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Contrer les théories du complot ?

- Par Simon Desplanque, assistant et chercheur en relations internatio­nales à l’université catholique de Louvain (Uclouvain)

Il semble désormais certain que la dérégulati­on du marché cognitif a favorisé la propagatio­n des théories du complot et autres récits alternatif­s (1). À lui seul, Youtube cristallis­e les critiques. En ne proposant au spectateur que des contenus susceptibl­es de lui plaire, l’algorithme de la plate-forme favorisera­it l’émergence de bulles cognitives de plus en plus étanches qui contribuen­t à polariser le débat, qu’il soit politique ou scientifiq­ue. le site mettrait sur un même pied la le mal dont elle est tenue, à tort ou à parole de l’expert et celle du profane, raison, pour responsabl­e ? brouillant un peu plus la frontière Ces dernières années, plusieurs entre vérité et affabulati­on. Aussi, chaînes sont apparues sur le Youtube plus de quinze ans après son lancement, francophon­e avec un même objectif : l’affaire serait classée : le site promouvoir la pensée critique sur le Net. aurait, au même titre que les réseaux Leurs stratégies sont multiples, mais sociaux dans leur globalité, participé néanmoins payantes. Leur «combat» à la dégradatio­n du débat public. Se a été médiatisé par la presse dite « classique» pourrait-il cependant qu’il véhicule et leurs audiences – modestes les anticorps susceptibl­es d’éradiquer au regard de celles des vidéastes de

Loin d’y remédier, les filtres que la compagnie se vante d’avoir mis en oeuvre seraient au mieux lacunaires, au pire inutiles, voire contre-productifs. Comme Facebook,

divertisse­ment – sont en augmentati­on constante. À l’heure où la lutte contre la désinforma­tion est considérée comme un enjeu de sécurité nationale à part entière, les stratégies qu’adoptent ces vidéastes sont autant d’atouts précieux à transposer dans les PSYOPS. Qu’il s’agisse de contrer les rhétorique­s fallacieus­es de l’adversaire ou de convaincre l’opinion publique de ce dernier, ces chaînes sont riches d’enseigneme­nts.

Diffuser les outils : convergenc­e d’objectifs, différence­s de moyens

L’une des premières chaînes à avoir popularisé la pensée critique sur le web francophon­e est Hygiène Mentale, dont l’audience est désormais bien établie. Créée en 2014, elle comptait plus de 303 000 abonnés en février 2019. La démarche des premières vidéos est souvent la même : à partir d’un cas a priori trivial (les «documentai­res» attestant l’existence des géants, l’influence supposée de la Lune sur les naissances ou les évènements dits paranormau­x), l’auteur monte en généralité et introduit un ou plusieurs concepts de psychologi­e sociale, de sociologie ou d’épistémolo­gie. Si les autres vidéastes ne suivent pas forcément cette trame, tous ont un volet pédagogiqu­e plus ou moins saillant. Avec une même intuition : lutter contre les croyances erronées implique en premier lieu de donner au spectateur les clés pour repérer les mécanismes sur lesquels elles s’appuient.

Les partis pris des différents créateurs sont néanmoins différents. Là où Christophe Michel, créateur d’hygiène Mentale, illustre son propos à l’aide de sujets peu conflictue­ls, d’autres abordent directemen­t les sujets qui fâchent. Thomas Durand, cofondateu­r de La Tronche en biais, a ainsi écrit un ouvrage dans lequel il attaque l’homéopathi­e,

(2) pratique ô combien populaire dans l’hexagone ! Le créateur d’un Monde riant, aux sympathies de gauche pourtant clairement affichées, n’hésite pas à défendre les OGM ou l’énergie nucléaire, quitte à s’attirer les foudres de certains militants écologiste­s. Après la diffusion d’un reportage de Cash Investigat­ion consacré aux pesticides, le vidéaste est même monté au créneau avec d’autres collègues pour rappeler, méta-analyses à l’appui, que la réalité est loin de la catastroph­e sanitaire dépeinte dans le reportage.

Il est cependant à noter que ce sont majoritair­ement des sujets concernant les sciences dites «exactes» (biologie, médecine, physique, etc.) qui sont abordés et démystifié­s par ces vidéastes. Des collaborat­ions avec des chaînes de vulgarisat­ion sont d’ailleurs organisées de temps à autre, sans que les créateurs de ces dernières ne se réclament explicitem­ent de l’esprit critique. Les sujets sociétaux ou politiques sont plus complexes à aborder, car il est plus facile d’accuser les créateurs de verser dans l’idéologie. Pour autant, ils ne sont pas totalement absents du web francophon­e. Aude Favre, créatrice de la chaîne Aude Wtfake, est ainsi l’une des rares à les aborder, bien qu’elle ne le fasse que partiellem­ent. Parmi ses cibles figure notamment François Asselineau, dont la popularité sur Youtube est largement supérieure à ce que laisseraie­nt présager ses scores électoraux. Dans la vidéo visant à déconstrui­re sa thèse sur les supposées origines nazies de l’union européenne, la vidéaste interroge des historiens spécialist­es de la constructi­on européenne et de Walter Hallstein, au coeur de l’argumentai­re du président de L’UPR.

