IRAN
Un défilé militaire pris pour cible
→ 21/09 : Vingt-quatre morts et une soixantaine de blessés lors d’une attaque terroriste contre un défilé militaire organisé pour le 38e anniversaire de l’invasion de l’iran par l’irak, à Ahvaz, ville du sud-ouest du pays. Les victimes sont en grande partie des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite iranienne, mais aussi des femmes et des enfants. Un commando de quatre individus a fait feu sur la foule, avant d’être abattu. Téhéran accusait immédiatement un « régime étranger », tandis que le groupe EI revendiquait l’attaque un peu plus tard dans la journée.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, avait alors directement mis en cause non pas L’EI, mais les États-unis, écrivant sur Twitter : « Des terroristes recrutés, entraînés et payés par un régime étranger ont attaqué Ahvaz […] L’iran considère que les parrains régionaux du terrorisme et leurs maîtres américains sont responsables de telles attaques. » Toutefois, le 25/09 et après l’arrestation de plus de 20 personnes dans le sud du pays, Téhéran reconnaissait le lien entre les assaillants et le groupe djihadiste sunnite EI.
→ 01/10 : Les Gardiens de la révolution iraniens ont annoncé, selon L’AFP, avoir attaqué à l’aide de « missiles balistiques » un « quartier général » de « terroristes » en Syrie, en représailles à l’attentat ayant visé Ahvaz. « Selon les premières informations, de nombreux terroristes takfiri [terme utilisé par les Iraniens pour désigner les djihadistes sunnites, NDLR] et les chefs responsables du crime terroriste d’ahvaz ont été tués ou blessés dans cette attaque aux missiles », avançaient les Gardiens, sans préciser le point de lancement des fusées.
Selon l’agence de presse iranienne
Fars, proche des conservateurs, deux types de missiles ont été utilisés par les Gardiens : des Zolfaghar (d’une portée de 750 km) et des Qiam (800 km).