Echappée Belle

LA VALLÉE MYSTIQUEÉ & HISTORIQUE

Une merveille frenchie unique au monde !

- Texte : Hadjer Guenanfa

Premier choc, la cité, qui est en fait un minuscule village à la réputation mondiale, vue depuis l’hospitalet ! Bâtie en paliers successifs à !anc de falaise, elle s’accroche sur 120 mètres au-dessus d’un canyon où coule l’alzou, un a&uent de la Dordogne. Ses maisons, ses toits et ses églises semblent faire partie du rocher.

Quel génie a donc imaginé et construit Rocamadour ? Votre visite vous le révèlera peut-être. Déjà, au Moyen Age, Rocamadour suscitait l’admiration. Au Xiième siècle, les pèlerins parcouraie­nt l’europe entière pour venir prier ici. Le village détenait les reliques de Saint-amadour (fameux ermite qui a trouvé la solitude à Rocamadour) et la célèbre épée de Durandal connue pour sa légende. Il était également le sanctuaire vénéré de la Vierge Noire.

HAUT LIEU DE PÉLERINAGE

Rocamadour est avant tout un haut lieu de pèlerinage. Dès le 12ème siècle, elle attire souverains et saints de toute l’europe. Le succès grandissan­t, la petite cité se couvre peu à peu d’édi"ces religieux et de forti"cation. Au 15ème siècle, les pèlerinage­s passant de mode, Rocamadour s’assoupit doucement. Il faudra attendre 1858 pour que débutent d’importants travaux de restaurati­on des sanctuaire­s. Le style néo-gothique troubadour est alors en vogue et imprime de son sceau le village.

Vous entrez dans la cité par la porte du Figuier avant de suivre la rue de la Couronneri­e : l’unique rue de Rocamadour, très animée avec ses boutiques et ses restaurant­s. Vous parvenez ensuite devant un escalier monumental (233 marches !) qui vous amène au parvis où se pressent sous la roche 8 églises et chapelles.

À voir absolument : la chapelle NotreDame. Vous y découvrire­z la Vierge Noire, frêle silhouette de bois. En"n, dominant les sanctuaire­s et le village, le Château dont les remparts se visitent, o#re un panorama vertigineu­x sur la cité.

À ne pas rater : la visites des fermes aux alentours de Rocamadour pour déguster le célèbre fromage de chèvre AOP du même nom.

QUE FAUT$IL VOIR ?

- Les remparts du château de Rocama

dour : édi"és au 14e siècle, les remparts o#rent un panorama impression­nant sur le causse de Gramat et sur le canyon de l’alzou. C’est aussi un bon moyen pour se rapprocher du château du 19e siècle qui lui ne se visite pas.

- Le Sanctuaire de Rocamadour : après avoir emprunté le Grand Escalier, on privilégie la chapelle Notre-dame abritant la statue de la Vierge Noire, la crypte Saint-amadour où fut trouvé le corps du saint ou encore la basilique Saint-sauveur.

- La Grotte des Merveilles : découverte en 1920, cette grotte géologique et préhistori­que est couverte de nombreuses concrétion­s, mais aussi de quelques peintures rupestres (chevaux, félins, mains…). On vous conseille la visite commentée.

- Le Rocher des Aigles : cet écoparc

abrite une grande variété de rapaces (aigles, faucons, vautours, chouettes…) que l’on peut admirer voler en liberté lors d’un spectacle au-dessus du canyon de Rocamadour. C’est également le plus grand centre de reproducti­on d’europe.

- La Forêt des Singes : des singes dans le Lot c’est surprenant, mais bien vrai ! Pas moins de 150 macaques de Barbarie sont en liberté dans ce parc de 20 hectares. C’est la visite idéale à faire en famille, notamment pour les enfants.

- La Maison des Abeilles : l’endroit à visiter si vous souhaitez en savoir plus sur les abeilles et le métier d’apiculteur grâce à des jeux ludiques, un "lm ou encore à des animations. Petit plus, vous pourrez observer les abeilles à l’oeuvre derrière une baie vitrée. Les plus gourmands seront ravis de passer par la boutique pour déguster gratuiteme­nt des produits artisanaux.

QUE PEUT$ON VISITER AUTOUR DE ROCAMADOUR ?

Merveilles naturelles et architectu­rales, plus beaux villages de France… les alentours de Rocamadour o#rent également de belles surprises. Parmi celles-ci, on vous conseille :

- Le Gou#re de Padirac : il s’enfonce sous la roche du causse de Gramat jusqu’à 103 m, là où une rivière souterrain­e trace une partie de sa route. Dès son entrée, on est impression­né, car le diamètre de cette dernière mesure 35 m.

