LES MUTATIONS DOCTRINALES DE LA MARINE : ENTRE MAO ET MAHAN
L’évolution capacitaire de la marine chinoise est phénoménale : sa modernisation s’est doublée d’une montée en puissance nette, mais aussi d’un changement de posture, vers des engagements hauturiers. Si nous avons déjà largement évoqué l’aspect matériel à travers nos pages(1), il s’agit ici de s’intéresser à la pensée stratégique chinoise contemporaine dans la sphère maritime.
En la matière, la marque de Mao reste bien présente en dépit de sa déconsidération pour les forces navales. Le terme « marine » n’apparaît qu’à 48 reprises dans les oeuvres de Mao, contre 5823 fois pour « armée » (2). Pour autant, si l’essentiel de sa pensée est focalisé sur la guérilla – y compris une fois le pouvoir pris –, cette dernière s’est également déclinée dans le domaine naval. Jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping, il est d’abord question de défense côtière des atterrages maritimes immédiats, cohérente avec une conception qui repose à la fois sur une posture défensive et sur la primauté de l’humain sur le matériel. La « poussière navale » des patrouilleurs légers, uniquement aptes aux opérations côtières et construits en masse jusque dans les années 1980, constitue la concrétisation naturelle d’une telle vision(3). Mais elle a d’autres implications, bien plus contemporaines.
DÉFENSIVE ET GUERRE POPULAIRE
C’est d’abord le cas en matière de posture A2/AD, dont l’intensité défensive est par définition forte, même si sa rationalité doit autant à la focalisation défensive de Mao qu’aux « guerres locales menées dans les conditions de haute technologie » (1993) et à une interprétation plus large – et littéralement plus au large – de la défense active de Deng Xiaoping. De facto, la défense contre les opérations amphibies reste une de ses fonctions essentielles, avec d’autres missions qui sont soit propres à la marine, soit interarmées et faisant appel à elle. Cette question de la centralité de la défensive, fût-elle hauturière, continue également de jouer un rôle dans le processus de légitimation de capacités telles que les porte-avions. Lors des essais et de l’admission au service du Liaoning, Beijing a systématiquement mis en évidence sa centralité dans les dispositifs navals de supériorité aérienne à la mer(4).
Les débats sur la prééminence de l’humain sur la machine sont, pour l’essentiel, dépassés : une marine dont la focale stratégique est la haute mer a nécessairement besoin de technologies comme d’équipages adaptés. Dans une telle vision, l’un ne peut primer l’autre. Il n’en demeure pas moins que des traces de la pensée de Mao restent très concrètes dans les pratiques navales chinoises et notamment dans l’usage de la «troisième marine». Si la deuxième est les gardes-côtes, la troisième
Cette question de la centralité de la défensive, fût-elle hauturière, continue également de jouer un rôle dans le processus de légitimation de capacités telles que les porte-avions.
est la milice maritime, structurée, mais dont l’ordre de bataille et les organes de rattachement sont mal connus. Force paranavale, elle utilise essentiellement des pêcheurs et des chalutiers, qui ont pu interférer directement dans les opérations de bâtiments américains en mer de Chine méridionale ou contre des navires civils vietnamiens. Ces «petits hommes bleus» – par référence aux «petits hommes verts» russes en Crimée – opèrent sous le seuil de violence, en conjonction avec la marine et les gardes-côtes. Ils permettent ainsi à la Chine d’occuper, au sens physique, des zones qu’elle revendique, mais également d’assurer une surveillance, voire des reconnaissances. Elle constitue à bien des égards l’héritage à la mer de la «guerre populaire» promue par Mao(5).
