Contre-terrorisme
ALLEMAGNE
09/10 : Un homme de 27 ans, inconnu des services de police, s’en est pris à une synagogue et à un restaurant turc, faisant deux morts et deux blessés par balles à Halle. Il a en vain tenté d’entrer dans la synagogue (en plein Yom Kippour) où priaient 51 fidèles et a alors tué une passante au hasard puis un homme dans un restaurant turc, avant de s’enfuir en voiture puis d’être rattrapé par la police. L’acte a rapidement été qualifié par les autorités d’attentat antisémite et antimusulman. L’homme avait filmé son attaque en direct sur une plate-forme de streaming, rappelant le modus operandi de l’attentat de Christchurch (Nouvelle-zélande) où un Australien avait tué 51 personnes, réussissant à diffuser son attaque en direct pendant 17 minutes sur Facebook le 15 mars dernier.
FRANCE
28/08 : Dans l’yonne, à plusieurs centaines de kilomètres du Pays basque, une « quantité conséquente d’explosifs, de matériels précurseurs et des détonateurs », selon les termes de la Sousdirection antiterroriste de la police judiciaire (SDAT), ont été découverts par des promeneurs dans ce qui semblait être une ancienne cache de l’organisation terroriste ETA, officiellement dissoute en mai 2018.
01/10 : Le parquet national antiterroriste s’est saisi d’une enquête ouverte après l’annonce de la reconstitution d’un FLNC (Front de libération nationale corse), accompagnée d’une série d’« interdictions » et de « préconisations », faite par un groupe de cinq hommes masqués. Le FLNC avait annoncé en 2014 qu’il déposait les armes, au terme de quatre décennies marquées par plus de 4 500 attentats revendiqués. L’annonce de cette « reconstitution » survient dans un contexte marqué depuis plusieurs mois par de nombreux actes de violence en Corse, où élus et personnalités de la société civile ont dénoncé au cours des derniers jours une « emprise mafieuse » sur l’île. 14/10 : Après le procès Merah, celui de l’attentat raté à la voiture piégée près de Notre-dame de Paris et de l’attaque au couteau de policiers dans l’essonne était le premier grand procès terroriste faisant suite aux années sanglantes 2015 et 2016. La justice a condamné les principales accusées à 30 et 25 années de prison. Les peines infligées sont quasi identiques à celles réclamées par le parquet national antiterroriste.
IRLANDE DU NORD
10/09 : Un groupe républicain dissident a tenté de commettre un attentat à la voiture piégée contre une patrouille de policiers à Londonderry. Tentative attribuée par la police à la « Nouvelle IRA », un des groupuscules armés issus de l’armée républicaine irlandaise actifs dans la province britannique, laquelle avait déposé les armes après les accords de paix de 1998.
ROYAUME-UNI
11/10 : Cinq personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans une attaque aléatoire au couteau en plein coeur d’un centre commercial de Manchester, avant que le suspect ne soit arrêté par la police.
AFRIQUE BURKINA FASO
Le pays est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés djihadistes, certains affiliés à Al-qaïda et d’autres au groupe État Islamique (EI). Depuis le début de 2015, les attaques djihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le nord et l’est, ont fait plus de 570 morts, selon un décompte de L’AFP. À noter sur la période :
19/08 : Vingt-quatre soldats ont été tués (sept blessés et cinq portés disparus), lors d’une « attaque d’envergure » de « groupes armés terroristes » à Koutougou (province du Soum, dans le nord du pays), selon l’état-major général des armées. Il s’agit de l’attaque djihadiste la plus meurtrière qu’ait subie l’armée burkinabè jusqu’ici. 09/09:Aumoins29personnesontété tuées dans la province de Sanmatenga, dans le nord du pays, dans une double attaque menée contre un convoi de vivres alimentaires et un camion de transport.
CAMEROUN
15/09 : Six soldats camerounais ont péri à Soueram, non loin du lac Tchad, près de la frontière nigériane, dans une attaque du groupe djihadiste nigérian Boko Haram visant leur poste militaire, annonçaient des responsables de l’armée et de l’administration locale. Bien qu’il soit affaibli, le groupe Boko
Haram reste très actif dans la région de l’extrême-nord, frontalière du Nigeria. Plus de 27 000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria en 2009, et 1,8 million d’autres ne peuvent toujours pas regagner leurs foyers.
