HISTORIQUE
Depuis les années 1990, la Chine souhaite étoffer ses capacités en hélicoptères de combat, alors limitées au Z-9, version sinisée du Dauphin. Elle développe le Z-19 (ou WZ-19) sur la base de ce dernier, en cherchant à disposer d’une machine d’attaque légère et de reconnaissance. Le WZ-19, surnommé « tourbillon noir », effectue son premier vol en mai 2010 et semble être entré en service en 2015. Comparativement au Dauphin/z-9, il en reprend la motorisation biturbine (les turbines WZ-8 sont une copie des Arriel) et le système de transmission et de rotors, fenestron de queue et stabilisateurs compris. La formule adoptée confère à l’appareil une bonne maniabilité et une vraie manoeuvrabilité. La machine diffère au niveau du design, avec un cockpit à deux places en tandem qui semble avoir reçu un blindage de protection. Cette configuration impose une nouvelle structure de train d’atterrissage, plus simple et fixe. Contrairement au WZ-10, le pilote prend place à l’avant et le tireur à l’arrière, dans un cockpit équipé de plusieurs écrans et d’une visualisation tête haute à l’avant. L’équipage est susceptible de recevoir des viseurs de casque.
Une boule optronique est installée sous le nez. Semblable à celle des Z-9WA, elle comprend un désignateur et un télémètre laser, une voie IR et une voie TV. Une version de l’appareil, qui semble être entrée en service à partir de 2018, est dotée d’un radar millimétrique positionné en tête de rotor principal. Il est possible qu’une partie des WZ-19 soient rétrofités avec ce système. L’appareil pourrait être doté de systèmes d’autoprotection et reçoit un identificateur IFF. Il comporte également deux moignons d’ailes pour un total de quatre points d’emport pouvant accueillir jusqu’à 16 missiles antichars HJ-8 de 6 km de portée ou une combinaison de missiles antichars, air-air et de pods canon et de roquettes. Il n’est pas équipé de canon sous le nez. Une version export, le Z-19E, est apparue en 2016. Pouvant tirer le missile HJ-9, elle n’a pas encore trouvé preneur.