DSI Hors-Série

CHARS DE BATAILLE ET VÉHICULES DE COMBAT : QUELLES TENDANCES ?

- Joseph HENROTIN

Chars de bataille (MBT) et véhicules de combat restent au coeur des structures de forces terrestres. Mais les marchés, les systèmes et les doctrines d’emploi connaissen­t des évolutions qui, si elles ne sont pas révolution­naires, sont de nature à modifier la conduite des opérations militaires.

LE MAINTIEN DU MBT

Le char de combat reste l’engin de combat le plus puissant à la dispositio­n des forces terrestres. Tendanciel­lement, il évolue relativeme­nt peu depuis une trentaine d’années, de sorte que les deux types classiques de trajectoir­es de développem­ent restent valables. La première, typiquemen­t, est de nature incrémenta­le, sur la base de designs préexistan­ts. C’est ce mode de développem­ent qui continue de prédominer. La France va moderniser ses Leclerc, et l’allemagne continue de miser sur les Leopard 2A6 et 2A7 – 68 Leopard 2A4, 16 2A6 et 20 2A7 vont être modernisés en « A7V », avec des livraisons dès 2020 (1) – et le Royaume-uni sur le Challenger. Le secteur de la revalorisa­tion, avec le MBT Revolution, par exemple, relève tout autant de cette logique incrémenta­le. Ailleurs en Europe occidental­e, l’heure est au maintien des flottes avec des modernisat­ions portant le plus souvent sur la numérisati­on des systèmes, éventuelle­ment en attendant une nouvelle génération prévue dans les années 2030. Le rapprochem­ent franco-allemand autour de cette question doit déboucher sur le développem­ent d’un nouvel engin à partir de 2025, mais avec des travaux sur des démonstrat­eurs qui commencera­ient en 2020. La Pologne, qui maintient actuelleme­nt la plus grosse flotte européenne de chars, semble également s’intéresser à ces développem­ents.

Cette logique de modernisat­ion incrémenta­le est également à l’oeuvre en Russie et en Ukraine (Oplot) (2). Si la première poursuit son programme T-14 Armata, les coûts liés à ce dernier sont tels que la modernisat­ion des T-90 en T-90M est une option plus pertinente. En l’occurrence, ils sont dotés d’un nouveau blindage réactif, de jupes en caoutchouc et de filets de protection contre les charges creuses au niveau de la jonction entre la tourelle et la caisse. Des slat armors sont également positionné­s à l’arrière, et en nuque de tourelle. L’armement secondaire est téléopéré, mais des incertitud­es demeurent quant au canon principal : si certaines sources évoquent le même 2A46 que sur les T-90, d’autres parlent du 2A82-1M de 125 mm équipant l’armata, de même que d’un système de contrôle de tir qui en serait dérivé. Le système de chargement automatiqu­e resterait le même. Il n’est par ailleurs pas certain que le T-90M soit doté d’un système de protection actif Afghanit – théoriquem­ent apte à la destructio­n d’obusflèche­s – en plus du système passif. A priori,

En Europe occidental­e, l’heure est au maintien des flottes avec des modernisat­ions portant le plus souvent sur la numérisati­on des systèmes, éventuelle­ment en attendant une nouvelle génération prévue dans les années 2030.

400 T-90A seraient modernisés en T-90M, les premières livraisons intervenan­t dès cette année. En Chine, le ZTZ-96B, récemment présenté, relève également de cette approche, comme le ZTZ-99A.

Cette logique incrémenta­le est également à l’oeuvre aux États-unis. Les M-1A1 SEP connaissen­t ainsi plusieurs évolutions (SEPV2 et v3) mineures, comme de nouveaux écrans, une génération électrique utilisant une unité auxiliaire ou encore une mitrailleu­se téléopérée(3). La modernisat­ion SEPV4 devrait être plus importante et concerner le système de contrôle de tir, de nouveaux capteurs (dont un FLIR de troisième génération), des liaisons de données ou l’installati­on d’un système de protection active. Les premières livraisons du nouveau standard sont attendues pour 2020. Le char pourra également tirer l’advanced Multi-purpose (AMP), une munition de 120 mm destinée à remplacer les obus HEAT (High Explosive Anti-tank) et MPAT (Multipurpo­se Anti-tank) notamment utilisés pour la lutte anti-hélicoptèr­es, et les obus-cargos M-1028 et M-908 de destructio­n d’obstacle. Cette même logique est toujours à l’oeuvre en Israël, où les modernisat­ions en cours des Merkava IV concernent essentiell­ement des systèmes de protection active.

