Burkina Faso
Naissance d’une nouvelle cellule terroriste ?
Après le nord, c’est l’est du pays qui est confronté à des attaques régulières. Dans un entretien paru dans Le Monde (05/09/2018), le chercheur Mahamoudou Savadogo note que certains militants de l’état Islamique au Grand Sahara (EIGS), traqués par les forces maliennes et françaises au Mali, se seraient repliés dans l’est du Burkina, la région étant propice aux mouvements et activités des groupes terroristes. S’y installer permet de mettre la main sur les couloirs des trafics : braconnage, armes, ivoire et drogue. En outre, en ouvrant un nouveau front dans l’est, ces éléments viseraient à mettre en difficulté la stratégie de la force conjointe du G5 Sahel… D’ailleurs, depuis le mois d’août, les explosions meurtrières d’engins improvisés se sont multipliées et ont coûté la vie à 36 personnes, selon l’agence France-presse.
Le 27 août, au moins sept membres des forces de l’ordre ont été tués par l’explosion d’un engin artisanal lors du passage de leur véhicule, alors qu’ils allaient renforcer un poste de gendarmerie, lui-même attaqué et incendié, à
Pama, dans l’est du pays. À noter en outre que le début du mois d’octobre aura été particulièrement violent, puisque pas moins de 14 soldats et policiers ont été tués dans plusieurs attaques terroristes dans le nord et l’est du pays.