PZL W-3 Sokol
Profitant de l’expérience acquise avec la production du Mil Mi‑2 Hoplite (près de 5 500 exemplaires jusqu’en 1998), PZL Swidnik se voit confier le développement d’un héli‑ coptère multirôle biturbine dès 1973. Celui‑ci effectue son premier vol le 16 novembre 1979 et est baptisé Sokol (« Faucon »). Il entre en service en Pologne et en URSS à la fin des années 1980 dans le secteur civil et, au début des années 1990, dans ses versions militaires. Intégralement conçu en Pologne, il reprend le design général du Mi‑2, mais est plus lourd (6,4 t contre 3,5 t) et son rotor principal, en composite (comme le rotor de queue), passe de trois à quatre pales. Il conserve un train tricycle et sa motorisation principale comprend d’abord une version sous licence du TVD‑10B avant d’être remplacée par le PZL‑10B. Le compar‑ timent passager permet d’embarquer jusqu’à 12 personnes ou quatre civières. La machine a été déclinée en plusieurs variantes, celle de recherche et sauvetage (W‑3RM/WARM Anakonda), dotée d’un treuil à bâbord et de sys‑ tèmes de flottaison, étant la première à entrer en service. Les W‑3/W‑3A ne sont pas armés, sauf mitrailleuses de sabord. Dès le milieu des années 1990 apparaît le W‑3WA, doté de deux canons de 23 mm à tribord, de même que de quatre points d’emport, sans système de ciblage particulier. Le W‑3PL en est une version modernisée, avec un système optro‑ nique au‑dessus du cockpit et une mitrailleuse de 12,7 mm dans le nez, en remplacement des 23 mm. D’autres versions spécialisées ont vu le jour : recherche et sauvetage terrestre (W‑3RL, avec une boule optronique et un phare), éva‑ cuation sanitaire (W‑3R et AE), reconnais‑ sance électronique (W‑3RR), transport VIP (W‑3P) et commandement (W‑3PSOT, qui conserve les quatre points d’emport, a priori non entré en service). Plusieurs autres versions de combat ont été proposées, mais n’ont pas été construites. C’est le cas du Huzar, doté de huit missiles antichars et d’un canon de 20 mm sous le nez et d’une optronique israélienne, abandonné à la fin des années 1990 ou encore des versions de transport incluant un sonar à immersion variable. Si la Pologne a été le principal client (66 machines), le Sokol a connu quelques succès à l’exportation (37 machines).