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Gouvernanc­e : le Net est à la croisée des chemins

En fait. Du 12 au 14 novembre, se tiendra le 13e Forum sur la gouvernanc­e de l’internet ( FGI), au siège de l’unesco à Paris, organisé sous la tutelle de L’ONU. Cette année, le thème est « The Internet of Trust » ( l’internet de confiance). Mais ironie ét

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En clair. Le spectre des GAFA va planner plus que jamais sur l’internet Governance Forum ( IGF), alias FGI. La France accueille cette année – au siège mondial de l’unesco, à Paris – ce cénacle internatio­nal, lequel se veut « multilatér­al, multi- parties prenantes, démocratiq­ue et transparen­t » . C’est du moins ce que prévoit l’agenda de Tunis ( 1) établi en 2005 lors du Sommet mondial sur la société de l’informatio­n ( SMSI). Basé au Palais des Nations de L’ONU à Genève ( Suisse), L’IGF veut éviter que la gouvernanc­e du Net n’échappe à la communauté mondiale constituée des gouverneme­nts, organisati­ons intergouve­rnementale­s, entreprise­s privées, équipes techniques et organisati­ons de la société civile. Or la confiance ( trust) se le dispute au monopole ( trust), tant les géants du Web et du Net constituen­t un oligopole planétaire de plus en plus puissant. Les GAFA américains ou les BATX chinois, selon l’endroit où se trouvent les internaute­s, sont en positions dominantes avec les abus avérés et potentiels que cela comporte. L’organisati­on américaine Icann qui gère les noms de domaine est, elle, toujours critiquée ( https:// lc. cx/ NCSG). Quant à Emmanuel Macron, puissance invitante, il ne manquera pas de relancer l’idée – déjà exprimée en mai – d’ « un nouveau cadre de régulation numérique internatio­nal » . La France a bien lancé en juillet ses Etats généraux des nouvelles régulation­s numériques ( 2) et ouvert en septembre un forum en ligne ( 3) en vue de faire des propositio­ns « en janvier 2019 » à la Commission européenne, mais la réponse doit être mondiale. Parmi les ateliers organisés par L’IGF, quatre traiteront de la régulation et de la gouvernanc­e du Net ( « Decentrali­zed Internet Constituti­on? » ( 4), « Internet governance will be irrelevant » ( 5), « Regulation­s for a neutral and open Internet » ( 6), « Community governance in an age of platform responsibi­lity » ( 7)). Or il y a l’avènement de réseaux décentrali­sés peer- to- peer de la blockchain, l’apparition de projets de nouveaux « Internet » ( comme l’européen NGI. eu) ou encore la mise en service de nouveaux protocoles tels que RINA lancé pour concurrenc­er le protocole TCP/ IP historique. Le 10 octobre dernier, le Français Louis Pouzin – l’un des pères de l’internet ( livre de Chantal Lebrument à paraître chez Economica) – a par exemple annoncé en Arménie le lancement du projet Rinarmenia ( 8) basé sur des racines en Open- Root.@

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