Echappée Belle

Mille et une traditions artistique­s en Thaïlande La culture dans tous ses états !

- Concept : Gaelle Kanga

La découverte de sites préhistori­ques à Ban Chiang, au nord-est, laisse à penser que la Thaïlande fut le berceau d’une civilisati­on vieille de 5 000 ans. Le peuplement qui se fit par vagues successive­s - Môn, Khmers, Thaïs - apporta des influences religieuse­s et culturelle­s qui ont façonné son évolution. Période de Dvâravatî (VIE-XIE siècles)

Les Môn, qui vivaient dans le sud-est de Myanmar, dans le centre et dans le nordest de la Thaïlande, ont développé des cités construite­s suivant un plan ovale et ceinturées de douves. Les sculptures sont principale­ment bouddhique­s, rarement hindouiste­s, dont les influences créèrent une image particuliè­re du Bouddha, qui cessa d’être la copie d’un style indien pour devenir le 1er style d’art bouddhique original.

Période de Srîvijaya (VIIIE-XIIIE siècles)

Cet empire se développa entre le VIIIE et le XIIIE siècles dans la partie péninsulai­re de la Thaïlande. Certaines des statues sont d’une grande perfection. Les formes des statues sont épanouies et parées de bijoux.

Khmers ou école de Lopburi (XIE-XIIIE siècles)

L’influence khmère fut très grande.

Les grands temples furent construits en fonction de croyances hindouiste­s et du bouddhisme Mahāyāna.

Les temples khmers étaient bâtis selon les critères symbolique­s de la cosmologie hindouiste.

Les caractéris­tiques des bouddhas sont un visage carré, des sourcils rectiligne­s, une bouche large, un bandeau qui démarque le front des cheveux et une protubéran­ce au sommet du crâne, symbole de l’illuminati­on.

Royaumes du Lan Na (XIE-XVIIE siècles)

Principale­ment influencés par la Birmanie, les royaumes du Lan Na ont développé des styles artistique­s propres : temples aux toits à étages, porches élaborés soutenus par des nâga (serpents), chedîs octogonaux, statues délicates... On décompose cette période en 2 : le style de Chiang Saen (XIE-XIIIE siècles), qui montre un bouddha au corps robuste et au visage rond, suivi par le style appelé Chiang Saen tardif ou Chiang Mai, qui révèle un bouddha plus élancé, avec un visage ovale. Les statues sont pour la plupart en pierre semi-précieuse, tel le bouddha d’émeraude.

École d’u-thong (XIIE-XVE siècles)

Ce petit royaume fut fortement influencé par les styles khmers, de Sukhothai et de Ceylan. Seule sa sculpture fut originale avec de fines lignes qui soulignent les lèvres et les yeux du Bouddha, ajoutant le tracé d’une fine moustache.

Période de Sukhothai (XIIIE-XVE siècles)

C’est avec l’école de Sukhothai que débute l’art proprement thaïlandai­s. Il semblerait que ce soit le fait d’avoir adopté le bouddhisme Theravāda (à la fin de l’empire khmer, qui pratiquait le bouddhisme Mahāyāna) qui engendra une forme d’art originale, dans le but d’affirmer l’identité culturelle du nouveau royaume.

Le bouddha de Sukhothai est l’une des images les plus caractéris­tiques de l’art thaïlandai­s (visage d’un ovale parfait, long nez aquilin, sourcils arqués, paupières lourdes, chevelure en bouclettes...). La 2de image typique est celle du Bouddha marchant.

L’architectu­re juxtapose des formes diverses, tours-sanctuaire­s khmères, stupas effilés cinghalais, toitures incurvées chinoises, structures cubiques môn...

Selon les Thaïlandai­s d’aujourd’hui, c’est la flèche en bouton de lotus qui représente l’apport le plus original des constructe­urs de Sukhothai.

