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Pilotage Repartir dans les racines

- Reviron t Lauren : Photos - Ancelin t Vincen Par

Avant

Si l’on doit repartir dans ce champ d’obstacles, c’est donc que l’on s’y est bloqué, certaineme­nt en empruntant une mauvaise trace ou en commettant quelques erreurs d’appréciati­on. Alors il ne va pas falloir hésiter à déplacer son vélo de quelques centimètre­s afin de pouvoir bénéficier tant que possible de tous les avantages de l’assistance électrique. En le reculant et/ou en le décalant, nous ferons en sorte que les roues avant et arrière ne soient pas bloquées par une racine et que le terrain offre une zone d’adhérence minime sur de la bonne terre, afin de se relancer entre deux racines. De la même manière et au besoin, on réajustera sa hauteur de tige de selle en l’abaissant plus ou moins selon la déclivité de la pente, on placera son mode d’assistance sur « automatiqu­e » ou « intermédia­ire » et son braquet sur un développem­ent fluide, l’objectif étant d’avoir beaucoup de couple moteur avec très peu d’appui sur les pédales. Enfin, il est impératif de parfaiteme­nt analyser la bonne trace à prendre, la plus facile, pour subir le moins possible les prochains obstacles, en l’occurrence les racines. Le regard aura donc toute son importance pour qu’une fois relancé, on puisse adopter un pédalage fluide sans risque de se bloquer à nouveau, quelques mètres plus loin.

Pendant

Dans cet exercice, le démarrage est primordial et conditionn­era la réussite, ou non, de votre passage des difficulté­s. Il faut donc optimiser toutes les conditions, avec une position assise, bien plaqué sur le vélo, afin que votre poids offre un maximum d’adhérence à la roue arrière, tout en empêchant l’avant de cabrer, avec le buste bien gainé, penché sur la potence et les coudes ouverts. Pour minimiser les

risques de patinage de la roue arrière, on va démarrer, avec les manivelles plutôt à l’horizontal­e qu’à la verticale, et se servir au maximum du couple du moteur sur les quelques centimètre­s de prise d’élan, quitte à délester légèrement l’avant. Cela permettra de transférer du poids sur la roue arrière, et facilitera aussi le passage de la roue avant sur la première racine, en la soulageant. Toute la réussite de cette phase réside en un compromis important entre sa bonne position sur le vélo, la force appliquée sur les pédales, le braquet développé et l’enclenchem­ent de l’assistance du moteur, car nous aurons très peu de place et de temps pour nous élancer pour passer l’obstacle sur l’élan. L’impulsion doit donc être très forte au départ, juste pour entraîner le vélo par la suite. D’abord en équilibre sur le pied au sol, puis très vite en équilibre, les deux pieds sur les pédales, il faut ressentir le démarrage de l’assistance et la maîtriser, sans cabrage ni patinage, juste en pédalant souplement, tout en laissant le moteur « travailler » en l’accompagna­nt.

Après

Une fois une légère vitesse prise, il faut absolument essayer de garder son rythme, en pédalant le plus souplement et le plus linéaireme­nt possible, sans à-coup, sans chercher à se mettre en danseuse, afin de ne pas perdre de vitesse. Il faut être très dynamique, bien positionné, assis sur le bec de selle, et si la section de racines est importante, toujours rechercher la meilleure trace, sans grosse difficulté à passer car nous avons très peu de vitesse et d’équilibre. Il est primordial d’attaquer les racines de façon perpendicu­laire ou dans des coins d’angle, tout en alternant sans cesse sa position sur le vélo entre les phases « roulantes » et les passages d’obstacles. Il faudra plus ou moins charger l’avant du vélo et savoir le délester à chaque passage de racine, mais toujours en conservant de l’adhérence à la roue arrière. Il va falloir être très mobile pour aider le vélo à passer, avec parfois de petites impulsions, en tirant sur le guidon tout en conservant la motricité à la roue arrière, puis en soulageant l’arrière sans pédaler sur l’obstacle, avec ensuite une reprise instantané­e du pédalage sur les zones de terrain propres. Le but sera d’essayer de reprendre de la vitesse, gage d’équilibre et de facilité de passage, tout en anticipant les nécessités de ralentir et de franchisse­ment, jusqu’à la sortie du secteur difficile.

 ??  ?? Tout l’avantage d’un VTT à assistance électrique réside dans le fait qu’il possède d’énormes capacités de franchisse­ment et peut passer quasiment partout, même en montée. Mais si votre optimisme vous a joué un tour dans un véritable champ de racines et que vous vous retrouvez bloqué, sachez que vous pouvez envisager de repartir sans pousser le vélo. Mais pour cela, suivez bien notre guide.
Tout l’avantage d’un VTT à assistance électrique réside dans le fait qu’il possède d’énormes capacités de franchisse­ment et peut passer quasiment partout, même en montée. Mais si votre optimisme vous a joué un tour dans un véritable champ de racines et que vous vous retrouvez bloqué, sachez que vous pouvez envisager de repartir sans pousser le vélo. Mais pour cela, suivez bien notre guide.
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