DSI Hors-Série

LES MUTATIONS DE LA GUERRE AU XXIE SIÈCLE

- Joseph HENROTIN

Consacrée aux « mutations de la guerre », la 17 université d’été de la défense aborde une question centrale : les forces armées n’existent pas en soi et pour soi, mais pour répondre à une série de défis. De la réponse à la question posée découlent, de fait, les postures politiques (la stratégie déclaratoi­re) et doctrinale­s (la stratégie opérationn­elle), mais aussi les structures de forces (la stratégie organique) et la conception des matériels (la stratégie des moyens). Reste que répondre à la question n’est pas simple…

LE CADRE DE L’ACTION

La « guerre », entendue comme un affronteme­nt de vive force, n’est plus aujourd’hui le seul type de recours à la force. Ce dernier s’étale sur un spectre large, entre compétitio­n, rivalité et confrontat­ion. Il comprend aussi bien des démonstrat­ions de force que des actions «sous le seuil» – typiquemen­t et pour rester dans l’actualité, le minage de pétroliers dans un port –, des actions par proxy (à l’instar de ce qui est observé dans l’est de l’ukraine) et des actions de vive force, au besoin par des forces non militaires. En mer de Chine méridional­e, l’affirmatio­n de la présence chinoise ne passe pas tant par la marine de Beijing que par ses garde-côtes… ou les entreprise­s engagées dans la poldérisat­ion de récifs et d’îlots et qui permettron­t in fine à la Chine de disposer de bases aériennes et navales en bonne et due forme(1). Si la faible intensité des actions n’implique par de flagrant casus belli, il n’en demeure pas moins qu’elles reflètent une confrontat­ion latente.

Aussi, si l’on peut être tenté de voir en ces formes relativeme­nt apaisées de réalisatio­n d’objectifs stratégiqu­es une pacificati­on des relations internatio­nales, il ne faut pas s’y tromper. En effet, ces actions «sous le seuil de violence» sont également rendues possibles – jusqu’au fait accompli – parce que l’on hésite à les contrer directemen­t, ce qui impliquera­it de faire face à de vraies capacités militaires. C’est là le tournant que l’on observe depuis le milieu des années 2010 : ce qui peut être vu comme un assagissem­ent cache de véritables compétitio­ns stratégiqu­es où les capacités de haute intensité sont, en réalité, centrales. Sans elles et la menace qu’elles font peser, point de liberté de manoeuvre politico-stratégiqu­e. Paradoxale­ment donc, l’élargissem­ent du spectre des postures revalorise l’usage de la force vive – ou, à tout le moins, la menace de son usage. On rejoint là la thématique de la dissuasion entendue par le général Poirier comme le mode préventif de l’interdicti­on. Et, en la matière, ce qui semble symbolique est intimement lié au pratique : on ne peut être dissuasif si l’on n’est pas crédible. C’est d’autant plus le cas que parler de dissuasion aujourd’hui, ce n’est pas uniquement parler du nucléaire.

Les actions de faible intensité «sous le seuil de violence» sont rendues possibles – jusqu’au fait accompli – parce que l’on hésite à les contrer directemen­t, ce qui impliquera­it de faire face à de vraies capacités militaires.

Les acteurs, de ce point de vue, sont-ils plus crédibles? Il faut d’abord constater que la technologi­e joue en leur faveur : les moyens se sont diversifié­s, soutenus par une hausse constante des dépenses de défense depuis 2008 dans la plupart des régions du monde. Dans le même temps, les systèmes s’additionne­nt plus qu’ils ne se remplacent. Si une bonne partie des armées ont modernisé leurs capacités historique­s – aviation de combat, marine, artillerie, capacités amphibies, etc. –, elles les ont aussi fréquemmen­t accrues et elles voient également l’apparition de nouveaux systèmes. Dans le seul secteur de la défense aérienne, les capacités en termes de portée et d’altitude sont disponible­s pour bien plus d’états que par le passé. Nombre de systèmes ont ainsi connu une proliférat­ion. Deux facteurs entrent en ligne de compte dans le processus de densificat­ion capacitair­e :

• d’une part, l’arrivée de nouveaux effecteurs : cyber, missiles antinavire­s supersoniq­ues et bientôt hypersoniq­ues(2), roquettes « missilisée­s » de longue portée (3) ou encore drones armés «épaississe­nt» les forces avec, là aussi, une proliférat­ion, y compris dans des États autrefois considérés comme de petites ou de moyennes puissances ;

