HISTORIQUE
Au début des années 2000, L'US Air Force cherche à se doter d'un appareil d'entraînement avancé à hautes performances en remplacement de ses T-38C Talon. Il faut attendre la fin de décembre 2016 pour qu'un appel d'offres – le programme T-X – soit formellement présenté, le T-X de Boeing étant choisi le 27 septembre2017 – aucune autre désignation n'étant donnée à l'appareil. Ce dernier est en cours de conception depuis 2013 et est le fruit d'une collaboration avec Saab – qui s'occupe depuis octobre 2018 de la phase d'ingénierie et de développement. L'appareil est un monoréacteur bidérive biplace en tandem. Doté d'un cockpit assurant une très bonne visibilité, il a été conçu pour offrir un haut degré de manoeuvrabilité sous de forts facteurs de charge, avec une configuration alaire incluant une extension de bord d'attaque d'emplanture d'aile (LERX) et des gouvernes de profondeur monoblocs. L'ensemble est piloté grâce à des commandes de vol électriques. La manoeuvrabilité est renforcée par une bonne réserve de puissance : le T-X est doté d'un F-404 proche de celui du F/A-18C (qui en compte deux), mais les 10,43 t de masse à vide du Hornet sont à comparer au 3,25 t du T-X. Dans le même ordre d'idées, le T-X offre trois fois plus de poussée qu'un T-38, de masse à vide similaire. L'appareil est supersonique.
Doté d'un réceptacle de ravitaillement en vol, il permettra également de s'entraîner à cette manoeuvre. L'appareil bénéficie également d'un cockpit tout écran incluant un écran large, avec une ergonomie compatible avec la prise en main, par la suite, des F-22 et F-35. Le poste avant est également doté d'une visualisation tête haute. L'appareil lui-même est conçu comme un système, opérant de concert avec des simulateurs au sol, eux-mêmes en réseau. Il est ainsi possible de répliquer des vols en formation. C'est ainsi que si la première commande de T-X porte sur 351 appareils, elle inclut 46 simulateurs – soit 10 de plus que les simulateurs de T-38. L'ergonomie de maintenance a également été soignée. L'appareil n'est pas armé actuellement, mais son design général pourrait laisser la possibilité d'installer des points d'emport sous les ailes, voire d'en faire un chasseur léger. De facto, plusieurs baies d'équipement semblent disponibles, permettant d'adapter l'avionique, que ce soit pour les missions d'entraînement ou pour celles de combat. La capacité opérationnelle initiale est prévue pour 2024.