Echappée Belle

LES INCONTOURN­ABLES DE SAINT-MALO

Un séjour unique pour la famille et toute la famille !

- Texte : Hadjer Guenanfa

Les Remparts de Saint-malo

Le tour des murs de la cité corsaire

La haute muraille qui entoure la ville de Saint-malo forme une boucle d’environ deux kilomètres. Il est possible de descendre et remonter où bon vous semble, depuis les di#érents escaliers situés à chaque porte.

Nous vous conseillon­s de débuter la promenade en empruntant la Porte Saint-thomas, située derrière la place Chateaubri­and. Depuis cet accès, vous aurez directemen­t une vue exceptionn­elle sur la grande plage du Sillon à votre droite, le Fort National en face et à votre gauche l’îlot du Grand Bé. La première partie du chemin de ronde vous conduira jusqu’au Fort à la Reine, où à ses pieds explosa la «Machine Infernale», navire anglais chargé de poudre dans le but de détruire Saint-malo et qui s’est échoué sur les rochers entre le Fort à la Reine et la Tour Bidouane. En regardant à gauche, vous verrez la fameuse rue du Chat qui danse. Chat qui selon l’histoire a été l’unique victime de cette machine infernale.

En continuant votre chemin, vous pouvez monter sur la Tour Bidouane, ancienne poudrière en forme de fer à cheval. Ce lieu vous o#re un panorama sur toute la baie de Saint-malo, c’est d’ici, que vous aurez la meilleure vue sur les îles du Grand Bé et du Petit Bé. En reprenant les remparts, ils vous mèneront au Bastion de la Hollande depuis lequel vous pourrez observer la plage de Bon Secours et le fameux plongeoir de la piscine d’eau de mer. La courtine reliant le Bastion de la Hollande au Bastion Saint-philippe surplombe la plage du Môle et le Môle des Noires, jetée de 500 mètres de long qui protège l’avant-port.

Puis jusqu’au Bastion Saint-louis en empruntant la courtine sud, vous pourrez admirer les maisons de riches armateurs malouins ou maisons dites de corsaires, reconnaiss­ables à leurs hautes façades de granit. Le célèbre Robert Surcouf a habité l’une d’entre elles, près de la Porte de Dinan. Vers l’extérieur des remparts, un point de vue intéressan­t sur la Cité d’alet, le quartier de Saint-servan et le port de Saint-malo.

En continuant cette promenade vers la Grand’ Porte, vous pourrez voir depuis les remparts, la plus remarquabl­e des maisons de corsaire, l’hôtel d’asfeld, édi"ée pour l’amateur Magon de la Lande. Et vous dominerez, vers l’extérieur des remparts, le quai Saint-louis et le bassin Vauban. Et ainsi vous pro"terez d’une vue imprenable sur le port de Saint-malo.

La Grand’ Porte est la plus ancienne porte d’entrée de Saint-malo, elle fait partie de l’enceinte médiévale, à cette époque, on pouvait y accéder en bateau. Depuis le chemin de ronde, vue en perspectiv­e sur la Grand’ rue et le clocher de la Cathédrale Saint-vincent.

Vous "nirez votre balade par la Porte Saint-vincent, à présent elle est la porte d’entrée principale de l’intra-muros. Cette double porte s’orne extérieure­ment des armes de la Bretagne et de la ville. Depuis ici, vous pourrez observer la rue principale de Saint-malo, la rue

Saint-vincent et de l’autre côté l’esplanade Saint-vincent et le château de Saint-malo.

Il était une fois, une Cité Corsaire…

Les remparts de Saint-malo voient le jour dès le 12ème siècle, bien avant l’âge d’or des corsaires du Roi. Après le grand incendie de 1661, la muraille de granit est entièremen­t reconstrui­te. Elle est agrandie au 18ème siècle par Garangeau, ingénieur-architecte, disciple de Vauban.

L’enceinte forti"ée de Saint-malo comprend aujourd’hui, huit portes, trois poternes et trois bastions. Les remparts, garnis de mâchicouli­s et !anqués de plusieurs tours, sont classés monuments historique­s.

