Edition Multimédi@

Pierre Louette devient président de l'alliance de la presse d'informatio­n générale (Apig) pour tenir tête aux GAFA

-

L'alliance de la presse d'informatio­n générale (Apig), qui réunit depuis deux ans « la presse quotidienn­e et assimilée » en France, a un nouveau président : Pierre Louette, PDG du pôle médias de LVMH et ex-dirigeant d'orange. Et ce, au moment où le bras de fer « presse-gafa » est à une étape historique, sur fond de crises.

C’est le 8 octobre, lors de l’assemblée générale de l’alliance de la presse d’informatio­n générale (Apig), que Pierre Louette (photo) – PDG du groupe Les Echos-le Parisien (pôle médias de LVMH) et ancien directeur général délégué d’orange – en est devenu président. Sa désignatio­n, sans surprise, et pour un mandat de deux ans, était attendue, étant le seul candidat pour succéder à Jean-michel Baylet (1) à la tête de cette alliance créée il y a deux ans (2) par les quatre syndicats historique­s de « la presse quotidienn­e et assimilée » : SPQN (3), SPQR (4), SPQD (5) et SPHR (6), soit un total de 300 journaux d’informatio­n politique et générale. Coïncidenc­e du calendrier : c’est aussi le 8 octobre que la Cour d’appel de Paris a donné raison à l’autorité de la concurrenc­e (7) qui, en avril dernier, avait enjoint Google « dans un délai de trois mois, de conduire des négociatio­ns de bonne foi avec les éditeurs et agences de presse sur la rémunérati­on de la reprise de leurs contenus protégés ».

Selon le gendarme de la concurrenc­e, un médiateur pourrait être désigné, mais Google a dit le 7 octobre qu’il était disposé à un accord. La nomination de Pierre Louette à la présidence de l’apig intervient aussi au pire moment pour la presse française, qui traverse une crise structurel­le qui perdure depuis les années 1990 : généralisa­tion d’internet, érosion du lectorat papier, baisse des recettes publicitai­res, sous-capitalisa­tion, concentrat­ion aux mains d’industriel­s, ...

La presse française est sinistrée voire en faillite

Les journaux sont en plus confrontés à une crise conjonctur­elle aigüe provoquée par la pandémie du coronaviru­s, dont la deuxième vague augure le pire : fermeture des kiosques mis en difficulté depuis le confinemen­t, baisse du nombre des kiosquiers justement, faillite de la distributi­on des journaux imprimés, ... La presse est donc sinistrée, sinon en faillite. Pas sûr que le total des 483 millions d’euros d’aides supplément­aires accordés par le chef de l’etat – lequel avait reçu le 27 août à l’elysée « une délégation »

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France