DENG ET LA MER : LE PRAGMATISME AVANT TOUT
La stratégie navale chinoise évolue lorsque le concept de défense active est promulgué en 1979 (6). La doctrine est délibérément ambiguë dans son application au domaine naval : si la défensive sur le plan stratégique est fondamentale, elle peut imposer d’avoir recours, sur le plan local, à l’offensive. Ce serait dans ce sens que la prise des Paracels est à comprendre, mais la vision n’est pas sans implications au regard, plus large, des revendications chinoises en mer de Chine méridionale. D’abord mises en avant par les nationalistes – et sans guère de moyens d’y parvenir –, elles ne sont reprises à son compte par le Parti Communiste Chinois (PCC) que plus tardivement. Entre-temps, la Chine normalise également ses relations et développe son commerce. Les 14 premières zones économiques spéciales ouvertes aux investissements extérieurs sont ainsi des villes côtières, portuaires ou à proximité de grands ports. Ces évolutions
La manière dont la marine va être perçue va également évoluer : elle sera de moins en moins une arme secondaire de l’armée populaire de libération, gagnant son autonomie en tant que branche en bonne et due forme.
ne seront évidemment pas sans incidence sur la perception chinoise de la mer, d’un point de vue politique – l’importance du regard vers l’extérieur – comme d’un point de vue stratégique.
Ainsi, la primauté de la politique sur la technique s’affaisse. Concrètement, cela signifie que le domaine naval n’est plus seulement un espace de déclinaison de grands principes de stratégie miliaire valant pour toutes les forces, mais que des éléments de stratégie maritime stricto sensu doivent être mobilisés. Dans la foulée, la manière dont la marine va être perçue va également évoluer : elle sera de moins en moins une arme secondaire de l’armée Populaire de Libération (APL), gagnant son autonomie en tant que branche en bonne et due forme. De facto, Xiao Jinguang, qui dirigera la marine de 1950 à 1979(!) – non sans interruptions en fonction du contexte politique – est un général, tout comme Ye Fei (1980-1982) puis Liu Huaqing (1982-1988). Ce dernier va permettre d’introduire une série de réflexions qui vont donner corps à la mutation navale chinoise. Dans le contexte de la défense active, la marine passe ainsi d’une stricte fonction d’appui aux forces terrestres à une fonction de défense en haute mer.
Officialisée en 1986 – dans le contexte de la «guerre limitée» comme condition d’opération des forces chinoises –, la nouvelle stratégie implique de mener des opérations navales en toute indépendance des forces terrestres ou aériennes. Elle se décline en missions : obtenir un contrôle limité de certaines zones ; la capacité à défendre les lignes de communication maritimes; la capacité à combattre au-delà des zones revendiquées par la Chine; l’aptitude à mettre en oeuvre une dissuasion nucléaire à la mer(7). Huaqing sait cependant que la marine chinoise n’est pas encore en mesure de conduire ces missions. C’est pourquoi il énonce la fameuse théorie des trois chaînes d’îles au sein desquelles la stratégie de défense en haute mer doit s’appliquer. Pratiquement, leur définition compte moins que le calendrier sur lequel elles reposent :
• la première chaîne d’îles – mer Jaune, mer de Chine méridionale, mer de Chine orientale – avant 2000 ;
• la deuxième chaîne d’îles va jusque Guam. La stratégie de défense en haute mer doit s’y appliquer avant 2020;
• la troisième chaîne d’îles n’existe pas : le concept renvoie à la disposition d’une marine capable d’opérations à l’échelle mondiale en 2050.