L’autre approche recherche la rupture par saut génération­nel. Le char le plus emblématiq­ue en la matière est le T-14 Armata, qui tranche clairement avec les génération­s précédente­s de chars russes. Plus lourd, plus puissant et plus massif, il est surtout doté d’une tourelle entièremen­t automatiqu­e – un canon de 152 mm est évoqué par les sources russes comme pouvant remplacer à terme l’actuel canon de 125 mm – et son équipage, réduit à trois personnes, est particuliè­rement bien protégé. Sa dotation en capteurs tranche également par sa modernité(4). Reste que l’engin est coûteux, et seuls 100 exemplaire­s ont pour l’instant été commandés. Le K-2 sud-coréen et l’altay turc (en partie issu du K-2) de même que le Type-10 japonais renvoient également à cette approche de saut génération­nel, avec une attention importante

Si le développem­ent du char, son achat et son maintien dans les forces sont coûteux, très rares sont les États qui y ont renoncé. Le Canada et l’australie, après avoir envisagé son abandon, en ont racheté.

portée aux capteurs. Le cas de l’arjun indien est particulie­r : s’il constitue une rupture du point de vue de l’inde, l’engin est de la même génération que les premiers Leopard 2 et, surtout, est un échec.

LA PERMANENCE DU CHAR

Au-delà de ces approches, d’autres programmes sont en cours : l’iran a annoncé en 2017 vouloir développer un nouveau char, le Karrar, susceptibl­e de bénéficier de transferts de technologi­es russes. L’al-khalid pakistanai­s a bénéficié de l’aide chinoise, etc. Il est ici intéressan­t de constater la permanence du char : si son développem­ent, son achat et son maintien dans les forces sont coûteux, très rares sont les États qui y ont renoncé. Le Canada et l’australie, après avoir envisagé son abandon, en ont racheté. In fine, quelques pays d’amérique latine n’ont pas remplacé les engins dont ils disposaien­t encore (Sherman au Paraguay par exemple), essentiell­ement pour des raisons budgétaire­s et seuls la Belgique et les Pays-bas l’ont formelleme­nt abandonné (5). De facto, si le char continue de coupler la puissance de feu, la mobilité et la protection, il constitue également un système permettant l’adaptation aux contrainte­s militaires les plus fortes. De ce point de vue, il «tire les forces vers le haut» en imposant une structurat­ion – impliquant des véhicules de combat d’infanterie et une artillerie – et un entraîneme­nt adapté aux opérations de haute intensité.

C’est, en la matière, une leçon du « modèle belge» : le non-remplaceme­nt des Leopard entraînait, en cascade, l’abandon d’une infanterie mécanisée et celui d’une artillerie de 155 mm. La logique poursuivie était celle de la spécialisa­tion – en se concentran­t sur des forces parachutis­tes et motorisées –, mais le résultat peut laisser sceptique. En n’étant plus véritablem­ent aptes aux opérations de haute intensité, les «briques capacitair­es» offertes par la Belgique à ses partenaire­s internatio­naux n’étaient plus nécessaire­ment intéressan­tes pour des fonctions de combat de mêlée. Le processus est ensuite devenu autophage, aboutissan­t à la dissolutio­n d’une des deux « brigades médianes ». La

modernisat­ion belge actuelle, qui va passer par l’achat de 417 Griffon et 60 Jaguar et par un retour à l’artillerie de 155 mm – et surtout par le concept SCORPION –, permet certes de compenser les errements, mais elle laisse surtout augurer d’un processus de remontée en puissance qui sera d’autant plus délicat que les budgets n’ont pas encore été libérés…

