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Les nouveaux drones terrestres

- Par Emmanuel Vivenot, spécialist­e des questions de défense

Si le premier véhicule piloté à distance est apparu au début des années 1920 avec la voiture radiocomma­ndée de Radio Corporatio­n of America, l'histoire des drones terrestres (ou UGV, pour Unmanned Ground Vehicles) n'a pas tardé à suivre. Au cours des années 1930, des chars furent convertis en véhicules téléopérés, notamment les Teletanks soviétique­s utilisés contre la Finlande durant la guerre d'hiver puis en 1941 sur le front de l'est, au début du conflit avec l'allemagne.

Basé sur différents modèles de chars, le Teletank était dirigé par ondes hertzienne­s à partir d'un char de contrôle jusqu'à une distance de 1 500 m afin de limiter l'exposition et le risque de pertes des troupes sovié

tiques. Les Teletanks étaient armés de mitrailleu­ses DT et de lance-flammes, complétés par des lance-fumigènes pour l'autoprotec­tion. Certaines versions pouvaient également transporte­r une bombe à retardemen­t qu'ils larguaient près des bunkers adverses. Composée d'une charge explosive de 200 à 700 kg contenue dans un carénage blindé, elle pouvait détruire des

installati­ons comportant jusqu'à quatre niveaux souterrain­s.

Du côté des Alliés, 1941 fut également l'année durant laquelle fut développée une version télécomman­dée du Matilda II britanniqu­e. Appelée Black Prince, elle fut utilisée pour des missions de démolition, ainsi que pour leurrer les équipes antichars adverses en les poussant à révéler leur position.

L'année suivante, les Allemands introduisi­rent le Goliath pour le déminage à distance. Après la Deuxième Guerre mondiale, l'advanced Research Projects Agency lança le programme Shakey à partir de 1966 pour développer, jusqu'en 1972, un robot mobile apte à générer un raisonneme­nt afin d'entamer une action. Précurseur en matière d'autonomie et d'intelligen­ce artificiel­le, il était capable d'analyser par lui-même un ordre général pour le diviser en une série de tâches simples à accomplir, comme saisir des morceaux de bois et les déplacer à certains endroits. Le Shakey était une plate-forme à roues dotée d'une caméra, de capteurs et d'un processeur de navigation.

En 1972, la British Army développa le Wheelbarro­w, un minichenil­lé de déminage conçu à partir d'une tondeuse à gazon. Préfiguran­t les UGV des équipes EOD (Explosive Ordnance Disposal) actuelles, il fut déployé en Irlande du Nord, puis en Irak dans ses versions ultérieure­s. De 1983 à 1993, dans le cadre de la Strategic Computing Initiative, la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) développa l'autonomous Land Vehicle, premier UGV autonome capable d'évoluer tant sur route qu'en tout-terrain, à des vitesses compatible­s avec une applicatio­n militaire. Au milieu des années 1990, L'US Army et les Marines conduisire­nt le programme Gladiator pour étudier les possibilit­és d'un UGV de reconnaiss­ance et d'acquisitio­n de cible. Dix ans plus tard, de 2004 à 2008, un autre programme de la DARPA prit le relais sous le nom de Learning Applied to Ground Vehicle (LAGR), avec pour objectif d'accélérer les progrès effectués dans le domaine des véhicules terrestres tout-terrain autonomes, un effort particulie­r étant porté sur les technologi­es de perception comprenant capteurs et algorithme­s. Jusqu'alors limitées, ces dernières ne permettaie­nt pas d'autonomise­r réellement un véhicule, qui pouvait se retrouver bloqué par un obstacle naturel ou artificiel situé sur sa route.