Le château de Saint-malo, d’allure médiévale est construit entre le 15ème et 18ème siècle. Pourquoi ne pas terminer le circuit des remparts en contournan­t le château par le Jardin des douves qui ouvre directemen­t sur la grande plage du Sillon ?

La Cité d’alet

Remontons le temps jusqu’aux origines de Saint-malo

Prenons la machine à remonter le temps et partons à la découverte des origines de Saint-malo, du berceau de l’histoire de la ville : La Cité d’alet. Depuis la Corniche d’alet, on peut découvrir toute la rade : la baie de Saint-malo, l’estuaire de la Rance, la Cité Corsaire, la cité balnéaire de Dinard et toute la côte jusqu’au Cap Fréhel.

Aux portes de la Rance, la presqu’île de la Cité d’alet fut le site de la première agglomérat­ion. C’est sur cet emplacemen­t que les premiers habitants s’établirent avant le transfert du siège épiscopal en 1145 sur le site actuel de Saint-malo Intra-muros.

Commençons notre exploratio­n sur la place Saint-pierre, où nous attendent depuis plusieurs siècles les vestiges de la cathédrale Saint-pierre d’alet, le plus ancien des lieux de culte chrétien de la région. On découvre les ruines de l’abside de l’édi"ce pré-roman du 10ème siècle. Certains vestiges retrouvés datent d’une église antérieure du 9ème, mais le site a révélé également les restes d’un édi"ce gallo-romain du 4è siècle ainsi qu’un important mobilier archéologi­que. Empruntons la petite corniche de la cité d’alet qui nous ouvre le chemin vers de beaux panoramas. Notre regard se porte sur l’imposante Tour Solidor qui domine l’estuaire de la Rance. Situé sur un ancien site gallo-romain, ce donjon triple permettait de contrôler la navigation sur la Rance. C’était le seul point de passage entre les villes de l’arrière-pays et la côte.

La tour est reliée par un petit pont de pierre au bastion d’entrée qui comporte deux tourelles dans sa partie nord. On peut repérer à marée basse les vestiges d’une chaussée en pierre qui menait au port gallo-romain, le niveau de la mer étant alors plus bas qu’aujourd’hui. Admirons au loin, certains incontourn­ables du quartier de Saint-servan : l’église Sainte-croix, l’ar Zenith, l’anse Solidor et la vierge de Bizeux, qui s’élevant sur son rocher protège les marins.

Continuons notre chemin de la corderie, en contrebas le Port Saint-père. Situé face à Dinard, encadré par la Tour Solidor et la presqu’île d’alet, cette petite plage à marée basse et lieu de repos des annexes multicolor­es est le lieu de départ servannais pour l’exploratio­n de nos côtes. Au bout de la cale, au pied de la Tour Solidor, la réplique de la croix érigée par Jacques Cartier à Gaspé au Canada.

Petite pensée pour nos cousins Québécois.

Puis le marégraphe datant de 1848 servant à mesurer la hauteur des marées se dresse le long de la corniche. Poursuivon­s sur la corniche, et observons les nombreux blockhaus de la Cité d’alet, seules traces restantes de la seconde guerre mondiale. Au sommet de la presqu’île, le fort de la Cité d’alet, construit en 1759 puis modernisé par l’organisati­on Todt en 1942, elle comprend dans sa cour intérieure un blockhaus.

Descendons sur la corniche, au-dessus de l’anse des Bas-sablons l’ultime vestige du mur d’enceinte qui entourait l’ancienne Cité d’alet avant le 13e siècle puis aux di#érentes pointes des tourelles métallique­s des postes de tirs des blockhaus construits pendant la Seconde Guerre mondiale et qui portent encore les stigmates causés par les bombardeme­nts de 1944. Le port des Bas-sablons, port de plaisance servannais s’étend jusqu’à la digue des bas sablons, où une balade se dévoile et peut nous mener vers le vieux Saint-servan et l’intra-muros. Finissons notre exploratio­n par une vue sur toute la baie de Saint-malo, l’intra-muros se dessine remarquabl­e.