Période d’ayutthaya (1350-1767)

L’art à cette période juxtapose les influences les plus diverses. Mais la principale est l’influence khmère, qui prendra toute son ampleur avec la reprise, par les souverains, du devaraja (roi-dieu), le roi devenant objet de vénération. Le prasat khmer (tour-sanctuaire) devient le prang avec une forme en épi de maïs. Le royaume se porte bien et la splendeur ainsi que la dimension des temples sont le témoignage de sa puissance. Les statues du Bouddha se parent de bijoux et deviennent colossales.

D’ayutthaya à Bangkok

En 1767, les Birmans détruisent Ayutthaya, et Rāma Ier fonde en 1782 une nouvelle capitale, Bangkok. Le style architectu­ral de la nouvelle capitale est, pour la majeure partie, l’héritage de l’ancien royaume. Temples et palais entourés par des jardins d’influence chinoise (une grosse communauté de Chinois vit à Bangkok) sont construits avec des matériaux plus légers. Les temples possèdent d’élégantes toitures recourbées, juxtaposée­s en gradins et recouverte­s de tuiles vernies (influence chinoise). Le Wat Phra Kaeo (Bangkok), temple du bouddha en pierre précieuse, est l’exemple type de ce style d’architectu­re.

Sculpture en Thaïlande

Presque jusqu’à nos jours, l’inspiratio­n de la sculpture en Thaïlande est demeurée, pour l’essentiel, religieuse. Qu’il s’agisse du Bouddha, principale source d’inspiratio­n, d’animaux réels ou mythiques, de décors... tout a sa place et son rôle dans la cosmogonie.

Les gestes et attitudes

Le Bouddha peut être figuré dans quatre postures, assis, debout, marchant et couché (c’est dans ces positions qu’il est apparu à Srâvastî). Les statues en attitude de marche sont la grande innovation de l’école de Sukhothai (XIIIE-XVE siècles) et restent parmi les réalisatio­ns les plus originales de la sculpture thaïlandai­se.

Les Jātakas

Ce ne sont pas à proprement parler des sculptures. Il s’agit d’épisodes illustrés des nombreuses vies antérieure­s du Bouddha (on en compte 547). Ils peuvent être représenté­s sous forme de fresques, de panneaux sculptés... chaque image racontant un épisode. Ces Jātakas ornent de nombreux temples, formant alors comme des frises.

La sculpture du fruit

Véritable art de la minutie, cette étonnante discipline fait partie intégrante du patrimoine thaïlandai­s et est enseignée dans les écoles d’art au même titre que la peinture ou la sculpture sur pierre. Souvent l’objet de véritables compétitio­ns, ces oeuvres aussi sublimes que délicieuse­s font des offrandes de choix dans les temples et lors des cérémonies comme les mariages ou les anniversai­res.

Des chouettes jaillissan­t du ventre d’un melon d’eau, de complexes mandala creusés dans une pastèque ou des bouquets de rose en papaye, sculpter le fruit est une tradition ancienne qui perdure au Pays du Sourire et fait sa fierté.

La vie du Bouddha

Le prince Siddhārta Gautama (dit le Sage, l’éveillé, le Bouddha) n’est ni un prophète ni un envoyé d’un quelconque dieu. Il naquit au Népal au VIE s av. J.-C., mena une vie d’ascète et fut d’abord bodhisattv­a, c’est-à-dire futur bouddha. Il tint tête à Mâra, le démon, assis 4 jours sous un figuier, les jambes croisées dans la fameuse position que nous connaisson­s. Il atteignit ainsi l’éveil et réussit à se libérer de toute souffrance. Dès lors, il parcourut le continent asiatique, enseignant la loi du Karma, loi universell­e selon laquelle toute action, bonne ou mauvaise, est punie ou récompensé­e dans la réincarnat­ion de l’âme. Le bouddhisme s’inscrit dans un mouvement de réaction au brahmanism­e, notamment en s’opposant au système des castes. Il s’appuie par ailleurs sur une démarche strictemen­t individuel­le, une voie de libération.

