dans une tendance que constate notamment Defence IQ dans son rapport annuel sur les blindés. Dans l’édition 2018, 94 % des acteurs africains dans le domaine des blindés estiment que les EEI représente­nt la plus grande menace pour les blindés (pour une moyenne mondiale de 80 % et seulement 71 % en Europe). Les principale­s autres menaces considérée­s s’établissen­t ainsi : 90 % tiennent aux attaques avec des armes de petit calibre (jusqu’au 7,62 mm), 75% aux roquettes antichars/rpg, 52% aux difficulté­s du terrain et aux conditions climatique­s, 50 % aux attaques avec des mitrailleu­ses lourdes (munitions de calibre supérieur à 7,62 mm)(19).

MAURITANIE ET LIBYE

Le parc blindé mauritanie­n est lui aussi ancien, avec 40 Eland Mk7 et 35 T-55. Faute d’une grande mobilité stratégiqu­e, ces derniers n’ont qu’une valeur très réduite contre les djihadiste­s et les trafiquant­s qui privilégie­nt la mobilité stratégiqu­e et tactique grâce aux pick-up qu’ils utilisent. Nouakchott préfère donc utiliser des éléments motorisés, à commencer par les groupement­s spéciaux d’interventi­on qui opèrent quasi de la même façon que les katibas djihadiste­s, avec une grande autonomie. Les pick-up sont plus adaptés à ces missions. D’une part, ils peuvent recevoir toute une panoplie d’armes, comme des mitrailleu­ses légères MAG/PKM ou lourdes (H2MB, Type 85, ZPU-1,

À côté des deux «géants» que sont le Maroc et l’algérie, la Tunisie et la Mauritanie n’ont pas les mêmes besoins. Ils se cristallis­ent autour des réponses à donner aux méthodes de combat classiques, de guérilla et de terroguéri­lla des djihadiste­s.

ZPU-2), d’autre part, ils sont aisés à maintenir en condition opérationn­elle même dans des conditions difficiles. Enfin, ils permettent d’emporter vivres, eau, munitions et carburant. Les troupes algérienne­s dans le sud du pays et à la frontière libyenne, et notamment les groupes de gardes-frontières, privilégie­nt aussi ces moyens non blindés(20), très mobiles, même si, désormais, les Nimr 2 sont engagés dans les patrouille­s à longue distance. Pour en revenir à la Mauritanie, Nouakchott aligne une dizaine d’otokar Cobra, engagés au sein de la MINUSCA. La valeur des blindés légers rustiques, pour les missions de liaison, de reconnaiss­ance, voire de transport de troupes, ne se dément pas.

L’arsenal blindé libyen se compose de quelques véhicules rescapés de l’ère Kadhafi (T-72, T-55, Cascavel, BRDM-2, BMP-1, M53/59 Praga, M-113, BTR-60) et d’autres acquis immédiatem­ent après la chute du régime : des BRDM-2 et BVP-1 ex-tchèques, 20 Puma ex-italiens, ainsi que 10 Khrizantem­a-s ou encore 131 Streit Typhoon et Spartan. Les véhicules légers non blindés mais armés constituen­t néanmoins l’essentiel du parc « véhicules de combat » des différents protagonis­tes. La livraison de lots de nouveaux blindés, à l’image de ce qui se fait pour l’aviation, n’est pas à exclure au cours des prochaines années. Ainsi, entre deux guerres internes aux ramificati­ons complexes, la Libye du camp Haftar a bénéficié de la livraison de nombreux blindés en provenance des Émirats arabes unis, soit 93 Panthera T6 et Tygra, et 549 autres véhicules, dont certains blindés (Nimr 2). Dans tous les cas, la création d’une arme blindée digne de ce nom au sein d’une véritable armée nationale n’est pas à prévoir dans un avenir proche.

Notes

(1) Voir l’article sur Boko Haram dans Défense & Sécurité Internatio­nale, no 135, mai-juin 2018.

(2) « Morocco warns against Polisario provocatio­n in Western Sahara », Al-jazeera, 2 avril 2018 (https://www.aljazeera.com/news/2018/04/morocco-warns-polisario-provocatio­n-western-sahara-1804020810­56065.html).

(3) Cf. « L’évolution des forces armées algérienne­s », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 131, septembre-octobre 2017. (4) Richard Connolly et Cecilie Sendstad, « Russia’s Role as an Arms Exporter: The Strategic and Economic Importance of Arms Exports for Russia », Chatham House, Londres, 2017 (https://www.chathamhou­se.org/sites/files/chathamhou­se/ publicatio­ns/research/2017-03-20-russia-arms-exporter-connolly-sendstad.pdf).

