RETOUR AU PREMIER PLAN DE LA GUERRE ÉLECTRONIQUE DANS LE FAIT AÉRIEN ?
Le drone démultipliera les capacités des capteurs de son «binôme», l’avion, en assurant une permanence de la surveillance.
DDepuis la deuxième guerre du Golfe (1991), l’emploi de l’arme aérienne s’est imposé avec succès dans les opérations militaires menées par les pays occidentaux, et même plus récemment par d’autres États qui ont compris tout le parti que l’on pouvait tirer de la maîtrise de la troisième dimension.
Cette omniprésence des composantes aériennes dans les crises modernes en finirait presque par donner la fausse impression d’une certaine invulnérabilité née, en fait, de l’absence de toute menace aérienne ou antiaérienne crédible dans les opérations récentes. Or cette « dominance aérienne opérative», qui sécurise en particulier les opérations terrestres et navales, pourrait bien s’atténuer à l’avenir en conséquence de la résurgence des États-puissances et d’avancées technologiques majeures (hypervélocité, cyber, etc.). S’y ajoute la généralisation de moyens performants propres à soutenir des stratégies dites A2/AD (déni d’accès/interdiction de zone). Dans ce contexte, il convient de s’interroger sur la remise en cause possible de la supériorité militaire des nations occidentales et sur la juste adéquation de leurs capacités opérationnelles avec ces nouvelles menaces.
UNE ÉVOLUTION DES DOCTRINES ET CONCEPTS D’EMPLOI POUR FAIRE FACE…
Dans le domaine aérien, certains changements d’emploi de vecteurs témoignent déjà d’une prise en compte par anticipation de ce scénario. Aux États-unis, la refonte de la doctrine d’emploi de la PATMAR par L’US Navy l’illustre. Le choix de développer un couple avion P-8 Poseidon/drone MQ-4C Triton doit ainsi permettre de répondre au besoin de surveillance globale des espaces maritimes, tout en consacrant la fin de l’invulnérabilité relative des aéronefs de PATMAR évoluant au raz des flots pour repérer et traiter une menace sous-marine. Dorénavant, le drone démultipliera les capacités des capteurs de son « binôme », l’avion, en assurant une permanence de la surveillance. Pour sa part, le P-8 sera un noeud C2 pouvant centraliser et disséminer l’information, tout en conservant à bord des effecteurs pour traiter en « standoff » les cibles repérées.
Face à la menace grandissante que représente la prolifération de moyens sol/mer-air, cette tendance – à savoir une capacité à évoluer à distance de sécurité ou dans un environnement opérationnel extrêmement réactif pour répondre à l’apparition soudaine d’une menace – pourrait se généraliser pour l’emploi de vecteurs aériens. Face à l’incertitude et à l’évolution rapide de la menace,
les modes d’action de la puissance aérienne devront permettre de conserver toute la souplesse et la réactivité nécessaires. Les futurs systèmes de combat aérien doivent répondre à ces enjeux en permettant une reconfiguration très dynamique des vecteurs aériens en fonction de plusieurs paramètres (menace, objectif assigné, effet final recherché, etc.) avec les conséquences induites sur la permanence, les liaisons, le domaine d’emploi des effecteurs, etc.
En France, c’est dans cette optique que s’inscrit le développement du SCAF (Système de Combat Aérien Futur) et la mise en réseau de l’ensemble des moyens du dispositif retenu pour une opération. Ainsi, le SCAF doit permettre une accélération de la décision et de l’action en favorisant un « combat collaboratif » grâce à l’interconnexion des différentes platesformes habitées et non habitées dont l’épine dorsale sera un noyau C4ISTAR (Command, Control, Communications, Computers, Information/intelligence, Surveillance, Targeting Acquisition and Reconnaissance) performant et résilient(1). Les liaisons tactiques ou satellites ainsi que les outils d’aide à la décision à base d’intelligence artificielle intégrés au C2 sont dès lors au coeur du SCAF. L’efficacité de ce nouveau concept d’emploi collaboratif repose sur sa robustesse et sa résilience (résistance aux attaques cyber, liaisons redondantes en particulier en cas d’agression sur les satellites de communications, etc.).
