MARINE RUSSE : UNE MODERNISATION TIMIDE
Benjamin GRAVISSE
Nul besoin d’être devin ou fin connaisseur pour connaître la situation dans laquelle se trouve actuellement la marine russe (qui conserve son nom de VMF(1)); cette dernière, née le 7 mai 1992, est constituée d’une partie des navires récupérés lors de la dissolution de la marine soviétique. Lors de sa création, la nouvelle marine russe s’est donc retrouvée à la tête d’une flotte surdimensionnée par rapport à ses besoins et manquant des budgets nécessaires pour l’exploiter. Outre la perte des budgets, la construction navale russe hérita d’une situation délicate étant donné qu’une partie de ses capacités de production se retrouvèrent dans les nouvelles républiques qui ne manifestaient pas nécessairement la volonté de travailler avec ou pour la Russie.
Avec la perte des budgets, le manque de coopération avec les nouvelles républiques ainsi que l’absence de contrôle sur certaines filières critiques(2), la construction navale russe dans le courant des années 1990 était virtuellement à l’arrêt. Et cela s’est ressenti fortement au niveau de la marine : le vieillissement de la flotte est devenu de plus en plus évident, surtout au vu du fait que les modernisations permettant de remplacer les systèmes obsolètes embarqués (et L’URSS n’était pas toujours réputée «pointue» en matière d’électronique) ne suivaient pas et que, de plus, les navires neufs sortant des chantiers navals se comptaient sur les doigts d’une seule main.
L’accroissement des budgets à l’aube des années 2000 permit à la construction navale russe de se remettre doucement en marche, même si elle n’était pas restée totalement inactive ; sa survie est passée notamment par la mise au point de projets de navires destinés à l’exportation, ces projets étant réemployés ensuite pour la marine russe. La mise au point des cellules de lancement vertical universelles 3S14 UKSK(3) aptes à embarquer les missiles Kalibr et Oniks ainsi qu’à terme Tsirkon permit à la Russie de disposer d’un système de VLS (4) moderne et polyvalent autour duquel allaient se structurer les nouveaux designs de navires russes.
Suivre les projets de corvettes russes est une tâche ardue découlant de la multiplicité des designs existants et, à l’inverse de l’exemple chinois, de l’absence de standardisation dans les productions en cours.
CORVETTES ET PATROUILLEURS
Passons donc en revue les projets en cours de la marine russe et ce que l’avenir nous réserve en la matière. Suivre les projets de corvettes russes est une tâche ardue découlant de la multiplicité des designs existants et, à l’inverse de l’exemple chinois, de l’absence de standardisation dans les productions en cours. Première classe abordée, les corvettes (5) de la classe Buyan-m (Project 21631) sont des navires de petite taille (déplacement maximal de 949 t) qui découlent de la classe Buyan (Project 21630) et embarquent un
armement non négligeable composé d’un canon A190 (100 mm), de huit cellules (2 × 4 VLS) UKSK ainsi que d’un système de protection rapprochée AK-630M qui sera remplacé à terme par le Pantsir-m; la propulsion est assurée par deux groupes Diesel comprenant quatre moteurs Zvezda M520 qui leur assurent une vitesse maximale de 26 noeuds.
Chose rare au sein de la marine russe, ce projet qui a été dessiné et est produit par Zelenodolsk suit un rythme de production globalement bon (selon les paramètres russes) avec un temps moyen de quatre ans entre la mise sur cale et l’acceptation au service ; ce ne sont pas moins de trois Buyan (Project 21630) qui ont été produites entre 2004 et 2012 suivies par 12 navires de la classe Buyan-m (Project 21631), dont six unités sont en service au sein des flottes de la Baltique et de la mer Noire et au sein de la Flottille de la Caspienne, les six autres (tous étant déjà sur cale et à divers stades d’achèvement) devant rejoindre les différentes flottes russes d’ici à 2023.