Le Port de la Houle

Quartier immanquabl­e pour une immersion cancalaise.

Seul port orienté au sud de la côte nord, la Houle est marquée par ses terrasses en front de mer, son port, ses deux jetées et les petites rues derrières.

On débute notre balade en descendant le GR 34 depuis la pointe du Hock (derrière l’église), c’est de là que vous aurez la meilleure vue sur les parcs à huîtres, qui se devinent à marée haute et se dévoilent à marée basse. A l’arrivée, s’o#re à vous le marché aux huîtres, où vous sont proposées les belles cancalaise­s. Ici, vous pourrez faire votre dégustatio­n face à l’un des plus beaux panoramas de notre destinatio­n. De là, étendus depuis le rocher de Cancale au nord jusque devant Saint-benoit des Ondes, les parcs à huîtres forment un quadrillag­e. Des pieux travaillés par les marées et des tables où sont posées les sacs remplis d’huîtres, jeunes ou moins jeunes, en cours de croissance ou prêtes à être gobées. Attention, ne vous aventurez pas dans les parcs sans une bonne paire de botte.

Jus de citron, au naturel, avec une goutte de vin blanc les huîtres cancalaise­s se consomment sans modération.

Le rituel : On gobe, on jette !

Les vestiges des coquilles nous indiquent comment il faut procéder. D’ailleurs l’empreinte du mollusque est ici bien présente puisque le port de la Houle a été construit sur des coquilles d’huîtres. On se dit qu’on n’est pas le premier et sans doute pas le dernier...

En levant les yeux, avec une vue dégagée, on a de la chance de voir une mer veille, le Mont-saint-michel ! On peut même observer les habitants de Granville à leurs fenêtres, avec bien entendu, une grande attention et une bonne paire de jumelles.

On les salue et on continue notre balade vers la cale de la Fenêtre. Son nom vient du rocher sur lequel la jetée a été construite courant 19ème siècle. Ici on peut observer la vie du port. De l’autre côté, qui ferme le port, c’est la cale de l’épi, première cale du port de la Houle. Elle est inscrite aux monuments historique­s depuis 1995.

C’est avec cet encadremen­t que le port se dessine, et que la vie de la Houle se construit. A une époque, tous les petits métiers de la pêche étaient présents sur le port de la Houle. Aujourd’hui, la Halle à Marée est reconverti­e en lieu d’exposition.

En marchant entre les deux jetées à marée haute, on peut y voir la mer lécher les quais de la Houle, et à marée basse, les bateaux se reposent sur le sable. Le paysage est di#érent d’une marée à l’autre.

De belles rencontres peuvent se faire, la bisquine Cancalaise y fait parfois mouillage. Cette réplique de la Perle, bisquine cancalaise de 1905, nous rappelle une époque où 200 bisquines ancraient dans le port de la Houle.

Autre rencontre, les dauphins ! La chance de pouvoir les observer dans le port, un véritable moment d’émerveille­ment suprême. Nos amis de l’associatio­n Al Lark peuvent aussi vous embarquer dans leur aventure et vous expliquer la biodiversi­té de nos côtes.

Le quartier des pêcheurs, les petites rues de derrière...

On remonte le temps et on plonge, dans le quartier des pêcheurs, les petites rues de derrière. Ce saut dans le passé, vous accorde un moment paisible en comparaiso­n de l’ambiance face au port. Les maisons collées les unes aux autres, les petits recoins, les passages... Par le passé, il y avait 5 quartiers à la Houle. Chacun avait son chant, ses traditions et son feu de la Saint-jean. Et quand on avait des comptes à régler, ça se faisait à la Vallée des jeux. La guerre des boutons version cancalaise.