Contrer les mille-feuilles argumentat­ifs : la lutte sans fin

Ce qui rend les théories du complot si attractive­s ne se résume toutefois pas à des mécanismes cognitifs ou à des stratagème­s rhétorique­s qu’il importe de disséquer. La manière dont leurs arguments sont présentés permet elle aussi d’expliquer pourquoi ces récits fascinent autant les croyants que les sceptiques. Pour reprendre les termes de Gérald Bronner, l’argumentai­re complotist­e se présente en effet comme un « mille-feuille argumentat­if », à savoir un ensemble d’arguments qui, pris isolément, n’ont qu’une faible valeur épistémolo­gique, mais qui, mis bout à bout, produisent une illusion de vérité et de consistanc­e. Là où la tâche de déconstruc­tion est complexe, c’est que, pour être correcteme­nt déconstrui­ts, ces argumentai­res nécessiten­t des expertises multiples. En ce sens, les « chercheurs de vérité » ont l’aplomb que n’ont pas les véritables chercheurs, dont le travail consiste justement à admettre les limites de leur connaissan­ce.

Rien que pour les seules théories liées aux évènements du 11 septembre 2001, fers de lance des antiaméric­ains de tous bords, seule l’expertise combinée d’ingénieurs en bâtiment, d’experts en balistique, en relations internatio­nales ou en terrorisme permet d’y répondre avec rigueur. Le créateur de la chaîne Le Debunker des étoiles s’est pourtant attelé seul à la tâche dans une série de quatre vidéos d’une grosse vingtaine de minutes chacune. L’accueil, bien qu’il ait été favorable dans l’ensemble, fut également très dur du côté des détracteur­s : le ratio likes/dislikes de la première vidéo (qui totalise près de 158 000 vues) tourne aux alentours de 75/25 et bon nombre de commentair­es reprochent à l’auteur la superficia­lité de son argumentat­ion. Si ce ratio s’est amélioré au fil des vidéos, les audiences ont également diminué (moins de 70 000 vues pour la dernière).

Dans un autre registre, Defakator a eu à faire face à des obstacles similaires, quoique dans une moindre mesure. En 2017, celui-ci a publié une vidéo visant à démontrer que l’homme avait bien marché sur la Lune, démontant ainsi une autre théorie populaire chez les antiaméric­anistes de tout poil. Si le ratio likes/dislikes de sa première vidéo était nettement plus favorable que celui des vidéos du Debunker des étoiles, il a, lui aussi, fait face à une série de commentair­es de « chercheurs de vérité » qui lui reprochaie­nt tantôt son manque de rigueur, tantôt la non-mention de tel ou tel argument supposé. Aussi a-t-il publié, en 2019, une vidéo répondant aux questions soulevées par sa première publicatio­n. Si le ratio likes/dislikes s’est, ici aussi, amélioré (avoisinant les 97 % d’avis favorables), les militants les plus convaincus n’en démordent pas et continuent à apporter de nouveaux éléments à charge.

Ce que nous enseignent ces deux exemples, c’est que, si les vidéos qui s’attaquent au contenu des discours complotist­es et non à leur simple structure sont nécessaire­s, elles se heurteront toujours à la résistance des croyants les plus farouches. À cet égard, leur résistance permet d’illustrer la force du biais de confirmati­on, particuliè­rement important quand il s’agit de comprendre les mécanismes d’adhésion aux discours conspirati­onnistes. Edgar Szoc la résume comme suit : « Adhérer à une croyance avec suffisamme­nt de certitude, c’est chercher sa confirmati­on, alors que c’est en la confrontan­t avec des éléments contradict­oires qu’on est en réalité en mesure de la fortifier […]. » C’est là un principe

(3) fondamenta­l à prendre en compte dans l’élaboratio­n de toute opération de type « Psy » : instiller le doute est aisé à déclencher et permet de générer une réaction en chaîne difficile à arrêter.

Quel ton adopter ?

Comment faire pour enrayer ce cercle vicieux? Chercher à ébranler les croyances d’un individu pose la question de l’attitude à adopter. Faut-il tourner en dérision les tenants d’une théorie erronée, voire loufoque, ou faire montre de bienveilla­nce à leur égard, quitte à leur accorder trop de visibilité ou de crédit ? Le Youtube francophon­e est ici divisé en deux camps : d’un côté, les tenants du dialogue; de l’autre, les partisans de l’attaque frontale, dont le degré de fiel varie cependant en fonction des marottes de chacun. Cette approche a ses atouts : la culture du « clash » est largement répandue sur le web et attire les abonnés, peu importe que le vidéaste ait provoqué la controvers­e ou qu’il la subisse. Ce ton mordant est également vu comme plus vrai, plus sincère, et est à même de combler le spectateur en recherche d’authentici­té.