La classe de corvettes suivante est – et de loin – la plus complexe à appréhender puisque à partir d’une seule classe, pas moins de trois variantes sont dérivées; à l’origine se trouve la classe de corvettes Steregushchiy (Project 20380) dessinée par le bureau d’études Almaz et produite au sein des chantiers navals Severnaya et de l’amour. Le type 20380 est une corvette de taille importante puisque le déplacement à pleine charge atteint 2200 t, sa propulsion étant assurée par deux groupes Diesel comprenant quatre moteurs Kolomna 16D49 autorisant une vitesse maximale de 27 noeuds. L’armement principal de cette classe est composé du système 3K24 Uran comprenant deux lanceurs KT-184 emportant au total huit missiles antinavires Kh-35 auquel vient s’ajouter un canon A190 (100 mm), ainsi que 12 VLS pour le système de défense antiaérienne 9K96 Poliment-redut. C’est le 21 décembre 2001 qu’a été mis sur cale au chantier naval Severnaya le premier bâtiment de cette série et ce dernier a été admis au service le 28 février 2008. Quatre navires supplémentaires (Project 20381) ont été admis au service et cinq autres sont actuellement à divers stades d’achèvement au sein du chantier naval Severnaya et au chantier naval de l’amour; la dernière unité est annoncée pour 2021.
Découlant de la classe 20380 dont elle est une version modernisée, la classe Gremyashchiy (Project 20385) devait normalement prendre la relève de son prédécesseur, la différence principale résidant dans l’installation de cellules UKSK en remplacement du système 3K24 Uran. La mâture du navire est modifiée avec un emploi de nouveaux radars, dont notamment deux larges radars AESA. En outre, la chaîne cinématique est assurée par des moteurs Diesel MTU d’origine allemande. Le développement de cette nouvelle classe de navires va cesser après la construction de seulement deux unités en raison de difficultés pour s’approvisionner en moteurs occidentaux et c’est la commande de corvettes 20381 supplémentaires qui va compenser cet arrêt.
Amenées à prendre la suite des Buyan-m, les corvettes de la classe Karakurt (Project 22800) représentent certainement les navires les plus prometteurs pour la marine russe dans la catégorie des navires de petite taille.
La mise en service des deux unités doit avoir lieu dans le courant de la période 20182019 et elles rejoindront la Flotte du Pacifique.
Troisième classe de navires découlant des Steregushchiy, les Dzerky (Project 20386) ont un design nouveau au niveau des superstructures et leur déplacement est accru à 3 000 t. Elles ne font plus appel aux cellules universelles UKSK, l’armement principal étant de nouveau le 3K24 Uran avec des missiles Kh-35. La Russie envisage l’acquisition de dix unités de ce type et une première est déjà en construction au sein du chantier naval Severnaya avec une mise en service planifiée pour 2022. Cette nouvelle classe marque d’ailleurs un certain « recul » par rapport aux 20385 puisque l’emploi de cellules UKSK n’est pas prévu. Il semble que ce soit d’ailleurs une des raisons du « peu » d’enthousiasme manifesté par la marine pour cette nouvelle classe.
Amenées à prendre la suite des Buyan-m, les corvettes de la classe Karakurt (Project 22800) représentent certainement les navires les plus prometteurs pour la marine russe dans la catégorie des navires de petite taille. D’un déplacement maximal de
L’admiral Gorshkov a été admis au service au sein de la Flotte du Nord le 28 juillet 2018, soit plus de 12 ans après sa mise sur cale. Une deuxième unité de cette classe (l’admiral Kasatonov) est attendue pour 2019.
800 t, cette classe – dessinée par Almaz – dispose des meilleurs raffinements techniques russes : huit (2 × 4) cellules UKSK, Pantsir-m, canon AK-176MA (76 mm) et mâture intégrée avec radars AESA. De plus, le navire a été conçu et pensé pour pouvoir être employé, outre ses missions côtières, en haute mer. La chaîne cinématique est composée de trois moteurs Diesel Zvezda M507D1 qui lui assurent une vitesse maximale de 30 noeuds.
La production de ces bâtiments, dont la Russie souhaite acquérir pas moins de 36 unités (!) est répartie entre quatre chantiers navals, en l’occurrence : Pella, Zelenodolsk, Amour et Vostochnaya. À l’heure de rédiger ces lignes, il y a déjà 18 bâtiments en commande, dont dix ont été posés sur cale et huit sont en passe de l’être sous peu; ces 18 bâtiments doivent être livrés pour 2026 au plus tard.