Dans le cadre de leurs futures opérations aéroterrestres ou aéromaritimes, l’armée de Terre et la Marine s’inscrivent également dans cette logique de combat collaboratif. Tout l’enjeu de ces futurs systèmes de combat porte sur leur capacité à pouvoir opérer ensemble et à permettre le partage d’une situation opérationnelle commune. Dans le cadre de leurs réflexions (2), chacune des armées pense son système en fonction des spécificités de son milieu. Pour ces systèmes de systèmes (SCAF, SCORPION et VCN [3]) qui conservent un caractère tactique dans leur conception initiale, la mise en réseau concernera également l’ensemble des milieux (terre, air, mer, espace et cyber) et des niveaux opérationnels : tactique, opératif et stratégique. Si la Marine prévoit déjà d’intégrer le SCAF, l’accès à SCORPION et à la VCN permettra à la puissance aérienne de bénéficier des capteurs et effecteurs des autres composantes pour augmenter sa propre efficacité opérationnelle (connaissance de la situation tactique, précision des feux) dans le cadre d’opérations aéromaritimes ou aéroterrestres.
Pour l’armée de Terre et la Marine nationale, il s’agira également d’avoir accès à l’ensemble des moyens (capteurs et effecteurs) évoluant au sein du SCAF, tout en partageant leur propre situation tactique, cela afin de garantir une interaction fluide et rapide, d’adapter chacune sa manoeuvre afin de conserver l’initiative opérationnelle (opération combinée) et de disposer de la meilleure combinaison de capacités disponibles pour produire l’effet final recherché.
… À UN RETOUR PRÉGNANT D’UNE MENACE ÉLEVÉE
Les récentes opérations en cours audessus de la Syrie ainsi que les tensions dans le monde (revendications territoriales en mer de Chine, risques sur l’accès aux détroits, etc.) témoignent du durcissement de la menace sol-air et air-air. Celle-ci vient s’intégrer dans une vision d’un environnement international devenu encore plus complexe à horizon 2040 qui laisse supposer un retour possible de conflits plus symétriques.
Dans ce contexte, la puissance aérienne fait face à des systèmes de défense aérienne toujours plus intégrés. Ils sont composés d’infrastructures C2 robustes, de systèmes de détection sophistiqués (radars passifs) et de systèmes d’armes sol-air et air-air aux performances accrues (nombre, portée, vitesse, etc.). Ces briques sont souvent regroupées dans le concept D’A2/AD popularisé en 2003 dans un rapport du Center for Strategic and Budgetary Assessments(4). L’A2/AD du XXIE siècle diffère des précédentes tentatives en la matière par la portée, la précision et le nombre des armements et capteurs en réseau destinés à le mettre en oeuvre. Il ne vient toutefois pas révolutionner fondamentalement le concept. Plusieurs pays disposent de moyens A2/AD depuis longtemps : la Russie, l’iran, la Corée du Nord, etc. En Occident, la nouveauté réside principalement dans la prise de conscience d’avoir mené jusqu’à présent des opérations militaires dans un «confort opératif » qui disparaît progressivement et dans le fait que le territoire national peut redevenir une zone de combat.
Pour le milieu « air », l’essentiel des moyens concourant aujourd’hui à une stratégie A2/AD repose sur les développements soviétiques puis russes en matière de défense sol-air ainsi que leurs dérivés chinois. La Russie dispose d’un savoir-faire largement exporté même après l’effondrement de L’URSS. Les systèmes concernés comprennent l’ensemble du domaine sol-air depuis les MANPADS (SA-14 Gremlin, SA-16 Gimlet, SA-18 Grouse, SA-24 Grinch ou encore le récent SA-25) jusqu’aux systèmes les plus imposants : S-300PMU2
La puissance aérienne fait face à des systèmes de défense aérienne toujours plus intégrés. Ils sont composés d’infrastructures C2 robustes, de systèmes de détection sophistiqués (radars passifs) et de systèmes d’armes sol-air et air-air aux performances accrues (nombre, portée, vitesse, etc.).
