Enrouler un obstacle
Enrouler un obstacle, c’est déjà ne pas perdre de temps en le franchissant. Pour cela, le VTTAE est un allié de choix avec l’aide de son moteur. Voici comment faire, avec style, efficacité et motricité.
Pendant
La première marche est avalée sur l’élan, manivelles à l’horizontale, le regard déjà porté au loin sur la sortie. Il faut désormais tenter de reprendre un peu de vitesse avec l’aide du moteur avant d’attaquer la seconde dalle, ce qui évite d’aller se bloquer entre les deux difficultés. C’est là tout l’intérêt d’un VTTAE ! Un tour de pédalier suffit ici pour profiter de la relance sur ce léger replat. Il faut être dynamique, bras pliés, buste en avant, et légèrement charger l’avant du vélo pour ne pas trop cabrer sur la deuxième dalle, tout en gardant les fesses assez centrées pour ne pas perdre de motricité sur ce sol fuyant. Il est trop tard pour changer de trajectoire, d’où l’importance de bien étudier celle-ci avant d’attaquer la difficulté.
Avant
Le regard est essentiel. Avant même d’arriver sur l’obstacle – ici une succession de deux dalles –, il faut « lire » le terrain et rapidement définir quelle sera la meilleure trajectoire, la plus efficace. En clair, celle où l’on conservera le plus de vitesse et où l’on perdra le moins de grip. Un VTTAE avec l’aide du moteur permet souvent d’utiliser des trajectoires plus directes. Mieux vaut utiliser un mode d’assistance intermédiaire (E-MTB, trail…) pour avoir une puissance contrôlable, sans perte d’adhérence. Avant la difficulté, sélectionnez un braquet lui aussi intermédiaire – ici trois ou quatre pignons en dessous du haut de cassette. Notez que la selle est abaissée pour avoir une bonne mobilité. Pour enrouler cette première dalle, il faut soulager le train avant, position debout, bien souple sur ses appuis, corps légèrement en arrière pour conserver du grip. Le but est de prendre suffisamment de vitesse avant le franchissement.
L’assistance du moteur est un précieux atout pour enrouler un obstacle, encore faut-il savoir le dompter.