LES FRÉGATES
Le renouvellement des frégates en Russie est passé par la mise au point de deux classes de bâtiments et c’est au début de 2002 que les premières discussions ont fait état d’une nouvelle classe de frégates dessinée par le bureau Severnoye. Son design préliminaire a été approuvé par le commandement de la marine russe en juin 2003, mais sans pour autant déboucher sur une commande dans l’immédiat puisque le financement d’une telle classe de navire n’était pas prévu dans le budget militaire. Il fallut attendre avril 2005 pour assister au lancement de l’appel d’offres relatif à la construction de ces navires et c’est le chantier naval Severnaya de Saint-pétersbourg qui emporta un premier contrat portant sur la construction de quatre unités, suivi d’un autre pour deux unités supplémentaires, le but étant de disposer à terme de 15 navires de ce type.
La mise sur cale de la tête de série de cette classe de frégates portant le nom d’admiral Gorshkov (Project 22350) eut lieu le 1er février 2006 avant un lancement le 29 octobre 2010. Cependant, il ne fallut pas moins de huit ans avant d’assister à la livraison de la première unité. En effet, outre les difficultés liées à l’approvisionnement en turbines à gaz et en réducteurs issus d’ukraine, d’importants problèmes dans la mise au point des systèmes d’armements et des capteurs embarqués ainsi que les difficultés (structurelles) des chantiers navals russes à produire dans un délai raisonnable en ont considérablement retardé la construction.
D’un déplacement maximal de 5400 t, les frégates de type 22350 ont bénéficié des travaux visant à réduire leur signature radar (avec notamment l’installation d’un mât universel sur lequel sont concentrés les principaux radars embarqués). Leurs armements principaux sont constitués de 16 UKSK (2×8 VLS) pour les frappes à la mer et au sol, d’un canon A192M (130 mm) ainsi que du système de défense antiaérienne 9K96 Poliment-redut (4×8 VLS). La propulsion des deux premiers bâtiments est assurée par deux turbines à gaz M90FR provenant de chez Zorya-mashproekt en Ukraine, ces dernières assurant une vitesse de pointe de 29 noeuds ; les navires suivants recevront des turbines de substitution venant de chez Saturn.
L’admiral Gorshkov a été admis au service au sein de la Flotte du Nord le 28 juillet 2018(6), soit plus de 12 ans après sa mise sur cale. Une deuxième unité de cette classe (l’admiral Kasatonov) est attendue pour 2019 tandis que deux autres sont bien avancées au sein du chantier naval. L’avenir de cette classe est déjà tout tracé, puisqu’une commande pour les cinquième et sixième navires a déjà été signée, bien qu’aucune mise sur cale ne soit intervenue jusqu’à présent.
Deuxième classe de frégates mises sur cale par la Russie, les frégates de la classe Admiral Grigorovich (Project 11356) sont une réponse aux nombreux retards rencontrés dans la mise au point des frégates de la classe Admiral Gorshkov. Trouvant leur origine dans les frégates de la classe Burevestnik/krivak I/ II/III (Project 1135) mises en service par la marine soviétique à partir de 1970, elles dérivent d’un projet de frégates destinées à l’exportation mis au point par le bureau de design Severnoye ; ce projet étant destiné à l’inde qui a acquis six unités de ce type au fil du temps et discute actuellement d’une commande supplémentaire. Le design, relativement classique du point de vue de l’architecture navale (et par opposition avec la classe 22350) est une création du bureau Severnoye et c’est le chantier naval Yantar de Kaliningrad qui se charge de la construction des six frégates commandées.
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Les frégates de la classe Grigorovich (Project 11356) sont une réponse aux nombreux retards rencontrés dans la mise au point des frégates de la classe Admiral Gorshkov.
D’un déplacement maximal de 4 000 t, leur armement principal est constitué de huit UKSK (2×4 VLS), d’un canon A190 (100 mm) tandis que la couverture antiaérienne est assurée par le système 3S90E.1 Shtil-1 (SA-N-12 Grizzly) qui emploie un missile issu des variantes les plus évoluées du système Buk; le choix de ce système n’étant pas anodin puisqu’il permit d’éviter les écueils liés à la mise au point du Poliment-redut des frégates 22350. La propulsion de ces navires est assurée par un groupe M7N1 (composé de deux turbines à gaz principales et de deux d’appoint) produit par Zorya-mashproekt et qui permet au navire d’atteindre une vitesse de pointe de 30 noeuds.
