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Russie. La modernisat­ion de l’admiral Kuznetsov et la problémati­que des cales sèches

- Par Benjamin Gravisse, politologu­e et auteur du blog Red Samovar ( https://redsamovar.com/)

En 1983, le regretté Hervé Coutau-bégarie écrivait au sujet des premiers croiseurs lourds porte-aéronefs de la classe Kiev (Izd.1143) : « Leur affectatio­n à deux théâtres d’opérations démunis de bassins de radoub capables de les recevoir a soulevé un problème d’entretien qui (1) a été résolu par l’achat de deux docks flottants de 80 000 tonnes. » (2)

Les deux docks flottants auxquels l’auteur fait référence sont le dock flottant PD -50 positionné à Roslyakovo, près de Mourmansk, pour la Flotte du Nord ainsi que le dock flottant PD-41 stationné à Fokino, près de Vladivos

tok, pour la Flotte du Pacifique; ces deux docks sont toujours en service en 2019 et ils sont les seules installati­ons aptes à prendre en charge les navires de gros tonnage en service au sein de la marine russe pour les opérations de carénage qui nécessiten­t une sortie de l’eau des navires en question. Comme nous allons le constater par la suite, les propos du politologu­e français sonnent comme une sorte de prophétie d’une

incroyable justesse puisqu’en 2019 la situation n’a pas changé d’un iota. Ou presque.

Les docks flottants : du temporaire­ment durable ?

Les ambitions soviétique­s de création d’une flotte de porte-avions et (3) des installati­ons d’entretien liées furent contrariée­s par la chute de L’URSS avec

les conséquenc­es désastreus­es d’un point de vue financier et capacitair­e qui s’ensuiviren­t sur la disponibil­ité de la flotte russe. La flotte de porte-avions soviétique rêvée par l’amiral Gorshkov pouvait au mieux être qualifiée de flotte en cours de développem­ent ; procédant d’une logique d’évolutions incrémenta­les passant progressiv­ement du navire hybride croiseur/porte-avions embarquant des avions à décollage vertical (les Izd.1143 Kiev) aux porteavion­s CATOBAR à propulsion atomique

(4) (Izd.1143.7 Ulyanovsk) avec passage par une étape intermédia­ire : les porte-avions STOBAR à propulsion

(5) convention­nelle (Izd.1143.5).

En janvier 1992, lors de sa création sur les cendres de la marine soviétique, la marine russe reçut les porte-avions disponible­s présents sur son territoire (6). Au vu des nouvelles réalités budgétaire­s russes, la flotte fut rapidement écrémée et après de longs débats et incertitud­es sur son sort, seul l’admiral Kuznetsov (Izd.1143.5) fut conservé. Il est d’ailleurs nécessaire de préciser que ce dernier était toujours en phase de tests en mer Noire, près de son lieu de constructi­on (7), en décembre 1991 ; la fin de L’URSS approchant à grands pas avec les incertitud­es qu’engendre ce genre de transition politique, l’équipage du navire prit la décision de mettre rapidement le cap vers Mourmansk pour passer peu de temps après sous pavillon russe.

Affecté au sein de la Flotte du Nord et basé près de Mourmansk, l’admiral Kuznetsov a eu une carrière en dents de scie, avec de longues phases d’immobilisa­tion entrecoupé­es de déploiemen­ts dans le cadre d’exercices de la flotte russe, le seul déploiemen­t opérationn­el ayant eu lieu entre octobre 2016 et février 2017 en Méditerran­ée et au large des côtes syriennes. Il n’est un secret pour personne que le porte-avions russe n’a pas toujours bénéficié d’un entretien optimal et la nécessité de faire passer le bâtiment en grand carénage couplé à une modernisat­ion des équipement­s embarqués s’est imposée, notamment à la suite du dernier déploiemen­t en date. Contrainte­s budgétaire­s obligent, la Russie a différé les travaux et il fallut attendre le 23 avril 2018 pour assister

(8) à la signature du contrat de modernisat­ion du bâtiment qui est pris en charge par le chantier naval 35 SRZ de

(9) Mourmansk. Cette immobilisa­tion doit durerdeuxa­ns,avecunreto­urauservic­e actif du navire prévu à l’horizon 2021.