ÉGYPTE
27/09 : Une attaque du groupe État islamique du Sinaï contre une position de l’armée à Bir al-abd, dans le nord du Sinaï, aurait fait de nombreux morts et blessés. Toutefois, selon RFI, les bilans donnés par les deux parties ne concordent pas. Selon l’agence de L’EI, Amaq, les « soldats du Califat » ont attaqué une position de l’armée, faisant une quinzaine de morts parmi les militaires, dont un officier. Dans la soirée, le porte-parole militaire publiait un communiqué sur « les dernières opérations dans le Sinaï », sans précision de durée ou de date. Il y indiquait que 10 militaires, dont un officier, avaient été tués ou blessés dans des opérations tandis que 118 « takfiristes », le nom donné aux membres de L’EI, avaient été « liquidés ».
MALI
22/08 : Un convoi de l’armée malienne a été attaqué dans le centre du pays. Quatre militaires et un civil ont été tués, plusieurs autres blessés et du matériel militaire détruit par les assaillants. L’attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une organisation militaire et terroriste née en 2017 de la fusion des principaux groupes djihadistes dans la région, dont Al- Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).
03/09 : Une bombe artisanale mise à feu au passage d’un car a fait 14 morts et 24 blessés dans la région de Mopti, au centre du pays, faisait savoir le gouvernement. Le véhicule, qui transportait une soixantaine de passagers, se trouvait dans une zone où différents groupes djihadistes opèrent et où des milices ethniques rivales tuent régulièrement des civils.
Deux principaux groupes djihadistes sont présents au Mali : le premier, le GSIM, a revendiqué les principaux attentats dans le Sahel depuis sa création officielle. Le second, l’état islamique dans le Grand Sahara (EIGS), est essentiellement actif dans le nord-est du pays ainsi qu’au Niger et au Burkina Faso.
NIGER
14/10 : Au moins cinq gendarmes nigériens du Groupe d’action rapide de surveillance et d’intervention (GARSI) ont été tués dans un accrochage avec des bandits lourdement armés à Abaré, près de la frontière malienne, rapportaient des médias locaux et internationaux. Ces derniers temps, les forces armées nigériennes postées dans l’ouest du pays, près du Mali et du Burkina Faso, ont été la cible d’attaques de terroristes venus souvent du nord du Mali, en dépit de l’état d’urgence décrété dans cette zone depuis mars 2017.
NIGERIA
23/08 : Un kamikaze a fait exploser sa voiture contre le siège des Nations unies à Abuja, la capitale du pays. Selon un bilan communiqué par L’ONU, il y aurait 23 morts et 81 blessés. L’attaque a été revendiquée par un homme se réclamant du mouvement islamiste Boko Haram. Le siège de L’ONU à Abuja abrite plusieurs agences onusiennes opérant au Nigeria, parmi lesquelles l’unicef, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et l’organisation mondiale de la santé (OMS). Parmi les morts figurent neuf membres des Nations unies, précisait alors l’organisation, sans dévoiler leur nationalité.
SOMALIE
30/09 : Des militants islamistes shebabs ont lancé deux attaques contre des cibles militaires américaines et européennes, rapportaient les agences Associated Press et Reuters. La première attaque visait la base militaire de Baledogle, qui abrite notamment des drones armés américains : un attentat-suicide à la voiture piégée devant l’entrée de la base, suivi d’échanges de tirs intenses. La seconde, à Mogadiscio, également à la voiture piégée, visait un convoi italien de la Mission de formation militaire européenne (EUTM) en Somalie. Aucune victime n’a été signalée au cours des deux attaques, ont rapporté des responsables américains et italiens.
L’armée américaine déclarait dans la foulée qu’elle et ses partenaires avaient tué 10 militants et détruit un véhicule après l’attaque : « En réponse à cette attaque et en état de légitime défense, le Commandement américain pour l’afrique (AFRICOM) a mené deux frappesaériennesetutilisédestirsd’armes légères sur des terroristes d’al Shabaab », indiquait alors le communiqué.
