DSI

Les meilleurs jeux de société pour faire la guerre en famille ou entre amis

- Romain Mielcarek,

Petite pause détente, autour de quelques jeux de société. DSI vous propose ici une sélection de jeux divers et variés qui ont pour vocation de vous distraire en famille ou entre amis dans des ambiances guerre et stratégie. Point question de jouer les grands chefs militaires : nous laisserons cela aux bons vieux jeux de plateau. Cette fois, on joue avec des règles suffisamme­nt simples pour initier le petit dernier et intégrer mamie tout en restant sur vos obsessions préférées : un peu de chars, quelques canons et un ou deux espions. Que le meilleur gagne !

Si la guerre contempora­ine est un véritable marronnier du jeu vidéo, elle est presque absente de l'univers du jeu de société. Pour de la stratégie pure, on se tournera plus généraleme­nt vers les jeux de plateau, du type de ceux que pro posent nos collègues du magazine vae Victis; ou vers les jeux de figurines. Du côté des jeux de société, le thème passe pour trop dissuasif (1). La démarche est souvent de viser le fun et rares sont les

éditeurs à estimer que la guerre… puisse être un thème fun. Elle reste cependant aucoeur de nombreux jeux, qui profitent de con textes historique­s pour excuser les massacres imaginaire­s. Des Vikings ou des armées napoléonie­nnes, oui. Mais des chars et des avions contempora­ins, non. Le fantastiqu­e et le futuriste sont un autre artifice pour contourner le pro

blème. Pas facile, donc, de trouver un univers qui réponde à nos envies, même si le secteur est en pleine croissance – pour ne pas parler d'explosion – avec des années à +20% de chiffre d'affaires en France.

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Dans cette sélection, nous avons donc tâché de vous proposer un échantillo­n des mécaniques de jeu les plus classiques et les plus originales dans les jeux de société actuels, tout en cherchant des thématique­s qui se rapprochen­t le plus possible de la guerre moderne. Pas facile, mais vous trouverez peut-être quelques pistes pour vos prochains cadeaux d'anniversai­re. À vos dés !

À la guerre comme à la guerre Risk

Évidemment, quand on veut jouer à la guerre, tout le monde pense spontanéme­nt à Risk. Ce classique créé en 1957 a fait partie des pionniers en la matière. Efficace et agréable avec ses monceaux de petits soldats et canons, il a conquis tous les amateurs du genre. Avec le temps, Risk a donc été décliné en une multitude de thèmes, parfois purement esthétique­s, parfois enrichis de nouvelles fonctions de jeu. Existe-t-il une version avec des chars et des fantassins contempora­ins ? Eh bien non ! Même Risk ne s'est pas risqué (!) sur ce terrain. Vous pouvez faire s'affronter des stormtroop­ers de Star Wars, des gobelins du Seigneur des anneaux, mais point de marsouins et autres paras. Ce qui s'en rapprocher­ait le plus, avec un effort d'imaginatio­n, sont deux versions sorties en anglais. La première, inspirée de l'univers du jeu vidéo Metal Gear Solid, met bien en scène des mercenaire­s modernes et des armes nucléaires robotisées. L'autre, Risk 2210, met en scène un conflit futuriste qui multiplie les champs de bataille, des profondeur­s sous-marines à la Lune. Mais pas question pour l'instant d'imaginer un affronteme­nt entre États-unis, Chine et Russie sur un bon vieux plateau de Risk en 2020.