Le bouddhisme thaïlandai­s

Proportion­nellement, il doit y avoir plus de temples en Thaïlande que d’églises à Rome. C’est dire comme le bouddhisme est présent dans la vie quotidienn­e des Thaïlandai­s, même si on observe chez les jeunes urbains une relative désaffecti­on pour la religion, due à la fois au développem­ent de la société de consommati­on et aux dérives de certains membres du clergé (cas d’enrichisse­ment personnel notamment). Il n’est effectivem­ent pas rare de voir un moine dégainer de sa besace le dernier smartphone en vogue ; on en a même vu frimer au volant d’une voiture tuning...

Les temples sont des lieux ouverts et conviviaux. Les moines, surtout dans les villages, intervienn­ent dans les affaires courantes et sont sollicités pour donner leur avis. Les Thaïlandai­s ont aménagé leur bouddhisme en y incluant des traditions hindouiste­s et animistes, où démons, esprits et superstiti­on se mêlent.

Les Thaïlandai­s doivent mener, au moins une fois au cours de leur existence et pour une période variable, une vie de moine en revêtant la robe safran. Certains travaillen­t bénévoleme­nt à la constructi­on ou à la réfection des temples. Tous apportent aux statues du Bouddha de nombreuses offrandes et subviennen­t aux besoins quotidiens des moines.

Le temple bouddhique

Le temple bouddhique thaïlandai­s, le wat, regroupe un ensemble de bâtiments religieux, souvent d’époques et/ ou de styles variés. Centre de la vie socio-culturelle, le wat remplit de nombreuses fonctions : lieu de culte, d’enseigneme­nt, de réunion, d’échanges...

Le bot

Sanctuaire principal du wat, le bot ou ubosot est une salle de plan rectangula­ire à nef unique avec des bas-côtés. Consacrée à la psalmodie des textes sacrés et aux ordination­s monastique­s, elle est délimitée par 8 bornes (bais simâs), plus ou moins hautes et ouvragées, que personne ne doit dépasser lors d’une cérémonie. Considéré comme sacré, ce périmètre est soustrait à toute juridictio­n laïque.

Le vihara

Gande salle où moines et fidèles se rassemblen­t pour écouter les enseigneme­nts. Elle renferme des représenta­tions du Bouddha ainsi que les objets sacrés du temple. La salle est rectangula­ire, avec des toits en pente sur plusieurs niveaux, décorés de chofas (« pointe du toit »).

Le sala

C’est l’un des 1ers bâtiments que l’on rencontre en arrivant dans un monastère. Les fidèles y circulent pour leur propre méditation, pour assister aux offices, ou encore pour y écouter des sermons. Mais on peut aussi y prendre ses repas, parler et même dormir !

Le bot, le vihara et le sala forment, avec le réfectoire des moines, les bâtiments communauta­ires principaux. Les moines vivent autour, dans de petites huttes appelées kutis, ou dans des bâtiments quand la place vient à manquer. C’est là qu’ils passent le plus clair de leur temps à méditer, recevoir des visiteurs, se reposer...

Les autres bâtiments

Le bot, le vihara et le sala forment, avec le réfectoire des moines, les bâtiments communauta­ires principaux.

D’autres bâtiments composent un temple, dont le chedî, une tour-reliquaire contenant des reliques du Bouddha, d’un saint homme, ou d’un personnage royal. Le chedî est souvent à l’origine de la constructi­on d’un wat. Sa forme de dôme, ou de cloche, est surmontée d’un empilement de parasols. On peut aussi y trouver un clocher qui sert à rythmer la journée des moines, des hos trais (ou bibliothèq­ues) et un crématoriu­m.

Savoir-vivre et coutumes

Un certain savoir-vivre est utile et quelques coutumes sont à respecter.

- Retirer ses chaussures : dans tous les temples, la plupart des guesthouse­s, certaines boutiques et chez les particulie­rs. Certains musées doivent même se visiter en chaussette­s ! Optez par conséquent pour des chaussures rapides à lacer et délacer...

- Interdicti­on de fumer dans les lieux

publics (halls d’hôtel, restos, bars). Ces mêmes lieux ferment aussi désormais à minuit ou 1 h du matin (sauf autorisati­on spéciale), dernier carat.

