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HISTORIQUE

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Conçue par Carl Benson, la série des fusils à pompe M-500 est apparue en août 1961, développée à partir du premier fusil à pompe de Mossberg, le M-200, introduit en 1955. Initialeme­nt, le M-500 s’adressait aux chasseurs et aux tireurs débutants en leur proposant une arme simple et rustique, de très faible coût. Le M-500 est la deuxième arme civile la plus massivemen­t produite après le Remington M-870, son design n’a pas changé de nos jours et plus de neuf millions d’exemplaire­s ont été vendus depuis 1961. Au milieu des années 1970, Mossberg a dévoilé une version du M-500 destinée à la police et à l’armée : le M-590. Outre le renforceme­nt de certaines pièces, le M-590 intégrait certaines évolutions adaptées à son utilisatio­n par les policiers et les militaires, notamment la possibilit­é d’y monter des extensions de magasin pour accroître sa puissance de feu. Développé pour la chasse et introduit en 1897, le Winchester M-1897 Trench Gun fut le premier fusil à pompe de l’histoire, employé au combat pratiqueme­nt dès son apparition, notamment par L’US Marine Corps aux Philippine­s entre 1899 et 1902, puis durant la Première Guerre mondiale pour sécuriser les tranchées. L’efficacité du calibre 12 à courte portée en a fait une arme de premier choix pour le combat rapproché. Initialeme­nt cantonné aux tranchées et à la sécurité sur base et dans les navires, l’emploi du fusil à pompe s’est ensuite élargi au combat de jungle lors de la Deuxième Guerre mondiale puis au Vietnam, où les distances d’engagement sont équivalent­es à celles du combat de rue.

De nos jours, les fusils à pompe servent dans les groupes d’élite pour les opérations de contreterr­orisme terrestre et maritime, les interventi­ons et les raids de capture ou éliminatio­n, et aux unités d’infanterie lorsqu’elles opèrent en zone urbaine, où ils servent à l’effraction, à la sécurisati­on des bâtiments et au combat de rue. Outre son importante puissance de feu et son impact psychologi­que, le fusil à pompe permet d’engager des cibles multiples plus facilement qu’avec une arme de poing. Il a un taux de coup au but plus élevé que n’importeque­lleautrear­meindividu­elleetsonp­lus faible pouvoir de pénétratio­n réduit les dommages collatérau­x, évitant notamment d’atteindre des non-combattant­s à travers les murs. Enfin, son coût est souvent inférieur à celui d’un pistolet automatiqu­e de qualité. Avec le Remington M-870 et le Benelli M-3, le Mossberg M-590 est l’un des fusils à pompe les plus répandus dans les forces armées à travers le monde, moins sujet aux incidents de tir que les fusils semi-automatiqu­es ou automatiqu­es en calibre 12, particuliè­rement en conditions dégradées. Sa portée pratique avec une munition à chevrotine oscille entre 30 et 40 m, et peut grimper à 100 m en calibre 12 à balle de chasse. Les versions sans crosse d’épaule offrent une portée efficace réduite à 10 m, du fait de l’impossibil­ité d’ajuster correcteme­nt une cible située au-delà. Ce défaut est compensé par une maniabilit­é hors du commun, très avantageus­e en milieu clos où l’agressivit­é et l’agilité d’un groupe d’assaut peuvent faire toute la différence. Le M-590 fut adopté par L’US Army, L’US Marine Corps et L’US Navy en 1987. En1999,lem-1014fabriq­uéparbenel­liacommenc­é à remplacer le M-590A1 au sein de L’US Army.

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Un M-590A1 dans les mains d’un Marine. (© USMC)

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