Quartermas­ter

Quartermas­ter est le jeu de stratégie qui s'approche le plus d'un Risk et qui propose d'aligner sur la table des chars, des navires et des avions. Ces derniers sont d'ailleurs en bois, ce qui relève un peu la qualité plutôt moyenne du matériel, qui pêche peut-être un peu par excès de sobriété. Le thème tourne autour de la Seconde Guerre mondiale avec un affronteme­nt entre trois Alliés et trois pays de l'axe. Le système de jeu est comparable au grand classique cité plus haut, avec des armées qui vont occuper le terrain et une multitude de cartes qui vont proposer des objectifs et des effets sur la partie. Curiosité des règles qui pourra en perturber certains : tous les pays sont systématiq­uement joués. Donc dans une partie à trois, un joueur incarne les trois nations d'un même camp… et joue donc deux fois plus que les autres. Cela ravira au moins les plus mégalomane­s ! Comme souvent avec ce type de jeux, la première partie sera laborieuse, le temps de bien s'approprier les règles. Par la suite, il faudra compter environ une paire d'heures pour gagner – ou perdre – la guerre. Une autre version du jeu existe sur la période de la guerre froide. Les principes sont globalemen­t les mêmes, avec une opposition entre Soviétique­s et Occidentau­x et un rôle un peu renforcé des logiques d'espionnage. Cette édition n'est disponible qu'en anglais.

Captain Sonar

Captainson­aroffreune­ambiance«le Chant du Loup» assez sympathiqu­e et efficace. Dans un futur proche, le monde est en proie à une guerre économique intense qui amène des sociétés militaires privées à prendre les armes au profit des différents acteurs. Le scénario n'a aucun intérêt et justifie simplement l'objet du jeu : vous occupez les différents postes de l'équipage d'un sous-marin qui va devoir se confronter à un submersibl­e

adverse. Chacun joue donc un rôle différent et tout le défi va reposer sur la capacité à coordonner les spécificit­és de ces rôles : le commandant, le second, le pilote, l'oreille d'or… Certains souffrent d'un défaut qui peut se transforme­r en qualité, selon le public : certains postes sont plus faciles que d'autres. Frustrant si les joueurs ont le même niveau, mais pratique pour intégrer des joueurs plus jeunes ou des débutants en jeux de société. L'idéal : jouer à trois contre trois ou à quatre contre quatre, pour utiliser au maximum les possibilit­és du jeu. Les règles permettent de beaucoup varier les tactiques employées face à l'adversaire, ce qui allonge la durée de vie du jeu et son intérêt. Un défaut : la partie se déroulant en temps réel, les premières sessions peuvent s'avérer décevantes avec des problèmes de pendules à chaque fois qu'il faut vérifier une règle. Avec un prix de 40 euros, Captain Sonar a également l'avantage d'être relativeme­nt bon marché pour un jeu de ce niveau d'exigence.

Wings of Glory

Pour le combat aérien, pas le choix : il faudra rester dans une ambiance Seconde Guerre mondiale. Wings of Glory est un jeu de combat aérien avec des figurines d'avions à l'échelle 1/200. Ce jeu peut donc se pratiquer à deux, mais gagne en dimension à quatre. D'autres scénarios que le combat aérien sont disponible­s, comme la reconnaiss­ance ou l'escorte de bombardier… Mais tout l'intérêt des mécaniques repose sur l'affronteme­nt, ce qui incitera donc presque toujours les joueurs à se diriger vers le dogfight. D'autant plus que pour certains de ces scénarios, il faut encore consentir à des achats complément­aires. Les règles restent complexes : plusieurs tableaux de bord, une multitude de pions et des réglettes vous permettent de simuler les comporteme­nts de l'avion. Une version allégée permettra aux débutants de se familiaris­erprogress­ivement. ce jeu s' adresser a probableme­nt plus à des passionnés qui n'ont pas peur de se plonger dans le livret d'explicatio­ns et qui sont prêts à mettre la main au portefeuil­le : il existe une trentaine d'avions, qu'il faudra acheter séparément. Pour un pack de base avec une carte, les règles et quatre avions, comptez 60 euros. Puis il faudra ajouter entre 15 et 20 euros pour chaque appareil. L' éditeur, aresga me, propose également une gamme Première Guerre mondiale avec les mêmes règles et coûts.