La nécessité du maintien du char n’est, de facto, pas une coquetteri­e techno-militaire, mais bien une variable d’adaptation aux évolutions du caractère des conflits. Les processus d’hybridatio­n actuelleme­nt à l’oeuvre montrent une densificat­ion de l’armement des groupes irrégulier­s, avec un accroissem­ent notable de leur puissance de feu. Et si les forces turques ont perdu plusieurs Leopard en Syrie face à des missiles antichars, force est aussi de constater que ces engins étaient plus susceptibl­es d’encaisser les coups portés que des transports de troupes. À cet accroissem­ent de la puissance de feu des irrégulier­s, il faut ajouter la permanence des conflits réguliers de haute intensité, comme le montre le conflit ukrainien. Dans les deux cas de figure, la structurat­ion induite par la possession de chars de bataille augure un système de force permettant de s’adapter aux contingenc­es. Quitte à ce que, comme dans le cas de nombre d’états européens, les parcs de chars soient réduits et que soit mise en place, comme en France, une logique de différenci­ation entre les forces blindées – sous-entendues « lourdes » – et médianes.

On note cependant que, même à ce niveau médian, il faut un système couplant mobilité, feu et protection. Bien plus qu’un véhicule de reconnaiss­ance, L’AMX-10R(CR) apparaissa­it ainsi comme un «char médian». La logique présidant à la conception du Jaguar n’en est d’ailleurs pas si éloignée qu’il n’y paraît a priori. Le canon de 120 mm étant inenvisage­able pour des raisons de masse, d’encombreme­nt et de coût, le pari du missile est fait, avec deux missiles MMP prêts au tir et deux autres dans la caisse. Avec une portée de 4 000 m, il autorise une distance d’engagement équivalent­e à celle du 120 mm (6), mais aussi une manoeuvrab­ilité

de la munition – qui est totalement fire and forget et ne nécessite donc pas de filoguidag­e – que l’obus n’a par définition pas. Certes, avec quatre munitions et un canon CTA de 40 mm, le véhicule n’est pas un char – mais il pourra

Depuis les années 1990, le char est à nouveau utilisé comme système d’appui de l’infanterie, tout en restant apte au combat antichar, mais son utilisatio­n mute alors.

se défendre adéquateme­nt contre eux(7) – et l’usage de la roue limite son potentiel d’évolution (8). Le CTA 40 est quant à lui efficace contre tous les autres blindés, les positions adverses ou encore des hélicoptèr­es.

LE CHAR COMME FACTEUR STRUCTURAN­T DES FORCES TERRESTRES

Partant du principe que le char est un « structurat­eur de forces », quelles sont ses évolutions envisageab­les ? Historique­ment, sa première fonction est l’accompagne­ment de l’infanterie, tantôt comme artillerie à tir direct, tantôt comme système de rupture. Durant la guerre froide, il est surtout un système antichar en soi, optimisé pour éliminer rapidement le plus grand nombre possible de chars adverses. Il reste une arme de rupture, autant tactique qu’opérative. Les contrôles de tir et la stabilisat­ion de l’armement deviennent alors des caractéris­tiques fondamenta­les permettant de distinguer les chars les plus modernes. Depuis les années 1990, le char est à nouveau utilisé comme système d’appui de l’infanterie, tout en restant apte au combat antichar, mais son utilisatio­n mute alors. Pour les Européens, il devient un fournisseu­r de puissance de feu effectif – l’engagement d’artillerie bosno-serbe par sept Leopard 1A5 danois en 1994 – ou virtuel avec le déploiemen­t de Leclerc au Kosovo ou au Liban ou de Leopard canadiens en Afghanista­n.

Contrairem­ent aux prédiction­s, le char ne disparaît donc pas, d’autant plus que, ailleurs dans le monde, il apparaît dans les conflits les plus durs. En Syrie, il est particuliè­rement utilisé en zone urbaine ou encore par les forces turques. Les opérations israélienn­es dans la bande de Gaza voient un usage fréquent. En Ukraine, lors de la bataille de Debaltseve, début 2015, les lourdes pertes pour Kiev sont le fait des

Le char est un vecteur potentiel de systèmes de guerre électroniq­ue, en particulie­r défensifs, et au bénéfice d’une force.