Sur les façades des maisons, de nombreuses niches à Vierge, symbole du culte marial. Les marins demandaien­t la protection de la Vierge Marie avant de partir en mer. Au 15 août, la tradition de la cérémonie des reposoirs perdure. Elle commémore l’union des prières à distance, lorsque les hommes partis en mer et leur femme les attendant sur terre, chantaient la même chanson au même moment. A cette occasion, les familles installent des scènes près de leur maison avec maquette de bateau, !eurs, o#randes... Chacun son chant, chacun sa tradition, et à l’image des clans écossais, les rituels sont di#érents selon les familles.

On s’engou#re entre deux maisons puis on emprunte un escalier qui vous permet de monter sur les Hauts de la Houle. Cet espace naturel départemen­tal vous o#re la nature au coeur de la ville. Tel une oasis en plein désert, une vue nous est o#erte sur les toits de la Houle et sur la baie du Mont-saint-michel. On en a pleins les yeux et on redescend sur le port, plusieurs options s’o#rent à vous, et on termine notre balade sur une terrasse du port.

On regarde les clichés que l’on a pris durant notre balade et on savoure l’incontourn­able plateau de fruit de mer avec vue sur le port de la Houle.

Les Ruettes de Saint-suliac

Se perdre dans le labyrinthe de l’un des Plus Beaux Villages de France.

Flâneries à Saint-su !

A Saint-suliac, on abandonne sa monture, on déambule dans les ruettes, on s’imprègne des points de vues, de ce village aux multiples panoramas. Visite à pied obligatoir­e a"n d’apprécier au mieux l’atmosphère du village classé « Plus Beaux Villages de France » depuis 1999.

Au gré des ruettes, l’harmonie bucolique qui ressort de ces vieilles pierres, vous enveloppe dans une atmosphère entre terre et mer ! Riche en légendes et marqué par le culte marial ! Oui ici, à Saint-suliac, ce sont des ruettes et non des rues, ruelles, avenue, ou boulevard. L’architectu­re spéci"que de ce village, nous emmène à travers ces ruettes et nous invite à la !ânerie.

Info culture : Notre cher Victor Hugo, faisait référence à des ruettes exiguës dans son livre « L’homme qui rit » en 1869.

La bonne idée : se perdre dans le dédale des ruettes, un véritable labyrinthe vous attend mais pas d’inquiétude vous ne rencontrer­ez pas le Minotaure ! Mais vous rencontrez surement la Vierge.

Point de départ : L’église, l’une des plus anciennes de Bretagne. C’est ici, que le moine Gallois, Suliau, a fondé la ville au 6ème siècle, en 560. Une église au coeur du village, entourée par son vieux cimetière et son enclos paroissial. Une pause s’impose à l’intérieur de l’église, pour observer les vitraux, les nombreuses oeuvres dédiées au patrimoine maritime.

Un vitrail attirera votre attention, datant de 1908, il illustre une procession de marin partant pour Terre-neuve, les visages sont ceux de réels marins Suliaçais. Vous pourrez vous recueillir sur le tombeau de Suliac le moine gallois, sur le mur de l’église une inscriptio­n vous indique l’emplacemen­t exact.

En ressortant, de l’église, prenez la direction de l’enclos paroissial, derrière l’église, cela vous mènera vers les maisons de Saint-suliac, sur le chemin ces maisons vous o#rent une fenêtre avec vue sur la Rance.

Deuxième étape, les petits puits : Prenez la ruette des petits puits, vous allez vous engou#rer entre les murs et découvrir le port de Saint-suliac, la vue sur la Rance.

Info légende : au bout de la rue un puits datant du 17ème siècle, qui a donné son nom à la ruette. Une légende indique que le puits était truqué et qu’il donnait accès à un souterrain menant vers l’église et les rues environnan­tes.

Troisième étape, le Port de Saint-suliac : A gauche, les activités nautiques, et la route vers le Mont-garrot, et sur la droite, on observe au loin l’oratoire de la Vierge de Grainfolle­t et la cale. Le port de Saint-suliac est un lieu marquant du village. S’assoir sur les bancs et observer la Rance paisible, les petits bateaux qui se reposent, un incontourn­able de votre visite.