ARABIE SAOUDITE
15/09 : Deux sites du géant Aramco, le plus gros exportateur mondial de pétrole, ont été attaqués par des drones, réduisant de moitié la production totale de la firme. Attentat revendiqué par des rebelles yéménites houtistes (soutenus politiquement par l’iran), et aussitôt condamné par les Étatsunis qui accusaient l’iran d’en être responsable. Ces sites produisent en temps normal 5,7 millions de barils par jour, soit environ 5 % de la production mondiale de brut quotidienne…
INDONÉSIE
10/10 : Le ministre à la Sécurité, Wiranto, a été grièvement blessé après qu’un homme et une femme ont tenté de le poignarder, après une visite dans une université à Pandeglang (ouest de l’île de Java). Les deux terroristes appartenaient à l’organisation Jamaah Ansharut Daulah (JAD), liée au groupe État islamique, selon le chef des services de renseignement. Trois autres personnes, un chef de la police locale et deux aides, ont été blessées dans l’attaque, mais moins grièvement. En mai 2018, le groupe JAD avait orchestré une série d’attentats contre des églises à Surabaya (île de Java), la deuxième ville d’indonésie, qui avait alors tué une vingtaine de personnes. Ces attaques avaient particulièrement marqué les esprits, car des familles entières, dont deux filles de 9 et 12 ans, avaient été impliquées dans les attentats kamikazes.
TERRITOIRES PALESTINIENS
23/08 : Une jeune fille israélienne a été tuée tandis que son père et son frère ont été grièvement blessés dans une explosion survenue près de l’implantation de Dolev, en Cisjordanie. Le porte-parole de l’armée israélienne, Ronen Manelis, expliquait alors que l’armée considérait l’explosion comme « un attentat terroriste grave ».
28/08 : Deux attentats à la bombe ont tué trois policiers dans la bande de Gaza, indiquait le ministère de l’intérieur de l’enclave palestinienne contrôlée par le Hamas.
Des témoins ont raconté à L’AFP qu’il s’agissait d’attentats-suicides commis par des kamikazes à moto. Le ministère de l’intérieur à Gaza n’a pas confirmé ces informations, mais selon L’AFP, citant une source proche de l’enquête, « les soupçons pèsent du côté des salafistes ». Le Hamas, mouvement islamiste issu des Frères musulmans qui exerce le pouvoir sur la bande de Gaza, est confronté depuis des années au défi représenté par la mouvance salafiste, et en particulier aux djihadistes au sein de cette dernière.
IRAK
24/08 : Quatre morts et 30 blessés dans l’explosion d’une moto piégée sur un marché d’al-mussayab, une ville de la province de Babil (sud). 21/09 : Douze morts et cinq blessés dans l’explosion d’un engin placé à l’intérieur d’un minibus près du poste de contrôle principal de l’entrée de la ville sainte chiite de Kerbala.
PAKISTAN
16/08 : Le frère du chef des talibans afghans a été tué, tout comme trois autres personnes, dans l’explosion d’une bombe dans une mosquée du Baloutchistan (sud-ouest). La déflagration aurait été causée par une bombe artisanale placée sous un siège et activée à distance, selon la police.
PHILIPPINES
07/09 : Un attentat revendiqué par L’EI a fait huit blessés dans un marché d’isulan, ville à majorité chrétienne dans la province de Sultan Kudarat (île de Mindanao).
08/09 : Un ou une kamikaze (les autorités n’étaient pas en mesure d'établir son sexe avec certitude), vêtu d’une abaya, s’est fait exploser devant une base militaire sur l’île de Jolo, sans faire d’autre victime. Les attentats-suicides étaient auparavant rarissimes dans l’archipel, mais celui-ci est le quatrième depuis juillet 2018. L’EI avait revendiqué les trois précédents.
SYRIE
18/08 : Un policier a été tué dans un attentat à la voiture piégée, revendiqué par L’EI à Qamichli, une ville majoritairement kurde du nord-est du pays. 16/09 : Une voiture piégée a explosé près d’un hôpital aux abords d’al-raï, près de la frontière turque, tuant onze civils, dans une ville contrôlée par des rebelles syriens soutenus par la Turquie.
01/10 : Trois civils ont été tués dans une attaque à la bombe près du champ pétrolier d’al-omar contrôlé par les forces kurdes dans l’est du pays. L’attaque visait vraisemblablement les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui y ont établi une base militaire, mais c’est un véhicule transportant des employés du champ qui a été touché.
11/10 : Au moins trois civils ont été tués et neuf autres blessés dans l’explosion d’une voiture piégée dans un quartier animé de la ville de Qamichli. Attentat revendiqué par L’EI.
YÉMEN
30/08 : Trois combattants séparatistes ont été tués dans un attentatsuicide à Aden. Un kamikaze a lancé sa moto piégée contre un véhicule de combattants du Conseil de transition du Sud (STC), séparatiste. Attentat revendiqué par L’EI. Un second attentat, non revendiqué, a fait cinq blessés, toujours à Aden, parmi les gardes d’un chef militaire des séparatistes qui en a réchappé.