Comme le note Daniel Hartnett, Liu Huaquing est souvent perçu comme le maître navaliste permettant la montée en puissance chinoise. Mais la stratégie en tant que telle est décidée pour une bonne partie ailleurs(8). Pour autant, ses apports sont bien réels. Son talent politique est certain et il comprend qu’il doit faire cadrer la rhétorique navale avec la stratégie nationale pour en assurer la cohérence, d’autant plus qu’il restera vice-président de la Commission militaire centrale jusqu’en 1997(9). Il joue également un grand rôle dans le fait de rendre populaires les questions navales par la vulgarisation, tout comme dans l’autonomisation de la marine. Surtout, il fixe un cap de développement, certes en termes de stratégie opérationnelle, mais aussi de stratégie des moyens – qu’il a d’ailleurs eu l’occasion d’étudier de près dans sa carrière. Cependant, la militance de Liu Huaqing ne sera pas toujours bien vue : fervent avocat du porte-avions, il fera face dans les années 1990 à Jiang Zemin, qui y est opposé, considérant Taïwan comme prioritaire. Il n’en demeure pas moins que la voie est alors ouverte à l’introduction de bâtiments aux capacités hauturières plus marquées, mais aussi, plus largement, à la modernisation des forces. Miser sur l’expertise plus que sur la rectitude idéologique facilite considérablement les développements en matière de missilerie, de capteurs ou encore de bâtiments, y compris avec l’aide occidentale. Le résultat de ces différentes mutations se perçoit dès les années 1990. Si de vieux designs – comme les destroyers Luda ou
la dernière variante des frégates Jianghu – sont encore construits, la priorité se porte sur des bâtiments capables d’opérer indépendamment d’un appui au sol pour leur défense aérienne. La Chine s’autonomise également dans le domaine des sous-marins, les Song succédant aux Ming (une évolution des Romeo des années 1950) dans les chantiers et les travaux se poursuivant sur les classes devant remplacer les sous-marins à propulsion nucléaire.
Le mouvement ne fera ensuite que s’accélérer. En 1992, la Chine compte 38 sous-marins Ming et Romeo à propulsion classique, 5 Han à propulsion nucléaire, 17 destroyers Luda (moins de 4000 t.p.c.) et 37 frégates Jianghu et leurs variantes (2000 t.p.c. environ). Seuls deux des bâtiments de surface peuvent embarquer un hélicoptère. En 2019, 12 SNA, 57 sous-marins conventionnels, 4 croiseurs, 38 destroyers et 48 frégates sont en service ou en achèvement. La croissance est quantitative, mais aussi qualitative : les bâtiments sont plus puissants (qu’il s’agisse d’artillerie ou de missilerie), ont des capteurs bien plus performants, peuvent – à de rares exceptions près – recevoir un hélicoptère embarqué et sont nettement plus endurants.
La militance de Liu Huaqing ne sera pas toujours bien vue : fervent avocat du porte-avions, il fera face dans les années 1990 à Jiang Zemin, qui y est opposé, considérant Taïwan comme prioritaire.
La montée en puissance porte également sur le soutien, indispensable aux opérations en haute mer et, très clairement, sur les capacités amphibies (10).
Si Liu Huaqing avait défini une vision à long terme, encore faut-il qu’elle puisse être adaptée aux conditions du combat contemporain – qui en l’occurrence dépendent moins dans leur énonciation de la marine que du niveau politique, qui promulgue les directives stratégiques. En juin 2004, elles portent sur « gagner les guerres locales dans les conditions de l’informationalisation », une terminologie qui change en 2015 lorsqu’il est question de « gagner les guerres locales informationalisées ». La nuance n’est pas qu’anecdotique : elle implique de s’appuyer nettement plus sur les réseaux et la guerre de l’information, ce qui ouvre la voie à la guerre «intelligentisée» et appuyée sur l’intelligence artificielle. La marine s’y adapte d’autant plus facilement qu’elle a rapidement compris l’intérêt
des liaisons de données, du partage de situations tactiques et de la nécessité de les maintenir dans un environnement électromagnétique hostile.
VISION MAHANIENNE ?
Reste aussi que l’exercice de la stratégie navale chinoise va devenir polymorphe dans les années 2000. Revendications territoriales faisant, les « mers proches » captent l’attention et motivent le développement d’une partie de la flotte – le grand nombre de nouvelles corvettes et de patrouilleurs, les développements continus en matière de guerre des mines (11) – comme la réforme donnant naissance à la garde côtière (voir encadré). La menace sur la façade maritime pousse également à la coopération avec d’autres branches, comme la future Force de missiles stratégiques et la force aérienne, toutes deux indispensables à des rationalités A2/AD qui ne sont pas exprimées telles quelles dans la stratégie chinoise. De facto, l’impératif de défense côtière a toujours existé et il ne s’agit guère que de s’y adapter en fonction des directives stratégiques : ce n’est guère que l’application de la défense active.
