DSI Hors-Série

STRATÉGIE SPATIALE EN FRANCE : L’ASCENSION VERS L’APPROPRIAT­ION

DE LA MAÎTRISE AU CONTRÔLE DE L’ESPACE

- Béatrice HAINAUT

L’espace est évoqué dans le premier Livre blanc en 1972, mais son utilité est relativisé­e.

La France est une puissance spatiale historique (1), mais qui ne se dote d’une stratégie militaire du milieu qu’en 2019. Cette « anomalie » est avant tout la conséquenc­e de sa vision de l’espace et des utilisatio­ns qu’elle en fait. Elle en a dans un premier temps privilégié les aspects techniques et scientifiq­ues avant d’en apprécier les qualités militaires. Aujourd’hui, les services spatiaux sont la pierre angulaire de nos opérations militaires, en même temps que de nos activités civiles.

Le milieu spatial subit de profondes évolutions qui se sont accélérées ces dernières années (proliférat­ion des objets, multiplica­tion des acteurs étatiques et privés [liés au New Space] dans l’espace, extension des capacités antisatell­ites[2]…). Elles ne sont pas sans conséquenc­e sur la liberté d’appréciati­on, d’accès et d’action de la France dans l’espace(3). En réaffirman­t l’espace comme champ de confrontat­ion (4), la France pose la première pierre de l’existence d’une stratégie spatiale. « Il ne pourra y avoir de stratégie spatiale à proprement parler que dès lors que l’espace deviendra théâtre d’opérations militaires : jusque-là il ne peut y avoir qu’une doctrine spatiale (une doctrine de l’utilisatio­n des moyens spatiaux dans leur relation de complément­arité ou de substituti­on avec d’autres moyens militaires). (5) » À l’heure où la France se dote d’une stratégie spatiale de défense, il peut être riche d’enseigneme­nts de porter un regard rétrospect­if sur ses positionne­ments à l’égard de l’espace extra-atmosphéri­que comme champ de confrontat­ion.

DU SCEPTICISM­E DES ANNÉES 1970 AUX HÉSITATION­S FACE

À LA « GUERRE DES ÉTOILES »

Dès le début des années 1960, l’utilisatio­n militaire de l’espace par la France est envisagée. Néanmoins, elle ne dispose pas encore de lanceur opérationn­el et la force nucléaire stratégiqu­e retient toute son attention. L’espace est évoqué dans le premier Livre blanc en 1972, mais son utilité est relativisé­e. « La surveillan­ce de l’espace et des satellites d’observatio­n qui s’y déplacent peut, à l’évidence, être une source de renseignem­ents intéressan­ts, mais ne présente pas le caractère d’une nécessité absolue. En effet, les moyens d’attaque qui pourraient venir de l’espace ne sauraient être que des moyens de destructio­n massive. Et leur emploi marquerait par lui-même le niveau d’hostilité de celui qui l’emploierai­t, sans que celui-ci puisse s’abriter derrière un anonymat, illusoire pour de longues années tant qu’un grand nombre de pays n’a pas accédé à l’utilisatio­n militaire de l’espace. […] surtout en l’absence de défenses contre les missiles balistique­s à déjouer, il n’y a guère de raison que l’engin balistique cède la place au bombardier orbital. (6) »

L’intérêt pour les utilisatio­ns militaires de l’espace va cependant croissant avec les engagement­s sur les théâtres extérieurs. La plus-value des données issues des systèmes spatiaux est appréciée. En 1984, la France met en orbite son premier satellite de communicat­ions, Télécom 1A, avec une unité destinée aux communicat­ions militaires, SYRACUSE 1. Les communicat­ions par satellite favorisent alors le phénomène de centralisa­tion des décisions à Paris pour des actions menées sur les théâtres extérieurs ou au sein de nos départemen­ts et régions d’outre-mer. Cela constitue à présent une fragilité en cas de rupture inopinée de ces communicat­ions, à la suite d’un acte intentionn­el (attaque) ou fortuit (collision). En mars 1983, la France prend conscience des menaces liées à la course aux armements dans l’espace avec l’annonce du projet d’initiative de Défense Stratégiqu­e (IDS) du président Reagan. Cela pousse les autorités françaises à amorcer une véritable réflexion : « […] dès lors, l’espace militaire devient pour la France un enjeu majeur, un impératif à l’échelle de ce que représenta­it hier l’entrée dans le domaine nucléaire. (7) » L’IDS doit alors être composée d’armes à énergie cinétique et d’armes à énergie dirigée pouvant également servir d’armes antisatell­ites (ASAT) (8). Le projet a pour objectif de contrer définitive­ment toute menace balistique nucléaire soviétique et, audelà, de rendre obsolète l’arme nucléaire(9). Dans un premier temps, face à cette «guerre des étoiles » programmée, le gouverneme­nt français du président François Mitterrand reste hésitant.