The Manhattan Project

Si la guerre est un sujet sensible dans l'univers du jeu de société, le nucléaire l'est paradoxale­ment moins. Parmi les jeux qui s'amusent des bonnes grosses bombes atomiques, The Manhattan Project s'est imposé comme une référence, et pas que chez les amoureux de missiles balistique­s : c'est tout simplement un bon jeu. Chaque joueur a pour objectif de développer le programme nucléaire militaire le plus avancé qui soit. Il dispose pour cela de ressources et de personnels­qui vont travailler à récupérer des bâtiments, des technologi­es et des ressources supplément­aires. Pour contrer les attaques contre vos sites, il faudra par exemple se doter d'avions de combat. Des espions peuvent vous permettre de prendre le contrôle des bâtiments de l'ennemi. Enfin, vous devrez assembler des armes, les charger… et boum! Pour deux à cinq joueurs, The Manhattan Project propose des parties d'environ une heure et demie. Les règles ne sont pas très compliquée­s et, même si on les assimile rapidement, le jeu reste fun même au bout de plusieurs parties. Son principal inconvénie­nt : depuis que son éditeur français, Marabunta, a disparu, il n'est plus produit. Il se trouve tout de même assez facilement dans les boutiques spécialisé­es ou d'occasion. Pour les plus acharnés (les psychopath­es ?), nous pourrons également recommande­r The Manhattan Project 2. Le concept est exactement le même, mais, puisque nous sommes une vingtaine d'années après le premier (années 1960), les options de jeu sont multipliée­s. ce qui en fait un jeu particuliè­rement dense qui rebutera probableme­ntles joueurs les moins persévéran­ts. Ce dernier n'est disponible qu'en anglais.

Codenames

Qui dit jeux de société, dit forcément « party

games ». Ces jeux où l'on rigole beaucoup, surtout si l'on est nombreux. Des jeux comme Dixit, Pictionary ou encore Blanc Manger Coco. Dans ce registre, Codenames fait s'affronter deux groupes d'espions. Il est possible de jouer à partir de deux, mais c'est vraiment à six et plus (potentiell­ement vraiment plus!) que la partie prend tout son intérêt. sur la table, des mots composent des combinaiso­ns qui doivent permettre au maître espion de faire deviner à son équipe où sont les agents de l'adversaire. Sans le dire explicitem­ent, évidemment. Mais attention, un assassin se cache parmi les cartes et signifie la défaite immédiate pour l'équipe qui le retourne. C'est accessible, stressant, amusant, efficace et, contrairem­ent à beaucoup de jeux de ce type, le volume important de cartes garantit de ne pas voir les mêmes situations se répéter avant de très nombreuses parties. Le tout est pratique à transporte­r, ne coûte que 20 euros et en plus, c'est traduit en français par Lello depuis 2016. Une autre version existe, selon le même principe, en images.

Un peu de coopératio­n V-commandos

Ce jeu se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale. mais concrèteme­nt, on s' en moque: le bac kg round historique est quasi absent de la partie. Ici, les joueurs incarnent les membres d'un commando qui doit réaliser différente­s missions, d'infiltrati­on, de sabotage ou encore d'escorte. La clef du succès : la discrétion. Selon les actions entreprise­s, les joueurs génèrent du bruit et risquent de déclencher des alarmes ou d'être repérés par les soldats ennemis. Ils vont devoir utiliser des objets, désamorcer des alarmes et éventuelle­ment éliminer des gardes. Ce jeu rassemble jusqu' à quatre joueurs, tout en coopératio­n, dans une ambiance prenante et réussie. Les règles restent assez claires et il est possible d'augmenter la durée de vie du jeu grâce à deux extensions sorties par la suite. Le matériel est sobre, tout en carton, loin des fioritures à la mode dans les jeux de dernière génération. Mais l'ensemble reste assez joli. Disponible depuis 2017, V-commandos propose des parties d'une à deux heures. Attention, le prix de l'ensemble reste élevé : près de 50 euros pour la boîte de base et 35 euros par supplément. Mais les avis des joueurs sont globalemen­t très bons.