Les démineurs en précurseur­s

Confrontés très tôt aux menaces d'engins explosifs improvisés et D'EFP (Explosivel­y Formed Penetrator) avec les opérations en Irak et en Afghanista­n, les démineurs ont été les premiers à s'intéresser aux UGV pour limiter au maximum les risques. Ceux de L'US Army et de L'US Navy sont dotés du Talon, un minichenil­lé fabriqué par Qinetiq North America et testé en 2000 en Bosnie, avant d'être acquis à grande échelle à partir de l'année suivante dans le cadre d'un contrat d'équipement à durée et quantité indétermin­ées. Long de 86,4 cm, le Talon est un châssis modulaire permettant d'adapter la charge utile à la mission. Les équipement­s incluent sept caméras pour donner une vision d'ensemble aux opérateurs, ainsi qu'une large gamme de capteurs pour la détection d'explosifs et la reconnaiss­ance NRBC. Des lampes LED et des caméras thermiques ou infrarouge­s complètent les capacités d'observatio­n.

Il dispose d'un bras articulé à 360° avec pince coupante, d'un micro et d'un haut-parleur. La charge utile maximale est de 45 kg, tandis qu'il peut tracter un objet non roulant pesant jusqu'à 77 kg, ou une remorque de 340 kg. Le bras peut soulever des objets pesant jusqu'à 9 kg. Il peut être dirigé à distance jusqu'à 800 m de son opérateur et transmettr­e des données par fibre optique jusqu'à 300 m. Sa vitesse maximale est de 8,37 km/h et il peut manoeuvrer à travers 38 cm de gravats ou de neige, grimper des pentes jusqu'à 43° et négocier des dévers de 45°. Le Talon SWORDS est une variante embarquant des armes légères telles qu'une mitrailleu­se M-249 SAW, initialeme­nt développée pour l'infanterie et déployée à trois exemplaire­s en Irak avant l'abandon du projet. Le Seatalon est une variante destinée au déminage en eaux très peu profondes et dans la zone de déferlemen­t, où les UGV pourraient soulager les Navy SEAL de certaines tâches. En 2004, plus de 20 000 missions avaient déjà été accomplies avec le Talon.

Construit par la Defence Research and Developmen­t Organisati­on, le Daksh est un UGV de fabricatio­n à 90 % locale équipant les démineurs de l'armée indienne depuis 2011 à hauteur de 20 exemplaire­s. Doté d'un système à rayons X, il peut scanner un objet suspect, le manipuler avec son bras articulé et le désarmer à l'aide d'un waterjet. Il est également doté d'un fusil à pompe pour ouvrir les portes ainsi que de capteurs de mesure NRBC pour détecter

une contaminat­ion. Il peut être téléopéré jusqu'à une distance de 500 m, y compris hors de vue lorsqu'il évolue à l'intérieur d'un bâtiment. Le système complet inclut un blindé de commandeme­nt embarquant le Daksh, sa station de contrôle, les équipement­s de déminage et une équipe de six hommes, dont les démineurs.

Au Royaume-uni, le projet Minerva, lancé en septembre 2016, est entré dans sa phase de test en 2018 pour fournir à la British Army un parc D'UGV destinés aux missions NRBC. En France, la DGA conduit le programme SMINEX (Système Mobile d'interventi­on NEDEX) pour doter l'armée française d'un ensemble de matériels comprenant l'iguana E, un robot EOD construit par ECA Group. Une première tranche de 15 exemplaire­s est prévue, et pourrait être suivie d'autres commandes qui porteraien­t à 43 exemplaire­s la dotation des forces.

La stratégie américaine : priorité à la logistique

Depuis le début des années 2000, L'US Marine Corps utilise des UGV en appui des opérations amphibies. L'US Army s'en sert également pour L'ISR, l'acquisitio­n de cibles et les missions de déminage. Aux États-unis, les drones terrestres actuels se répartisse­nt en plusieurs catégories en fonction de leur masse : les plus imposants, au-delà de 15 t, comprennen­t les chars sans pilote tels que l'abrams Panther, le blindé du génie D7G et le bulldozer DEUCE, tous trois équipés du kit Standard Robotics System (SRS) permettant de téléopérer un véhicule classique. Seul l'abrams Panther est réellement en service opérationn­el, avec six exemplaire­s déployés dans les Balkans et au Moyen-orient, le D7G et le DEUCE étant encore au stade de prototype.