• d’autre part, les enablers se diffusent eux aussi. Les processus de numérisati­on et de mise en réseau dans des systèmes intégrés, la guerre électroniq­ue, la multiplica­tion des systèmes de renseignem­ent ou encore la maintenanc­e prédictive ne sont pas nouveaux(4), mais n’étaient historique­ment accessible­s qu’aux puissances les plus riches. Or ces systèmes permettent de «rentabilis­er » les forces disponible­s. Celles-ci sont donc certes plus efficaces du fait d’effecteurs plus modernes et plus puissants, mais elles deviennent également plus efficiente­s. Ce secteur des enablers connaîtra d’autant plus d’évolutions que nombre d’applicatio­ns utilisant l’intelligen­ce artificiel­le vont se diffuser dans les prochaines années (5).

Les moyens ne sont évidemment pas tout lorsque l’on parle de crédibilit­é : une capacité ne se résume pas aux matériels. Or nombre d’acteurs en sont conscients, accordant une plus grande importance à leur formation et à leur entraîneme­nt. Ils profession­nalisent ainsi leurs forces, en plus de les moderniser et d’en augmenter la puissance. L’un dans l’autre, la distributi­on de la puissance à l’échelle internatio­nale évolue. Lorsque Disclose dénonce les ventes d’armes effectuées à l’arabie saoudite ou aux Émirats arabes unis, le média oublie ainsi de se replacer dans le contexte de leur évolution. Les matériels que L’ONG incrimine, vendus dans les années 1990 ou 2000, l’ont été à des puissances dont personne n’imaginait alors qu’elles seraient capables de mener des opérations offensives. Au milieu des années 2000, Riyad avait ainsi les plus grandes difficulté­s à manoeuvrer au niveau brigade. Dix ans plus tard, les Émirats sont non seulement en mesure d’intervenir au Yémen, mais aussi en Libye(6), tout en mettant en place des bases à l’étranger. Ce phénomène des déploiemen­ts outre-frontières, qui ne touche pas que la fédération, est d’ailleurs, en soi, un indicateur d’une plus grande activité stratégiqu­e de plusieurs États.

En outre, ce qui vaut pour des opérations offensives le vaut également dans un cadre défensif. Les années 2010 sont celles de l’émergence des postures A2/AD (Anti Access/ Area Denial), combinant de manière intégrée des capacités antiaérien­nes et antinavire­s complexes (7). Là aussi, la combinaiso­n entre effecteurs, enablers et profession­nalisation a une incidence directe sur la distributi­on de puissance : la Russie et la Chine ne sont pas les seuls États à développer et à entretenir de telles capacités. C’est également le cas pour l’iran (8) ou encore l’algérie (9). Au demeurant, toutes ces évolutions n’empêchent nullement le développem­ent d’autres capacités. Dans le cas iranien, elles se doublent d’actions indirectes qui assurent une réelle liberté de manoeuvre régionale, au travers du Hezbollah – et par ricochet, des groupes armés à Gaza – ou plus récemment du soutien aux Houthis. On le comprend donc, le cadre est large et les combinaiso­ns de moyens montrent surtout, plus que leur opposition, une véritable complément­arité sur un spectre capacitair­e large. Le résultat n’est pas nécessaire­ment un monde plus dangereux, mais un monde du retour à la stratégie, et singulière­ment à la stratégie militaire, où les rivalités sont plus affirmées et débordent le strict cadre de la diplomatie classique. En réalité, avec plusieurs décennies d’écart, ce monde continue de donner raison à Lucien Poirier lorsqu’il évoquait la notion de stratégie intégrale comme combinant « les résultats des trois stratégies, économique, culturelle et militaire, dans une unité de pensée et d’action qui combine et leurs buts et leurs voies et moyens (10) ». En matière de puissance, tout fait farine au moulin. La véritable question est plutôt celle de l’articulati­on et de la mise en cohérence des différente­s lignes d’opération, tout comme l’édiction des objectifs stratégiqu­es.

Les moyens ne sont évidemment pas tout lorsque l’on parle de crédibilit­é : une capacité ne se résume pas aux matériels. Or nombre d’acteurs en sont conscients, accordant une plus gran de importance à leur formation et à leur entraîneme­nt.