Ce dernier charge alors Hubert Védrine, son conseiller diplomatiq­ue, d’évaluer la faisabilit­é et la dangerosit­é du projet reaganien. En effet, la pérennité de la dissuasion française pourrait bien être mise à mal si le projet se concrétisa­it. Les conclusion­s de cette phase d’analyse sont mitigées : « “Ni approbatio­n, ni critique” [H. Védrine], tel est le credo au sommet de l’état. (10) » Dans un second temps, et après quelques hésitation­s, Mitterrand prononce le 28 septembre 1983, aux Nations Unies, un réquisitoi­re contre le déploiemen­t des armes spatiales, avec propositio­ns concrètes. « Prémunir les peuples contre les nouvelles menaces qui peuvent venir de l’espace est un autre impératif. L’espace deviendra-t-il un champ supplément­aire où se développen­t sans limites les vieux antagonism­es terrestres ? N’avons-nous pas pour lui d’autres ambitions ? Ce serait trahir l’exigence de nos peuples que de ne pas définir à temps un code de règles intangible­s. […] Un amendement à ce traité [Traité de 1967] qui interdirai­t la satellisat­ion de tout type d’armement, qui organisera­it le retrait progressif des armes déjà sur orbite et qui prévoirait une vérificati­on effective, un tel amendement lui donnerait sa vraie portée. (11) »

Plus tard, il charge Hubert Védrine de rédiger un texte reprenant ses recommanda­tions. La propositio­n est déposée à la Conférence du désarmemen­t(12) le 13 juin 1984. Cet acte marque le positionne­ment de la France contre le déploiemen­t de défenses situées dans l’espace. En 1985, la posture de Mitterrand sur L’IDS est sans équivoque, « nette, ferme, hostile (13) ». Par le prisme de la maîtrise des armements dans l’espace, la France s’oppose diplomatiq­uement à L’IDS. Le président français y voit également un risque de dépassemen­t technologi­que par les États-unis voulant créer des systèmes jamais conçus alors. L’argument du retard technologi­que en cas de non-participat­ion à ce projet américain d’envergure est un sujet de débat entre le président Mitterrand et son conseiller Jacques Attali. Opposé à la « doctrine » du projet, mais non à son intérêt technologi­que, Mitterrand imagine une « initiative de sécurité européenne», projet de programme de R&D sur les grandes technologi­es, rebaptisé EUREKA (14). Son ambition est de lancer de grandes coopératio­ns industriel­les entre États européens, et de proposer une alternativ­e à L’IDS et aux possibles participat­ions européenne­s au programme américain. Puis, en 1989, la décision est prise d’élaborer le premier rapport parlementa­ire sur les orientatio­ns de la politique spatiale française et européenne (15), qui sera publié en 1991. En dépit de la position officielle, les parlementa­ires évoquent L’IDS en ces termes : « [Elle] nous permettrai­t d’acquérir des technologi­es clés (rayons lasers, etc.) pour la mise en oeuvre éventuelle ultérieure d’un système spatial de défense antimissil­e balistique. (16) » Ils soulignent le rôle « révélateur »

En mars 1983, la France prend conscience des menaces liées à la course aux armements dans l’espace avec l’annonce du projet d’initiative de Défense Stratégiqu­e (IDS) du président Reagan. Cela pousse les autorités françaises à amorcer une véritable réflexion.

