Sunn Flash S2 22,7 kg - 2 499 €
Très joli dans ce coloris bordeaux, le Sunn Flash reprend ses formes caractéristiques, très anguleuses et agressives, mais avec aussi une serrure pour la batterie, véritable nid à m… en plus de n’être guère utile. Malgré tout, on apprécie son architecture avec son tube supérieur très plat, ses haubans en forme de lame, ses logos de la marque en relief et ses passages internes de câblerie, dont celui de commande de tige de selle télescopique en interne. À l’inverse, l’extraction de la batterie est très galère, nécessitant deux clés BTR pour retirer la trappe du tube diagonal avant de libérer la batterie grâce à ladite clé antivol, de même qu’une autre clé BTR sera nécessaire pour le réglage de hauteur de selle. Aussi, le Sunn reste le vélo le plus sous-équipé du lot avec une transmission Shimano Altus, des freins MT200 et une console Steps E5000. Certes, il s’avère moins cher que les produits équivalents des « grandes » marques, mais se voit distancé par le Rockrider, forcément très bien placé en matière de rapport entre équipement et tarif. Malheureusement, les petits points noirs s’accumulent dès sa prise en main, avec une selle très inconfortable qui pourrait bien faire fuir les novices, dès le magasin. Dommage quand on sait que l’un des premiers arguments de ce type de VTTAE de randonnée devrait être le confort. De même, le montage d’un très large guidon de 770 millimètres de largeur, (comme sur le Canyon) peut surprendre, tant nous ne sommes pas sur des critères de vélos d’enduro. En fait, sur ce critère, seul le Rockrider se montre cohérent. Comme sur le Decath’, la console reste très exposée aux chocs et aux chutes, et surtout de type très « urbaine » puisqu’issue du groupe Shimano E5000, avec une ergonomie pas vraiment adaptée au tout-terrain. Sorti un temps de ces défauts, le Sunn offre une position agréable au pédalage, alors que la motorisation Shimano Steps E7000 offre un bon rendement, sans frottement ni bruit parasite, et avec trois modes d’assistance bien suffisants pour le programme randonneur du vélo. En termes de géométrie, le vélo est très bien taillé, ni trop long, ni trop court et sans ce damné mal aux fesses, tout irait mieux dans le meilleur des mondes, jusqu’aux premières ascensions… Car si le moteur offre assez de couple en mode d’assistance élevée, dès lors que la pente s’accentue, nous arrivons très rapidement à la limite du braquet de 34 x 36 dents. Les plus puissants d’entre nous s’en sortiront à grande force de mise en danseuse, mais face à un VTTAE de même catégorie, bien fourni en pignonnerie, les novices auront du mal à comprendre leur manque de réussite. Alors, au vu de ces différentes lacunes accumulées, le constat s’impose d’un manque de cohérence dans certains équipements du vélo, pourtant doté d’une base saine et agréable. Car le Flash se montre plutôt agile dans les parties techniques, avec un cadre très sloping qui facilite les placements du pilote, et avec un bon montage pneumatique, que ce soit pour attaquer sur l’angle en virage ou pour trouver la motricité au pédalage, sachant qu’il existe en version 27,5 pouces pour ceux et celles qui rechercheraient plus de dynamisme et de maniabilité.
Malgré des lignes et une géométrie agressives, le Flash pêche par son équipement.