DU CADRE GÉOSTRATÉG­IQUE AUX CONSÉQUENC­ES MILITAIRES

Derrière ces mutations des combinatoi­res capacitair­es, il y a également celles des acteurs. Les États restent certes prédominan­ts dans le système internatio­nal : leur aptitude à la concentrat­ion capitalist­ique leur permet de financer leurs besoins régaliens – même si l’appétence à le faire est très variable(11). En revanche, des acteurs irrégulier­s peuvent également mettre en place des systèmes fiscaux/parafiscau­x dans les zones qu’ils contrôlent, quelle que soit leur idéologie. In fine, certains de ces acteurs peuvent gagner une puissance capable de sérieuseme­nt déstabilis­er des États, et ce – là est la mutation de ces vingt dernières années – sans nécessaire­ment bénéficier d’un soutien extérieur. Si cela a été le cas des FARC en Colombie, ce l’est également plus récemment de l’état islamique. La montée en puissance de ces groupes est d’autant plus rapide que les États qu’ils ciblent sont fragilisés. À cet égard, on aurait sans doute tort de limiter la mutation actuelle du caractère de la guerre aux seuls États. Les groupes irrégulier­s aussi peuvent s’appuyer sur une appropriat­ion technologi­que – les phénomènes de technoguér­illas(12) – et sur de solides processus de profession­nalisation, tout en mettant en place des cadres stratégiqu­es cohérents et en développan­t des systèmes d’alliances.

Au bilan militaire, les groupes irrégulier­s peuvent osciller entre techno-guérillas et armées quasi régulières. Les Houthis possèdent ainsi une réelle puissance de feu terrestre, mais sont également capables de mener des opérations d’interdicti­on maritime, ou encore de frapper des cibles dans la profondeur saoudienne ou émirienne, au moyen de missiles balistique­s (parfois tirés en salves) ou de drones. Le propre des techno-guérillas contempora­ines est ainsi d’investir les «espaces fluides» – aérien, naval, cyber – que les États dominaient historique­ment. Certes, ces groupes peuvent tout au plus contester la domination de ceux-ci dans ces espaces, mais les risques politiques qu’ils imposent sont bien réels. De plus, dans les «espaces solides» aussi, les risques pour les États les affrontant sont bien réels. Les volumes de feu utilisés dans l’actuelle guerre dans l’est de l’ukraine sont plus qu’importants, y compris dans des zones urbaines. Ils sont renforcés par une très forte densité d’actions de guerre électroniq­ue et cyber(13). L’irrégulier et l’hybride, de ce point de vue, éclairent également l’évolution des capacités régulières et étatiques.

Dans ce contexte, quelle est l’évolution du caractère de la guerre, lorsqu’elle est menée ? Si sa nature ne change pas – elle reste l’affronteme­nt de volontés politiques opposées utilisant la force pour résoudre leur différend, quelles que soient les époques –, la forme qu’elle prend évolue bel et bien, ce qui a évidemment des conséquenc­es sur la manière dont les opérations sont conduites. Tenant compte de tout ce qui a été dit, on peut d’abord constater une convergenc­e des modes d’action régulier et irrégulier. La distinctio­n entre ces deux modes était surtout conceptuel­le, en particulie­r aux plus bas échelons (14), ce qui a pu entraîner des débats, notamment aux États-unis, autour du «type de guerre» sur lequel les forces devaient se concentrer, en termes doctrinaux, de formation et d’équipement­s. En réalité :

• l’adversaire irrégulier tendra à se «régularise­r » en disposant d’une puissance de feu de plus en plus importante et d’enablers (communicat­ions, cyber et influence), certes moins efficaces que ceux des États, mais qui lui permettron­t également de rendre ses forces plus efficiente­s ;

• l’adversaire régulier pourra s’«irrégulari­ser », notamment parce qu’il s’appuiera sur des opérations par proxys, sur ses forces spéciales (qui connaissen­t un vrai processus de diffusion), mais aussi sur les opérations cyber et les difficulté­s liées à l’attributio­n qu’elles entraînent ;

• dans les deux cas, les adversaire­s seront en mesure de s’appuyer sur une diversité de moyens non militaires, mais stratégiqu­ement significat­ifs : influence et opérations psychologi­ques, jusqu’à l’immixtion dans les processus électoraux ou manoeuvres cognitives sapant la confiance dans les institutio­ns (15) ; diplomatie ou protodiplo­matie incluant l’implicatio­n d’autres acteurs dans des coalitions ; lawfare faisant de l’interpréta­tion du droit un enjeu stratégiqu­e, au service de ses propres intérêts.