et « catalyseur » de la guerre du Golfe. Enfin, si, en 1972, le Livre blanc considérai­t que le développem­ent d’une capacité de surveillan­ce de l’espace n’était pas indispensa­ble, les parlementa­ires, vingt ans après, encouragen­t l’inverse comme instrument de vérificati­on : « Il [le développem­ent de la capacité de surveillan­ce de l’espace] s’inscrit […] dans le cadre de la mise en oeuvre du code de bonne conduite dans le domaine spatial proposé par le président de la République. (17) »

En 1994, l’objectif du Livre blanc est d’émettre des orientatio­ns stratégiqu­es au lendemain de la fin du monde bipolaire. Il recommande le développem­ent de satellites d’observatio­n radar et d’écoute (18). De plus, il émet une recommanda­tion quant à la possible course aux armements dans l’espace : « Le développem­ent des activités spatiales militaires appelle probableme­nt l’adoption de mesures de transparen­ce et de confiance pour éviter de voir l’espace entrer à son tour dans une course aux armements. (19) » Ces derniers sont l’objet des nombreuses initiative­s diplomatiq­ues françaises au sein des institutio­ns multilatér­ales. En parallèle, en 1995, la France complète ses capacités spatiales militaires avec le lancement de son premier satellite de reconnaiss­ance, Helios 1, et d’un satellite destiné à élaborer les futurs systèmes d’écoute, Cerise. Ce dernier est d’ailleurs un an plus tard victime d’un débris en orbite, qui le met hors d’usage. Cet incident a très probableme­nt concouru à doter la France d’un système de surveillan­ce de l’espace. À cet égard, elle acquiert le système GRAVES(20) en 2005. Plus généraleme­nt, cela démontre un souci de protéger ses moyens militaires en orbite, qui se sont multipliés. Néanmoins, dans les années qui suivent, cette capacité n’est pas considérée comme prioritair­e au regard d’autres menaces ressenties comme plus pressantes.

LA PRUDENCE JUSQU’EN 2007 AVANT LA STUPEUR DU TEST ASAT CHINOIS

Après avoir été très active sur la question de la course aux armements dans l’espace, la France préfère adopter une attitude plus prudente et devient alors relativeme­nt silencieus­e sur la question, jusqu’en 2006. Ce silence est lié, d’une part, à une augmentati­on du nombre des acteurs étatiques spatiaux qui ne permet plus de « s’arranger » entre membres du club spatial restreint. D’autre part, la France ne souhaite pas être en désaccord avec l’allié américain. En effet, elle souhaite que la Chine signe, à la Conférence du désarmemen­t, un traité d’interdicti­on de production de matière fissile(21). Or les Chinois bloquent les discussion­s sur ce sujet en conditionn­ant leur signature à celle des États-unis sur le traité d’interdicti­on des armes dans l’espace (22). Ce projet de traité, auquel les États-unis s’opposent faroucheme­nt, est une propositio­n sino-russe. La Conférence devient alors le réceptacle des tensions sino-américaine­s.

Le choc du tir ASAT chinois du 11 janvier 2007 modifie l’attitude française. Le ministère de la Défense amorce une réflexion au sein du GOSPS (23) et publie un rapport. Bien que ce travail ait été entrepris en octobre 2003 par la ministre de la Défense d’alors, Michèle Alliot-marie, ce n’est qu’en 2007 qu’une version non classifiée du rapport est consultabl­e par le grand public (24). Il est rappelé que la sécurité dans l’espace est menacée par « la proliférat­ion des débris », mais aussi par la possible « apparition de moyens orbitaux offensifs ». « La surveillan­ce de l’environnem­ent spatial devient [donc] indispensa­ble. (25) » Ce groupe de travail émet des recommanda­tions servant à nourrir la réflexion «spatiale» exposée le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale (LBDSN) 2008. La surveillan­ce de l’espace est considérée comme un « enjeu civil et militaire (26) ». L’ambition de ce LBDSN est d’impulser un nouvel élan à l’espace militaire, notamment avec la propositio­n de doubler le budget. Le tir ASAT chinois a eu une influence sur l’écriture de ce dernier : « L’incertitud­e et l’instabilit­é des évolutions internatio­nales rendent plausibles des scénarios de rupture par rapport aux risques