S’y ajoute une focalisation plus importante sur les «mers lointaines». La succession ininterrompue des missions dans la Corne de l’afrique permet certes de lutter contre la piraterie, mais leurs fonctions sont plus larges. Elles offrent une solide école pour les opérations au long cours, mais aussi celles nécessitant des interactions avec d’autres marines. Elles débouchent généralement sur des visites en Méditerranée et dans l’adriatique, en mer Noire, en mer du Nord, en mer Baltique et dans l’atlantique. Dans la foulée, des exercices de plus en plus nombreux avec la Russie sont conduits – ils étaient pratiquement inexistants jusqu’en 2005. L’intérêt pour les opérations arctiques s’accroît également(12). De même, en mars 2011, l’évacuation de 35000 ressortissants chinois de Libye, avec une forte composante maritime, montre l’attention portée à des missions complexes, interarmées et au très long cours. In fine, la logique de ces évolutions n’est pas uniquement liée à la formation ou à la diplomatie navale : elle pose les bases d’une capacité d’action globale – soit la «troisième chaîne d’îles» de Liu Huaqing.
La question de l’ambition semblant tranchée, celle qui se pose dès lors est celle de la posture. Pour Toshi Yoshihara et James Holmes, le positionnement de Beijing est mahanien(13). Le « rêve chinois », rappellent-ils, a un versant maritime, mais aussi un autre, militaire, et par
extension naval. Or, chez Mahan, la puissance maritime repose sur le commerce, la volonté de puissance politique et la force militaire. Il y aurait donc une résonance entre le «rêve chinois» et la vision de Mahan. Sur le plan militaire, elle se traduit par la recherche du command of the seas, soit la disposition d’une liberté d’action au profit du commerce comme des opérations militaires. À suivre le navaliste américain, cela implique de pouvoir éliminer les flottes adverses par le combat ou encore de les empêcher de prendre la mer par la dissuasion, en se fondant sur des capital-ships et l’usage éventuel de bases à l’étranger.
L’argument des auteurs américains est recevable. La puissance maritime chinoise résulte d’une combinaison fine d’aspects civils et militaires du fait même de la place du PCC dans la société et de ses influences jusque dans les entreprises privées. Mais Mahan pourrait ne pas être le plus pertinent pour comprendre la puissance navale chinoise. D’une part, parce que la Chine n’est pas le seul acteur naval majeur en Asie, et encore moins sur la planète. L’obtention du command of the seas n’est pas assurée : elle est, pour reprendre le terme de Julian Corbett, en dispute – d’autant plus que mers et océans sont, par définition, des espaces partagés(14). D’autre part, parce que les missions de la marine chinoise ne sont pas uniquement centrées sur le combat. Sans exclure le combat et l’intimidation, la protection des lignes maritimes, y compris au long cours, y est essentielle. Là aussi, Corbett pourrait donc sembler plus pertinent.
C’est d’autant plus le cas que Beijing ne dispose pas encore de capital-ships : les porteavions Type-001 et Type-001a sont avant tout des plates-formes de supériorité aérienne, sans aptitudes antinavires, celles-ci reposant sur les destroyers et les sous-marins. Les bases extérieures se limitent pour l’heure à Djibouti – sans qu’aucun bâtiment y soit déployé en permanence –, celles évoquées par la littérature à propos du «collier de perles» semblant surtout des points d’appui logistiques ponctuels. La pertinence de Corbett se révèle par ailleurs sur d’autres aspects. D’une part, dans le détail des effets de l’intimidation découlant de la puissance – son concept de «flotte en vie», auquel un ennemi de la Chine serait poussé –, mais aussi dans l’attention portée aux opérations amphibies et contre-amphibies, qui rejoignent les préoccupations historiques de Beijing.
EN CONCLUSION
Hervé Coutau-bégarie ne positionnait pas la Chine dans la classification en six rangs de la dernière édition de son Traité de stratégie. Selon ses critères, elle aurait pu relever du troisième ou du quatrième, du moins en 2011.