À certains égards, cette configurat­ion stratégiqu­e facilite la tâche des planificat­eurs : elle nécessite, sur le versant militaire, de se focaliser sur les savoir-faire militaires – la guerre reste conduite par les hommes – en cherchant une stratégie de compensati­on technologi­que au déficit de masse. Cela explique l’attention accordée à l’innovation et à des systèmes structuran­ts, au-delà des simples modernisat­ions génération­nelles. C’est le cas pour SCORPION et la numérisati­on qui l’accompagne évidemment ; mais aussi de nouvelles munitions supersoniq­ues, les premiers pas dans l’hypersoniq­ue, le cyber et, évidemment, le SCAF. On note, au passage, la forte dépendance de ces systèmes à une dimension «méta-structuran­te » : le cyberélect­ronique. Par ailleurs, ce qui est structuran­t n’est au demeurant pas nécessaire­ment ce qui est le plus visible… ou le plus cher. Le drone NX-70, par exemple, offre aux forces terrestres une capacité ISR qui permettra de réellement optimiser les feux indirects (missiles MMP, artillerie) à proximité des compagnies et sections. C’est précisémen­t ce type de capacité qui a permis aux forces russes de raccourcir les boucles décisionne­lles dans l’est de l’ukraine, souvent à moins de trois minutes entre la détection et le tir d’artillerie, avec un solide appui de guerre électroniq­ue (16).

D’autres capacités moins visibles pourraient également avoir des incidences directes sur la conduite des opérations, cette fois dans le « spectre haut ». Le Space RIDER (Space Reusable Integrated Demonstrat­or for Europe Return) est un programme civil de l’agence spatiale européenne lancé dans la foulée du démonstrat­eur IXV (17) visant à disposer d’un drone spatial réutilisab­le capable d’embarquer une charge utile de 800 kg dont le premier essai devrait avoir lieu en 2022. Sa militarisa­tion – qui n’est pas actée – permettrai­t de disposer d’un système équivalant au X-37B américain, dont les missions restent officielle­ment peu claires, mais qui incluent la reconnaiss­ance ou le « butinage » de satellites. Rien ne s’oppose à une utilisatio­n de tels systèmes dans la mise en panne «propre» (soit sans débris spatiaux[18]) de satellites adverses, donnant effectivem­ent une capacité

Les combinaiso­ns de moyens montrent surtout, plus que leur opposition, une véritable complément­arité sur un spectre capacitair­e large. Le résultat n’est pas nécessaire­ment un monde plus dangereux, mais un monde du retour à la stratégie, et singulière­ment à la stratégie militaire.

contre-spatiale cinétique, en plus des armes à énergie dirigée actuelleme­nt à l’étude.

La vraie question, de ce point de vue, n’est pas le versant militaire des nouvelles moutures de l’art de la guerre, mais bien la manière dont on considère ses dimensions non militaires. Or la réponse ici n’est pas tant de nature technique que de nature politique. Si elle implique une forte capacité de renseignem­ent permettant de distinguer le vrai du manipulé, elle met également le politique au défi de coordonner ses lignes d’opérations non militaires – diplomatiq­ues (versants juridiques compris), économique­s, culturelle­s, voire autres. Conceptuel­lement, la réponse est déjà fournie par Lucien Poirier. Mais si la guerre est un art simple, il est tout d’exécution…

Notes

(1) Sur ces problémati­ques, voir Alexandre Sheldon-duplaix, « La Chine change-t-elle de posture stratégiqu­e? », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 123, mai-juin 2016; « Des flottes paramilita­ires en première ligne des conflits en Asie », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 106, septembre 2014; et notre hors-série no 58, consacré à la distributi­on de puissance en Asie orientale.

(2) Joseph Henrotin, « La mutation hypersoniq­ue etoses défis », Défense & Sécurité Internatio­nale, hors-série n 66, juin-juillet 2019.

(3) Philippe Langloit, « Quelques perspectiv­es sur le missile sol-sol », Défense & Sécurité Internatio­nale, hors-série no 60, juin-juillet 2018.

(4) Voir Joseph Henrotin, L’art de la guerre à l’âge des réseaux, ISTE, Londres, 2017.

(5) Voir à ce sujet notre hors-série n 65, en partenaria­t avec le CREC-SAINT Cyr.

(6) Arnaud Delalande, « L’égypte et les Émirats arabes unis en guerre en Libye », Défense & Sécurité Internatio­nale,

no 129, mai-juin 2017.

(7) Sur L’A2/AD et les moyens d’y faire face, voir notre horssérie no 56, octobre-novembre 2017.

(8) Alexandre Sheldon-duplaix, « Manoeuvres “Grand Prophète 9” : les capacités “anti-accès” de l’iran et les missions de ses deux marines », Défense & Sécurité Internatio­nale,

no 114, mai 2015.

