La question récurrente des hélicoptères lourds
À terme, les besoins en affrètement devraient diminuer avec l’arrivée en service de L’A400M et des C‑130J mis en oeuvre au profit du COS. Mais ils ne dis‑ paraîtront pas pour autant. Même en respectant à la lettre l’actuelle LPM, les forces françaises continueront d’avoir besoin d’avions de transport stratégique et d’hélicoptères de transport lourd qui ne sont pas prévus pour le moment. En matière de transport stratégique, aucune solution ne se profile à l’horizon, la France ayant manqué le coche du C‑17. La situation est toutefois différente pour les hélicoptères lourds, plusieurs modèles américains étant encore disponibles à l’exportation et le besoin étant identifié en France depuis le début de l’inter‑ vention en Afghanistan. Une solution temporaire pourrait passer par la location d’heures de vol sur les CH‑53 allemands, mais ces derniers sont également en fin de vie. L’idée d’un nouveau programme franco‑allemand, confié à Airbus, pour le développement d’un nouvel hélicoptère lourd est régulièrement évoquée. Mais son échéance ne permettrait pas de combler les besoins urgents et permanents des troupes déployées en OPEX, alors même que des solutions relativement abordables sont disponibles sur étagère. Étant donné la situation actuelle dans la bande sahélo‑saharienne, une douzaine de Chinook permettraient déjà de soulager la tension accumulée sur la flotte de transport de l’armée de l’air qui peine à entamer sa lente remontée en puissance.