- Figeac : la ville natale de Champollio­n séduit par la beauté de ses bâtisses médiévales et Renaissanc­e, mais aussi le passionnan­t musée consacré à l’enfant du pays, déchi#reur des hiéroglyph­es de la pierre de Rosette.

Des espaces qui sont protégés !

La protection réglementa­ire est le mode d’interventi­on le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquabl­es et leur biodiversi­té associée.

La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d’une super"cie de 183 039 ha, qui s’étend sur 102 communes du départemen­t du Lot. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralis­me et de l’omniprésen­ce des patrimoine­s naturels et culturels.

Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénominati­on « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par L’UNESCO.

La commune fait également partie de la zone de transition du bassin de la Dordogne, un territoire d’une super"cie de 1 880 258 ha reconnu réserve de biosphère par L’UNESCO en juillet 2012.

Un autre espace protégé est présent sur la commune : les « falaises lotoises (rapaces) », objet d’un arrêté de protection de biotope, d’une super"cie de 6,6 ha.

Réseau Natura 2000

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservati­on (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS).

Zones naturelles d’intérêt écologique, faunistiqu­e et %oristique

L’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologique, faunistiqu­e et !oristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressan­tes sur le plan écologique, essentiell­ement dans la perspectiv­e d’améliorer la connaissan­ce du patrimoine naturel national et de fournir aux di#érents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnem­ent dans l’aménagemen­t du territoire.

Les trois étages du village de Rocamadour datent du Moyen Âge, ils re!ètent les trois ordres de la société : les chevaliers au-dessus, liés aux clercs religieux au milieu et les travailleu­rs laïcs en bas près de la rivière.

De rares documents mentionnen­t qu’en 1105 une petite chapelle était bâtie dans un abri de la falaise au lieu-dit Rupis Amatoris, à la limite des territoire­s des abbayes bénédictin­es Saint-martin de Tulle et Saint-pierre de Marcilhac.

En 1112, Eble de Turenne, abbé de Tulle s’installa à Rocamadour. En 1119, une première donation est faite par Eudes, comte de la Marche. En 1148, un premier miracle est annoncé. Le pèlerinage à Marie attirait les foules. La statue de la Vierge noire est datée du xiie siècle. Géraud d’escoraille­s, abbé de 1152 à 1188, "t construire les édi"ces religieux, "nancés par les dons des visiteurs. Les travaux furent terminés à la "n du xiie siècle.

Rocamadour béné"cia déjà d’une renommée européenne comme l’atteste le Livre des Miracles du xiie siècle écrit par un moine du sanctuaire et reçut de nombreux pèlerins. En 1159, Henri II d’angleterre, époux d’aliénor d’aquitaine vint à Rocamadour remercier la Vierge pour sa guérison.

En 1166, en voulant inhumer un habitant, on découvrit un corps intact, présenté comme celui de saint Amadour. Rocamadour avait trouvé son saint. Au moins quatre récits, plus ou moins teintés de légende, présentère­nt saint Amadour comme un personnage proche de Jésus.

En 1211, le légat ponti"cal pendant la croisade des Albigeois, Arnaud Amalric, vint passer l’hiver à Rocamadour. De plus, en 1291, le pape Nicolas IV accorda trois bulles d’indulgence d’un an et quarante jours pour les visiteurs du site. La "n du xiiie siècle voit l’apogée du rayonnemen­t de Rocamadour et l’achèvement des constructi­ons. Le château est protégé par trois tours, un large fossé et de nombreux guetteurs.

En 1317, les moines quittèrent Rocamadour. Le site fut alors administré par un chapitre de chanoines nommés par l’évêque.

Au xive siècle, un refroidiss­ement climatique, des famines, des épidémies comme la peste noire ravagent l’europe.

En 1427, une reconstruc­tion est amorcée, mais sans moyens "nanciers ni humains. Un énorme rocher écrase la chapelle Notre-dame qui est reconstrui­te, en 1479, par Denys de Bar évêque de Tulle4.

Par la suite, lors des guerres de religion, le passage iconoclast­e de mercenaire­s protestant­s en 1562 provoque la destructio­n des édi"ces religieux et de leurs reliques. Les chanoines décrivent, dans une supplique au pape Pie IV en 1563, les dégâts causés : « Ils ont, ô douleur! tout saccagé; ils ont brûlé et pillé ses statues et ses tableaux, ses cloches, ses ornements et joyaux, tout ce qui était nécessaire au culte divin... ».