Reste qu’entre-temps l’expérience accumulée par les équipages et la vigueur de la montée en puissance, adossée à une forte volonté politique, impliquent de reconsidérer ce classement. Formellement, la Chine n’est pas encore une puissance navale globale, condition pour atteindre le deuxième rang, mais elle s’en approche peu à peu. Et ce, ce qui ne va pas de soi dans l’histoire des montées en puissance de marines, tout en renforçant dans le même temps ses aptitudes à défendre ses atterrages côtiers ou régionaux.
Beijing ne dispose pas encore de capital-ships : les porte-avions Type-001 et Type-001a sont avant tout des plates-formes de supériorité aérienne, sans aptitudes antinavires, cellesci reposant sur les destroyers et les sous-marins.
Notes
(1) Pour ne revenir que deux ans en arrière : Alexandre Sheldon-duplaix, « La chine, “pays maritime fort”, pourquoi faire? », Défense & Sécurité Internationale, no 138, novembredécembre 2018 et « Les sous-marins chinois et la transformation du théâtre indopacifique », Défense & Sécurité Internationale, hors-série n ostratégie 59, avril-mai 2018 Joseph Henrotin, « Quels futurs pour la navale chinoise? », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 58, février-mars 2018 et « La maturation de la marine chinoise. Un exemple D’A2/AD », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 56, octobrenovembre 2017.
(2) Francis Grice, « Naval Power, Mao Zedong and the War in China, 1929-1949 », Global War Studies, vol. 11, no 1, 2014. (3) Plus largement, sur la question : David G. Muller Jr., China as a Maritime Power: The Formative Years: 1945-1983, Westview Press, Boulder, 1983.
(4) Alexandre Sheldon-duplaix, « Où en est le programme de porte-avions chinois? », Défense & Sécurité Internationale,
no 101, mars 2014.
(5) Sur la milice maritime, ses usages et une série de propositions pour y répondre : Andrew Erickson et Ryan D. Martinson (dir.), China’ Maritime Gray Zone Operations, Naval Institute Press, Annapolis, 2019.
(6) M. Taylor Fravel, « Shifts in Warfare and Party Unity: Explaining China’s Changes in Military Strategy », International Security, vol. 42, no 3, hiver 2017-2018.
(7) Bernard D. Cole, The Great Wall at Sea: China’s Navy in the Twenty-first Century, 2e éd., Naval Institute Press, Annapolis, 2010.
(8) Daniel Hartnett, « The Father of the Modern Chinese Navy—liu Huaqing », CIMSEC, 8 octobre 2014 (http://cimsec. org/father-modern-chinese-navy-liu-huaqing/13291).
(9) Il en est membre depuis 1988 et devient vice-président en 1992.
(10) Aussi bien du point de vue des bâtiments que de celui de l’équipement de l’infanterie de marine. Voir Alexandre Sheldon-duplaix, « Les capacités amphibies de la marine chinoise », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 16, février-mars 2011; Pierre Petit, « Les troupes de marine chinoises », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 48, juin-juillet 2016.
(11) Si La marine chinoise ne dispose plus de mouilleurs de mines, un grand nombre de bâtiments de surface étant dotés des équipements adéquats, de même que des sous-marins. Les H-6 et Y-8 sont également adaptés au lancement aérien et la milice maritime peut elle aussi procéder au mouillage de mines. Les opérations de mouillage sont par ailleurs fréquemment pratiquées. Voir Andrew S. Erickson, William S. Murray et Lyle J. Goldstein, Chinese Mine Warfare: A PLA Navy “Assassin’s Mace” Capability, US Naval War College, Annapolis, 2009.
(12) Voir Jean-jacques Mercier, « L’enjeu des bâtiments arctiques », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 62, octobre-novembre 2018.
(13) Toshi Yoshihara et James Holmes, Red Star over the Pacific. China’s Rise and the Challenge to US Maritime Strategy,
2e éd., Naval Institute Press, Annapolis, 2019.
(14) Sur Corbett : Joseph Henrotin, « Corbett et la maîtrise de la mer », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 62, octobre-novembre 2018 et Julian Corbett, Argos, Paris, 2013.