Echappée Belle

Le couvent des Minimes

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En 1608, Just-louis de Tournon fonde la Communauté des Minimes et fait édifier le couvent actuel autour de l’église d’alenchiez, qui sera englobée dans le bâtiment et deviendra la chapelle du couvent. Cette communauté religieuse occupera le couvent jusqu’à la Révolution. L’ancien couvent des Minimes, désaffecté, fait l’objet d’une vente comme bien national en 1792. La congrégati­on de la Nativité de Notre-seigneur y établit un pensionnat de jeunes filles en 1834. Celui-ci fonctionne­ra jusqu’au début des années 1950, après une interrupti­on de 1905 à 1933 due au vote de la loi de séparation des Eglises et de l’etat. Rhône-poulenc acquiert le couvent et y loge à son tour ses employées célibatair­es durant une vingtaine d’années, puis ses retraités. Dès la fin du XXE siècle, la commune et L’OPAC 38 décident de restaurer le bâtiment et d’y aménager des logements sociaux. L’ancien Couvent des Minimes, pur exemple de l’architectu­re religieuse de la Contre-réforme, est inscrit à l’inventaire supplément­aire des monuments historique­s depuis 1997.

Les registres paroissiau­x mentionnen­t un potier dès 1647, mais la première trace certaine d’une activité sur la commune est le parcellair­e de 1699 qui relève une «thuillerie, maison et terre au mas de Bruchet, bordée au couchant par le chemin de Roussillon à Anjou passant par les Liouds et du vent un autre chemin de Roussillon à Anjou passant par la porte d’avignon. Elle appartient à Claude Barbier». Le cahier de doléances de la communauté de Roussillon en 1789 donne les renseignem­ents suivants : « Les maisons sont bâties en chaux, sable et cailloux ou en terre battue ; elles sont toutes couvertes en thuiles dont il y a quatre fabriques à Roussillon».

Lors de l’établissem­ent du cadastre de Roussillon en 1824, on recense sept tuileries ou poteries. Plusieurs autres seront édifiées au cours du XIXE siècle. La production était très liée aux activités du monde rural : des biches à lait (10 000 par an), des cruches pour conserver l’huile et l’eau, des pots à beurre, des écuelles à oreilles pour manger la soupe devant le feu, le bol coincé entre les cuisses, des pots à anses pour porter le repas aux champs, des pots de fleurs… Le ruisseau du Rivet favorisa des activités de moulinage de la soie (usine Rémond aux Vials) et de taillander­ie (usine Robin aux Liouds). Le territoire communal était planté de nombreux mûriers et l’élevage des vers à soie était pratiqué soit comme activité annexe par les femmes de cultivateu­rs soit comme activité principale dans des magnanerie­s. En juillet 1914, l’enquête sur les lieux d’élevage de vers à soie recensait 64 «éducateurs» pour une récolte de 1 830 kg de cocons. L’arboricult­ure date du début du XXE siècle. Elle bénéficia notamment de la vente en parcelles de forme régulière des anciens communaux de Louze. La commune procéda à cette opération afin d’acheter le château en vue d’y installer la mairie.

Un peu caché des regards, un peu oublié, le lavoir de Chavaillon, alimenté par le ruisseau du Royon date de 1884. À cette époque, les habitants désiraient depuis longtemps que la commune fit l’acquisitio­n d‘un emplacemen­t joignant ce petit cours d’eau afin d’y établir un lavoir public dont le besoin se faisait ressentir. Roussillon manquait de fontaines abondantes et le linge ne pouvait être lavé qu’en payant un tribut à un propriétai­re qui avait établi sur ce même ruisseau un lavoir particulie­r. La toiture est en tuiles de terre cuite marquées «Langlois», tuilier roussillon­nais.

Connu pour son impression­nant gisement d’ocre, Roussillon offre une attraction touristiqu­e hors pair. L’ancienne carrière à ciel ouvert est aujourd’hui transformé­e en une piste balisée de randonnée pédestre. Ouvert au public entre la mi-février et décembre, ce site propose une visite ludique et attractive. Vous pouvez vous faufiler à travers les chemins serpentés de falaises. Des panneaux sont installés tout au long de ce parcours pour s’informer sur la formation et l’extraction de l’ocre. Un passage sur la chaussée des géants émerveille­ra les petits et grands. Cet endroit est marqué par toute une palette de couleurs. Au bout de ce périple instructif, profitez d’une vue imprenable sur un beau paysage verdoyant. La randonnée pédestre dure en moyenne une heure.

D’une distance de 50 km, l’itinéraire intimement appelé « la Route des ocres » est accessible à tous. Le parcours peut être effectué en 10 h 30 en moyenne. Découvrez la beauté incomparab­le du paysage pendant cette promenade à vélo. Avant de rouler sur les sentiers battus du Luberon, faites votre ravitaille­ment à l’apt, le point de départ de la balade. Rejoignez ensuite Gargas, un village qui regorge d’une biodiversi­té exceptionn­elle. Vous pourrez également y découvrir des vestiges du passé tels que l’oppidum gaulois ou la Chapelle romane de Sainte Radegonde. Après cette visite riche en découverte­s, prenez le cap vers les Villars. Cette commune dispose d’un remarquabl­e patrimoine historique et culturel. Le château de Puyguilhem et l’abbaye de Boschaud font partie des monuments de la commune de Villars. Prenez la direction de Rustrel pour terminer votre promenade à vélo.

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 ?? ?? Poterie, tuileries, magnanerie­s, taillander­ie, moulinage et arboricult­ure
Poterie, tuileries, magnanerie­s, taillander­ie, moulinage et arboricult­ure
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 ?? ?? Le Lavoir de Chavaillon
Le Lavoir de Chavaillon
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