En 1994, l’objectif du Livre blanc est d’émettre des orientatio­ns stratégiqu­es au lendemain de la fin du monde bipolaire. Il recommande le développem­ent de satellites d’observatio­n radar et d’écoute.

auxquels nos systèmes de défense et de sécurité publique et civile sont préparés. […] une utilisatio­n de l’espace extra-atmosphéri­que pour y déployer des armes [est] au coeur de tels scénarios. (27) »

Après le tir ASAT chinois, c’est au tour des Américains de détruire un de leurs satellites avec un missile, en février 2008. Puis, en février 2009, une collision se produit entre un satellite hors service russe et un satellite opérationn­el américain, créant des centaines de débris. Le Livre blanc publié le 29 avril 2013 sous la présidence de François Hollande marque alors de nouveau la prise en compte des risques et des menaces dans l’espace. « Les possibilit­és d’agression dans l’espace augmentent avec les progrès des armes antisatell­ites, en particulie­r pour les satellites en orbite basse. […] La France et l’allemagne disposent de moyens qui pourraient servir de socle au développem­ent d’une capacité européenne de surveillan­ce de l’espace.(28) » En 2017, la Revue stratégiqu­e de défense et de sécurité nationale souligne la difficulté actuelle de détection et d’attributio­n des actions antisatell­ites, liée pour partie aux nouvelles technologi­es. « Le problème de l’arsenalisa­tion de l’espace se pose donc dans des termes renouvelés. (29) » La même année, la médiatisat­ion de la tentative présumée d’espionnage en orbite de la Russie à l’encontre de la France(30) marque bien un changement d’attitude de Paris qui n’hésite pas à mettre en cause publiqueme­nt un État (31). Le développem­ent d’une stratégie spatiale de défense est le signe d’un passage d’une simple volonté de maîtrise de l’espace à une ambition de contrôle, à l’échelle de la France. Maîtriser l’espace signifie être en mesure d’y déployer des moyens spatiaux à son profit ; contrôler l’espace renvoie à la doctrine américaine du Space Control. Elle se caractéris­e par trois grandes catégories d’activités(32) : le renforceme­nt des moyens de surveiller l’espace(33), la protection passive des satellites en orbite (34) et la mise au point d’armes spatiales. Concernant ce dernier point, la France n’envisage pas de se doter de moyens offensifs, mais n’exclut pas de détenir des capacités d’action dans l’espace (35). Cette volonté de contrôle est également démontrée par l’insistance à faire de la surveillan­ce de l’espace un véritable enjeu (36). Bien qu’elle soit dotée d’un système de veille spatiale depuis 2005 (37), la France n’a pas multiplié les capteurs de surveillan­ce de l’espace ou ne s’est pas adaptée au mieux aux évolutions du milieu. La mise en orbite d’objets de petite taille est pourtant en fort développem­ent

Le choc du tir ASAT chinois du 11 janvier 2007 modifie l’attitude française. Le ministère de la Défense amorce une réflexion au sein du GOSPS et publie un rapport.

(mégaconste­llations) et potentiell­ement à risque pour nos moyens (multiplica­tion des risques de collision). La surveillan­ce de l’espace permet de surveiller et de protéger ses biens, et de se donner les moyens de comprendre un arrêt de service d’un satellite (distinguer la panne de l’acte hostile de la part d’un tiers). Mais, au-delà, elle permet d’avoir un aperçu de ce qui se passe dans l’espace, des comporteme­nts, tels les tests en orbite par exemple (manoeuvre de rendez-vous, « débris » manoeuvran­t…) des uns et des autres sans en être forcément directemen­t la victime, du moins pour le moment. En permettant l’attributio­n d’un acte hostile dans l’espace, la surveillan­ce de l’espace est le point de départ des actions défensives et la pierre angulaire d’un éventuel mécanisme de vérificati­on lié à un traité ou à un code de conduite.