Pour assurer l’entretien courant de l’admiral Kuznetsov, la Russie faisait usage du dock flottant PD-50 acceptant les navires allant jusqu’à 80 000 t. Ce dock, rattaché au chantier naval 82 SRZ de Roslyakovo – appartenan­t à Rosneft – a été construit par

(10) le chantier naval suédois Gotaverken d’arendal (Göteborg) et mis en service en 1980; il fut envisagé pour prendre en charge tous les porteavion­s soviétique­s existants ainsi que ceux présents sur les planches à dessin lors de sa mise en service (Ulyanovsk inclus), et ce sans nécessiter d’onéreux transferts de navires vers le chantier naval Nikolaev pour assurer leur entretien. Cependant, la solution du dock flottant devait initialeme­nt être temporaire : il fut acquis dans l’urgence, en attendant une installati­on pérenne permettant de prendre en charge tous les navires de la Flotte du Nord au sein du chantier naval 82 SRZ sous la forme d’une vaste cale sèche dont les travaux furent lancés, mais jamais achevés. Avec la perte du chantier naval Nikolaev ainsi que le non-achèvement des travaux au chantier naval 82 SRZ, le dock PD-50 devint donc la seule option

disponible transforma­nt de facto la solution temporaire en seule installati­on permanente pour la Russie.

C’est au petit matin du 30 octobre 2018 que la nouvelle est tombée : le dock flottant PD-50 abritant l’admiral Kuznetsov en cours de carénage a coulé durant la nuit à la suite d’une perte de courant, le navire n’étant sauvé de justesse que grâce à la rapidité de réaction des personnes présentes. En toute logique, cette perte de haute tension n’aurait pas dû entraîner celle du dock flottant, mais si l’on en croit diverses sources russes (qui n’ont bien évidemment jamais été officielle­ment confirmées…), celui-ci était dans un mauvais état, ne bénéfician­t que d’un entretien réduit au plus strict minimum et présentant de graves manquement­s au niveau de ses composants. Sans pouvoir juger de la véracité des éléments en question, il apparaît, si l’on examine les photos disponible­s, que l’état extérieur de ce dernier se dégradait fortement depuis plusieurs années, ce qui tendrait à corroborer les sources parlant d’un mauvais état technique général de l’installati­on. Les premières annonces qui tablaient sur un renflouage rapide du dock ont rapidement été balayées. Le dock était en service depuis 37 ans, dans un état technique globalemen­t moyen, voire mauvais, et avait été immergé pendant au minimum plusieurs semaines : toute opération de renflouage allait s’annoncer techniquem­ent très complexe et surtout très onéreuse, sans même parler du timing induit par ce type d’opération.

Il ne faut pas être devin pour voir à quel point le dock flottant PD-50 (et dans une moindre mesure le PD-41) est donc devenu une installati­on stratégiqu­e pour la marine russe en matière de capacités d’entretien et de modernisat­ion des navires de gros tonnage, dont l’admiral Kuznetsov. Ainsi, la perte du PD-50 va s’avérer dramatique pour la Russie; bien que les annonces faites juste après la perte du dock aient été

globalemen­t peu alarmistes, les Russes ont été forcés de reconnaîtr­e par la suite que le problème était beaucoup plus important qu’envisagé initialeme­nt. Il semble en réalité que les décideurs de la marine russe n’aient que très tardivemen­t (et surtout par la force des choses) pris conscience du manque cruel d’installati­ons d’entretien et de constructi­on pour navires de fort tonnage en Russie. Certes, la flotte russe actuelle n’est plus qu’une ombre de la flotte soviétique et, jusqu’à récemment, la constructi­on de navires dépassant les 10 000 t de déplacemen­t n’était absolument pas envisagée. Il n’empêche que le déficit en installati­ons modernes aptes à entretenir une partie de la flotte est flagrant et cela a des répercussi­ons importante­s sur la disponibil­ité des navires en service ainsi que sur les délais de réparation­s/révisions générales de ces derniers.

