DSI

Conclusion

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Ni l'iran ni l'irak ne détenaient la suprématie aérienne. Tout au long de la guerre, leurs pilotes ont agi au-dessus d'une menace sol-air permanente. Parmi les conflits contempora­ins, la guerre Iran-irak regorge d'enseigneme­nts intéressan­ts pour se figurer quelle pourrait être la place des moyens sol-air dans un conflit symétrique de haute intensité où la notion de suprématie aérienne serait absente. Ainsi, 60 % (250 sur 430) des aéronefs iraniens perdus au combat ont été détruits par la DSA irakienne. À l'inverse, l'absence de DSA, ses lacunes ou son mauvais emploi ont eu des effets dévastateu­rs. Aujourd'hui, la robotisati­on croissante des forces aériennes élargit le spectre de menaces venues du ciel tandis que le monopole occidental de la puissance aérienne n'est plus systématiq­ue. Face à cela, nos moyens solair doivent être multicouch­es, capables d'agir de manière fulgurante tout en étant complèteme­nt intégrés dans un cadre interarmée­s, voire interallié. Que ce soit en défense du combattant en première ligne ou en défense d'un site à haute valeur ajoutée, l'artillerie sol-air tient dans sa main l'une des clés de la liberté d'action du chef, et donc de la victoire.

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