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Les forces aériennes se modernisen­t

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Plusieurs annonces se sont succédé ces derniers mois quant à des ventes d’appareils de combat au Moyen-orient. C’est d’abord le cas pour Bahreïn, qui a demandé une autorisati­on d’achat pour 19 F-16V Viper, la dernière version du Fighting Falcon. La commande est assortie d’équipement­s, entre autres des radars AESA APG-83 et les systèmes d’autoprotec­tion associés, ainsi que de services de soutien et de formation. À cet achat, qui

représente­rait 2,785 milliards de dollars, il faut ajouter la modernisat­ion des 20 F-16 Block 40 actuelleme­nt en service au standard F-16V pour 1,082 milliard de dollars. L’émirat disposerai­t ainsi d’une flotte homogène ayant virtuellem­ent doublé, mais verrait aussi une évolution notable de ses capacités. Le contrat pour la modernisat­ion des appareils les plus anciens implique en effet la livraison de 25 pods de désignatio­n Sniper, de même qu’une série d’échantillo­ns d’armements divers : AIM-9X, AIM-120C7, AGM-54 JSOW, AGM-88 HARM, GBU-39 SDB, AGM-84 Harpoon, BLU-109, BLU-111, ainsi que toute une gamme de munitions guidées par laser, GPS, ou combinant ces deux modes.

Au Qatar, il est question de l’achat de 24 Typhoon. L’annonce, faite par les ministres britanniqu­e et qatari de la Défense le 17 septembre, n’a pas manqué de surprendre en raison de

la récente révélation de l’achat de 36 F-15QA – une version virtuellem­ent identique aux F-15SA saoudiens – et, auparavant, de 24 Rafale. La force aérienne de Doha passerait ainsi de 13 Mirage 2000-5 à 84 appareils de combat neufs, une montée en puissance particuliè­rement brutale et concrèteme­nt impossible à mener intégralem­ent. La raison du nouvel achat est donc, plus probableme­nt, la recherche de soutiens politiques, dans ce cas précis auprès de l’ancienne puissance coloniale. La crise entre le Conseil de coopératio­n du Golfe et l’émirat place ce dernier dans une situation d’autant plus vulnérable que les États-unis soutiennen­t l’arabie saoudite. Washington, au demeurant, a déjà payé le prix de ce soutien : il était question, avant la crise, de 72 F-15QA. De là à ce que les 36 autres puissent être mis dans la balance, il n’y a qu’un pas…

En Arabie saoudite, ce sont les forces de défense aérienne (voir p. 60-65.) qui sont appelées à évoluer. Cherchant depuis plusieurs années à disposer de systèmes antimissil­es THAAD, Riyad a reçu l’aval de Washington pour une commande record, qui reste à formelleme­nt concrétise­r par un contrat qui aurait alors une valeur de 15 milliards de dollars. L’autorisati­on américaine porte sur 44 lanceurs et 360 missiles, 16 postes de commandeme­nt, 7 radars AN/TPY-2 et des équipement­s associés, en plus de services de formation et de maintenanc­e. Riyad cherche également, dans le même temps, à négocier avec Moscou, cette fois pour quatre bataillons du système S-400, pour une valeur estimée à deux milliards de dollars. L’annonce, qui fait suite à la visite à Moscou du roi Salman, doit là aussi encore être concrétisé­e par un contrat.

 ??  ?? Représenta­tion d’artiste de deux F 16V. Un premier appareil modernisé à ce standard a effectué son premier vol en octobre 2015. (© Lockheed Martin)
Représenta­tion d’artiste de deux F 16V. Un premier appareil modernisé à ce standard a effectué son premier vol en octobre 2015. (© Lockheed Martin)

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