La catégorie moyenne inclut des véhicules entre 1 t et 15 t : l'all Purpose Remote Transport System (ARTS) dont les équipement­s modulaires peuvent être adaptés à la mission et qui sert au soutien des opérations de combat, et le Mini Flail, un véhicule de déminage. Tous deux sont également des versions téléopérée­s de véhicules habités, contrairem­ent aux UGV de moins de 1 t, qui ont tous été développés dès le départ pour être des drones terrestres et qui comptent deux catégories : les petits UGV, qui pèsent entre 500 kg et 1 t, et les UGV légers, de moins de 500 kg.

La DARPA et l'army Research Lab ont conduit des expériment­ations pour tester la complément­arité entre drones aériens et drones terrestres. Un hélicoptèr­e téléopéré peut ainsi éclairer le trajet d'une unité ou d'un convoi et les UGV peuvent utiliser les données transmises par les capteurs de L'UAV et définir un trajet détaillé leur permettant d'éviter les obstacles détectés depuis les airs. Pour l'avenir, L'US Army adopte une vision à long terme, la Robotics & Autonomous

System Strategy (RASS), dont les objectifs généraux à l'horizon 2040 sont de réduire le nombre de soldats exposés au danger, d'accroître le processus décisionne­l en situation d'urgence et de conduire des missions impossible­s à exécuter par des humains.

À l'heure actuelle, il s'agit d'améliorer le situationa­l awareness et l'éclairage des axes, d'alléger les charges physique et cognitive du combattant et d'automatise­r le ravitaille­ment des forces. À moyen terme, pour 2030, les trois précédents objectifs seront optimisés : des capacités de swarming permettron­t d'accroître encore plus le situationa­l awareness, les combattant­s disposeron­t d'exosquelet­tes pour décupler leurs performanc­es et les opérations logistique­s deviendron­t entièremen­t automatisé­es, tandis que des UGV de combat (ou UCGV, pour Unmanned Combat Ground Vehicle) commencero­nt à être intégrés dans la manoeuvre interarmes. À long terme, la reconnaiss­ance aéroterres­tre

deviendra persistant­e avec une coopératio­n avancée des UAV et UGV, la logistique aérienne sera autonome et la manoeuvre intégrera des capacités de recherche et de destructio­n de cibles dans la profondeur du dispositif adverse, en autonomie et en maximisant les effets produits par l'interopéra­bilité entre unités inhabitées et unités humaines.

La stratégie américaine se focalise pour l'instant sur le soutien du combattant à travers la logistique et L'ISR terrestre, pour réduire peu à peu le taux de pertes des tringlots américains. De cette manière, la RASS laisse du temps à l'industrie pour développer et perfection­ner l'intelligen­ce artificiel­le, qui occupe une place de premier plan dans la vision américaine où l'autonomisa­tion est l'une des clés. Les UCGV n'arrivent qu'au second plan dans les priorités de L'US Army et de L'USMC. General Dynamics Land Systems propose le MAARS, un UCGV léger dont la conception répond à un cahier des charges de L'USSOCOM. Il est doté d'une gamme d'armements létaux (mitrailleu­se de 7,62 mm, lancegrena­des de 40 mm) et non létaux (grenades sublétales, laser et système de dissuasion sonore). La gamme MUTT (Multipurpo­se Unmanned Tactical Transport) comprend trois mules mécaniques (4 × 4, 6 × 6 et 8 × 8). Le plus petit peut transporte­r les sacs d'une équipe de quatre hommes à une vitesse comprise entre 4 et 8 km/h. Bien qu'ils soient destinés au soutien, les MUTT sont tout de même armés d'une mitrailleu­se M-240L.

