Industries de défense
PREMIER VOL DU T-5 YONG-YING AIDC
Le T-5 Yong-ying, appareil d’entraînement avancé biréacteur supersonique, a effectué son premier vol, d’une durée de 20 minutes, le 10 juin. Présenté pour la première fois au public en septembre 2019, le Yongyin doit d’abord remplacer les AT-3 et F-5F pour les missions d’entraînement. Il disposera également de capacités opérationnelles d’attaque au sol, de même que d’un radar AESA – ce qui devrait lui permettre de remplacer les F-5E Tiger II actuellement en service. Un total de 66 appareils doit être acquis au terme d’un programme qui avait été lancé en 2010. L’appareil est dérivé du F-CK-1 Ching Kuo : légèrement plus grand, il est constitué de plus de matériaux composites et ses réservoirs ont une contenance plus importante.
Allemagne/france MGCS,
C’EST PARTI
Paris et Berlin ont signé l’accordcadre permettant de développer le Main Ground Combat System (MGCS), soit le système de combat qui permettra de remplacer les chars de bataille Leopard 2 et Leclerc au milieu des années 2030. La signature, historique, d’avril 2020 portait sur la question des droits de propriété et le financement, à 50 % pour chaque partenaire, les bénéfices devant également être répartis de manière égale. Dans la foulée, en mai, un premier accord portant sur une étude de définition de l’architecture, d’une durée de 20 mois, a été signé. À partir de là, la construction d’un démonstrateur pourra commencer, avec pour objectif qu’il soit prêt en 2024. Concrètement, l’allemagne est chargée du dossier, et le groupement industriel (ARGE) formé depuis décembre 2019 par Rheinmetall, Krauss-maffei-wegmann et Nexter s’occupe de la réalisation. C’est un effort de long terme qui débute : bon nombre de paramètres sont à définir, tout comme les caractéristiques générales des platesformes concernées. Il ne s’agit en effet pas de concevoir seulement char, mais une combinaison de véhicules, pilotés et robotisés, qui seront probablement chenillés, avec pour seule obligation d’être compatibles avec les systèmes de combat collaboratif allemand (D-LBO) et français (SCORPION). Le système devrait faire appel à l’intelligence artificielle de manière à automatiser un maximum de fonctions. On note également que le projet, nativement européen, semble déjà intéresser d’autres États, l’espagne notamment.
Boeing LA FAMILLE SUPER HORNET S’AGRANDIT
Le premier vol d’un Super Hornet Block III est intervenu le 4 juin. Comparativement au Block précédent, il est doté d’un nouveau cockpit et en particulier d’un écran multifonction de 10 × 19 pouces, de systèmes de
communication par satellite et pourra recevoir des réservoirs conformes, permettant d’accroître l’emport en carburant de 3 500 livres. Il sera également doté d’un IRST (Infra-red Search and Track) dans un pod positionné sous le ventre (et en l’occurrence développé pour le Block II). Structurellement, sa durée de vie sera accrue et est annoncée comme étant de 9 000 heures. Pour l’instant, Boeing doit construire 78 appareils de ce type au terme d’un contrat signé en mars 2019. On note par ailleurs que le dernier des 588 Boeing F/A-18 Super Hornet Block II (322 monoplaces F/A-18E et 286 biplaces F/A-18F) commandés par L’US Navy lui a été délivré le 17 avril.
DARPA BLACKJACK : L’IOT SPATIAL DU RENSEIGNEMENT
La DARPA continue de travailler au programme Blackjack et a annoncé pouvoir effectuer les premiers lancements de satellites démonstrateurs d’ici à la fin de l’année et jusqu’en 2021. La logique consiste à déployer un très grand nombre de nanosatellites en orbite basse de manière à assurer une couverture globale. Les satellites eux-mêmes seraient spécialisés, grâce à différents types de capteurs, et communiquent entre eux. Le système offre, en orbite, une capacité de fusion de données gérées par un système autonome de mission baptisé Pit Boss. Les satellites seraient également dotés du Wildcard, un système de radio logicielle permettant de communiquer les informations fusionnées directement aux forces, qu’elles soient au sol, en mer ou dans les airs. Les capteurs dont l’intégration est actuellement étudiée comprennent des systèmes Overhead Persistent Infrared (OPIR) de Collins Aerospace et Raytheon ; des systèmes électro-optiques de L3harris ; des systèmes d’écoute radio, de même que de positionnement et de navigation de Northrop Grumman ; des liens optiques intersatellites de SA Photonics. S’il ne s’agit encore que de R&T, l’objectif est de disposer à terme d’un réseau naturellement redondant – et donc moins vulnérable aux attaques antisatellites – et offrant une couverture globale, avec un très haut taux de revisite. Le renseignement serait non seulement multispectral – diversité des capteurs et fusion de leurs données obligent –, mais également en temps quasi réel. Par ailleurs, un des objectifs de la DARPA
Naval group / Chantiers de l'atlantique
LE PREMIER BRF EN CONSTRUCTION
La première découpe de tôle du Jacques Chevallier, premier des quatre bâtiments ravitailleurs de force (BRF) destinés à remplacer les trois Durance, a eu lieu le 18 mai 2020 aux Chantiers de l’atlantique, où ils seront construits. Les navires de cette classe déplaceront 31 000 t (18 000 pour les Durance), pour une longueur de 194 m (157,2 pour les Durance), une largeur de 27,6 m (21,2 m pour les Durance) et pourront embarquer 13 000 m3 de carburant. Leurs capacités seront autrement plus importantes que celles de leurs prédécesseurs, mais leur équipage passera de 160 à 130 hommes (60 passagers pourront être embarqués en sus). Les bâtiments, qui portent le nom d’ingénieurs, seront livrés à la Marine nationale en 2022 (Jacques Chevallier), 2025 (Jacques Stosskopf ), 2027 (Émile Bertin) et 2029 (Gustave Zédé).