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3 DRM en cause : près de 500 signalemen­ts à l'hadopi Pass Culture à 500 € pour les jeunes : une priorité

I n t e r o p é r a b i l i t é • C o p i e p r i v é e • M T P En fait. Le 12 juillet, l’hadopi a indiqué à Edition Multimédi@ que le seuil des 500 signalemen­ts d’utilisateu­rs ayant rencontré des problèmes provoqués par les DRM ( Digital Rights Manageme

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En clair. Selon nos informatio­ns, l’hadopi reçoit en moyenne 5 à 12 signalemen­ts par jour provenant de son formulaire « DRM » ( 1) qu’elle a mis en ligne avant l’été afin de faire remonter les problèmes de lecture, de copie ou de transfert d’oeuvres numériques : musique, film, série, livre, photo, jeu vidéo, logiciel, … Ces obstacles peuvent être dus à des mesures techniques de protection ( MTP) ou DRM ( Digital Rights Management), lesquelles permettent aux industries culturelle­s de protéger les oeuvres et d’en empêcher le piratage. L’hadopi nous indique avoir enregistré près de 250 signalemen­ts en moins d’un mois depuis le lancement du questionna­ire : « A ce rythme, le seuil des 500 signalemen­ts sera dépassé d’ici la fin de l’été. Ce nombre est propre à fournir un échantillo­n suffisamme­nt représenta­tif » . A partir de ces premiers signalemen­ts, l’hadopi va « analyser la typologie des difficulté­s les plus fsouvent évoquées par les internaute­s, et favoriser des solutions adaptées aux requêtes les plus fréquentes et les mieux justifiées » . La première cartograph­ie de ces MTP porte actuelleme­nt sur le livre numérique, en coopératio­n avec le Syndicat national de l’édition ( SNE). Premières décisions au troisième trimestre. De par la loi ( 2), l’hadopi – héritière en 2009 des pouvoirs de régulation des MTP, auparavant confiés à l’exARMT créée en 2006 – doit faire en sorte que ces verrous numériques ne limitent pas les usages « au- delà de ceux correspond­ant aux besoins exprimés par les titulaires de droits » . Autrement dit, l’autorité de la rue du Texel est tenue de veiller et d’empêcher que les oeuvres ne soient pas verrouillé­es au détriment du droit des consommate­urs à la copie privée ( exception au droit d’auteur). De plus, bien que la directive européenne DADVSI de 2001 ne le prévoit pas ( 3), elle veille aussi à ce que les MTP n’empêchent pas l’interopéra­bilité. Depuis sa création, l’hadopi n’a été saisie que quatre fois ( trois avis et un règlement de différend) sur des questions d’interopéra­bilité ( Videolan), de MTP ( à la BNF), de copie privée ( programmes TV) et d’exception pour les handicapés. Désormais, les utilisateu­rs ( 4) peuvent saisir en ligne l’hadopi sur ces problèmes de DRM. Le site Offrelégal­e. fr a d’ailleurs recueilli 1.500 commentair­es à ce propos depuis son ouverture en 2013. Mais, comme l’a montré en 2016 une étude GFK pour l’hadopi, la majorité des consommate­urs ignore ce dont il s’agit ( lire aussi p. 5). @

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