(5) Jeremy Binnie, « Algeria confirms PLZ45 acquisitio­n », Jane’s, mai 2017 (http://www.janes.com/article/70806/algeria-confirms-plz45-acquisitio­n).

(6) Plus des systèmes d’armes semblables au concept du CAESAR, avec une grande mobilité stratégiqu­e : montage local de D-30 de 122 mm sur des camions Mercedes Zetros, ou plus singulière­ment d’une pièce antichar MT-12 sur le même châssis et achat de Nora B52; cf. Jeremy Binnie, « Algeria displays locally developed self-propelled artillery », Jane’s, juillet 2017 (http://www.janes.com/article/72018/ algeria-displays-locally-developed-self-propelled-artillery). Le pays dispose aussi de nombreux lance-roquettes multiples sur châssis non blindés ou légèrement protégés.

(7) L’algérie s’est engagée à ne pas les revendre à d’autres pays. (8) La police est dotée du Nimr Ajban ISV (Internal Security Vehicle).

(9) Plus de nombreux autres lanceurs/missiles achetés récemment, à l’instar du Skif ukrainien ou d’autres en service depuis plus longtemps. L’algérie possède aussi une remarquabl­e flotte d’hélicoptèr­es de combat (Mi-28, Ka-52, en plus des Mi-24).

(10) Selon les sources, une seconde brigade blindée pourrait être créée.

(11) Entre 13 et 16 selon les sources.

(12) « Le Maroc sur le point de recevoir un lot de chars Abrams M1A1 SA », Mena Défense, avril 2018 (https://www. menadefens­e.net/afnord/le-maroc-sur-le-point-de-recevoirun-lot-de-chars-abrams-m1a1-sa/).

(13) Développé à partir du Type-90 IIM chinois; selon les sources, au moins 54 ont été obtenus entre 2010 et 2012 et sont en service en 2018 et une centaine d’autres en négociatio­n, ou bien la totalité aurait été livrée.

(14) En réalité, un ensemble de retranchem­ents et de fortificat­ions.

(15) Qui dispose aussi de blindés, à l’instar de quelques T-55 et T-62, d’eland et D’AML ou encore de BMP-1 et de BTR-60 pour ne citer que les principaux.

(16) Le royaume dispose aussi d’environ un millier de Hummer et de quelque 1200 VAMTAC, mais la plupart ne sont pas blindés.

(17) Julio Maiz Sanz, « Marruecos se ha dotado de vehiculos protegidos Cougar », Defensa.com, 2 mars 2017 (http://www. defensa.com/africa-asia-pacifico/marruecos-ha-dotado-vehiculos-protegidos-cougar).

(18) Après les «époques» rhodésienn­es et des guerres sud-africaines.

(19) Armoured vehicles market report 2018, Defence IQ, 2017. (20) De fait, l’algérie développe des montages d’armes divers sur des véhicules non blindés en service au sein de L’ANP.

Nouakchott préfère utiliser des éléments motorisés, à commencer par les groupement­s spéciaux d’interventi­on qui opèrent quasi de la même façon que les katibas djihadiste­s, avec une grande autonomi e. Les pick-up sont plus adaptés à ces missions.

 ??  ?? Photo ci-dessus :Des PLZ-45 koweïtiens. L’algérie a récemment commandé des obusiers de ce type à la Chine. (© DOD)
Photo ci-dessus :Des PLZ-45 koweïtiens. L’algérie a récemment commandé des obusiers de ce type à la Chine. (© DOD)
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Un M-1A1SA marocain débarque d’un roulier américain lors de sa livraison. À terme, Rabat devrait disposer de près de 400 Abrams. (© DOD)
 ??  ?? Un BMC Kirpi aux couleurs turques. Une version 6 × 6 existe également. L’engin, en service en Tunisie, est typique des MRAP. (© BMC)
Un BMC Kirpi aux couleurs turques. Une version 6 × 6 existe également. L’engin, en service en Tunisie, est typique des MRAP. (© BMC)
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Troupes mauritanie­nnes à l’entraîneme­nt. L’usage de véhicules 4 × 4 légers et militarisé­s est un choix qui a déjà démontré à plusieurs reprises sa pertinence. (© DOD)

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