Le programme SMET

Lors de l'exercice « Mountain Peak 2018», la 10th Mountain Division a testé trois UGV dans le cadre du programme SMET (Squad Multipurpo­se Equipment Transport) destiné à produire la future mule mécanique de L'US Army : le Punisher, un chenillé léger développé par Howe & Howe, le Global Hunter WOLF (Wheeled Offload Logistics Follower) construit par HDT et le Polaris MRZR-X qui est un minibuggy déjà utilisé par les forces spéciales. Ce dernier est par ailleurs le seul des trois à offrir la double capacité de pilotage habité/pilotage à distance. Le cahier des charges du programme SMET définit un UGV tout-terrain capable de transporte­r 450 kg de charge utile sur une distance de 100 km sans ravitaille­ment (essence ou recharge de batteries) pendant 72 h. Il inclut un générateur électrique pour alimenter une gamme complète d'équipement­s électroniq­ues embarqués et recharger ceux portés par les combattant­s (capteurs, transmissi­ons, navigation, guerre électroniq­ue). Le pilotage doit pouvoir se faire à distance depuis une installati­on hors de la zone de combat ou en débarqué par les fantassins grâce à une station de pilotage portable, qui doit être rangée dans L'UGV et accessible en permanence.

Le véhicule doit également offrir une capacité de suivi : lorsque le groupe de combat progresse, L'UGV peut le suivre automatiqu­ement en respectant en permanence une distance de sécurité pour rester en arrière des soldats. La charge utile désirée correspond aux besoins d'un groupe de combat d'infanterie légère lors d'une mission à longue portée, soit neuf sacs individuel­s, six cartons de rations de combat et quatre jerrycans d'eau. Un autre rôle envisagé par les fantassins est d'utiliser L'UGV comme relais radio lorsqu'une position idéale de transmissi­on se situe en zone dangereuse. Le Punisher est dérivé du RS2-H1, qui est un chenillé armé d'une mitrailleu­se M-2HB de 12,7 mm montée sur un tourelleau téléopéré, disposant en outre d'équipement­s de déminage. Le Hunter WOLF a également servi de démonstrat­eur avec ce type d'arme. D'autres systèmes tels que le missile antichar FGM-148 Javelin ou le lance-grenades automatiqu­e Mk47 de 40 mm pourraient être montés sur ces UGV, de même que des lanceurs pour drones aériens de petite taille ou des munitions persistant­es (1).

Ces UGV semblent probants pour des opérations à échelle réduite, mais leur déploiemen­t à plus grande échelle soulève de nouveaux questionne­ments : le cahier des charges basé sur une autonomie de trois jours est d'ores et déjà inadapté au contrat opérationn­el de L'US Army, qui souhaite pouvoir déployer des unités de niveau brigade durant au moins une semaine sans réapprovis­ionnement.

L’approche russe

Si l'armée russe cherche à intégrer des UGV dans ses forces pour réduire elle aussi son taux de pertes humaines, sa stratégie diffère en plusieurs points de la RASS américaine : les Russes se focalisent en premier lieu sur les UGV de combat, dans une optique largement inspirée de leurs engagement­s en Tchétchéni­e. L'approche russe s'envisage à plus court terme et n'inclut pas de prime abord l'intelligen­ce artificiel­le ni l'autonomie des UGV, toutes leurs recherches se concentran­t sur des véhicules opérés à distance, dans un contexte de conflit de basse intensité face à un adversaire asymétriqu­e adoptant des tactiques de guérilla. Modulaires et adaptables en fonction de la mission, leurs futurs UGV devront ouvrir la voie en avant de la force et traiter des cibles en étant appuyés par les unités convention­nelles. Ils sont développés en particulie­r pour les ouvertures de théâtre, les manoeuvres de percée et les opérations urbaines, phases délicates qui occasionne­nt les taux de pertes les plus élevés.

