Baromètre
Mitsubishi Navantia Boeing Raytheon
La firme a annoncé sa fusion avec United Technologies le 3 avril, l’ensemble devenant Raytheon Technologies. Avec 195 000 employés, l’entreprise sera l’un des poids lourds mondiaux du secteur de la défense.
Les décisions japonaises concernant le futur F-3 vont considérablement renforcer la position de l’industriel.
L’industrie française
Le COVID-19 devrait avoir des conséquences sur les industriels, mais la plupart ont réussi à maintenir leurs activités. À voir cependant à plus long terme : une firme comme Airbus pourrait être durablement touchée.
Lockheed Martin
La firme a livré son 500e F-35, mais, au 28 février, 883 problèmes de design restaient pendants, aucune solution n’existant encore pour 162 d’entre eux.
Si le COVID-19 ralentit les chantiers, une autre mauvaise nouvelle affecte le constructeur : tentant d’éperonner le paquebot RCGS Resolute le 30 mars, le Naiguata, un des quatre patrouilleurs de classe Guaicamacuto commandés par le Venezuela à l’espagne en 2005, a coulé.
Déjà affaibli par les déboires du 737 Max, l’avionneur américain a arrêté sa production d’appareils civils, mais aussi de KC-46, de P-8, de CH-47 et de V-22.
à l’attaque électronique. De facto, pour Berlin, il s’agissait certes de remplacer ses Tornado IDS d’interdiction, mais aussi ses Tornado ECR et leur capacité antiradar, le tout en cherchant à préserver le lien transatlantique par la continuation de la capacité nucléaire. L’équation était d’autant plus complexe qu’elle impliquait l’industrie allemande elle-même par le truchement d’eurofighter. Fin mars, le choix allemand permettant de soutenir les opérations spéciales, de guerre des mines ou encore de sécurisation maritime en disposant d’un pont d’envol pour quatre hélicoptères lourds.
→ HUDONG
La quille de la deuxième frégate Type-054a (voir DSI no 42) commandée par le Pakistan a été posée le 23 mars. Islamabad avait commandé quatre frégates de ce type : deux en 2017 et deux en 2018.
→ HUNTINGTON INGALLS
L’USS Tripoli (LHA-7), deuxième LHA de classe America (voir DSI no 108), a formellement été livré à la marine américaine le 28 février. Le 28 mars, c’était le futur USS Fort Lauderdale (LPD-28), le 12e LPD de la classe San Antonio, qui était lancé. →nfin, le 4 avril, L’US Navy admettait au service actif le sous-marin nucléaire d’attaque USS Delaware (SSN-791), dernier Virginia Block III et 18e bâtiment de la classe Virginia.
→ HYDROID
La filiale de Kongsberg spécialisée dans les drones sous-marins a été vendue à Huntington Ingalls Industries pour 350 millions de dollars début février.
→ OSBORNE NAVAL SHIPYARD Le HMAS Sydney (DDG-42), troisième et dernier Air Warfare Destroyer (classe Hobart, voir
DSI no 132), a été livré à la marine australienne le 28 février.
s’est précisé et peut apparaître comme remarquable dans un monde aérien où la tendance était, ces trente dernières années, à la polyvalence et à la fin des microflottes. L’allemagne s’orienterait donc vers l’achat de 90 Typhoon – qui remplaceraient également les appareils du même type les plus anciens –, de 30 Super Hornet et de 15 EA-18G Growler. À charge cependant pour elle de procéder à l’intégration des bombes B61 sur les F/A-18E : l’appareil n’a jamais été qualifié pour cela et ces travaux constitueront certainement un bon indicateur des intentions américaines à l’égard de L’OTAN.
Mitsubishi Electric
ses dons de matériels, notamment aux Philippines. Et c’est en l’occurrence de Manille qu’est arrivée une première concrétisation des efforts japonais. Début mars, les Philippines ont en effet sélectionné Mitsubishi Electric pour la vente de quatre ou cinq radars J/FPS-3, ces systèmes AESA de défense aérienne à longue portée. Si la possibilité d’un tel achat était évoquée depuis 2018, le contrat n’est pas encore formalisé. On note également que Tokyo semble se positionner sur le secteur électronique, avec des négociations en cours, en Thaïlande notamment.
Mitsubishi Heavy Industries
FINALEMENT, UN F-3 SANS AIDE EXTÉRIEURE
Nouveau rebondissement dans le dossier du remplacement des F-2 : après avoir estimé devoir développer son nouvel appareil avec une aide extérieure, le Japon en revient à une conception purement nationale. En l’occurrence, BAE Systems pensait qu’il était possible d’associer le Japon au Tempest, tandis que Lockheed Martin s’orientait vers un hybride entre le F-22 et le
F-35. Pour les deux avionneurs, c’est donc un échec. Mitsubishi, de son côté, avait développé le démonstrateur X-2 Shinshin (voir DSI no 126), un biréacteur monoplace qui avait volé pour la première fois en avril 2016, et conduit une série d’essais autour de la furtivité et de la manoeuvrabilité. Concrètement, l’objectif japonais semble toujours être de faire voler un prototype en 2027, le programme étant piloté par le Technical Research and Development Institute tandis que Mitsubishi serait son premier fournisseur. Les chances de voir aboutir ce projet d’appareil de combat de sixième génération sont bien réelles : le Japon dispose des compétences nécessaires dans la plupart des domaines concernés, mais aussi d’un budget de défense stable, qui tend à la hausse.
Oneweb BANQUEROUTE VIRTUELLE POUR LE WEB GLOBAL
La firme britannique a déposé auprès des tribunaux une demande de protection judiciaire lui permettant de poursuivre ses opérations en attendant un éventuel rachat. L’opérateur ambitionnait de lancer 650 satellites pouvant offrir une couverture web à l’échelle globale, en offrant de hauts degrés de connectivité et une large bande passante. Couplé aux technologies 5G, ces satellites promettaient une véritable révolution pour nombre d’acteurs, y compris militaires. Si la pertinence du projet n’est pas fondamentalement remise en cause, une combinaison de facteurs ont abouti à ce que des dividendes ne soient pas reçus, et à ce que des investisseurs potentiels ne franchissent pas le pas. L’entreprise se trouve donc dans une situation où son développement repose sur de gros volumes de liquidités tardant à arriver. Incidemment, la nouvelle aura des conséquences pour Ariane Espace, fournisseur des lancements – avec jusqu’ici trois tirs pour 74 satellites –, mais aussi pour Airbus, qui avait investi dans l’entreprise.