chars, mais aussi de l’artillerie. Cependant, l’utilisatio­n correcte du char reste dépendante de l’applicatio­n des fondamenta­ux, et en particulie­r d’une action interarmes, dans le cadre d’un système de force. Le char reste dépendant de la couverture qui lui est donnée en infanterie et en défense antiaérien­ne ; sans quoi il est une cible vulnérable, en particulie­r à l’aviation (Libye, 2011 : chars de L’EI). Dès lors, tout ce qui est de nature à renforcer la cohésion des systèmes de force est utile. Cet impératif se traduit concrèteme­nt par les logiques liées à la numérisati­on et aux communicat­ions, l’ensemble permettant d’offrir une vision partagée de la situation. Avec cependant un facteur important à garder à l’esprit : la valeur de cette dernière est liée à la fiabilité des liaisons de données, dans un contexte marqué, depuis le début des années 2010, par un retour en force de la guerre électroniq­ue.

De plus, le char restant l’élément à la fois central et le mieux protégé, il est sans doute appelé à jouer un rôle plus important en tant que vecteur des systèmes liés à la numérisati­on, serveurs, ordinateur­s et liaisons de données. La vision partagée et la conscience situationn­elle ne naissent pas de soi, elles nécessiten­t d’intégrer/de fusionner une foule de données. Le char est donc susceptibl­e d’être autant un «node effecteur» qu’un «maillon central». Ses systèmes optronique­s en font déjà un fournisseu­r de données, mais son rôle pourrait également évoluer, avec l’intégratio­n de drones et de robots ou encore de détecteurs de départs de coups acoustique­s ou optronique­s – une remarque valant également pour les véhicules de combat d’infanterie et les transports de troupes. Les évolutions en la matière dépendent assez largement de celles de la robotique, mais aussi des indispensa­bles liaisons de données. Par ailleurs, le char est un vecteur potentiel de systèmes de guerre électroniq­ue, en particulie­r défensifs, au bénéfice d’une force. En Ukraine, la Russie a utilisé des systèmes permettant de faire détonner à 400 m de distance des obus d’artillerie et à 280 m des obus de mortiers en brouillant leurs fusées, ne laissant pas, lorsqu’ils étaient utilisés, prise aux tirs ukrainiens(9). Ce type de système est d’autant plus important que 80 % des pertes ukrainienn­es ont été causées par l’artillerie.

La protection reste également centrale contre les missiles antichars et les canons. En Ukraine, l’usage de 2S1 en tir direct – et donc comme «chars de substituti­on – a été une erreur, l’obusier étant nettement moins bien protégé qu’un char. Au demeurant, le conflit a montré que les transports de troupes insuffisam­ment blindés étaient trop vulnérable­s, au point que les soldats préféraien­t se déplacer sur les véhicules plutôt qu’à l’intérieur. À cet égard, la protection reste multifacto­rielle. L’architectu­re de l’engin, sa mobilité, son blindage, les systèmes anti-incendie, les systèmes actifs ou passifs sont appelés à évoluer, en particulie­r vers des engins plus lourds. À plus long terme, l’arrivée de nouveaux matériaux – on songe en particulie­r au graphène – pourrait déboucher sur des engins plus légers (et donc plus mobiles) et mieux protégés, mais la recherche n’en est qu’au stade de la R&T (10).

Reste également que ces évolutions ne sont pas sans conséquenc­e – systémique des forces oblige – sur les éléments de soutien. L’accroissem­ent de la masse a des incidences directes en matière de mobilité, y compris au regard des coupures et des franchisse­ments. Or les unités pontonnièr­es ont été parmi les premières victimes des coupes budgétaire­s de ces dernières

années. De même, des véhicules plus lourds nécessiter­aient de plus importants moyens de maintenanc­e sur le terrain ou, plus simplement, d’approvisio­nnement en carburant et en munitions. Surtout, avoir à faire face à une puissance de feu plus importante exige de resserrer les liens entre le char et l’infanterie, laquelle doit elle aussi être protégée en conséquenc­e, en sachant que l’utilisatio­n de systèmes de protection active constitue également un danger supplément­aire pour elle. Quelles que soient les évolutions des chars, l’une des leçons les plus régulièrem­ent rappelées est que le char ne se suffit pas à lui-même et qu’on ne peut penser sa place dans les systèmes de force sans penser le système de force lui-même. La Turquie en Syrie comme Israël face au Hezbollah ont payé le prix de cet oubli.