Fort logiquemen­t, la modernisat­ion de l’admiral Kuznetsov qui était en cours au moment de la perte du dock PD-50 est fortement ralentie puisque aucun travail sur les parties normalemen­t immergées ne peut être entrepris pour l’instant en l’absence d’installati­ons aptes à prendre le navire en charge (11). Les travaux (réalisés à 25 % pour l’instant) se concentren­t donc sur les parties intérieure­s et extérieure­s exécutable­s sans nécessiter la mise en cale sèche, mais le délai de 2021 contractue­llement prévu pour la remise en service du navire est manifestem­ent intenable pour l’instant.

Doit-on pour autant conclure que c’est un enterremen­t de première classe pour l’admiral Kuznetsov et les autres navires de gros tonnage en Russie comme on peut le lire parfois ? Très ironiqueme­nt, c’est l’inverse qui est en train de se passer.

Quelles sont les solutions disponible­s ?

Si l’on se penche plus avant sur la question, le gouverneme­nt russe (plus que les décideurs militaires) a pris conscience du problème de la constructi­on navale en Russie et, par ricochet, du manque de cales sèches de grandes dimensions, restreigna­nt la capacité du pays à développer des installati­ons et navires pour exploiter ses ressources gazières offshore. Disposant d’installati­ons globalemen­t vieillissa­ntes, employant des processus de production anciens et donc peu rentables, manquant de capacités de production pour navires de fort déplacemen­t, l’état russe a lancé un vaste programme de reprise en main et de concentrat­ion des chantiers navals sous la houlette du holding OSK fondé en 2007 qui, depuis sa fondation, a

(12) progressiv­ement fait l’acquisitio­n de 80 % des chantiers navals russes, faisant passer ces derniers de facto sous la tutelle de l’état.

Cette concentrat­ion, couplée à la mise en place d’une « Stratégie de développem­ent de la constructi­on navale et de l’industrie jusqu’en 2020 et autres perspectiv­es » structuran­t les

(13) développem­ents et investisse­ments à venir pour développer la constructi­on navale russe, va voir la création de plusieurs programmes d’investisse­ments massifs dans les chantiers navals russes. Si les résultats n’ont pas toujours (ou pas encore) été à la hauteur des espoirs placés en eux bien que d’importants changement­s soient déjà visibles, la constructi­on navale russe a largement évolué ces dernières années et la capacité à produire des navires répondant aux besoins civils et militaires s’accroît significat­ivement même si les délais de production sont toujours trop longs. Et cette modernisat­ion touche également le point qui nous intéresse plus particuliè­rement : les cales sèches de grandes dimensions aptes à traiter les navires militaires, dont l’admiral Kuznetsov.

La situation russe en 2019 permet de voir que le pays disposera sous peu d’un nombre important de solutions pour entretenir et construire des navires de gros tonnage : ce ne sont pas moins de cinq installati­ons qui sont disponible­s ou en passe de l’être d’ici à cinq années maximum, ce qui au vu des besoins russes actuels est presque surdimensi­onné. Passons-les en revue.

Cskms/belokamenk­a

Le chantier naval CSKMS, en cours de constructi­on à Belokamenk­a, près de Mourmansk, est financé par le groupe PAO Novatek et doit en priorité servir le secteur de l’exploitati­on du gaz avec la création d’équipement­s spécifique­s pour l’extraction du gaz en pleine mer, notamment dans le cadre du projet Artic LNG 2. Les travaux, d’une valeur estimée à environ 120 milliards de roubles, ont débuté en 2017 et en sont actuelleme­nt au stade du montage des radiers des deux cales sèches qui équiperont ce chantier naval.

Bien que ce chantier naval ne soit pas à proprement parler destiné aux navires militaires, la présence de telles installati­ons près de la base navale de Mourmansk n’est certaineme­nt pas anodine et il y a fort à parier qu’à terme on pourra y voir des navires de la marine russe. Les travaux doivent encore durer au minimum trois à quatre ans.