Les reliques sont profanées et détruites, y compris le corps de saint Amadour. Selon les témoins, le capitaine protestant Bessonie le rompt à coups de marteau de forgeron en disant : « Je vais te briser, puisque tu n’as pas voulu brûler ». Les capitaines Bessonie et Duras tireront, au pro"t de l’armée du prince de Condé, la somme de 20 000 livres de tout ce qui composait le trésor de Notre-dame depuis le xiie siècle.

Lesitefutu­nenouvelle­foispillés­ous larévoluti­on

Au début du xixe siècle, les sanctuaire­s de Rocamadour étaient dans un état de délabremen­t important, des arbres poussaient dans le grand escalier, la plupart des commerçant­s étaient partis.

Trois sanctuaire­s étaient en service (églises Saint-sauveur et Saint-amadour, chapelle Notre-dame), deux sont en mauvais état (Saint-michel et SaintBlais­e), les deux autres sont ruinés (Sainte Anne et Saint-jean-baptiste).

La toiture de l’église Saint-sauveur était à refaire, le mur extérieur de la face du midi accusait un surplomb de trente centimètre­s sous la poussée des voûtes surchargée­s de gravats. En 1831, Jacques-antoine Delpon écrivait : « Tout annonce que cet oratoire célèbre ne subsistera pas longtemps ».

Une volonté politique naquit en France pour la conservati­on des monuments historique­s. Le 13 avril 1830, M. Baumes, préfet du Lot, écrivit une lettre pour demander une aide urgente au ministre de l’intérieur. Il y joignit un devis, qui s’élevait à 8 500 francs, établi en 1822 par l’abbé Caillaux. Cette lettre resta sans réponse. Une liste des monuments fut dressée pour le Lot, la chapelle de Rocamadour y apparut prioritair­e, mais aucun "nancement ne fut accordé par l’état ou par la municipali­té de Rocamadour, ruinée par un procès.

Début 1855, monseigneu­r Jean-jacques Bardou, évêque de Cahors, eut l’idée de lancer une grande loterie pour rassembler des fonds. Le ministère de l’intérieur imposa comme préalable l’établissem­ent de plans et de devis pour les travaux. L’architecte départemen­tal réalisa ces documents et évalua la dépense prévisible à 318 819,71 francs.

Trois tirages eurent lieu : 15 décembre 1856, 30 juin 1857 et 31 décembre 1857. 600 000 billets de 1 franc sont émis, mais la loterie ne rapporta que 84 624,63 francs, soit le quart de la somme nécessaire aux travaux.

L’abbé Jean-baptiste Chevalt, prêtre architecte et archéologu­e du diocèse de Montauban fut chargé par monseigneu­r Bardou de la conduite des travaux qui débutèrent en 1858. En l’absence de "nancement public et pour éviter de nouveaux retards, l’évêque refusa de soumettre les travaux au contrôle de la commission des monuments historique­s, d’où d’importante­s tensions que tempéra le préfet du Lot.

L’épreuve "nale du pèlerinage consistait à gravir à genoux les 216 marches conduisant à la cité religieuse (qui comprend sept églises, et douze autres que les restaurati­ons du xixe siècle n’ont pu relever). En"n parvenus à l’intérieur des sanctuaire­s après cette ascension, les pèlerins laissaient en ex-voto divers objets. Les plus connus restent les fers de condamnés libérés de leurs chaînes, les bateaux de marins sauvés et reconnaiss­ants, ou les plaques de marbre gravées et accrochées au mur de la chapelle aux xixe siècle et xxe siècle. L’insigne des pèlerins est la sportelle.

Bien plus que présentant les reliques du corps d’amadour, le succès du site vint des miracles de la Vierge noire dont la cloche miraculeus­e signalait par son tintement le sauvetage en mer de marins. Cette reconnaiss­ance du monde des marins valut à Notre Dame de Rocamadour d’être vénérée dans plusieurs chapelles comme au Finistère ou au Québec. L’église encouragea également ce pèlerinage par l’attributio­n à perpétuité d’indulgence­s plénières aux personnes qui recevraien­t les sacrements de la pénitence et de la communion à Rocamadour. Les plus célèbres sont celles du Grand Pardon de Rocamadour, lorsque la Fête-dieu arrive, assez exceptionn­ellement, le jour de la Saint Jean-baptiste. Les jours de grands pardons où l’indulgence plénière est accordée, plus ou moins 30 000 personnes se pressent à Rocamadour.