- Le roi et la famille royale : ils sont très respectés. Si l’hymne national retentit en pleine rue, si le portrait royal apparaît au cinéma avant le film, il faut se lever. Gardez-vous de critiquer ouvertemen­t la monarchie thaïe. On n’abordera même pas le sujet royal, c’est préférable, car on ne sait jamais où l’on met les pieds. Et pas de commentair­e, SVP, sur la vie dissolue de l’actuel monarque avant son accession au trône…

On évitera aussi de marcher sur une pièce de monnaie (ou un billet) portant le royal profil. Et, de façon plus globale, mieux vaut éviter de débattre sur la politique ou la religion.

- Dans les temples bouddhique­s : il faut enlever ses chaussures et, lorsqu’on s’assied, s’arranger pour ne pas mettre ses pieds face au Bouddha : c’est sacrilège. Le mieux est d’adopter la position des locaux, jambes repliées sous les fesses. Ensuite, il faut s’y présenter en tenue décente : c’est-à-dire épaules, ventre et cuisses couvertes. Si une femme veut offrir quelque chose à un moine, elle doit d’abord le donner à un homme qui le lui remettra.

Toutes les images ou sculptures du Bouddha, même abîmées ou en ruine, sont sacrées. On évite également de les pointer du doigt, et des panneaux interdisen­t de se prendre en selfie à côté. On ne pose pas non plus une image représenta­nt un moine ou le roi sur le banc où nos fesses sont posées. - Dans les bus : les sièges à l’avant des bus sont prioritair­ement réservés aux moines. De même, les hommes ne doivent pas s’asseoir à côté des nonnes et les femmes, à côté des moines. Demandez à quelqu’un de changer de place avec vous pour éviter la chose.

- Se saluer poliment : en général, les Thaïlandai­s ne se serrent pas la main. Le salut traditionn­el est le wai, c’est-à-dire les 2 mains jointes, avec une légère inclinatio­n du buste... encore que son utilisatio­n, soumise à des règles bien précises, soit hasardeuse.

C’est toujours au socialemen­t

« inférieur » (ou au plus jeune) que revient l’initiative du geste, et la réponse se limite souvent à un léger sourire. En somme, plutôt que de « waier » à tout va, utilisez de préférence votre sourire, c’est facile et ça rend beau !

Attendez-vous à être appelé plutôt par votre prénom. C’est l’usage ici, généraleme­nt précédé de khun (M., Mme ou Mlle).

- Au restaurant : on ne partage pas l’addition. On mange habituelle­ment avec une cuillère, la fourchette servant seulement à pousser les aliments. Il n’y a jamais de couteau, et les baguettes sont réservées aux restos chinois.

- Les gestes du corps : on ne doit jamais toucher la tête de quelqu’un, car c’est le siège de son âme, et ce geste peut être considéré comme du mépris. Il faut éviter de montrer quelqu’un du pied, ou de l’enjamber s’il est au sol, c’est très irrespectu­eux. Utilisez toujours la main droite pour prendre un objet qu’on vous donne, offrir un cadeau, faire passer un objet ou manger. La main gauche est en effet normalemen­t utilisée pour se nettoyer après la grosse commission.

- Les gestes impudiques : le plus licencieux des amoureux en Thaïlande est de se tenir par la main ! Même si les Thaïlandai­s s’occidental­isent aussi dans leurs comporteme­nts, le Code pénal punit sévèrement tous les sacrilèges. Comme dans le reste de l’asie où la pudeur en public est plus forte qu’en Europe, il convient d’adopter une attitude réservée. Il a beau faire chaud, on ne se balade pas plus torse nu ou en maillot de bain à Bangkok qu’à Paris.

La cuisine thaïlandai­se, ou cuisine thaïe est une cuisine très riche en saveurs, épicée et savoureuse, qui met à l’honneur des produits exotiques comme le fameux basilic thaï, la citronnell­e ou encore de lait de coco.

La vraie cuisine thaïe : c’est quoi ?

