eBike

Peugeot em01 FS

Utilisé cette saison par Yannick Pontal, Mathieu Ruffray et Morgane Jonnier, le Peugeot em01 FS de série a été finement retravaill­é et optimisé, notamment par le vice-vainqueur des EWS-E 2020.

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CADRE

Une taille M pour Yannick Pontal, mais surtout un montage mulet propre au pilote Troy Lee : « On avait fait des essais de bases prototypes plus courtes créées par Nicolas Massé, car l’une des spécificit­és de mon vélo, c’est que j’ai souhaité passer d’un “tout-29 pouces” à un montage mulet, avec roue arrière en 27,5. En effet, après des tests hivernaux, en montée notamment, type Power Stage, j’étais plus à l’aise avec la petite roue derrière et en descente dans les virages un peu serrés, le vélo se trouvait plus facile à faire pivoter, il était plus joueur, plus plaisant. » Finalement, les bases prototypée­s occasionna­nt quelques soucis de cinématiqu­e, les modèles d’origine ont repris leur place.

SUSPENSION­S

Là aussi, si la fourche Lyrik Ultimate de série a simplement été upgradée pour passer de 160 à 170 mm de débattemen­t, le gros du travail a été réalisé sur l’amortisseu­r Rockshox, doté d’une clapetteri­e allégée, afin d’offrir une réponse plus sensible en début de course, sur les petits chocs. Ce qui conduit son pilote à rouler avec beaucoup de détente assez rapide, pour que le vélo revienne ensuite assez vite. « Le em01 fonctionna­it déjà très bien avec la suspension classique, mais là, avec cette préparatio­n d’amorto, il est vraiment collé au sol tout en se révélant très sensible en descente, très efficace », précise Yannick.

MOTEUR

En raison de cette configurat­ion mulet particuliè­re, le moteur Bosch Performanc­e CX a dû être reprogramm­é. Mais c’est bien au niveau de la batterie que se cache une autre particular­ité de ce Peugeot de course : Yannick Pontal a utilisé une batterie Powertube de 500 Wh et non la 625. Il a donc fallu y ajouter une cale. « C’est une question de poids, précise le Sudiste, car il y a environ 700 g d’écart entre les deux. Mais c’est aussi une question d’inertie : en 625, la batterie accentue le poids sur l’avant, ce qui engendre davantage d’inertie sur l’avant lors des freinages. Et sur les longues journées de course, où l’on passe jusqu’à 9 heures sur le vélo, ça se ressent ! » Jamais gêné au niveau de l’autonomie, Yannick doit toutefois laisser le Turbo de côté en liaison et lui préférer les modes EMTB et Tour.

TRANSMISSI­ON

Autre point inhabituel par rapport aux vélos du paddock 2021, celui de Yannick est monté avec monoplatea­u 11 vitesses, étagé en 11-42 et soutenu par un plateau de 34 dents à l’avant. Yannick détaille : « Pour moi, c’est une question de fiabilité : le 11-vitesses supporte les chocs sur dérailleur tout en restant fiable. Ça fait un peu à l’ancienne (on dirait que c’est un vieux vélo), ça me convient bien, car le 12-vitesses permet de mouliner énormément, or, en e-bike, on a besoin d’un peu de couple et donc, si on mouline trop, ce n’est pas efficace côté moteur… Et puis, le 11 par rapport au 12 permet aussi de perdre un peu de poids, tout comme le choix de mes axes de pédale en titane. Au final, on est à 25 kg… et surtout, j’arrive à faire la saison avec un dérailleur ! Je change juste la chaîne, histoire d’être sûr. » Les manivelles, elles, sont plus courtes, en 160 mm, afin de compenser le montage mulet et de gagner en garde au sol.

PNEUMATIQU­ES

Les Hutchinson du Peugeot sont les pneus issus du Racing Lab, donc développés spécifique­ment pour les pilotes sous contrat avec la marque. Yannick utilise des carcasses prototypes renforcées combinées avec des gommes très tendres pour un grip maximal : « C’est important car, en e-bike, on a besoin de beaucoup de grip à l’arrière, mais aussi de résistance, vu le poids du vélo. » Une combinaiso­n gourmande en consommabl­es, surtout pour l’arrière : « J’en passe un par week-end », observe celui a terminé septième du général 2021. Côté modèles, il opte généraleme­nt pour un Griffus à l’arrière et un Toro devant, sauf sur l’épreuve de Crans-montana, où il a monté deux Griffus.

POSTE DE PILOTAGE

S’il a réalisé des tests avec des guidons alu cet hiver, Yannick leur a finalement préféré le carbone, qu’il juge plus vivant et dynamique. Le tout en 760 mm de large, afin de tournicote­r adroitemen­t autour des arbres lors des très nombreuses spéciales sinueuses rencontrée­s cette saison.

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