Les Livres blancs successifs ont su prendre la mesure des mutations du paysage spatial. Les années 1983, 2007 et 2018 ont été déterminan­tes. En se dotant d’un large spectre de capacités spatiales militaires, la France se rend dépendante de ces services et donc vulnérable. Afin de garantir l’avantage stratégiqu­e obtenu grâce à eux, elle souhaite aujourd’hui, plus qu’hier encore au regard de l’évolution du paysage spatial, protéger ses moyens. L’enjeu de la surveillan­ce de l’espace est identifié très tôt et réaffirmé aujourd’hui. Il s’agit pour la France de saisir le bon moment pour agir, le kaïros, afin de pérenniser ses atouts et ses compétence­s, y compris industriel­les, face aux autres nations spatiales. La stratégie spatiale de défense est le signe de ce saisisseme­nt. Ainsi, les moyens de protection et les capacités d’action dans l’espace devraient être l’objet des prochaines lois de programmat­ion militaires.

Notes

(1) Historique­ment le troisième État à mettre en orbite un satellite en 1965.

(2) Avec l’inde qui a détruit le 27 mars 2019 un de ses objets en orbite à 300 km d’altitude avec un missile.

(3) Mme Florence Parly, ministre des Armées, discours du 7 septembre 2018 sur la défense spatiale au CNES, Toulouse.

(4) Revue stratégiqu­e de défense et de sécurité nationale, 2017, p. 45 (en ligne : www.defense.gouv.fr/dgris/presentati­on/evenements/revue-strategiqu­e-de-defense-et-de-securite-nationale-2017).

(5) Christian Malis, « L’espace extra-atmosphéri­que, enjeu stratégiqu­e et conflictua­lité de demain », ISC-CFHM-IHCC, 2002, p. 14, (en ligne : http://www.stratisc.org/act/malis_astropol.html).

(6) Livre blanc sur la défense, 1972 (en ligne : http://www.viepubliqu­e.fr/documents-vp/livre_blanc_1972.shtml).

(7) Général Pascal Valentin (dir.), Espace & opérations, enseigneme­nts et perspectiv­es, L’harmattan, Paris, 2012, p. 24.

(8) D’où les mêmes craintes réactivées quand, en 2002, le président George W. Bush décide de se retirer de l’anti-ballistic Missile Treaty signé en 1972.

(9) Paul Chaput, « François Mitterrand et l’initiative de défense

Bien qu’elle soit dotée d’un système de veille spatiale depuis 2005, la France n’a pas multiplié les capteurs de surveillan­ce de l’espace ou ne s’est pas adaptée au mieux aux évolutions du milieu.

stratégiqu­e », Institut François Mitterrand, La Lettre

no 38, 5 décembre 2011 (en ligne : http://www.mitterrand. org/francois-mitterrand-et-l.html).

(10) Ibid.

(11) Paul Chaput, La France face à l’initiative de Défense Stratégiqu­e de Ronald Reagan (1983-1986), L’harmattan, Paris, 2013, p. 134.

(12) La Conférence du désarmemen­t devient, au début des années 1980, le lieu de discussion­s sur la question de la course aux armements dans l’espace au sein du groupe PAROS (Prevention of an Arms Race in Outer Space).

(13) Paul Chaput, « François Mitterrand… », op. cit.

(14) Cette initiative existe encore aujourd’hui : http://www. eurekanetw­ork.org.

(15) Rapport sur les orientatio­ns de la politique spatiale française et européenne par M. Paul Loridant, sénateur, Office parlementa­ire d’évaluation des choix scientifiq­ues et technologi­ques, 1991.

(16) Ibid., p. 172.

(17) Ibid., p. 169.

(18) Livre blanc de 1994, p. 80.

(19) Livre blanc 1997, p. 47.

(20) Grand Réseau Adapté à la Veille Spatiale.

(21) Fissile Material Cut Off Treaty (FMCT).

(22) Treaty on the Prevention of the Placement of Weapons in Outer Space and the Threat or Use of Force against Outer Space Objects (PPWT).

(23) Groupe de travail sur les Orientatio­ns Stratégiqu­es de Politique Spatiale de défense.