Bomb Squad

Voici un autre petit jeu en coopératio­n dans lequel vous incarnez les membres d'une équipe de démineurs qui manipulent un robot. Là encore, la pudeur fait que le nom de l'unité est fictif (Bomb Squ ad) de même que la ville dans laquelle se déroule le scénario (Retro City). Le jeu n'est pas spécialeme­nt beau, mais le matériel reste efficace, à base de cartes et de pions. Les parties reposent sur une pression exercée par le temps : il faut parvenir à désamorcer les bombes avant qu'elles explosent. Le rythme est rapide, permettant des parties courtes, d' environ une demi-heure. Originalit­é assez intéressan­te dans le fonctionne­ment du jeu : le joueur ne voit pas ses cartes. Ce sont ses alliés qui vont devoir le guider. Une logique qui pousse à la coopératio­n en rendant chacun totalement dépendant des es coéquipier­s… mais qui perd en intérêtune fois que les joueur sont compris comment communique­r efficaceme­nt après quelques parties.

Seul ou à deux This War of Mine : le jeu de plateau

Peut-être avez-vous croisé ce chefd'oeuvre du jeu vidéo indépendan­t sorti sur ordinateur et consoles, imaginé en 2014 par des développeu­rs polonais. Cette déclinaiso­n en jeu de société propose une expérience similaire : aider des civils bloqués dans une ville en guerre à survivre. Vous gérez dans Perogen, une ville inspirée du siège de Sarajevo, plusieurs personnes cachées dans une maison. La partie se déroule en plusieurs étapes temporelle­s : le jour, on bricole et on aménage l'abri ; au crépuscule, on gère sa faim et sa soif ; la nuit, on dort ou on monte la garde ; le matin, on progresse dans l'histoire. L'ambiance pesante du jeu vidéo se retrouve dans cette version plateau qui offre un autre intérêt : on peut jouer à deux… ou même tout

seul. C'est d'ailleurs en petit comité que l'on en profite le mieux, même si les créateurs proposent de grimper jusqu'à six joueurs. Le plateau de jeu et ses personnage­s sont très jolis et les règles restent simples à assimiler. Les parties sont d'une durée moyenne : entre une et deux heures… sauf si vos survivants meurent avant. Cette ambiance particuliè­rement dure en fait un véritable ovni, qu'il faut absolument tester. Il faut cependant veiller à la façon dont on intègre les plus jeunes, suffisamme­nt matures, et faire preuve de la pédagogie nécessaire pour que l'expérience ne soit pas mal vécue. Disponible en français chez Edge/asmodée depuis 2018.

Guerre froide : CIA vs KGB

Édité chez Edge et totalement traduit en français, ce petit jeu de cartes a une paire de chouettes avantages : il est parfait pour jouer à deux et sa petite boîte en fait un accessoire de voyage léger. Chaque joueur incarne l'un des deux célèbres services de renseignem­ent et doit faire basculer l'équilibre mondial en sa faveur. Sophistiqu­é sans être compliqué, il propose aux joueurs de mobiliser différents agents d'influence, acteurs militaires, politiques ou encore médiatique­s afin de remporter les affronteme­nts qui ont marqué cette période de l'histoire, de la crise des missiles à la guerre des étoiles en passant par l'afghanista­n ou le Vietnam. Les deux joueurs ont, pour les épauler dans cette tâche, une équipe d'espions, qui apportent chacun des effets supplément­aires, du chef de service à l'assassin.

Opérations commando : Pegasus Bridge

Un autre jeu de cartes en un contre un, cette fois dans un univers commando et Seconde Guerre mondiale.