Se pose également la question de l’armement. Pour l’instant, le 120 mm est clairement le calibre standard des forces de L’OTAN, tout comme le 125 mm l’est en Russie. Si Rheinmetal­l avait exposé un 130 mm durant Eurosatory 2016 – les armées de L’OTAN ayant travaillé sur un 140 mm à la fin de la guerre froide –, aucun État n’a encore franchi un pas qui s’avérera coûteux et qui ne se justifie pas tant que l’armata conserve son 125 mm. En attendant la prochaine génération de chars, les évolutions les plus probables seront sans doute observées dans le domaine de l’armement, en particulie­r d’appui. En sachant, cependant, qu’une forme d’optimum a été atteinte dans ce secteur.

Notes

(1) Sur l’évolution des Leopard 2, voir la série de sept articles que Pierre Petit leur a consacrée à partir du no 95 de Défense & Sécurité Internatio­nale.

(2) Sur l’évolution des chars ukrainiens, voir Pierre Petit, « Les chars de bataille ukrainiens », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 127, janvier-février 2017.

(3) Sur l’évolution du M-1, voir la série de six articles que Pierre Petit lui a consacrée à partir du no 106 de Défense & Sécurité Internatio­nale.

(4) Pour une analyse plus détaillée de l’armata : Pierre Petit, « Retour sur le défilé russe du 9 mai 2015 : analyse de la famille Armata », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 117, septembre 2015.

(5) Quoique La Haye cherche à préserver des savoir-faire au travers d’un bataillon binational avec l’allemagne.

(6) Laquelle n’est pratiqueme­nt jamais atteinte. La norme des 4 000 m de portée de tir est surtout le reliquat des impératifs liés au combat en plaine durant la guerre froide. (7) À l’inverse du 90 mm équipant les Piranha IIIC belges, par exemple, dont le canon ne permet pas de traiter d’engins d’une génération supérieure au T-62. Un missile tiré par le canon devait être développé, le Falarick 90, mais, outre que son statut est incertain, l’expérience occidental­e du missile lancé de canon est mitigée.

(8) La chenille permet de répartir la masse sur une surface plus grande que celle des zones de contact des roues. Si la mobilité est alors supérieure, le potentiel d’alourdisse­ment du véhicule l’est également. Voir Philippe Langloit, « Plates-formes blindées : roues ou chenilles? », Défense & Sécurité Internatio­nale, hors-série no 12, juin-juillet 2010.

(9) Voir en particulie­r la conférence de Philip Kerber au Modern War Institute (https://mwi.usma.edu/video-dr-phillip-karber-ukraine-russian-way-war/).

(10) Le matériau est 200 fois plus résistant que l’acier et l’est plus que le diamant, tandis qu’un aérogel de graphène est sept fois plus léger que l’air. Le matériau est également un excellent isolant. Joseph Henrotin, « Le graphène, nouvel eldorado de l’industrie de défense et source d’une nouvelle RMA? », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 104, juin 2014.

Pour l’instant, le 120 mm est clairement le calibre standard de L'OTAN, tout comme le 125 mm l'est en Russie.

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Défilé du T-14 Armata lors de la parade militaire du 9 mai 2018 à Moscou. L’engin représente une vraie rupture comparativ­ement aux designs russes traditionn­els. (© Xinhua) ??
Photo ci-dessus : Défilé du T-14 Armata lors de la parade militaire du 9 mai 2018 à Moscou. L’engin représente une vraie rupture comparativ­ement aux designs russes traditionn­els. (© Xinhua)
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Le « MBT Revolution » de Rheinmetal­l permet de moderniser des Leopard 2 plus anciens en se concentran­t sur la protection et les capteurs. (© Rheinmetal­l)
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Le Type-10 japonais au cours d’un exercice. L’engin est entré en service à peine vingt ans plus tard que le Type-90. (© MOD)
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Le PT-16 polonais, résultat de la modernisat­ion du PT-91 Twardy par adjonction de blindage additionne­l au niveau de la caisse et de la tourelle. L’artillerie est également revue (canon de 120 mm avec chargeur automatiqu­e). Le statut du programme est encore incertain. (© Bumar)
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Présentati­on dynamique de l’uran-9 en 2017. (© Vitaly Kuzmin)

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