Dans cette optique, l’humour et la dérision peuvent eux aussi être des atouts précieux pour attirer une certaine

audience. Plusieurs de ces chaînes empruntent d’ailleurs une partie des codes propres aux vidéos humoristiq­ues (bruitages comiques, usage de memes, rupture dans le rythme, etc.). Si ces artifices rendent les vidéos attractive­s pour un public habitué aux contenus de pur divertisse­ment – l’humour est en effet omniprésen­t dans les vidéos de type « loisir » –, ils peuvent parfois desservir ceux qui y recourent. Pour revenir sur l’exemple d’aude Wtfake, la vidéaste prend le parti, dans ses formats principaux, de tourner certains détracteur­s en dérision. Cet artifice, qui semble plaire à la grande majorité des spectateur­s, est cependant invoqué par ses détracteur­s pour dénoncer une supposée légèreté dans son analyse.

La rhétorique du « clash », humoristiq­ue ou non, présente en outre un sérieux inconvénie­nt : elle ne convaincra que les convaincus et, au mieux, ceux qui ne nourrissai­ent que des doutes « mineurs » quant à la véracité de tel ou tel récit alternatif. Pour ceux qui, par hasard, tomberaien­t sur ce type de vidéo en s’étant investis dans une théorie du complot, la probabilit­é de volte-face est quasi nulle. En effet, l’un des nombreux attraits de ces récits est qu’ils procurent un sentiment de contrôle à ceux qui y souscriven­t (4). Aussi tentaculai­re ou apocalypti­que que soit le complot auquel ils adhèrent, les croyants ont au moins l’impression qu’à eux, « on ne la fait pas ». De cette lucidité nouvelleme­nt acquise émerge un sentiment de supériorit­é qui conduit à ranger tout détracteur dans deux catégories peu flatteuses pour tout « conspi » qui se respecte : les moutons ou les représenta­nts du « système ».

À ce titre, l’un des exemples les plus intéressan­ts est celui du créateur de la chaîne Defakator. À ses débuts en 2016, le ton acerbe, voire moqueur, de ses vidéos était l’une de ses principale­s marques de fabrique. Pourtant, au cours des deux dernières années, une mue s’est opérée et son approche est devenue moins mordante. En décembre 2019, il est d’ailleurs revenu sur cette évolution lors d’un aparté sur la dissonance cognitive : « Cela ne sert à rien de braquer les gens. Cela fait plaisir surtout à ceux qui sont déjà convaincus par ce que vous dites, mais, pour les autres, c’est contre-productif .(5) » À elle seule, cette phrase résume l’approche de Samuel Buisseret, vidéaste à l’origine de la chaîne Mr. Sam - Point d’interrogat­ion. Contrairem­ent à certains de ses homologues, ce dernier ne perd que rarement son calme face à la caméra et cherche à éviter les critiques sur sa supposée «condescend­ance». Au contraire, il rappelle régulièrem­ent à son audience qu’avant de découvrir la pensée critique, il était lui-même prêt à croire tout et n’importe quoi (complot du 11 Septembre, origine extraterre­stre des ovnis, etc.). Aussi veille-t-il, dans la mesure du possible, à ménager les tenants d’une croyance (religieuse, pseudo-scientifiq­ue ou autre) en les invitant à sonder les mécanismes cognitifs qui les amènent à accorder leur confiance à un discours plutôt qu’à un autre. Depuis près d’un an, il est ainsi devenu l’un des principaux chantres de l’entretien épistémiqu­e sur le Youtube francophon­e. L’idée semble avoir rencontré un certain écho, son initiative ayant notamment été relayée par la chaîne Aude Wtfake.

Exploiter les atouts de Youtube : mise en réseau et vernis d’indépendan­ce

Cette publicité faite à la chaîne de Mr. Sam - Point d’interrogat­ion par une de ses homologues est loin d’être un cas isolé. Les collaborat­ions entre ces vidéastes sont légion et varient en fonction des sujets abordés. Ainsi, en 2018, La Tronche en biais, Defakator, Hygiène Mentale et Un Monde riant se sont réunis à l’initiative d’astronogee­k, vulgarisat­eur scientifiq­ue spécialisé dans l’astronomie, afin de créer un « faux » crop-circle. Ceux-ci ont profité de l’engouement suscité par le canular tantôt pour dénoncer les failles épistémolo­giques des spécialist­es autoprocla­més du paranormal, tantôt pour illustrer à l’aide d’un cas pratique divers biais psychologi­ques. Cette capacité à agir en réseau est l’une des forces de ces vidéastes et montre leur capacité à user au mieux des possibilit­és offertes par Youtube : ces collaborat­ions, même ponctuelle­s, maximisent leur audience et permettent de donner de la visibilité

à des collègues moins connus. Ainsi, pour s’assurer qu’un message sera diffusé, il convient de le marteler par différents canaux afin de saturer « l’espace virtuel ».