Outre les détails concernant le pèlerinage et les pèlerins, le Livre des Miracles de Notre-dame de Rocamadour, dont le manuscrit daterait de 1172, renferme nombre de renseignem­ents sur la vie au Moyen Âge, mille traits de moeurs sur les hommes et les femmes de cette époque, tout un vécu populaire, qui font l’histoire. Outre les circonstan­ces qui ont entouré l’essor tout à fait exceptionn­el du pèlerinage, Jean Rocacher évoque les points essentiels que contient ce texte : signi"cation du miracle dans la mentalité médiévale, aspects médicaux, spirituali­té et doctrine mariale, intérêt historique signalé entre autres par des événements précis tels que l’ordalie imposée à l’infante de Navarre, Sancha, épouse de Gaston V de Béarn. Il existe une réédition du Livre des Miracles de Notre-dame de Rocamadour présentée et annotée par Jean Rocacher (professeur émérite à l’institut catholique de Toulouse), avec une préface de Régine Pernoud, chez l’éditeur Le Pérégrinat­eur.

Les tribunaux ecclésiast­iques, et parfois les tribunaux civils, ont fréquemmen­t imposé le pèlerinage de Rocamadour. C’était une grande pénitence, in!igée surtout aux hérétiques albigeois qui passaient pour haïr la Mère de Dieu. Mais les pèlerinage­s n’étaient pas toujours un but d’actions pieuses : les seigneurs, les consuls des villes aimaient à se placer sous la protection de NotreDame pour conclure un traité ou signer une charte.

Rocamadour possède un pèlerinage très ancien à la Vierge Marie sous l’apparence d’une Vierge noire dont le corps était autrefois couvert de plaques d’argent, puis d’un manteau, comme Notre Dame du Puy ou Notre Dame de la Daurade à Toulouse. Cette statue est dans l’une des chapelles dans les sanctuaire­s à pic, sur les gorges de l’alzou

Aujourd’hui, la sportelle est toujours l’un des symboles de Rocamadour dans le Lot. Cette pièce métallique reste le témoignage d’un riche passé de pèlerinage pour la cité mariale.

Qu’est-ce que le pèlerin du MoyenÂge rapportait en souvenir d’un pieux voyage ? Sans doute le génie des lieux, la délivrance de la peine acquittée, donc le dépassemen­t de soi et le sens de l’effort.

Oubliant « les bourbiers dangereux, les ouragans violents, les cols interminab­les, les rivières à crues imprévisib­les, les gorges ensorcelée­s, les maladies contagieus­es », il en revenait grave mais plus solide par la force de la foi et par tant de merveilles incommunic­ables enracinées dans la besace de son coeur.

Le souvenir d’un pèlerinage à risques

Concrèteme­nt, il rapportait de petits souvenirs religieux pour lui-même et pour son entourage qui n’avait pas l’opportunit­é de faire un pèlerinage aussi lointain et aussi risqué.

Le pèlerin a eu assez mal aux pieds pour savoir qu’il est façonné de chair et qu’il a besoin de petits supports matériels pour se rappeler les grands mystères intérieurs. Il avait donc recours à ce qu’on pourrait appeler «un transfert de grâces» via de modestes objets (éto#e, eau, caillou) qui avait approché ou touché « le lieu saint ». Ces reliques intermédia­ires proposaien­t un petit concentré de sacré.

Le pélerin rapportait de petits souvenirs religieux pour lui-même et pour son entourage qui n’avait pas l’opportunit­é de faire un pèlerinage aussi lointain et aussi risqué…

Autres souvenirs courants, les enseignes. Il s’agissait de petits bijoux de plomb ou d’étain, de cuivre ou d’argent qu’on cousait sur le chapeau, le sac ou la pèlerine (grâce aux quatre petits anneaux l’entourant).

D’autres préféraien­t les conserver dansleurbe­saceoulesp­orterautou­r ducou. Qu’est-ce que la sportelle de Rocamadour ?

De même que les pèlerins de SaintJacqu­es-de-compostell­e portaient la coquille, ceux de Chartres la Sainte Chemise, ceux de Boulogne-sur-mer, la barque, ceux de Rocamadour portaient la sportelle. Du latin, sportella signi"ant « petite corbeille », la sportelle fait probableme­nt allusion au porte-monnaie sur lequel le marcheur pouvait aussi, accrocher l’enseigne.

La sportelle, cette médaille de la Vierge, de forme ovoïde, dite en navette, est « l’insigne o%ciel » de Rocamadour. Elle représente le sceau du monastère du Quercy : la Vierge siégeant sur un trône, un sceptre à !eur de lys dans la main droite et l’enfant Jésus sur le genou gauche, entourée de l’inscriptio­n latine en lettres majuscules signi"ant : « Sceau de la bienheureu­se Marie de Rocamadour ».

 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from France