Mise sur cale le 18 décembre 2010, la tête de série a été lancée le 14 mars 2014. La mise sur cale des autres bâtiments de la série s’est poursuivie à un rythme rapide (ce qui est rare dans ce secteur en Russie), mais le programme a subi un coup d’arrêt peu après l’annexion de la Crimée par la Russie, l’ukraine refusant de fournir les turbines à gaz et les réducteurs censés équiper les trois derniers bâtiments. Cela ayant pour conséquence que les trois navires sont stockés inachevés au chantier naval Yantar en attendant les turbines de substitution russes produites par Saturn.
Les trois premières frégates 11356 ont été admises au service au sein Flotte de la mer Noire entre mars 2016 et décembre 2017, l’achèvement et la livraison des trois dernières unités étant maintenant prévus pour 2021. En l’état actuel des choses, la marine russe ne prévoit pas de faire l’acquisition d’unités supplémentaires de cette classe de bâtiments et des rumeurs font état d’une hypothétique revente des navires inachevés à l’inde.
Reste la question des frégates 22350M dites «Super-gorshkov»; ce projet qui serait une évolution de la frégate 22350 table sur un déplacement, selon les sources, de 6500 à 8000 t, un armement augmenté, une suite de capteurs revue et une meilleure endurance en mer. Cette classe de navires venant empiéter sur les plates-bandes des futurs Lider, il restera à voir ce que la Russie en fera et combien elle en commandera. Une annonce très récente réalisée dans le cadre du salon Army 2018(7) parle de l’acquisition d’un total de 18 frégates 22350(M), sans pour autant préciser la répartition entre les modèles.
LES CROISEURS RUSSES DU FUTUR : LA CLASSE LIDER ?
Outre la construction de frégates neuves, la Russie réfléchit depuis plusieurs années à la construction de nouveaux navires aux caractéristiques hauturières (grande autonomie, déplacement important, armement varié et polyvalent) qui viendraient prendre la relève de la flotte actuelle. Les premières annonces relatives à cette nouvelle classe de croiseurs portant le nom de Lider (Project 23650) remontent à 2009(8) et c’est en octobre 2011(9) que les choses se sont précisées avec l’intention de concevoir un bâtiment qui viendrait prendre la relève de l’ensemble de la flotte hauturière russe en service ; la cible étant l’acquisition de 14 à 16 navires. Il fallut attendre le salon Army2015 pour voir la présentation d’une première maquette de ce projet; les travaux sur cette nouvelle classe réalisés par les bureaux de design Krylov et Severnoye se sont poursuivis avec l’élaboration du projet technique. C’est le 23 août 2017(10) que le ministère de la Défense russe a approuvé le design préliminaire des
C’est le 23 août 2017 que le ministère de la Défense russe a approuvé le design préliminaire des Lider, permettant de passer à l’étape de la conception de la documentation technique. L’achèvement des travaux sur le projet est annoncé pour 2022 .
Lider, permettant de passer à l’étape de la conception de la documentation technique. L’achèvement des travaux sur le projet est annoncé pour 2022(11), après quoi la Russie sera apte à mettre sur cale un premier navire.
Un sérieux coup d’arrêt au projet est arrivé avec la publication des grandes lignes du programme d’investissement GPV(12) 2018-2027 au début de l’année 2018, où la construction de ces navires ne semble pas avoir été prise en compte, l’idée régulièrement avancée étant « aucune mise sur cale de navires d’une taille supérieure à la frégate ». De plus, la publication de la Stratégie de développement du secteur de la construction navale jusqu’en 2035(13) par Denis Manturov, ministre de l’industrie et du Commerce, a jeté un grand froid sur l’avenir de la construction navale locale, laissant clairement entendre que la diminution des budgets alloués au secteur par l’état entraînerait l’impossibilité pour la Russie de s’équiper en unités de grande taille. Cela ressemble fortement à un enterrement de première classe pour le projet Lider. Comme si cela ne suffisait pas, les réflexions en cours sur les frégates de la classe 22350M « Super-gorshkov » auraient un impact sur les Lider puisque ces navires phagocyteraient en partie l’utilité opérationnelle des croiseurs.