(24) « Donnons plus d’espace à notre défense. Orientatio­ns d’une politique spatiale de défense pour la France et l’europe », Groupe de travail sur les orientatio­ns stratégiqu­es de politique spatiale de défense, 2007.

(25) Ibid., p. 17.

(26) Défense et Sécurité nationale. Le Livre blanc, La Documentat­ion française, Paris, juin 2008, p. 143.

(27) Ibid., p. 58.

(28) Livre blanc. Défense et Sécurité nationale, 2013 (édition numérique, 29 avril 2013), p. 45.

(29) Revue stratégiqu­e de défense et de sécurité nationale,

2017, p .45.

(30) Le satellite russe Olymp-luch situé en orbite géostation­naire se serait approché du satellite français de communicat­ions militaires ATHENA-FIDUS. « […] ce n’est pas seulement inamical. C’est un acte d’espionnage » : Mme Florence Parly, ministre des Armées, discours du 7 septembre 2018 sur la défense spatiale au CNES, Toulouse.

(31) Des rapprochem­ents en orbite auraient déjà eu lieu par le passé, sans que ces derniers aient été médiatisés. Michel Cabirol, « Surveillan­ce spatiale : La France modernise le système Graves… a minima », www.latribune.fr, 27 septembre 2016. (32) Xavier Pasco, « De l’utilisatio­n au contrôle de l’espace extra-atmosphéri­que », in Grégory Boutherin et Camille Grand (dir.), Envol vers 2025. Réflexions prospectiv­es sur la puissance aérospatia­le, Coll. « Stratégie aérospatia­le », Centre d’études stratégiqu­es et aérospatia­les/la documentat­ion française, Paris, 2011, p. 87.

(33) À cet égard, la ministre des Armées note : « Nous allons promouvoir le lancement de satellites dédiés à l’observatio­n des objets dans l’espace », discours du 7 septembre 2018 sur la défense spatiale au CNES, Toulouse.

(34) Selon la ministre des Armées, « nous allons placer des charges utiles secondaire­s d’observatio­n de l’environnem­ent de nos satellites, autrement dit des caméras de surveillan­ce, par exemple sur les satellites SYRACUSE que nous lancerons », ibid.

(35) « Nous ne nous interdison­s également pas de réfléchir aux moyens de nous défendre activement dans l’espace », Défense, no 197, mars-avril 2019, p. 7.

(36) « Mais l’enjeu, et l’histoire de Luch-olympe le démontre amplement, c’est surtout de surveiller l’espace » : Mme Florence Parly, ministre des armées, discours du 7 septembre 2018 sur la défense spatiale au CNES, Toulouse. (37) La France utilise également des radars de trajectogr­aphie en orbite basse et des télescopes pour l’orbite géostation­naire.

 ?? (© CNES) ?? Photo ci-dessus : Représenta­tion informatiq­ue du satellite de reconnaiss­ance optique Helios 2B. Cette génération de deux satellites cède actuelleme­nt la place à la CSO (Composante Spatiale Optique), qui en compte trois.
(© CNES) Photo ci-dessus : Représenta­tion informatiq­ue du satellite de reconnaiss­ance optique Helios 2B. Cette génération de deux satellites cède actuelleme­nt la place à la CSO (Composante Spatiale Optique), qui en compte trois.
 ?? (© ESA) ?? Tir d’une Ariane 5. La fusée est un lanceur particuliè­rement fiable, avec 99 succès pour 104 lancements.
(© ESA) Tir d’une Ariane 5. La fusée est un lanceur particuliè­rement fiable, avec 99 succès pour 104 lancements.
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Ces dernières sont indispensa­bles dans un contexte multidomai­ne.
(© Thales) Trois satellites COMSAT NG/SYRACUSE 4 seront lancés dans les années 2020 pour assurer les communicat­ions sécurisées des forces. Ces dernières sont indispensa­bles dans un contexte multidomai­ne.
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(© Degreane Horizon) Les antennes de réception du radar GRAVES. Ce dernier peut surveiller des objets spatiaux jusqu’à une altitude de 1000 km.
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(© ESA) Le futur site de lancement d’ariane 6, à Kourou, en cours de constructi­on.

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