Favorit (SA-20 Gargoyle) ou S-400 Triumf (SA-21 Growler), voire le S-500 Prometey en développement. Ces briques concourent à couvrir l’ensemble du domaine sol-air, de la basse à la haute altitude, avec des capacités d’interception allant de l’hélicoptère aux missiles balistiques dans le cadre d’une défense antimissile. Les systèmes de défense de zone de type S-400 présentent la particularité d’emporter plusieurs types de missiles couvrant des distances d’engagement différentes afin de réduire le volume d’armements tirés par l’adversaire dans le cadre d’attaques de saturation (missiles disposant d’une capacité à traiter les objectifs à 240 km, à 120 km ainsi qu’à 40-60 km). Il s’agit ici de réduire le volume d’armements assaillants par attrition progressive.
Les doctrines A2/AD s’appuient également sur une défense aérienne performante. Les efforts continus de la Russie et maintenant de la Chine dans le domaine des avions de combat témoignent de cette volonté. Il s’agit de sanctuariser leur territoire et d’interdire toute agression potentielle, longtemps symbolisée par les bombardiers «furtifs» américains. Pour les contrer, Moscou a investi dans le domaine des radars look down/ shoot down observant les menaces évoluant à faible altitude pour ses intercepteurs MIG-31 Foxhound qui restent au coeur de la défense aérienne russe couplés avec l’a-50 Mainstay d’alerte avancée. L’une des particularités observées sur les théâtres contemporains est la projection de moyens A2/AD. La Russie a ainsi créé une « bulle » au-dessus de la Syrie, amenant les forces étrangères à la prendre en compte dans leurs manoeuvres aériennes et aéromaritimes. À l’avenir, il est possible que cette situation se retrouve lors d’opérations extérieures dans lesquelles seraient engagées les forces armées françaises, sous des formes différentes. Les moyens de L’ALAT et de l’armée de l’air pourraient ainsi être gênés dans leurs évolutions par la présence de systèmes sol-air performants couvrant toutes les altitudes.
UNE MENACE ÉTENDUE À TOUS LES MILIEUX : LE RETOUR DE LA GUERRE ÉLECTRONIQUE
Au-delà du seul milieu air, la notion de déni d’accès s’étend dorénavant au cyber et plus largement au spectre électromagnétique au coeur de l’échange de données et de la conduite des opérations. L’A2/AD devient ainsi un concept susceptible d’intervenir sur les cinq domaines d’emploi : terre, mer, air, cyberespace et espace. La perspective de futurs conflits symétriques devrait consacrer le retour au premier plan de la guerre électronique incluant toutes ses déclinaisons (offensive et défensive, active et passive). Si les futurs Archange (Falcon 8X issus du programme Épicure) viendront remplacer les C-160 Gabriel et si plusieurs moyens de guerre électronique équipent déjà les forces (moyens ESM sur les E-3F, sur les mâts des bâtiments de la Marine nationale, capacités natives de Spectra, etc.), les actions offensives de cette guerre (telles que leurrage ou brouillage) sont assez peu couvertes, pour l’heure, par les réflexions capacitaires des armées. Des capacités d’attaque électronique seraient pourtant hautement utiles, tout comme des moyens de défense électronique. Les développements russes (et leur prolifération potentielle) invitent la France à une réflexion plus poussée autour de la guerre électronique offensive, grande absente des moyens des armées, et en particulier de l’armée de l’air, depuis la fin de la guerre froide.
Bien que l’arme aérienne ait entériné un effort nécessaire dans le domaine de la mission SEAD/DEAD (Suppression/destruction of Enemy Air Defense) autour de ses armements air-sol futurs (5), la dimension guerre électronique de ces opérations semble relativement délaissée. Des exemples récents,
L’une des particularités observées sur les théâtres contemporains est la projection de moyens A2/AD. La Russie a ainsi créé une «bulle» au-dessus de la Syrie, amenant les forces étrangères à la prendre en compte.
en particulier autour de la Syrie (décalage du signal GPS constaté par l’autorité de l’aviation civile israélienne) et en Ukraine, existent toutefois pour illustrer son importance dans les opérations actuelles (notamment le brouillage – jamming – ou l’usurpation – spoofing – du signal GPS).
