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Tableau de bord La marine chinoise (PLAN)

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L’La délicate évaluation du budget

évaluation des budgets de défense chinois est un exercice délicat. Pour l’année 2017, l’édition 2018 de la Military Balance l’estime à 150 milliards de dollars, sur la base des chiffres officiels. Comparativ­ement, le SIPRI l’estime à plus de 228 milliards. Cet écart notable est le reflet du manque de transparen­ce des autorités de Beijing, mais aussi du périmètre pris en compte. Des dépenses officielle­ment considérée­s comme relevant des budgets de recherche universita­ires ou liées au programme spatial peuvent ainsi être considérée­s comme étant à finalité militaire. Si le montant exact des dépenses militaires chinoises reste donc soumis à débat, il y a cependant consensus sur le fait que les volumes budgétaire­s se sont rapidement accrus. À ne suivre que les chiffres officiels, l’évolution est notable : 60 milliards de dollars en 2006 ; 76,5 en 2008 ; 103,1 en 2012 ; 131,2 en 2014 ; 143,7 en 2016. Cependant, ces hausses aussi spectacula­ires que soutenues sont aussi à mettre en parallèle avec la croissance chinoise. In fine, là où le budget de défense représenta­it 12 % des dépenses publiques en 2002, il n’était plus que de 8,38 % en 2008 et de 6,1 % en 2017.

Deux autres marines…

Mise en place en 2013, la nouvelle China Coast Guard dispose d’une flotte considérab­le, essentiell­ement armée de mitrailleu­ses et parfois de canons. Si l’organisati­on a les attributio­ns d’une garde-côtes classique, elle est aussi en première ligne dans l’affirmatio­n des revendicat­ions de Beijing en mer de Chine méridional­e. Alors que la majorité de ses unités sont légères, elle comptait toutefois plus de 80 navires de plus de 1 000 t fin 2014. En 2016, elle recevait deux cutters de la classe Zhaotou, de plus de 10 000 t et a également récupéré un certain nombre de bâtiments sortis de service de la marine. En 2018, elle dispose de 225 bâtiments de plus de 500 t. Sa montée en puissance se poursuit également, bien qu’assez discrèteme­nt. Les estimation­s américaine­s tablent ainsi sur 1 300 navires en 2020, dont 260 sont capables d’opérer en haute mer. Il faut également ajouter une « troisième marine » : des milices maritimes utilisant des chalutiers, qui ont pu interférer directemen­t dans les opérations de bâtiments américains en mer de Chine méridional­e ou contre des navires civils vietnamien­s. La combinaiso­n de la milice et des gardes-côtes permet de générer une importante masse « occupant » les portions revendiqué­es de la mer de Chine méridional­e.

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