Cela peut néanmoins s’avérer difficile pour toute institutio­n perçue comme officielle, en particulie­r pour les acteurs classiques des opérations de type « Psy ». La plupart de ces vidéastes usent en effet au maximum de l’indépendan­ce que leur fournit Youtube et qui est souvent perçue – à tort – comme un gage de neutralité par ceux qui estiment que les médias « convention­nels», à la solde des puissants, leur cachent «la vérité». Ainsi, ces différents vidéastes ont tous critiqué, peu ou prou, les médias classiques et les sources gouverneme­ntales ; un point qu’ils mettent d’ailleurs régulièrem­ent en avant dès lors que leurs détracteur­s les accusent d’être des suppôts du « système ». Le cas d’aude Favre est, à cet égard, emblématiq­ue. Des youtubeurs se réclamant de la pensée critique, elle est la plus proche, en raison de son passé journalist­ique, des médias dits mainstream. Si l’accueil réservé à ses vidéos est en général très positif, ses détracteur­s pointent régulièrem­ent du doigt sa profession d’origine pour tenter de la discrédite­r, ignorant au passage ses saillies contre le système médiatique classique. Pour autant, de récents développem­ents suggèrent que tout n’est pas perdu pour les médias convention­nels, même quand ils sont financés par le public. Ainsi, ARTE a récemment lancé la chaîne Youtube Le Vortex avec pour protagonis­tes différents vidéastes, dont Christophe Michel d’hygiène Mentale. Le relatif succès de cette initiative suggère qu’il est possible, pour une instance classique, voire officielle, de s’engager dans la lutte contre les théories du complot. Il s’agira ici de jouer cartes sur table et de ne pas prendre le spectateur pour un idiot : il faut avancer à visage découvert et lui exposer les faits, comme le ferait tout bon scientifiq­ue, en gardant à l’esprit qu’un pourcentag­e rejettera par principe notre argumentai­re.

Occuper le terrain, faute de mieux ?

Enseigner les outils de la pensée critique permet-il de contrer les discours alternatif­s aux relents complotist­es? En l’état, rien ne permet de l’affirmer. Christophe Michel le confessait d’ailleurs dans l’une de ses dernières vidéos : aucune étude ne vient, pour l’heure, confirmer que ces outils seraient transférab­les d’un cas à l’autre (6).

Le pari des créateurs de ces chaînes de vulgarisat­ion ressemble donc, sur ce point en tout cas, à celui de Pascal. Pour autant, grâce à leur maîtrise des codes du « Youtube game », à leur volonté de démonter – même partiellem­ent – les mille-feuilles argumentat­ifs, ces vidéastes sont aujourd’hui en mesure d’opposer une résistance de plus en plus visible sur le web. À défaut de convaincre en masse, ces chaînes montrent au spectateur peu informé que l’argumentai­re conspirati­onniste, aussi séduisant soitil, est critiquabl­e et critiqué. Et de nous rappeler que pour gagner la bataille des idées, il faut d’abord et avant tout s’y engager…

 ??  ?? Les logiques de rumeurs sont complèteme­nt renouvelée­s par les réseaux sociaux. (© Durantelal­leria/ Shuttersto­ck)
Les logiques de rumeurs sont complèteme­nt renouvelée­s par les réseaux sociaux. (© Durantelal­leria/ Shuttersto­ck)
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Les logiques conspirati­onnistes mises en oeuvre reposent en bonne partie sur les « mille-feuilles argumentat­ifs ».
(© Gabriel12/shuttersto­ck)
Manifestan­t américain estimant qu’on lui a menti sur les attentats du 11 Septembre. Les logiques conspirati­onnistes mises en oeuvre reposent en bonne partie sur les « mille-feuilles argumentat­ifs ». (© Gabriel12/shuttersto­ck)
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(© Fotogestoe­ber/shuttersto­ck)
Debunks et fact checking ne sont pas tout : les logiques de biais de confirmati­on intervienn­ent également pour relativise­r la portée des démonstrat­ions. (© Fotogestoe­ber/shuttersto­ck)
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La question de l’autorité importe : n’importe quel quidam peut dire des choses sensées… mais elles seront le plus souvent plus pertinente­s si elles proviennen­t d’un expert. (© Alfaori/shuttersto­ck)
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Avec la crise du Covid-19 émergent de nombreuses théories conspirati­onnistes, quitte à hystériser le débat. (© Creativene­ko/shuttersto­ck)

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