2018, année (moins) noire
Selon le rapport annuel du think tank australien Institute for Economics and Peace dévoilé le 20/11, le terrorisme a fait moins de victimes en 2018 que l'année précédente, avec 15 952 morts contre 18 814 en 2017 ; un chiffre en recul depuis quatre ans. C'est en Afghanistan que l'on compte près de la moitié des victimes d'attentats recensées dans le monde, en grande majorité dans des attaques ou des attentats-suicides orchestrés par les talibans. L'irak a, en revanche, vu son nombre de victimes chuter fortement : il est passé de plus de 4 000 en 2017 à 1 054 en 2018. Le Nigeria a enregistré quant à lui 2 040 victimes sur la même période (en hausse de 33 %), principalement dans des exactions de groupes extrémistes de la minorité des Peuls ou de l'organisation islamiste Boko Haram.
Les dix pays les plus touchés en 2018 (Afghanistan, Irak, Nigeria, Syrie, Pakistan, Somalie, Inde, Yémen, Philippines et RDC) concentraient à eux seuls 87 % des victimes. La France a, quant à elle, enregistré une forte diminution du nombre d'actes terroristes : 39 en 2017 contre neuf en 2018. Mais le nombre de victimes a augmenté, passant de sept en 2017 à 12 en 2018. Celles-ci ont péri lors de trois attentats revendiqués par l'état Islamique (EI) : la prise d'otages au supermarché de Trèbes le 23/03 (cinq morts), l'attaque au couteau de Paris du 12/05 (deux morts) et la fusillade de Strasbourg le 11/12 (cinq morts).