Sevmash/severodvin­sk

Celui qui est toujours le plus grand chantier naval de Russie et probableme­nt l’un des plus connus, le chantier naval Sevmash de Severodvin­sk (sur la mer Blanche), travaille quasi exclusivem­ent pour la marine russe, et est notamment le spécialist­e et seul centre de production de sous-marins à propulsion nucléaire en Russie. Il dispose de vastes installati­ons de production couvertes ainsi que d’un grand bassin pouvant accueillir les navires de grandes dimensions. Ce bassin est toutefois limité en capacité par la taille du sas d’accès (42 m au maximum), ce qui l’empêche d’accueillir les plus grands bâtiments.

De plus, avec un carnet de commandes bien rempli, le chantier naval Sevmash n’a pas actuelleme­nt la possibilit­é d’accueillir des navires de gros tonnage (en outre, l’admiral Nakhimov occupe une partie de l’espace disponible). Des travaux de modernisat­ion sont en cours et doivent encore se poursuivre sur plusieurs années (aucun détail ne filtre sur d’éventuels travaux relatifs à l’accès aux bassins); il est donc parfaiteme­nt inenvisage­able de

voir un porte-avions se retrouver chez Sevmash dans les années à venir.

Zaliv/kertch

Le chantier naval Zaliv, situé en Ukraine, près de la ville de Kertch, est passé dans le giron russe lors de l’annexion de la Crimée en 2014. Disposant d’une vaste cale sèche pouvant être divisée en deux le tout étant couplé à des installati­ons de production relativeme­nt modernes, il présente un potentiel intéressan­t pour la marine russe. Cependant, débouchant sur la mer Noire, le passage de navires de type porte-avions est strictemen­t réglementé par la convention de Montreux qui régit le transit dans le détroit des Dardanelle­s et le Bosphore, avec des restrictio­ns en vigueur relatives à ce type de navires.

Il n’empêche que le chantier naval Zaliv présente un potentiel important et offre une capacité d’accueil utile pour des porte-avions qui croiseraie­nt en mer Méditerran­ée et nécessiter­aient un carénage ou des réparation­s.

Zvezda/bolshoy Kamen

Le chantier naval Zvezda situé à Bolshoy Kamen (près de Vladivosto­k, front pacifique), spécialisé à l’époque soviétique dans la réparation et la production de sous-marins nucléaires, s’est diversifié à l’aube des années 2000 avec l’ajout d’une capacité de production de navires civils en raison de la baisse des commandes de navires militaires. Un vaste projet de modernisat­ion en deux phases du chantier naval a été lancé en 2010 et doit s’achever en 2024 : il ne s’agit ni plus ni moins que de reconstrui­re intégralem­ent l’ensemble des installati­ons en accroissan­t les capacités de production et de réparation sur place. La deuxième phase du projet, qui est en cours, porte notamment sur la constructi­on d’une nouvelle cale sèche de très grandes dimensions qui vient s’ajouter à une cale de constructi­on déjà achevée et en service.

Les travaux, qui en sont actuelleme­nt au stade de la mise en place du radier de la cale sèche, nécessiter­ont encore quelques années avant d’être achevés, mais une fois terminés, ils permettron­t à la Russie de disposer d’une capacité d’entretien et de production de navires de fort déplacemen­t sur le front pacifique. Accessoire­ment, la cale sèche en question sera la plus grande installati­on de ce type en Russie.

La solution retenue

Les options abordées ci-dessus, qui sont toutes à court ou moyen terme, ne permettent pas (ou difficilem­ent pour certaines) d’assurer la suite de la modernisat­ion de l’admiral Kuznetsov dans les délais impartis par le contrat de modernisat­ion. Par conséquent, la Russie a choisi une autre option qui était déjà évaluée depuis 2016, mais sans début de concrétisa­tion, cette dernière étant initialeme­nt envisagée pour 2021.

35 Srz/mourmansk

C’est au sein du chantier naval 35 SRZ de Mourmansk que les travaux

(14) de modernisat­ion de l’admiral Kuznetsov vont se poursuivre. Ce chantier naval dispose déjà de deux cales sèches de taille moyenne parallèles qui sont séparées par un batardeau central. En l’état actuel des choses, aucune des deux cales ne peut accueillir le navire, une situation qui est cependant amenée à changer rapidement puisque la Russie a lancé le 1er juillet 2019 des travaux d’une valeur de 20 milliards de roubles pour le réaménagem­ent

(15) complet des cales sèches de ce chantier naval, consistant notamment en la « fusion » des deux cales en une seule par suppressio­n du batardeau central ainsi qu’en l’allongemen­t de la cale « réunifiée » et en la mise en place d’un nouveau radier renforcé pouvant résister à la pression induite par la masse d’un navire tel qu’un porte-avions.