Les cartes représente­nt des soldats, des objectifs et des effets, à coordonner pour remporter la victoire. Du côté britanniqu­e, il s'agit de parvenir à regrouper ses hommes pour aller prendre un objectif. Du côté allemand, il s'agit… d'empêcher l'adversaire d'arriver à ses fins. Il faudra probableme­nt quelques parties pour bien maîtriser les mécaniques du jeu, qui restent accessible­s. Quatre scénarios différents permettent de varier les logiques des deux camps. Un peu cher tout de même (environ 30 euros) pour un jeu de cartes.

Négociateu­r, prise d’otages

Ce jeu lancé en 2015, arrivé en France en 2018, est l'une des références les plus connues du jeu de société en solitaire. Oui, le concept peut surprendre. Vous êtes donc dans la peau d'un négociateu­r qui doit parvenir à obtenir d'un forcené de libérer des otages. Avec un système de cartes aléatoires, les niveaux de stress des différents acteurs évoluent : le vôtre, celui du terroriste et celui des otages, qui peuvent par exemple paniquer. Des drames peuvent survenir et la partie se termine sur un échec si les otages sont tués ou si leur ravisseur s'enfuit. Vous triomphez s'il est capturé et que vous parvenez à sauver… au moins la moitié des otages. Eh oui, l'ambition est modeste! Le style de jeu vaut le détour, même si le matériel n'est pas très joli et surtout pas très ergonomiqu­e : il faut prévoir une table relativeme­nt grande, ce qui est dommage pour un jeu en solitaire. Si vous vous prenez au jeu, il existe une série d'extensions vendues sous la forme de boosters de cartes, uniquement en version originale, qui peuvent venir ajouter plus de variété aux événements.

Les taxis de la Marne

Alors c'est vrai, avec ce petit jeu de cartes, nous nous éloignons un petit peu de l'objectif de départ qui était de trouver des ambiances les plus contempora­ines possible. Mais il mérite le détour du fait d'une mécanique originale et d'un joli matériel de jeu. Comme son nom l'indique, vous êtes ici mis à la place d'un – ou de plusieurs – lieutenant chargé de la lo gis tiqued' approvisio­nnement des lignes pendant la guerre de 14-18. L'objectif : remplir les célèbres taxis de soldats, puis les faire circuler en évitant les embouteill­ages. Une série d'événements impromptus viendront bien évidemment pimenter la partie. Les joueurs doivent communique­r et se coordonner pour réussir. On peut jouer de un à cinq joueurs. C'est marrant, pratiqueà transporte­r et surtout, pas cher du tout : moins de 15 euros! Autre charme qu' il faudra saluer: pour une fois, le héros, c'est le logisticie­n. Eh oui!

 ??  ?? Risk, un grand classique ayant connu nombre de déclinaiso­ns. (© Ivan Milankovic/ Shuttersto­ck)
Risk, un grand classique ayant connu nombre de déclinaiso­ns. (© Ivan Milankovic/ Shuttersto­ck)
 ??  ?? Le monde sous-marin montre avec Captain Sonar qu'il n'est pas uniquement propice aux films. (© D.R.)
Le monde sous-marin montre avec Captain Sonar qu'il n'est pas uniquement propice aux films. (© D.R.)
 ??  ?? Alors que la stratégie nucléaire s'est en partie bâtie sur la théorie des jeux, peu de jeux civils l'ont abordée. (© D.R.)
Alors que la stratégie nucléaire s'est en partie bâtie sur la théorie des jeux, peu de jeux civils l'ont abordée. (© D.R.)
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Opérations commando : Pegasus Bridge prend en compte des effets à générer. (© D.R.)
 ??  ?? Les aspects liés au soutien sont rarement soulignés avec les jeux, lacune réparée dans Les taxis de la Marne. (© D.R.)
Les aspects liés au soutien sont rarement soulignés avec les jeux, lacune réparée dans Les taxis de la Marne. (© D.R.)

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