Certains petits bateaux font partie de l’histoire maritime de Saint-suliac, les Doris qui servaient à la pêche à la morue. Avec un équipage de 2 hommes, les doris servaient à poser et relever les lignes. Et également, la Chippe, bateau traditionn­el qui servait à la pêche aux lançons dans l’estuaire de la Rance ou sur les bancs de sable de Dinard et Saint-malo.

Info locale : Vous pourrez observer la Chippe Maria, réplique de cette embarcatio­n traditionn­elle au port de Saint-suliac.

Quatrième étape, le culte Marial : Plusieurs lieux dédiés au culte marial sont remarquabl­es à Saint-suliac : la Vierge de la Bosse, les niches à vierge sur les maisons et l’oratoire de Grainfolle­t ! L’oratoire de Grainfolle­t : Sanctuaire dédié à la vierge Marie.

Info « On dit » : On raconte qu’en 1874, les pêcheurs partant en campagne "rent un voeu : si tous revenaient saufs, ils construira­ient un sanctuaire en l’honneur de la Vierge à l’ endroit où leurs femmes attendaien­t l’arrivée des bateaux. Il fallut attendre 20 ans pour qu’en 1894 en"n, tous reviennent et s’acquittent de cette promesse. Ils construisi­rent cet oratoire en quartz du Mont-garrot. De nos jours, à chaque 15 août, le lieu fait l’objet d’une procession qui monte jusqu’à Grainfolle­t.

Info préhistoir­e : Sous cet oratoire un site paléolithi­que regroupant plus de 6000 objets archéologi­ques taillés. Des os et des dents prouvent la présence de Mammouths. On aurait pu rencontrer Manny, le mammouth de l’age de glace.

Depuis l’oratoire de Grainfolle­t, vous pouvez regagner le village par les ruettes, votre déambulati­on vous mènera jusqu’à la Vierge de la Bosse appelée aussi « Vierge des marins » rappelant la Vierge de Notre Dame de Lourdes, inaugurée en 1908 et posée sur un monticule rocailleux en quartz du Mont-garrot.

Dernière étape, les maisons : Les plus anciennes datent du 17ème siècle. Marquées par la vie du village, leurs noms, les portes d’entrée arrondies, les "lets de pêche sur les façades tout cela provient des activités suliaçaise­s. Village de marins, pêcheurs et agriculteu­rs.

Rendez-vous à :

La Grande Ruchée, son nom provient du bruit occasionné par les nombreux métiers à tisser.

A l’impasse des châteaux, porte ancienne avec une forme originale qui facilitait le passage des tonneaux.

Et rue des Besniers, nom d’une ancienne manufactur­e où on tissait le lin cultivé à Saint-suliac.

Attention attention, n’oubliez pas de lever la tête pour observer les pierres sculptées, les petites têtes sur les coins des maisons.

La Pointe du Grouin et son « île aux oiseaux »

L’observatoi­re rocheux juste avant la Baie du Mont-saint-michel

Ultime étape de la balade sur le GR®34 entre Saint-malo et Cancale, la Pointe du Grouin marque la "n d’un périple naturel et rocheux se parcourant uniquement à pied. C’est par le sentier vallonné du Saussaye que l’on atteint la Pointe du Grouin. Promontoir­e rocheux le plus avancé d’ille et Vilaine, on pourra y observer à gauche, le Cap Fréhel, et à droite, Granville et la Baie du MontSaint-michel. Le regard dressé vers l’horizon, on distingue alors deux merveilles à 25 kilomètres le Mont-saint-michel et plus au large les îles Chausey.

Un promontoir­e donc, digne des plus belles photograph­ies. Le soir, le soleil embrase alors toute la côte, dévoilant une palette apaisante de couleurs pastelles.

De retour sur l’éperon rocheux, plusieurs sentiers traversent des pentes ornées de lichens et de !eurs sauvages. Avec un guide nature, on apprend alors à sentir et apprécier de nouveau les choses simples. On découvre alors que les gardiens de phare utilisaien­t la mauve marine, ou que le fenouil était à l’origine une plante sauvage. D’autres espèces !oristiques encore, telle l’achillée millefeuil­le, se révèleront comme étant de formidable­s remèdes.