Néanmoins, il ressort quand même de plusieurs annonces très récentes que le projet Lider (parfois appelé Shkval) est maintenu, la question à résoudre étant le nombre de navires à acquérir : les estimations initiales ont été revues et on parle maintenant d’une cible plus modeste avec huit navires(14) envisagés, à répartir entre la Flotte du Nord et la Flotte du Pacifique. D’un point de vue technique et pour ce qui est déjà communiqué, les croiseurs de la classe Lider présenteront les caractéristiques suivantes, dont une partie ne seront que des réemplois des solutions déjà déployées sur les frégates 22350 : • navires polyvalents aptes à assurer tous types de missions offensives et défensives en haute mer ;
• déplacement estimé entre 14 000 et 18 000 t ; • propulsion nucléaire (l’endurance en mer étant l’objectif recherché) ;
• armement principal : cellules UKSK (a priori 64 unités), système de défense antiaérienne 9K96 Poliment-redut, système de défense rapprochée Pantsir-m.
Bien que d’importants travaux aux principaux chantiers navals russes soient encore à réaliser pour qu’ils puissent assurer la production de navires d’un tel déplacement, l’horizon 2022 est crédible et pertinent en ce qui concerne la mise sur cale d’une première unité de ce type : un délai de cinq ans pour obtenir un navire tête de série n’est aucunement irréaliste. Les deux questions qui restent à trancher étant la disponibilité des budgets pour de tels navires (mais cette question semble en réalité dépendre plus de choix politiques et de la volonté des décideurs militaires que de contraintes budgétaires) ainsi que la capacité technique à les produire.outre ce projet de futur croiseur russe, on peut ajouter que la Russie réfléchit actuellement à la mise au point d’une nouvelle classe de navires de transport et de débarquement (BDK dans la terminologie locale) qui viendrait assurer la relève de la «peu appréciée» classe Ivan Gren (Project 11711) ainsi qu’à l’étude des avant-projets de porteavions (projets Shtorm et Shtorm-km) devant assurer à très long terme le remplacement de l’admiral Kuznetsov.
Notes
(1) VMF : Военно-морской Флот, Flotte maritime militaire. (2) Le cas le plus flagrant est bien évidemment la production de turbines à gaz navalisées qui se déroule en Ukraine.
(3) UKSK : Универсальный корабельный стрельбовый комплекс, complexe de tir universel embarqué.
(4) Vertical Launching System, système de lancement vertical. (5) En Russie, ces navires sont classés en tant que Малые артиллерийские корабли, petits navires d’artillerie.
(6) « Головной фрегат "Адмирал Горшков" включили в боевой состав ВМФ России », 28 juillet 2018 (https://tass. ru/armiya-i-opk/5410897).
(7) « ВМФ нужно не менее 18 фрегатов и 36 корветов », 22 août 2018 (https://ria.ru/defense_ safety/20180822/1527005504.html).
(8) « Перспективный эсминец российского ВМФ будет многоцелевым, оснащен ударным ракетным оружием и почти невидим – эксперт », 23 juin 2009.
(9) « Новейший эсминец для ВМФ России заменит три класса кораблей », 10 octobre 2011 (http://www.arms-expo.ru/news/archive/noveyshiy-esminec-dlya-vmf-rossii-zamenit-tri-klassa-korabley10-10-2011-09-57-00/).
(10) « Утвержден эскизный проект эсминца "Лидер" », 23 août 2017 (https://lenta.ru/news/2017/08/23/leader).
(11) « Технический проект эсминца "Лидер" будет готов к 2022 году », 28 juillet 2018 (http://tass.ru/armiya-iopk/5411006).
(12) госпрограмма вооружений, programme étatique d’armement.
(13) Le document peut être consulté à l’adresse suivante : http://minpromtorg.gov.ru/docs/#!strategiya_razvitiya_sudostroitelnoy_promyshlennosti_na_period_do_2035_goda. (14) « Россия может построить до шести атомных эсминцев "Лидер" », 3 août 2018 (http://www.militarynews. ru/story.asp?rid=1&nid=487400).
Les réflexions en cours sur les frégates de la classe 22350M « Super-gorshkov » auraient un impact sur les Lider puisque ces navires phagocyteraient en partie l’utilité opérationnelle des croiseurs.