Plusieurs réflexions devraient être conduites dans le domaine de la guerre électronique autour de moyens passifs comme actifs. La Russie, l’un des principaux pays considérés comme peer competitors par les États-unis, n’a jamais abandonné ses développements en la matière. Se doter de capacités de guerre électronique ne signifie pas pour autant systématiquement des investissements lourds. Si les systèmes de brouillage radar, SATCOM ou encore GPS nécessitent des travaux importants, le développement de solutions de leurrage telles que des moyens gonflables visant à répliquer un système de défense sol-air(6) ou un dispositif visant à augmenter la signature radar monté sur un drone peuvent donner naissance à des moyens utiles dans les futurs conflits pour un coût raisonnable. Certains pays ont déjà intégré cette réflexion, des leurres gonflables de systèmes d’armes existant déjà sur Internet, notamment pour les systèmes sol-air(7). Dans ce contexte, la puissance aérienne ne pourra faire l’économie d’approfondir davantage – voire d’accélérer – ses réflexions en matière de préparation de l’avenir pour faire face de manière pérenne aux systèmes de défense aérienne intégrés(8) qui seront présents dans le haut du spectre.
L’ATTAQUE ÉLECTRONIQUE AU COEUR DU FUTUR SYSTÈME DE SYSTÈMES DE L’US AIR FORCE
Les progrès dans les capteurs, à l’image des radars passifs, semblent consacrer la fin de l’impunité octroyée par la « furtivité ». L’évolution des F-117 au-dessus de Bagdad en 1991, au milieu des traçantes de la défense aérienne courte portée irakienne complètement aveugle, appartient certainement au passé. Les travaux de L’US Air Force autour du F-35 et du futur B-21 illustrent cette prise de conscience. Ces appareils ne sont plus pensés pour opérer de manière autonome, mais au sein d’un système regroupant des capteurs et des effecteurs. De ce point de vue, il faut noter l’évolution de la posture de L’US Air Force pour son B-21. Pensé dans un premier temps pour pénétrer en «solitaire» des défenses aériennes intégrées de type «Voyska PVO Strany», le futur bombardier stratégique s’intégrera davantage pour ses missions haut de spectre dans un dispositif complexe mêlant drones, avions de combat longue portée (PCA – Penetrating Counter Air), nouveaux capteurs et armements (hypersonique, à énergie dirigée, EMP…) et surtout, avions de guerre électronique (PEA – Penetrating Electronic Attack).
Pour parvenir à cet objectif d’intégration des opérations, tant au niveau stratégique qu’aux niveaux opératif et tactique, la question de l’environnement C2 est critique. La nécessité d’accélérer le tempo décisionnel des opérations, pour conserver ou regagner l’initiative, suppose un ou plusieurs dispositifs C2 coordonnés à tous les niveaux et sur l’ensemble des domaines d’emploi. À ce titre, les travaux menés par les États-unis sur le C2 multidomaine, visent à maintenir la supériorité de L’USAF face à un renforcement de ses adversaires potentiels. L’orientation des travaux, en particulier sur l’aspect data-todecision, rejoint les préoccupations de l’armée
La question de l’environnement C2 est critique. La nécessité d’accélérer le tempo décisionnel des opérations, pour conserver ou regagner l’initiative, suppose un ou plusieurs dispositifs C2 coordonnés à tous les niveaux.
de l’air pour le SCAF. L’USAF, appuyée en cela par Robert Gates, alors secrétaire à la Défense, envisageait en 2017, la data-to-decision comme un élément essentiel pour réduire la boucle OODA et le besoin en ressources humaines pour l’analyse et l’utilisation de volumes de données importants. Ce processus serait au coeur de la doctrine de L’USAF pour conserver l’initiative sur son adversaire en saturant ses défenses par des attaques multimilieux et en lui imprimant un tempo opérationnel interdisant toute défense. L’USAF envisage ainsi son C2 multidomaine comme un système de commandement interarmées, mais également interallié afin d’assurer un partage optimal de la Common Operating Picture (COP) dans les opérations en national et en coalition(9).