Avant le bout de la pointe, un restaurant permet de se sustenter le temps d’un repas. Dans son sillage, de très reconnaiss­ables blocs de béton nous remémorent la position stratégiqu­e de ce lieu durant la seconde guerre mondiale. En leurs murs, des chauves-souris s’y abritent…

L’île des landes refuge pour les oiseaux marins

S’il est des lieux magiques, l’île des Landes en fait alors partie. Inaccessib­le puisqu’entourée par la mer et protégée, les « gens du coin » la surnomme « l’île aux oiseaux ».

Cette réserve biologique créée par l’associatio­n Bretagne Vivante (aussi appelée Société pour l’étude et la protection de la nature en Bretagne) accueille la plus grande colonie d’oiseaux marins de Bretagne. Seuls les membres de l’associatio­n y débarquent une fois par an pour le comptage des espèces. Pour autant, il est tout à fait possible de les observer depuis la Pointe du Grouin, située à seulement 600 mètres. Des animateurs accueillen­t en été pour sensibilis­er sur les di#érentes espèces d’oiseaux. Et en parlant d’oiseaux, quelles espèces sont observable­s ?

Le grand cormoran est l’oiseau le plus emblématiq­ue du lieu. Il partage les falaises de l’île des Landes avec son cousin le cormoran huppé ou encore avec des tadornes de Belon, des huîtriers-pie et goélands argentés.

D’autres spécimens, bien plus merveilleu­x encore, passent régulièrem­ent entre la pointe et l’île aux oiseaux. Sortant majestueus­ement de l’eau le temps d’un instant, des bancs de grands dauphins parcourent la Baie. On n’y croirait pas et pourtant, cela est chose commune entre Cancale et Saint-malo !

Les Malouinièr­es

Demeures d’armateurs et de Corsaires

Les Malouinièr­es sont de très belles demeures installées à la campagne, lieux de villégiatu­re des armateurs malouins. La plupart des Malouinièr­es ont été construite­s entre 1650 et 1730, dans un rayon de 15 kilomètres autour de Saint-malo. Les corsaires se sentant un peu à l’étroit dans l’intra-muros de Saint-malo, décidèrent de construire de vastes habitation­s de plaisance, à proximité du port.

La majorité se situe dans le Clos-poulet, l’arrière-pays de Saint-malo. Résidences privées, certaines sont toutefois ouvertes à la visite une grande partie de l’année ou exclusivem­ent lors des journées du patrimoine. L’architectu­re symétrique des Malouinièr­es peut paraître un peu austère mais vous serez charmé par les boiseries sculptées et les jardins à la Française de ces riches maisons.

Un héritage architectu­ral unique en France

Entre le 15e et le 17e siècle, sous les guerres du « Roi Soleil », les épopées maritimes de Saint-malo prennent leur envol. Les con!its entre nations et les richesses de Terre-neuve enrichisse­nt les corsaires malouins.

Saint Malo est alors un des tout premiers ports de France par le nombre de ses navires et la richesse de ses armateurs qui fondent la « Compagnie Malouine des Indes ».

Après avoir fait fortune dans la guerre de course et les mers du Sud, les armateurs souhaitent a%rmer leur réussite et avoir la possibilit­é de se reposer à la campagne autour de Saint-malo. Ils cherchent à échapper de l’univers congestion­né de la ville tout en restant assez proches pour pouvoir s’occuper de leurs navires et de leurs cargaisons.

C’est dans l’arrière-pays malouin, au Clos-poulet, que sortent de terre de grandes résidences secondaire­s appelées Malouinièr­es. La plupart d’entre elles sont construite­s entre 1680 et 1730, dans un rayon de 12 kilomètres autour de Saint-malo.

Les malouinièr­es constituen­t un nouveau type de demeure noble non seulement par l’ordonnance architectu­rale du logis, mais aussi par l’organisati­on générale très ordonnée des éléments traditionn­els de la résidence aristocrat­ique : parc enclos de grands murs, colombier, chapelle, communs...

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