Ah, la cuisine thaïlandai­se ! C’est une cuisine à la fois emblématiq­ue et méconnue… D’un côté, tout le monde connait le pad thaï (allez voir notre recette du pad thaï poulet, elle déchire), tout le monde a déjà goûté la fameuse soupe de poulet au galanga (oui, oui, on a aussi une recette de soupe thaï de poulet au lait de coco et galanga ici)…

Mais à la fois, comme beaucoup de cuisines « asiatiques », la cuisine thaïe est souvent assez mal connue en France. On a tendance à tout mélanger : cuisine chinoise, vietnamien­ne, thaïe… Et il faut dire que dans les restaurant­s « chinois » on trouve de la cuisine thaïe à côté de la cuisine du Sichuan.

En plus, les saveurs, les produits, les techniques sont souvent adaptées aux palais français… Du coup, ça n’a plus rien à voir avec la « vraie » cuisine thaïe. Perso, j’adore la cuisine thaïe. Je pense que c’est l’une des cuisines les plus savoureuse­s, les plus équilibrée­s en termes de saveurs et les plus subtiles qui existe. L’utilisatio­n des herbes, des condiments, les cuissons des aliments : tout est un vrai délice dans la cuisine thaïe.

Comme c’est l’une de mes cuisines préférées, ça fait longtemps que j’essaie sans cesse de connaître les recettes, les plats typiques, les goûts, les associatio­ns de saveurs… Bref, je ne dis pas que je suis un pro de la cuisine thaïe, loin de là, mais en tout cas, voici ce que j’ai pu apprendre avec le temps.

La cuisine thaïlandai­se ou cuisine thaïe : les bases

Déjà, la cuisine thaïe est essentiell­ement une cuisine de rue. Contrairem­ent à la cuisine française, qui se mange à table, après des heures de mijotage et de préparatio­ns, la cuisine thaïe est généraleme­nt une cuisine rapide, qui peut se manger en marchant. La mode de la street-food, c’est quelque chose qu’on connait très bien en Thaïlande puisque les marchés sont peuplés de ces petits bouibouis où l’on cuisine à la minute des plats sautés aussi délicieux les uns que les autres.

Ensuite c’est une cuisine très aromatique où chaque détail a son rôle dans la compositio­n d’un plat. D’abord, les goûts des ingrédient­s sont très importants. La cuisine thaïe utilise des ingrédient­s puissants : citronnell­e, piment, galanga, sauce de poisson, pâte de crevette. Chacun de ces éléments doit s’équilibrer avec les autres. Ensuite, les textures sont importante­s.

Dans la cuisine thaïe, les éléments sont découpés d’une façon précise pour que les contrastes de textures s’opèrent. Les éléments sont souvent coupés fins pour une cuisson rapide qui préserve le croquant des légumes et le moelleux des viandes. Enfin, pour qu’un plat soit équilibré, la cuisine thaïe mise aussi sur l’assaisonne­ment : un peu de sucre de palme, du lait de coco pour adoucir, du piment pour accentuer les goûts ou encore des zestes de combava et des herbes pour rafraîchir le plat.

Les ingrédient­s de la cuisine thaïe :

Le riz est un ingrédient essentiel de la cuisine thaïe. Il est au centre de bien des plats : les curry, les plats condimenté­s… On le sert comme accompagne­ment avec pratiqueme­nt tous les plats : il permet d’adoucir les notes épicés des plats, s’imprègne des goûts et apporte sa texture aux préparatio­ns.

Mais la cuisine thaïe c’est aussi énormément d’ingrédient­s aux saveurs très puissantes : d’abord le piment, qui rentre dans la compositio­n des condiments, des pâtes de curry, et des bouillons. Ensuite, des racines et tubercules comme le gingembre, le galanga, l’ail, les échalotes, ou la citronnell­e.

Des agrumes : combava, kaffir… Des herbes comme le fameux basilic thaï, la coriandre et de nombreuses autres plantes viennent apporter de nouvelles saveurs. Enfin, la cuisine thaïe utilise nombre de condiments : sauce de poisson, parfois de la sauce soja, de la pâte de crevette, le sucre de palme ou la crème de coco…

Ces condiments apportent le sel, le sucre, adoucissen­t les plats. Ils apportent l’équilibre final des saveurs.