LA GUERRE ÉLECTRONIQUE, UN MULTIPLICATEUR DE FORCES
La colonne vertébrale de la flotte d’aéronefs de l’armée de l’air à l’horizon 2035-2040 sera – à peu de chose près – identique à celle d’aujourd’hui. Dès lors, le garant des performances du SCAF et in fine de l’arme aérienne sera son C2, autour duquel viendront s’intégrer des outils destinés à accélérer le tempo décisionnel. Parmi ces derniers devraient figurer des moyens de guerre électronique. Cela semble d’autant plus naturel qu’il s’agit d’un élément constitutif de L’ADN de la force aérienne. Pour ne citer que cet exemple, dès 1967-1968, l’arme aérienne avait pensé son programme RAGEL (Reconnaissance, Attaque et Guerre Électronique Lointaine) comme successeur du Mirage IV avec des capacités de guerre électronique défensive (surveillance électronique), mais également offensive. Les développements prévus dans le domaine de la
La guerre électronique, utilisée comme moyen offensif dans le milieu aérospatial, deviendrait un effecteur à part entière, au même niveau que les missiles, obus, avions de combat, etc., mis à disposition d’un commandant de théâtre ou d’un chef tactique.
puissance aérienne (SCAF, essaims de drones, remote carriers ou loyal wingmen, coopération entre aéronefs habités et non habités) et dans le domaine électronique (en particulier la convergence guerre électronique/cyber, les capacités des radars AESA, etc.) offrent à l’armée de l’air une occassion à saisir de fédérer ses efforts sur ce pan essentiel des opérations futures. Les capacités attendues de mise en oeuvre collaborative pour les futurs systèmes de défense sol-air pourraient en effet consacrer la fin de la guerre électronique traditionnelle qui repose sur la localisation des émetteurs-récepteurs (et de leurs lanceurs de missiles à proximité) pour la neutralisation ou la destruction de ces systèmes de missiles solair uniquement par des moyens cinétiques.
Les possibilités offertes (ou envisagées) dans le «combat cyberélectronique» (la domination du spectre électromagnétique et du cyber), pour reprendre l’expression des colonels Aymeric Bonnemaison et Stéphane Dossé, pourraient ouvrir de nouvelles opportunités de neutralisation des systèmes adverses. La guerre électronique, utilisée comme moyen offensif dans le milieu aérospatial, deviendrait ainsi un effecteur à part entière, au même niveau que les missiles, obus, avions de combat, etc., mis à disposition d’un commandant de théâtre ou d’un chef tactique. En accompagnant la manoeuvre tactique sur le terrain, la mise en oeuvre de moyens importants en termes de guerre électronique offensive et défensive couplée à des capacités de lutte cyber offrirait ainsi un fort potentiel de démultiplication de nos forces, propre à répondre aux défis que ne manqueront pas de nous poser des adversaires qui ont compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer de ces modes d’action.
Notes
(1) Denis Mercier, « Les opérations aériennes et le cyber : de l’analogie à la synergie », Res Militaris, hors-série « Cybersécurité », juillet 2015.
(2) À savoir la mise en réseau des capteurs et effecteurs afin d’assurer un traitement optimal des cibles par des systèmes d’armes qui seront, en fonction de la situation, capteurs ou effecteurs, le tout reposant sur un C2 robuste capable d’assurer la distribution de l’information à tous les niveaux (3) Veille Coopérative Navale.
(4) Andrew F. Krepinevitch et Barry Watts, « Meeting the Anti-acceess and Area Denial Challenge », 20 mai 2003 (http://csbaonline.org/research/publications/a2ad-anti-access-area-denial).
(5) https://en.calameo.com/read/0000143342af7b1ea03a3. (6) À l’image des avions de combat ou des chars gonflables rencontrés par L’OTAN au Kosovo, la Russie a développé des leurres de systèmes sol-air répliquant la signature métallique, infrarouge, voire radar, des systèmes réels.
(7) http://www.militarydecoy.com/html/inflatablemissile/.
(8) Mise en réseau des centres C2, des capteurs et des effecteurs afin d’assurer une couverture optimale de la zone à défendre dans le cadre d’une stratégie de déni d’accès
(9) P. Host, « US Air Force analysing future of multi-domain C2 », Jane’s Defence Weekly, 26 juillet 2017.