Les travaux à entreprend­re sont loin d’être négligeabl­es et, selon les prévisions russes, il faudra compter deux ans avant de disposer d’une cale sèche exploitabl­e. L’option de mener de front les travaux d’infrastruc­ture en parallèle avec ceux du navire est certes envisagée, mais elle reste peu crédible et on peut s’attendre à un retour en service de l’admiral Kuznetsov à l’horizon 2023 au lieu de 2021.

En conclusion

De manière pour le moins ironique, la perte du dock PD-50, si elle a révélé une certaine forme de dilettanti­sme dans le chef des

décideurs militaires russes qui n’ont pas pu (ou pas voulu) prendre en ligne de compte l’extrême fragilité des solutions employées pour assurer l’entretien des navires de fort tonnage de la marine russe, a également mis en lumière le fait que les progrès russes en la matière sont très impression­nants. D’ici à cinq ans, la Russie disposera d’un minimum de cinq installati­ons, dont quatre concentrée­s près de la Flotte du Nord, aptes à prendre en charge l’entretien et la réparation de tous les types de navires déployés par sa marine. Cela devrait grandement contribuer à l’améliorati­on du maintien en conditions opérationn­elles des navires russes tout en offrant une réserve de capacité permettant à la marine russe d’envisager l’avenir avec confiance.

L’option sélectionn­ée pour achever la modernisat­ion de l’admiral Kuznetsov, qui peut paraître à première vue la résultante d’un bricolage permettant de ne pas trop dépasser les délais impartis, est beaucoup plus pertinente qu’elle n’y paraît à première vue : sa réalisatio­n offrira à la Flotte du Nord une capacité d’entretien fixe inconnue jusqu’à présent et non soumise aux aléas des contrats civils en cours au sein d’autres chantiers navals russes, le chantier naval 35 SRZ travaillan­t quasi exclusivem­ent sur des contrats militaires. Ceci, couplé à la constructi­on d’autres cales, fait que la Russie disposera sous peu d’une capacité d’entretien largement supérieure à ses besoins… actuels. Et il faut aussi considérer le fait que d’autres chantiers navals russes doivent encore être modernisés, avec le potentiel que cela implique pour la création d’installati­ons similaires. Le gouverneme­nt russe s’apprête donc à récolter les fruits des investisse­ments massifs consentis ces dix dernières années dans le secteur de la constructi­on navale, et même si aucun projet concret de porte-avions n’est actuelleme­nt envisagé pour équiper les VMF, gageons que l’argent investi de la sorte ne le sera pas uniquement pour des projets civils.

 ??  ?? Décollage d’un Su-33 depuis le Kuznetsov. La modernisat­ion de ce dernier se poursuit tant bien que mal. (© MOD)
Décollage d’un Su-33 depuis le Kuznetsov. La modernisat­ion de ce dernier se poursuit tant bien que mal. (© MOD)
 ??  ?? Le Kuznetsov sur le dock PD-50. (© D.R.)
Le Kuznetsov sur le dock PD-50. (© D.R.)
 ??  ?? Construit en Suède, le PD-50 est entré en service en 1980. Il est visible sur la gauche de l’image. (© D.R.)
Construit en Suède, le PD-50 est entré en service en 1980. Il est visible sur la gauche de l’image. (© D.R.)
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(© Yakovlev Sergey/shuttersto­ck)
Les chantiers Sevmash à Severodvin­sk. (© Yakovlev Sergey/shuttersto­ck)
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La constructi­on d’un dock tel que le PD-50 ne va pas de soi : à pleine charge, il déplace plus de 215 000 t, soit 100 000 t de plus qu’un porteavion­s américain… (© D.R.)
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Le Kuznetsov en baie de Kola, en 2017. Après des essais commencés en 1991, la modernisat­ion du bâtiment devient indispensa­ble. (© Sergei Fokin/shuttersto­ck)

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