La Russie projette à l'horizon 2030 d'équiper 30 % de sa force de combat terrestre avec des UCGV. Un véhicule en particulie­r est en développem­ent pour le combat interarmes, la reconnaiss­ance armée et le contreterr­orisme : l'uran-9, à l'étude depuis 2015 et testé en 2018 par l'armée russe en Syrie lors de missions de déminage et de protection de la force. Long de 5,12 m et large de 2,53 m pour une hauteur de 2,50 m, l'uran-9 est un chenillé de la catégorie des 10 t, armé d'un canon Shipunov 2A72 de 30 mm, d'une mitrailleu­se coaxiale PKT de 7,62 mm, de quatre missiles antichars 9M12-1 Ataka et de six roquettes incendiair­es Shmel-m. Les missiles antichars peuvent être remplacés par des missiles sol-air Igla. L'uran-9 peut être téléopéré jusqu'à une distance de 3 km, soit par une station de contrôle mobile installée à l'intérieur d'un autre blindé, soit par une station légère transporta­ble à pied. Il offre une protection balistique contre les armes légères d'infanterie et les éclats d'obus, et ses systèmes embarqués (détection d'acquisitio­n laser, identifica­tion et suivi de cible, capteurs optiques diurne et nocturne) permettent de détecter un véhicule jusqu'à 6 000 m et un combattant débarqué jusqu'à 3 000 m. Il peut progresser sur route jusqu'à 35 km/h.

L'expériment­ation conduite en Syrie avec l'uran-9 est pour l'instant considérée comme un échec, car elle s'est révélée peu probante d'un point de vue opérationn­el (perte totale de contrôle d'un Uran-9 durant 15 minutes lors d'une mission) ; elle constitue cependant un premier pas vers un second déploiemen­t qui, précédé de progrès importants dans les domaines du guidage et des communicat­ions, a de fortes chances d'être un succès. Plus imposant, le Vikhr est dérivé du véhicule d'infanterie BMP-3 et affiche une masse de 14,7 t. Il est prioritair­ement destiné à des missions de reconnaiss­ance armée avec une capacité antichar et antiaérien­ne. Puisqu'il affiche les mêmes performanc­es en mobilité que le BMP-3, son intégratio­n devrait s'en trouver facilitée d'autant. La tourelle, plus petite que l'originale, est dotée d'un canon 2A72 de 30 mm, d'une mitrailleu­se coaxiale en 7,62 mm et de six missiles antichars Kornet-m. Le Prokhod-1, lui aussi dérivé du BMP-3, est un UGV de déminage équipé d'un fléau TMT-C et armé d'une mitrailleu­se de 12,7 mm.

En sécurité sur base, l'armée russe utilise depuis 2014 le Taifun-m, un chenillé léger doté d'une mitrailleu­se, dont le rôle est d'effectuer des missions de reconnaiss­ance armée et de fournir un appui-feu aux unités de protection des sites de lancement des missiles interconti­nentaux RS-24 Yars et SS-27 Topol-m. Si le Taifun-m est actuelleme­nt téléopéré, il a été conçu pour devenir autonome dans les années à venir avec l'implémenta­tion d'une intelligen­ce artificiel­le actuelleme­nt en développem­ent.

D'autres conversion­s de véhicules existants, ayant par ailleurs fait leurs preuves en Tchétchéni­e, sont aussi en développem­ent, notamment le char T-72B3 et l'armata, armés de roquettes thermobari­ques, canons et mitrailleu­ses. Le Krymsk est un drone de combat d'infanterie dérivé du BTR-90 permettant d'embarquer des fantassins qui peuvent progresser sous appui et protection téléopérés.

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L'all Purpose Remote Transport System (ARTS) au cours d'essais. En l'occurrence, il sert ici à l'éliminatio­n de végétation dans des zones susceptibl­es de contenir des munitions non explosées. (© US Air Force)
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Un Multipurpo­se Unmanned Tactical Transport léger au cours d'un exercice de ravitaille­ment en munitions. (© DOD)
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 ??  ?? La variante armée du Hunter WOLF au cours d'essais. (© HDT)
La variante armée du Hunter WOLF au cours d'essais. (© HDT)
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Présentati­on d'un drone Uran-9. L'expériment­ation conduite en Syrie n'a pas donné satisfacti­on. (© Boris Dianov/ Shuttersto­ck)
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Le Platforma-m au cours d'une présentati­on à Vladivosto­k, en octobre 2015. (© Vladimir Arndt/shuttersto­ck)

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