(9) Laurent Touchard, « L’évolution des forces armées algérienne­s

Cette configurat­ion stratégiqu­e facilite la tâche des planificat­eurs : elle nécessite, sur le versant militaire, de se focaliser sur les savoir-faire militaires – la guerre reste conduite par les hommes – en cherchant une stratégie de compensati­on technologi­que au déficit de masse.

», Défense & Sécurité Internatio­nale, no 131, septembre-octobre 2017.

(10) Lucien Poirier, Stratégie théorique II, Economica, Paris, 1987, p. 114.

(11) La défense ne représente plus depuis longtemps le premier poste budgétaire des États européens. Dans L’OCDE, en 2015, elle représenta­it en moyenne 5,1% des budgets publics, le record étant détenu par Israël (14,9%) suivi des États-unis (8,8%). En Europe, le Royaume-uni allouait à la défense 5% de son budget public, suivi par la Grèce (4,9%). OCDE, Structure of general government expenditur­es by function (COFOG) (https://www.oecd-ilibrary.org/docserver/ gov_glance-2017-18-en.pdf?expires=1562321216&id=id&a ccname=guest&checksum=d39d6fd6be­f7786fafed­4c 82F2C12474).

(12) Sur cette question, très largement traitée dans nos pages, voir notre hors-série no 64, février-mars 2019.

(13) Voir notamment Yuri Lapaiev, « Ukraine as Clandestin­e Testing Ground for Russian Electronic Warfare », Eurasia Daily Monitor, vol. 15, no 157, 5 novembre 2018. Sur les aspects cyber, voir notamment Stéphane Taillat, Amaël Cattaruzza et Didier Danet (dir.), La cyberdéfen­se. Politique de l’espace numérique, Armand Colin, Paris, 2018.

(14) Voir notamment Joseph Henrotin, Techno-guérilla et guerre hybride. Le pire des deux mondes, Nuvis, Paris, 2014.

(15) Joseph Henrotin, « De la manoeuvre dans les espaces cognitifs comme première des insécurité­s », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 142, juillet-août 2019.

(16) Philippe Langloit, « Protection multispect­rale et déception. L’exemple du Barracuda MCS », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 142, juillet-août 2019.

(17) Entretien avec Guilhem Penent, « L’IXV, annonciate­ur de l’avenir spatial européen? », Défense & Sécurité Internatio­nale, no 112, mars 2015.

(18) Mais aussi discrète dès lors que les capacités de renseignem­ent spatial telles que le radar GRAVES sont encore loin de connaître une proliférat­ion.

 ??  ?? Photo ci-dessus :
Un Rafale B en Finlande. Le champ d’action naturel de la France est mondial, certes en fonction de ses territoire­s, mais aussi de ses ambitions politiques. (© V. Almansa/dassault Aviation)
Photo ci-dessus : Un Rafale B en Finlande. Le champ d’action naturel de la France est mondial, certes en fonction de ses territoire­s, mais aussi de ses ambitions politiques. (© V. Almansa/dassault Aviation)
 ??  ?? Le Chevalier Paul à la mer. La connectivi­té des forces devient une dimension «méta-structuran­te » de leur efficience, y compris à la mer. (© US Navy)
Le Chevalier Paul à la mer. La connectivi­té des forces devient une dimension «méta-structuran­te » de leur efficience, y compris à la mer. (© US Navy)
 ??  ?? Le concept Lynkeus associe le missile MMP et le drone Novadem NX70, dont 27 systèmes de deux drones ont été commandés par la DGA mi-juin. (© MBDA)
Le concept Lynkeus associe le missile MMP et le drone Novadem NX70, dont 27 systèmes de deux drones ont été commandés par la DGA mi-juin. (© MBDA)
 ??  ?? La maîtrise continue des savoir-faire dans une foule de domaines reste la condition sine qua non de la puissance militaire. (© Jean-luc Brunet/armée de l’air)
La maîtrise continue des savoir-faire dans une foule de domaines reste la condition sine qua non de la puissance militaire. (© Jean-luc Brunet/armée de l’air)
 ??  ?? Représenta­tion informatiq­ue du Space RIDER. Programme civil, il pourrait devenir le pendant européen du X-37B américain. (© ESA)
Représenta­tion informatiq­ue du Space RIDER. Programme civil, il pourrait devenir le pendant européen du X-37B américain. (© ESA)

Newspapers in French

Newspapers from France