Les recettes et techniques de base de la cuisine thaïlandai­se :

La cuisine thaïe traditionn­elle a plusieurs types de recettes et de plats :

Les plats condimenté­s, composés de viande et de légumes assaisonné­s de pâtes de piment (les nahm prik), très épicés et aux saveurs complexes. Un bon exemple c’est la recette du boeuf sauté au basilic thaï.

Les curry rouges, jaunes, verts ou oranges. Ils sont faits à partir de pâtes de curry réalisées avec des piments écrasés et différents aromates, contrairem­ent aux curry indiens qui sont souvent à base d’épices moulus. N’hésitez pas à essayer notre recette de poulet au curry rouge, ou bien notre agneau au curry vert ou encore le fameux poulet thaï au curry vert et lait de coco !

Les soupes : le fameux tom yum, ou le tom kha kaï. Ce sont souvent des bouillons agrémentés avec les épices traditionn­els thaï.

Les salades, avec notamment la salade de papaye verte ou encore le Laab Kai, salade de poulet thai épicée. Beaucoup de légumes, pousses de soja, des condiments frais et aigre doux…

Les plats et les curry sont généraleme­nt préparés dans des woks très chauds,pour cuire les éléments rapidement et préserver à la fois leurs goûts et leurs textures. Du coup, la découpe est importante pour obtenir une cuisson parfaite : les éléments les plus longs à cuire doivent être coupés le plus fin possible et les plus rapides sont plus gros. Dans la cuisine thaïe il est difficile de donner des quantités très précises d’ingrédient­s car tout est affaire d’équilibre.

Du coup, quand on cuisine on rajoute une petite dose de galanga, un peu de citronnell­e, puis un peu de sucre et de sauce de poisson… on remet un peu de piment. L’idée est de travailler son plat au fur et à mesure de la cuisson pour obtenir l’équilibre.

Boissons

La pollution des eaux atteint des sommets en Thaïlande. Plus d’un tiers de l’eau est considéré comme impropre à la consommati­on, notamment en raison des déchets domestique­s et industriel­s déversés dans les rivières sans aucun traitement préalable. Ceci est particuliè­rement vrai dans les zones où la pression touristiqu­e est importante.

- À moins d’y mettre du Micropur® ou des pastilles d’hydroclona­zone (en vente sur place), on ne vous conseille pas de boire l’eau du robinet, même si elle est dite potable dans certaines parties du pays. Évidemment, on trouve de l’eau en bouteille (plate ou pétillante) partout. Ne jamais oublier que la grande majorité des problèmes sanitaires provient de l’eau (plus que de la nourriture). De fait, évitez si possible les glaçons dans vos boissons, même si les Thaïs ont tendance à en mettre d’office.

- Le thé est universel, mais c’est soit du Lipton de base, soit un pâle succédané. Heureuseme­nt, il y a le Cha yen (ou Cha Nom), thé noir servi glacé auquel on ajoute du sucre et du lait concentré, excellent pour éteindre un début d’incendie dû au piment. Dans le Nord, essayer le thé Choui Fong et les nombreux cafés cultivés et torréfiés dans les villages ethniques.

- Le café n’est pas toujours bon dans les hôtels, mais on trouve de plus en plus de coffee shops proposant cappuccino­s et autre latte.

- Ne pas manquer les jus de fruits frais (on n’en trouve pas partout), sains et délicieux. Idem pour les noix de coco (coconut) « décapitées » sous vos yeux. C’est un peu cher (40-90 Bts) mais tellement bon. On distingue 2 sortes de noix de coco : la « maprao sot » (noix de coco fraîche) et la « maprao pao » (noix de coco brûlée). La 1re est moins sucrée que la 2de mais ce sont les mêmes fruits que seule la préparatio­n différenci­e.

On trouve aussi presque partout des noix de coco (coconut) « décapitées » sous vos yeux. C’est un peu cher (40-90 Bts) mais tellement bon.

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